Quel statut juridique choisir pour devenir graphiste ?

Nos experts ont réalisé un business plan pour un graphiste, modifiable.

Vous désirez vous lancer, vous avez des envies d'entrepreneuriat et vous voulez devenir graphiste ?

La détermination du statut qui procurera une existence légale à votre entreprise de graphisme constitue une étape essentielle dans le processus de création de votre entreprise.

L'établissement de la forme de structure juridique doit être effectué en se basant sur divers facteurs, comme le régime fiscal, le statut du dirigeant, la présence d'associés ou bien la stratégie de développement.

Il y a beaucoup de détails et de choses à étudier et le lexique et les termes sont parfois délicats à décoder.

Dans les lignes ci-dessous. on simplifie au maximum afin que vous puissiez avoir l'ensemble des éléments permettant de prendre une bonne décision. Aussi, nous avons décidé de ne pas rentrer dans l'ensemble des détails afin de faciliter la compréhension. Ainsi, vous devriez obtenir une idée claire du statut juridique le mieux approprié à votre activité de graphiste.

Vous pourrez, ensuite, faire approuver votre choix en étant assisté par un conseil juridique expert.

Pour tous les autres aspects stratégiques de votre entreprise, et pour assurer la réussite de votre entreprise, nous vous proposons notre business plan pour un graphiste.

Devenir graphiste sans associé(s) : les statuts juridiques envisageables

Si vous souhaitez devenir graphiste sans personne à vos côtés, il est opportun de sélectionner parmi l'un des trois statuts suivants : l'Entreprise Individuelle (EI), l'Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) ou la Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU). On précise, maintenant, pourquoi.

Avantages et inconvénients de l'Entreprise Individuelle pour un graphiste

Sans aucun doute, le point fort numéro un de l'EI pour un graphiste est la simplicité qui en ressort.

En effet, sa mise en place ainsi que son exploitation demeurent bien plus simples que celles des autres régimes. Également, ce type de statut entraîne moins de dépenses. La comptabilité générale est aussi nettement plus accessible.

Également, notez que depuis l'année 2022, l'EI prodigue des sécurités supplémentaires aux créateurs d'entreprise.

Pour terminer, sa fiscalité reste plutôt souple et fait preuve de flexibilité. En effet, elle comprend trois régimes : le régime réel normal, le régime réel simplifié et le régime de la micro-entreprise.

Du côté des points faibles, tout d'abord : vous ne pouvez pas recourir à des fonds extérieurs.

Aussi, la charge fiscale reste plutôt importante. En effet, l'impôt des personnes physiques est bien souvent plus contraignant que celui des sociétés.

En bref, optez pour l'Entreprise Individuelle pour votre activité de graphiste si vous voulez de l'aisance et aussi ne pas vous embêter avec les déclarations officielles.

Avantages et inconvénients de l'EURL pour un graphiste

L'Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée demeure un statut qui ressemble beaucoup à celui de la SASU. Cela explique pourquoi on peut hésiter entre ces deux choix pour son activité de graphiste.

Un bon point : les charges dans le cas d'une EURL sont significativement moins contraignantes que pour une SASU. En échange, la protection sociale du gérant de l'activité de graphiste demeure moindre.

Une force en plus : pour notre EURL : le capital de départ peut être de un euro et votre responsabilité est limitée à la hauteur des apports. C'est un point rassurant. Cependant, si vous avez besoin d'un crédit bancaire pour votre activité de graphiste, la banque pourrait requérir une caution personnelle.

Du côté des lacunes, sa comptabilité et le fonctionnement sont moins aisés que dans le cas d'une EI. Embaucher un comptable pour vous soutenir vous coûtera aux alentours de 1000 euros pour chaque exercice. Par ailleurs, il est nécessaire de rédiger des statuts.

Sachez que, en votre qualité de gérant de votre activité de graphiste, vous intégrerez le régime TNS, cela signifie aucune indemnité de congés payés et d'assurance chômage. C'était également le cas en ce qui concerne l'Entreprise Individuelle.

Enfin, l'EURL pour un graphiste représente un choix de société assez rigide pour les changements et perspectives à long-terme. En effet, transformer son EURL en SARL demande des procédures difficiles.

Pour résumer, l'EURL offre une gestion simple, de faibles charges et cotisations sociales. Cependant, elle manque de flexibilité et offre une protection sociale limitée.

Avantages et inconvénients d'une SASU pour un graphiste

Comme pour l'EURL, la SASU de votre activité de graphiste est possible avec seulement 1 euro de capital. La responsabilité (notamment envers les potentielles dettes) se limite à la limite des investissements.

Une différence notable avec l'EURL et l'EI : le gérant reste assimilé au au régime général de la sécurité sociale. En deux mots, cela signifie des cotisations plus élevées qui viennent cependant avec une meilleure couverture sociale. C'est l'unique statut qui va permettre à un créateur d'entreprise, qui voudrait devenir graphiste sans associé, d'être affilié au régime général de la sécurité sociale.

Un point à noter si vous faites les choix de une SASU pour votre activité de graphiste : le fonctionnement est largement adaptable. En effet, la législation encadre peu le mode opératoire des SASU et le gérant rédige assez librement les statuts qui vont régir son activité de graphiste.

Pour terminer, si vous optez pour la SASU pour votre activité de graphiste, vous n'aurez pas à vous affranchir de cotisations sociales quant aux dividendes.

