Devenir maraîcher : le guide et les étapes

Le maraîcher cultive des légumes pour les vendre auprès des grossistes, grandes surfaces ou directement aux consommateurs. Vous souhaitez vous lancer dans cette culture intensive de légumes, seulement, il vous manque certaines informations utiles ? Ce guide est fait pour vous !
Faut-il un diplôme pour devenir maraîcher ?
Quels sont les avantages et les inconvénients du maraîchage ?
Quelles sont les assurances à prévoir pour un maraîcher ?
Quelles sont les normes et les réglementations à connaître pour cette activité ?
Quelle est l’importance d’un business plan et d’une étude de marché pour devenir maraîcher ?
Quel montant investir et quelles sont les dépenses nécessaires pour une activité de maraîcher ?
Quelle culture maraîchère est rentable ?
Quels sont les moyens de financement possibles pour le lancement d’une activité de maraîcher ?
Nous apporterons des réponses à toutes ces questions (et bien plus) dans ce guide complet.
Date de publication de l'article : 7 Mars 2023
Quelles sont les formations nécessaires pour devenir maraîcher ?
Le métier de maraîcher est complexe et a beaucoup de facettes. De ce fait, une solide formation est de rigueur.
En revanche, il ne faut aucun diplôme pour devenir maraîcher. Vous pouvez devenir maraîcher en vous formant auprès d’un employeur.
En formation initiale, plusieurs possibilités s’offrent à vous :
- le BEP ou le CAP agricole
- le bac professionnel floral, légumier et horticole
Vous pouvez également devenir maraîcher en reconversion. Le BPREA (Brevet Professionnel Responsable d’Entreprise Agricole) est spécialement dédié aux futurs agriculteurs désirant connaître les fondements de ce métier.
Il s’agit d’une formation ponctuée de stage et de cours. Celle-ci dure un an en moyenne, avec une alternance de cours et de stage.
Notez que cette formation permet d’obtenir la capacité professionnelle agricole. Celle-ci s’avère utile pour bénéficier de certaines aides et subventions européennes.
De même, si vous souhaitez devenir maraîcher bio, vous n’avez besoin d’aucun diplôme. En revanche, le suivi de formation est primordial afin de toucher certaines aides financières.
Bien que le métier de maraîcher soit accessible dès le niveau CAP, vous pouvez continuer d’approfondir vos connaissances pour une évolution professionnelle future plus facile. Étant manuel et technique, le métier de maraîcher requiert un apprentissage particulier.
Les formations pour devenir maraîcher en niveau 3
- le CAP agricole métiers de l’agriculture, spécialité « production agricole, utilisation des matériels » ou « productions horticoles »
- le BEP agricole travaux des productions horticoles, spécialité « horticulture ornementale et légumière »
Les formations pour devenir maraîcher en niveau 4
- le bac pro Productions horticoles
- le BPREA horticulture, maraîchage et pépinière
- le BP RAPH (Brevet Professionnel Responsable d’Atelier de Productions Horticoles)
Les formations pour devenir maraîcher en niveau 5 (Bac + 2)
- le BTSA PH (Brevet de Technicien Supérieur Agricole Production Horticole)
Les formations pour devenir maraîcher en niveau 5 (Bac + 3)
Pour devenir maraîcher, vous pouvez entamer des études supérieures.
On peut notamment parler de :
- la licence pro Productions végétales
- la licence pro Gestions des organisations agricoles et agroalimentaires
Si vous choisissez de poursuivre des études supérieures pour devenir maraîcher, vous aurez des compétences plus techniques. Par conséquent, vous pourrez mettre en œuvre des processus de production plus complexes.
Vous pourrez également vous spécialiser dans un domaine spécifique tel que la production de légumes issus de l'agriculture biologique.
Quels sont les avantages et les inconvénients du maraîchage ?
Le maraîchage présente des avantages économiques et sociaux.
Les avantages des cultures maraîchères pour les populations
- elles améliorent leur alimentation.
