Les chiffres à connaître sur l’élevage caprin en France

Les chiffres sur l’élevage caprin
La majorité des élevages caprins de France sont des élevages laitiers. En effet, les Français ne sont pas de très grands consommateurs de viande de chèvre et une grande partie des chevreaux sont exportés. Cependant, le territoire compte beaucoup d’élevages de tailles diverses et la filière enregistre un beau dynamisme depuis ces dix dernières années.

Notre équipe étudie régulièrement ce marché. Profitez de son travail en téléchargeant le business plan pour un élevage caprin.

1,2 million de têtes en France

En 2022, la France compte 1,2 million de têtes et passe ainsi à la quatrième place des pays européens qui possèdent le plus grand cheptel caprin. Elle se place ainsi derrière la Grèce (3, 5 millions de têtes), l’Espagne (2,6 millions de têtes) et la Roumanie (1,6 million de têtes).

C’est notamment ce que révèle l’étude partagée par la Fédération Nationale des Éleveurs de chèvres (FNEC) réalisée en partenariat avec l’institut de l’élevage IDELE. Un an plus tôt, Eurostat publiait que la France comptait 1,4 million de têtes et confirme que sur les deux dernières décennies, le cheptel caprin européen affichait une nette régression de l’ordre de 8,9 %.

Sources : Elevage caprin, Bretagne commerce international

Un ratio de litrage et d’effectif total de 520 litres

L’élevage laitier caprin français est un bon modèle de croissance. Entre productions fermières et industrielles, on a réussi à trouver une certaine complémentarité au fil des années. Même si la production équivaut à 3 % de la filière lait de vache, la filière caprine française est toujours aussi rentable. La production de lait fait que la France compte parmi les rares pays au monde avec les Pays-Bas et le Luxembourg à afficher un ratio de litrage et d’effectif total de plus de 500 Litres. En effet, la France en enregistre 520 litres.

En ce qui concerne les chiffres des industriels du fromage caprin, ces derniers transforment plus de 630 millions de litres, ce qui représente entre 80 à 85 % de la production domestique (510 millions collectés). À cela viennent s’ajouter les 120 millions de litres importés d’Espagne et des Pays-Bas. Le volume total de lait transformé des principaux acteurs de ce secteur avoisine notamment les 500 millions de litres.

Source : Plein champ

76 % de la production se destinent aux industriels

Concernant la production de lait de chèvre en 2020, selon l’Agreste, 76 % de la production sont livrés aux industriels tandis que 24 % sont transformés à la ferme. Pour ce qui est de la répartition régionale de la production livrée et transformée à la ferme, la Nouvelle-Aquitaine reste leader avec 36 % de la production française et 44 % des livraisons françaises.

La production de lait de chèvre biologique enregistre également une belle progression depuis ces dernières années. D’après l’Agreste, le nombre d’élevages approche des 1  217 en 2020 et le nombre de laits bio livré est de 16 672. En ce qui concerne les sources d’approvisionnement et de fabrication, on compte 502 millions de litres de lait par an par 2020.

Source : Idele

Plus de 1 200 exploitations caprines en Nouvelle-Aquitaine

La Nouvelle-Aquitaine compte assurément parmi les régions qui concentrent le plus d’exploitations caprines sur tout le territoire. On y compte en effet 1 200 exploitations caprines et 19 sites de transformation industriels. Cela fait de la région, un leader en termes de production de lait de chèvre, que ce soit en France ou à l’échelle européenne.

Avec plus de 351  000 chèvres, elle représente à elle seule près de 34 % du cheptel national en 2020. Cela correspond à près de 44 % de la collecte de lait de chèvre en France. À noter que la filière emploie plus de 4  500 salariés directs et les exploitations caprines nécessitent près de 42  000 ha de prairies. Au niveau des produits transformés, la région produit plus de 65  000 tonnes de fromages de chèvre par an.

Source : Entreprises Nouvelle-Aquitaine

1,371 million de caprins en France métropolitaine

En 2020, on comptait 1,371 million de caprins, dont 936  000 chèvres et 322  000 chevrettes saillies en France métropolitaine. Une grande partie des chèvres de l’élevage se destinent à la filière laitière tandis qu’une partie se destine à la filière viande. Dans le détail, 70 % des chèvres sont affectées à la filière laitière, 23 % aux exploitations fromagères et 7 % aux exploitations de viande caprine. Notons que l’Angora, la Saanen et l’Alpine sont les races les plus répandues. 

Il convient par ailleurs de noter que les élevages caprins français ont à peu près 47 % d’autonomie protéique. Cela laisse des marges de progrès, permettant ainsi aux chèvres laitières de produire eux-mêmes les protéines végétales qu’elles vont consommer.

Sources : Cap protéines élevages, Fondation Droit Animal

56 % des importations proviennent de l’Espagne

Selon l’Agreste, l’Espagne représente 56 % des importations de viande caprine en 2020. S'ensuit l’Irlande (17 %), les Pays-Bas (10 %), la Nouvelle-Zélande (8 %) ainsi que le Royaume-Uni (4 %). Concernant les exportations françaises, le Portugal est en tête avec 58 % de viande caprine, suivi de l’Italie (22 %), de la Suisse (6 %) et de l’Espagne (4 %).

Source : Fnec

590 exploitations caprines dans le Val de Loire

On recense près de 200 exploitations caprines professionnelles dans les deux Savoie. Ce sont pour la plupart des petites structures comptant entre 60 à 70 bêtes par éleveur. À noter que les exploitations regroupent environ 80 % du cheptel global. Côté production, les élevages produisent près de 6 millions de litres de lait par an. 90 %, soit près de 900 tonnes par an, sont transformées en formages, 10 % sont transformés en yaourts et d’autres produits lactés.

Dans le Val de Loire, on compte 590 exploitations caprines, ce qui représente 11 % du cheptel national. Ce sont près de 66 millions de litres de lait de chèvre qui y sont produits par an. Plus de la moitié des 43 millions de litres livrés est transformée en fromages (AOP).

Sources : Centre-Val de Loire, Groupe Ecomédia

Une hausse de 1,3 % de l’indice de prix de vente industriel

En 2020, le prix du lait avait enregistré une hausse de +4 % pour une collecte de hausse de 1 %. Cela a coïncidé avec la hausse du prix payé pour le lait de chèvre en Espagne, ce qui a relativement ralenti les importations de lait de 8 %. L’industrie de transformation a aussi vu une baisse de 1 % de ses fabrications de fromages. Cependant, les produits ultra-frais ont augmenté de 3 %.

En 2021, l’indice du prix de vente industriel des fromages de chèvre a affiché une hausse timide de 1,3 % tandis que les formages de fabrication locale ont affiché une progression de 2,3 %.

Source : Idele

Une hausse de la consommation caprine de 0,3 %

Concernant la consommation de viande caprine en France, elle est assez faible même si entre 2011 et 2021, elle a affiché une légère hausse de 0,3 %. Pour ce qui est des produits transformés par contre, les Français sont de grands amateurs de fromage de chèvre et plus de 85,1 % des ménages en achetaient en 2020.

En 2021, plus de 671 millions de litres de lait de chèvre ont été produits sur le territoire et la consommation est stable. En effet, la filière reste assez dynamique par rapport à la production de lait de vache avec la hausse des coûts de production.

Sources : Ouest France, Fromage de chèvre, France Agrimer

À lire également

Faire le plan financier pour un élevage de caprin
Construire un business plan pour un élevage de caprin
Mener une étude de marché pour un élevage de caprin