Pour ce qui est des inconvénients, on a déjà parlé des cotisations sociales. significatives. Aussi, si vous voulez devenir graphiste avec une SASU, alors vous devrez rédiger des statuts pour votre société.

Enfin, sachez que les formalités à accomplir pour mettre un terme à sa SASU sont complexes et parfois coûteuses. En effet, une procédure de dissolution anticipée, suivie d’une liquidation, est nécessaire.

Si on veut résumer, la SASU sera pertinente pour votre activité de graphiste si vous voulez un statut offrant davantage de souplesse que l'EURL et qui offre la possibilité de jouir d'une meilleure protection sociale.

Devenir graphiste avec des associés : les choix de statut potentiels

Si vous souhaitez devenir graphiste avec une équipe, il est préférable d'opter pour l'un des deux statuts suivants : la Société à Responsabilité Limitée (SARL) ou la Société par Actions Simplifiée (SAS). On vous donne des détails.

Avantages et inconvénients de la SARL pour un graphiste

Par souci de compréhension, on simplifie : une Société à Responsabilité Limitée (SARL) est, tout simplement, une EURL ... sauf qu'on est plus tout(e) seul(e).

On reprend ici l'ensemble des avantages : il n'y a pas de limite basse du capital de départ, la responsabilité est limitée à la hauteur du montant des apports et elle est réglementée par la législation française (ce qui rassure mais présente également quelques limites).

Un avantage de la SARL pour votre activité de graphiste : le statut adaptable du gérant. En effet, les associés qui ont moins de la moitié du capital de la société bénéficient du régime social des salariés. En deux mots, cela implique plus de couverture sociale (mais des cotisations plus importantes). Les dirigeants majoritaires restent, quant à eux, des non-salariés : un régime qui donne moins de protections mais est aussi moins pesant en termes de cotisations sur la rémunération habituelle.

En ce qui concerne les inconvénients, on remarque que la SARL constitue bien souvent un choix de statut un peu "lourd" sur le plan administratif et qui manque de flexibilité dans sa gestion pour certains projets. Comme nous l'avons noté précédemment, ce statut juridique reste encadré par la loi française, ce qui peut parfois venir compliquer la gestion de votre activité de graphiste.

Un blocage potentiel supplémentaire : : pour une SARL, le gérant est nécessairement une personne physique et ne pourra pas être une personne "morale" (c'est-à-dire une entreprise ou une société).

Pour finir, si vous prenez la SARL, il faut noter qu'il peut survenir quelques limites à l'arrivée d'un nouvel associé dans le fonctionnement de votre activité de graphiste.

Pour conclure, on peut dire que la SARL demeure un choix de statut plutôt adaptée aux structures familiales ou de tailles moyennes. Est-ce le cas de votre activité de graphiste ?

Avantages et inconvénients d'une SAS pour un graphiste

Un avantage incontestable de la SAS se situe dans la flexibilité de son fonctionnement.

Notons aussi un régime avantageux pour le président de la SAS.

Vous envisagez de faire entrer, plus tard, d'autres associés dans votre société ? Si oui, le choix de la SAS constituera le choix préféré.

Tout comme le cas de la SARL, la responsabilité des différents associés de votre activité de graphiste reste limitée.

Enfin, vous pouvez profiter d'une importante souplesse en ce qui concerne la décision du régime de votre société mais aussi des dividendes.

Cependant, la rédaction des statuts pour votre activité de graphiste reste relativement plus difficile.

Sachez aussi que les charges restent, elles, légèrement plus lourdes.

Également, on remarque que la SAS est généralement moins choisie par ceux qui veulent devenir graphiste avec des membres de leur famille. Ceux-là sélectionnent plutôt la SARL, qui, bien souvent, offre un environnement plus serein et sécurisant.

En résumé, la SAS conviendra pour devenir graphiste si on veut des possibilités d'adaptation, surtout en ce qui concerne l'actionnariat.

Peut-on devenir graphiste en auto-entrepreneur ?

Bien entendu, vous pouvez devenir graphiste en vous appuyant sur le régime auto-entrepreneur. Sachez cependant que, contrairement aux idées reçues, la micro-entreprise ne représente pas un statut juridique. En effet, c'est un régime fiscal et social pour lequel ceux qui veulent devenir graphiste peuvent opter.

Il est lié à seulement deux statuts : l'EI et l'EURL.

Ce régime est idéal pour (au moins) les premiers mois de vie de votre activité de graphiste : démarches de création simplifiées, comptabilité allégée, éxonération de TVA, fiscalité avantageuse, pas de cotisations sociales minimales, etc.

Attention cependant, avec ce régime le chiffre d'affaires de votre activité de graphiste doit se situer sous un certain plafond, ce qui n'est pas le cas avec les autres régimes.

De plus, et c'est fort probablement pénible dans le cadre d'un graphiste : il est impossible de déduire ses différentes charges et frais. Gardez aussi en mémoire que la TVA payée sur toutes les dépenses de votre activité de graphiste ne peut pas être récupérée. Enfin, la protection sociale est restreinte et le régime des retraites n'est pas toujours simple.

En conclusion, le choix de l'auto-entrepeneuriat pour un graphiste sera souvent judicieux pour débuter mais toutefois pas toujours le meilleur pour le long-terme. Enfin, retenez qu'il s'agit là d'un régime et non pas d'un statut juridique.