- elles leur offrent des revenus supplémentaires.
- elles leur attribuent une plus grande autonomie alimentaire.
- elles contribuent à la cohésion sociale au niveau des communautés.
Les inconvénients des cultures maraîchères
- la réalisation est particulièrement complexe (et demandent donc beaucoup de patience, d’efforts et un certain sens de l’organisation)
- le coût de l’obtention des plants est élevé (utilisation des machines de plantation et embauche de personnel, même pour les mises en place les plus simples)
- le risque de transmission d’une maladie par les plants
Quelles assurances prévoir pour un maraîcher ?
Pour exercer une activité de maraîcher en toute sérénité, vous êtes tenu de souscrire à diverses assurances.
La Responsabilité Civile professionnelle
Cette assurance est fortement recommandée puisqu’elle vous protège en cas d’accidents ou de fautes professionnelles pouvant mener à une sanction pénale.
L’assurance multirisque agricole
Elle est aussi vivement recommandée. En effet, celle-ci couvre votre exploitation agricole ainsi que vos marchandises. Notez que la récolte n’est pas systématiquement couverte par l’assurance multirisque agricole et peut faire l’objet d’un contrat à part.
L’Assurance Accidents des Exploitants Agricoles
La souscription à cette assurance est obligatoire. Cette dernière prend en charge les frais de soins suite à un accident de travail. Les pathologies inscrites sur la liste des maladies professionnelles ou reconnues par le CRRMP (Comité Régionale de Reconnaissance des Maladies Professionnelles) sont également couvertes.
L’assurance perte d’exploitation
Grâce à cette assurance, vous pouvez bénéficier d’une indemnisation des réparations et des achats nécessaires suite à un sinistre.
L’assurance auto/tracteur (tout véhicule terrestre à moteur)
Vous devez souscrire à une assurance pour tracteur et automoteur. Celle-ci prend en charge les dommages causés aux véhicules.
Quelles normes et quelle réglementation pour un maraîcher ?
Tout d’abord, vous devez vous procurer un numéro SIRET et un numéro SIREN auprès du Centre de Formalité des Entreprises.
Vous devez également vous affilier à la Mutuelle Sociale Agricole. Il s’agit d’une mutuelle qui gère la santé, les accidents du travail, la famille et la retraite des exploitants et salariés.
Au sein de cette mutuelle, vous avez le choix entre deux statuts :
- cotisant solidaire
- agriculteur à titre principal
Le mieux serait de démarrer votre activité en tant que cotisant solidaire. En effet, cela permet de minimiser les charges. Pour être un cotisant solidaire, votre superficie d’installation doit être inférieure à une SMA ou Surface Minimale d'Assujettissement (celle-ci varie d’une région à une autre.).
En outre, pour devenir cotisant solidaire, vous devez remplir une certaine heure de travail. De façon plus explicite, votre activité de salarié agricole devrait durer entre 150 heures et 1 200 heures par an.
Vous pouvez aussi choisir d’exercer en nom propre. Dans ce cas, vous n’êtes pas soumis à la création d’une société, puisque les démarches auprès du CFE et de la MSA suffisent.
Toutefois, vous pouvez également créer :
- une Société Civile d’Exploitation Agricole (2 associés minimum, aucun capital social minimum)
- un Groupement Agricole d’Exploitation en Commun (Nombre d’associés minimum : 2, nombre d’associés maximum : 10, capital social : 1 500 euros minimum)
- une Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée (Nombre d’associés minimum : 1, nombre d’associés maximum : 10, capital social : 7 500 euros minimum)
- une Société En Participation (2 associés minimum, aucun capital social)
La réglementation pour s'installer en agriculture
En reprise ou en création, vous devrez vous procurer une autorisation d'exploiter auprès de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer si :
- vous ne disposez pas de capacité professionnelle ou d’expérience agricole
- la taille de votre exploitation excède le seuil de surface fixé par le schéma directeur régional des exploitations agricoles
- vous exercez d’autres activités professionnelles et vos revenus extra-agricoles dépassent le seuil établi par la loi
Des réglementations propres à chaque type d'agriculture
La réglementation de la production et de l'exploitation de fruits et légumes touche différents éléments. De ce fait, elle peut varier en fonction de votre implantation géographique.
Dans le cas où vous transformez et/ou conditionnez vous-même vos fruits et légumes, vous serez soumis à une réglementation stricte.
En ce qui concerne la vente, chaque type de distribution a une réglementation spécifique.
En vente directe, différents cadres sont applicables :
- l’obligation d'information du consommateur et l’étiquetage
- la réglementation relative à la publicité sur voie publique
- la réglementation concernant le lieu de vente : Établissement Recevant du Public, une autorisation d'occupation ou une carte de commerce ambulant pour une vente sur les marchés
La réglementation européenne et l’agriculture biologique
Tout produit provenant de l’agriculture biologique est assujetti à la réglementation européenne. Celle-ci comporte un texte cadre CE n°834/2007 du 28 juin 2007 et un règlement d’application principal CE n°889/2008 du 5 septembre 2008.
Ces textes sont relatifs au mode de production biologique de produits agricoles et de denrées alimentaires.
Voici les 3 mesures qui concernent le maraîchage.
Il faut que les plants bio soient 100 % bio. Il est interdit de vendre un plant de légumes étiqueté « bio » si la semence n’est pas bio. Seuls les produits issus d’un mode de production respectant l’environnement, la biodiversité et le bien-être animal peuvent porter le logo « bio ».
Il est interdit d’utiliser des produits animaux d’origine industrielle dans les engrais et les amendements.
Il faut que des légumineuses intègrent les rotations. 1 rotation équivaut à 3 cultures, même sous serre. Les légumineuses doivent être jointes au sein d’un engrais vert ou aux cultures principales. Il faut que l’engrais vert soit implanté au moins 3 semaines sous serre.
La réglementation pour devenir maraîcher bio
Il faut se soumettre à certaines règles pour être reconnu maraîcher bio. Celles-ci permettent de demander une certification selon la qualité du sol et de la culture.
La certification bio
Elle interdit l’utilisation de pesticides sur les légumes. Il se peut que le maraîcher s’installe sur des sols ayant été exploités de manière non biologique. Dans ce cas, il devra attendre 3 ans sans se servir de produits de traitement, afin d’obtenir la certification bio.
La certification haute valeur environnementale
Contrairement à la certification bio, elle autorise le traitement des légumes avec des pesticides de synthèse.
Pourquoi rédiger un business plan pour devenir maraîcher ?
Le business plan est un indispensable pour votre projet de devenir maraîcher.
En effet, le business plan pour votre activité de maraîchage vous donne une idée du chiffre d’affaires que vous pourrez générer. Il permet également de déterminer le montant de revenu à atteindre pour assurer la rentabilité.
En outre, le business plan vous donnera une vision plus claire des objectifs à atteindre. Par conséquent, il permet de définir une stratégie de développement et une stratégie marketing efficace.
Enfin, grâce à votre business plan, il vous sera facile d’obtenir des financements. Effectivement, celui-ci vous servira de support de présentation aux partenaires commerciaux, aux banquiers et aux investisseurs.
Pourquoi établir une étude de marché pour devenir maraîcher ?
Avant de démarrer votre activité de maraîchage, faire une étude de marché vous sera d’une grande utilité.
En faisant une étude de marché, vous saurez les tendances récentes du secteur du maraîchage.
Aussi, vous aurez la possibilité de connaître le marché en général. Vous pourrez ainsi savoir ce que les clients recherchent. De cette manière, le concept que vous allez développer conviendra à votre clientèle cible. Vous générerez alors plus de revenus.
Enfin, l’étude de marché vous permet de connaître vos concurrents locaux (leur nombre, leur emplacement, les prix pratiqués, leur type de production, etc.). Par conséquent, vous pourrez adapter une stratégie efficace pour vous démarquer de la concurrence.
Quel est le montant à investir pour le lancement d'une activité de maraîcher ?
Dans la plupart des cas, il faudra investir entre 80 000 euros et 300 000 euros pour devenir maraîcher.
Étant donné que chaque projet est différent, voici quelques éléments qui pourront influencer le budget initial d’un maraîcher :
- la superficie de votre ferme de culture
- l’état (la qualité) de votre terre de culture
- le nombre de personnes avec qui vous travaillez
- la création d’un site internet et le maintien d’une présence active sur les réseaux sociaux
- le budget consacré aux machines et/ou aux animaux qui travaillent sur votre terre
Estimez le budget de votre projet grâce au prévisionnel financier pour une activité de maraîcher.
Quelles dépenses prévoir pour le lancement d'une activité de maraîcher ?
Le lancement d’une activité de maraîchage requiert de nombreux investissements, diviser en plusieurs catégories, que vous retrouverez dans le prévisionnel financier pour un maraîcher.
La liste des équipements nécessaires pour une activité de maraîcher
Afin de réussir le lancement de votre activité de maraîcher, vous devez réfléchir attentivement à l’équipement adéquat.
Votre budget initial comportera notamment :
- un système d’irrigation
- un motoculteur
- un rotoculteur
- un filet anti-insectes
- des pulvérisateurs professionnels
- des bâches d’occultation
- des bacs de récolte
- des semoirs
- des serres
- des tunnels
- des outils (pelle, râteau, binette, etc.)
Le budget pour la création de votre entreprise de maraîchage
Afin d’exister, votre activité de maraîchage doit revêtir la forme d’une entreprise. Par conséquent, en créer une engage des frais.
Il faut inclure dans ce budget :
- les frais de rédaction de statuts
- l’immatriculation
- les dépenses liées à la comptabilité
- les coûts relatifs à l’étude de marché
- les frais annexes
Le budget alloué à la constitution d’une équipe
En outre, étant donné que vous devez recruter du personnel (agent de production, agent de conditionnement, conducteur de machines agricoles notamment), des frais supplémentaires s’ajouteront à votre budget initial.
On retrouve dans ce budget :
- les dépenses relatives à la préparation des documents d’embauche
- les salaires de vos collaborateurs
- les cotisations patronales
- les coûts des éventuelles formations
Les dépenses liées aux actions de communication
Pour faire connaître votre activité de maraîchage auprès de votre clientèle, vous devez investir dans des actions marketing.
Vous devez donc inclure dans vos dépenses :
- les coupures de presse
- les frais de partenariats
- le recrutement d’un Community manager (pour assurer une présence active sur les réseaux sociaux)
- la conception d’un site web pour votre activité de maraîchage
- l’achat des mots-clés liés au marché du maraîchage sur Google
- les supports de communication à l’image de votre activité de maraîchage
- l’optimisation du SEO du site internet de votre activité de maraîchage
Les autres dépenses
Vous devez également allouer un budget aux diverses fournitures.
En outre, vous aurez sûrement besoin d’un fonds de roulement. Pensez à en mettre assez de côté pour assurer, au moins, six mois d’opération sans générer de revenu.
Enfin, veillez à comptabiliser vos mensualités de remboursement si vous avez eu recours à un emprunt bancaire pour démarrer votre activité de maraîchage.
Combien peut-on gagner quand on est un maraîcher indépendant ?
Globalement, un maraîcher peut gagner entre 23 000 euros et 400 000 euros par an.
Sans doute, chaque activité de maraîcher génère un chiffre d’affaires différent.
Voici quelques éléments pouvant modifier le revenu annuel moyen de votre activité de maraîcher :
- la taille de l’exploitation destinée aux végétaux
- le nombre d’ouvriers agricoles travaillant dans l’exploitation
- le type de culture mise en pratique (sous serre, de pleins champs, de jardin, etc.)
- l’envergure du réseau dont vous disposez (restaurateurs, coopératives, commerce bio ou autres) pour la distribution de vos produits
- l’existence ou non d’un site web de votre activité de maraîcher
Retrouvez une estimation personnalisée de votre futur chiffre d’affaires dans le modèle financier réalisé pour une activité de maraîchage.
Comment réussir à vendre beaucoup de légumes ?
Il existe de nombreux moyens à mettre en œuvre pour optimiser le chiffre d’affaires de votre activité de maraîchage.
Vous pouvez notamment :
- organiser des événements à la ferme (journées portes ouvertes, dégustation de produits, chantiers participatifs entre autres.)
- ouvrir une boutique de vente directement à la ferme, au bord de la route et sur les marchés
- vous inscrire sur des sites de vente directe
- créer une page web mettant en avant vos informations essentielles (vos produits, les horaires de vente, votre adresse, etc.)
- améliorer votre fiche Google Business Profile, en y intégrant toutes vos informations et en y ajoutant des photos
- personnaliser votre véhicule à l’image de votre marque pour vous démarquer de vos concurrents
- établir des partenariats avec les grossistes et les entreprises locales (restaurant, magasin bio, etc.)
Il est donc nécessaire d’établir une véritable stratégie marketing, comme celle détaillée dans le business plan pour une activité de maraîchage.
Quelles sont les dépenses mensuelles pour un maraîcher ?
Contrairement à votre budget initial, les charges récurrentes de votre activité de maraîchage correspondent à celles qu’il faut honorer à un délai fixe.
Voici quelques exemples de charges courantes pour une activité de maraîcher :
- l’achat des semences de légumes
- l’achat d’engrais et de pesticides
- les salaires de vos ouvriers
- l’entretien et le remplacement de vos outils de travail
- les coûts de l’utilisation d’un véhicule utilitaire (entretien et carburant)
- les dépenses liées à la commercialisation de vos produits (sur place, sur les marchés ou livraison)
- les impôts, les assurances et les taxes par rapport à votre activité de maraîcher
Grâce au prévisionnel financier pour un maraîcher, vous bénéficiez d’une liste de toutes les charges courantes de votre projet.
Quelle surface faut-il pour vivre du maraîchage ?
Tout dépend du type d’agriculture que vous envisagez de pratiquer. Pour du maraîchage de type classique, il faut 15 000 m2 minimum pour assurer une rentabilité. En revanche, une exploitation d’une micro ferme nécessite entre 2 000 et 8 000 m² de terre.
Notez que pour obtenir le statut d’agriculteur, il faut généralement disposer d’une superficie de 3 hectares. En pratique, les fermes maraîchères comportent plusieurs milliers de mètres carrés, puisque les cultures de légumes doivent s’enchaîner rapidement. Avant que le légume en terre ne soit récolté, il faut en implanter un autre.
Sur le plan économique, une production sur une grande surface génère un revenu élevé, mais nécessite des charges importantes. Celles-ci comportent des investissements (outils, tracteurs, salariés, etc.), mais aussi des consommations intermédiaires. (eau, engrais, semence, etc.).
La culture sur une surface plus faible requiert moins de charges (outils manuels à faible coût notamment) et génère un chiffre d’affaires faible. Néanmoins, une petite surface cultivée avec les soins essentiels peut tout à fait être rentable.
Quelle culture est rentable sur petite surface ?
En ce qui concerne le domaine du végétal, on retrouve notamment :
- les plantes aromatiques et médicinales
- l'horticulture
- les fruits rouges
- les cultures à haute valeur ajoutée telles que la truffe, le safran, etc.
Quelle est la surface de culture rentable sur le maraîchage ?
Une petite surface de terre peut suffire si vous souhaitez vous lancer dans de l’agriculture biologique. En effet, les légumes biologiques présentent un meilleur revenu. Pour une culture plus variée, il faudra disposer d’une surface de terre plus importante.
La création d’une micro ferme de maraîchage s’avère être une bonne idée. En effet, pour créer une micro ferme, moins de 1,5 hectare de terre suffisent pour diversifier les cultures.
Quelle rentabilité espérer avec le lancement d’une activité de maraîcher ?
Pour que votre activité de maraîcher soit rentable, votre revenu doit être supérieur à vos dépenses. Aussi, la rentabilité de votre activité dépend du taux de marge que vous allez appliquer.
De manière générale, le taux de marge nette d’un maraîcher se situe entre 6 % et 16 % du revenu annuel.
Pour faire simple, admettons que votre activité de maraîcher génère 190 000 euros de revenu annuel et que vous adoptiez une marge nette de 12 %.
Dans ce cas, votre profit net sera de 12 % x 190 000 euros = 22 800 euros.
Ces chiffres servent juste d’exemple. Ceux de votre activité de maraîcher seront probablement différents.
Déterminez facilement la rentabilité et les futurs profits de votre activité grâce au prévisionnel financier pour un maraîcher.
Pratiquer les nouvelles cultures agricoles pour rentabiliser sa culture maraîchère
La rentabilité des cultures dépend surtout de la compétence technique des maraîchers, de la fertilité du sol et du climat.
Cependant, il est également important de suivre l’évolution des tendances du secteur et de s’adapter aux nouvelles exigences des consommateurs. Pour ce faire, il faudra se renseigner au préalable (d’où l’importance d’une étude de marché) sur les besoins et les goûts des clients.
Voici quelques nouvelles cultures émergentes avec une potentielle rentabilité :
- la culture de bambou géant
- la culture de chanvre
- la culture de plantes médicinales, aromatiques et à essence
- la culture de ginseng
- la culture de pistaches, amandes et noisettes
- l’apiculture
- l’héliciculture
Quels financements pour le lancement d'une activité de maraîcher ?
Aujourd’hui, les aides sont presque incontournables pour le lancement d’une activité de maraîcher.
Dans ce sens, il existe différentes aides destinées à la création d’entreprise pour les maraîchers. En optant pour une activité de maraîcher bio, vous aurez plus de chances d’accéder au maximum d’aides proposées.
Quelles sont les aides pour devenir maraîcher bio ?
Une aide à la conversion
Il s’agit d’une aide attribuée aux maraîchers respectant les règles de l’agriculture bio et qui sont déjà engagés avec un organisme certificateur. L’aide à la conversion dure 5 ans.
Une aide au maintien
Celle-ci est destinée aux agriculteurs disposant déjà de la certification bio. L’aide au maintien, quant à elle, dure une année.
Le crédit d’impôt
Le crédit d’impôt est cumulable avec l’aide à la conversion et l’aide au maintien (le cumul ne doit pas excéder le montant de 4 000 euros). Pour en bénéficier, il faut avoir 40 % de l’exploitation en production biologique.
Il est également possible d’obtenir une aide à l’installation, une aide à la certification et une aide aux investissements. Celles-ci viennent des régions et des départements.
Quelles sont les aides dédiées à tous les maraîchers ?
Il existe également des mesures dont tous les maraîchers (bio ou pas) peuvent bénéficier.
Les aides FranceAgriMer
Elles contribuent au développement d’équipements spéciaux pour le maraîchage. Afin d’en bénéficier, il faut être reconnu maraîcher (ou agriculteur en général).
Les aides à l’installation
Pour jouir de ces aides, le maraîcher doit :
- avoir entre 18 et 40 ans
- s’installer en tant qu’agriculteur pour la première fois
- disposer du CAP Agricole et d’un business plan
- tenir sa fonction de chef d’exploitation pendant au moins 4 ans
- tenir une capacité de gestion et suivre son business plan.
Les dotations jeune agriculteur
Le montant de ces dotations varie selon les difficultés d’installation.
Les prêts bonifiés
Les prêts bonifiés ont pour but de faciliter l’exploitation, les premières installations et la reprise d’une exploitation.
Afin de convaincre ces organismes de la rentabilité de votre projet, vous devez vous appuyer sur les informations du business plan pour un maraîcher.
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