Quel statut prendre pour un carreleur ?
Nos experts ont réalisé un business plan pour un carreleur, modifiable.
Vous vous sentez prêt(e), vous des envies d'entreprendre et vous aimeriez devenir carreleur indépendant ?
La décision du statut juridique qui donnera une existence à votre activité de carreleur demeure une étape cruciale lors de la création de votre entreprise.
Le choix de la forme juridique sera effectué en se basant sur divers critères, tels que le régime fiscal choisi, le dirigeant, les associés ou bien les perspectives d'avenir.
Il existe un nombre important de variables et de paramètres à analyser et les termes sont quelquefois délicats à saisir.
Dans cet article, on simplifie au maximum afin que vous puissiez avoir l'ensemble des éléments permettant de prendre une bonne décision. Nous avons estimé que le meilleur choix était de ne pas exposer tous les points de détails afin de rendre les explications plus claires. De cette façon, vous pouvez vous faire une idée claire du statut convenant le mieux pour votre entreprise de carrelage.
Vous devez, par la suite, faire approuver votre choix en étant assisté par un conseil juridique.
Pour tous les autres aspects de votre entreprise, et pour mettre toutes les chances de votre côté, vous pouvez télécharger notre business plan pour un carreleur.
Devenir carreleur indépendant sans associé(s) : les statuts juridiques envisageables
Si vous préférez devenir carreleur indépendant tout seul(e), il est conseillé d'opter pour l'un de ces statuts juridiques : l'Entreprise Individuelle (EI), l'Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) ou la Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU). On vous explique pourquoi.
Avantages et inconvénients de l'Entreprise Individuelle pour un carreleur
On ne peut pas le nier, l'atout numéro un de l'EI pour un carreleur réside dans la simplicité qui en ressort.
En effet, sa constitution ainsi que son exploitation demeurent considérablement moins complexes que celles des autres statuts. Également, ce type de statut comprend moins de frais. Le fonctionnement de la comptabilité reste également plus facile.
Également, notez que depuis l'année 2022, le statut de l'EI permet des sécurités supplémentaires aux entreprises.
Un dernier avantage : sa fiscalité reste plutôt facile et flexible. En réalité, elle est constituée 3 régimes distincts : le régime réel normal, le régime réel simplifié ainsi que le régime de la micro-entreprise.
En ce qui concerne les limites, premièrement : vous ne pourrez pas faire appel à des capitaux externes.
De plus, votre contribution au fisc est significativement importante. Cela s'explique par le fait que l'impôt des personnes physiques est généralement plus pesant que celui qui s'applique aux sociétés.
En bref, choisissez l'Entreprise Individuelle pour votre entreprise de carrelage si vous souhaitez de l'aisance mais également ne pas perdre de temps avec les obligations administratives.
Avantages et inconvénients de l'EURL pour un carreleur
L'EURL est un statut d'entreprise qui ressemble beaucoup à celui de la SASU. C'est pourquoi on peut s'interroger et hésiter entre ces deux statuts pour son entreprise de carrelage.
Un élément qui peut aider : les charges à payer dans le cas d'une EURL demeurent considérablement moins fortes que pour une SASU. En compensation, la protection sociale du gérant du carreleur va être moindre.
Un autre avantage de poids pour notre EURL : le capital peut être aussi faible que 1 euro et votre responsabilité est limitée à la hauteur du capital. Il s'agit d'un argument qui peut rassurer un entrepreneur. Toutefois, si vous avez besoin d'accéder à un financement extérieur pour votre entreprise de carrelage, on aura le droit de vous demander des cautionnements en contrepartie.
En ce qui concerne les points faiblesses, la comptabilité et son fonctionnement sont moins faciles que dans le cas d'une Entreprise Individuelle. Engager un comptable pour vous soutenir vous coûtera environ 1 000 euros par an. En outre, il sera obligatoire de rédiger des statuts.
Notez que, en votre qualité de gérant de votre entreprise de carrelage, vous serez rattaché au régime TNS, cela signifie une absence d'indemnités de congés payés et d'assurance chômage. Oui, c'était aussi le cas en ce qui concerne l'Entreprise Individuelle (vue plus haut).
Enfin, l'EURL pour un carreleur représente une forme de société peu malléable pour les perspectives d'avenir. En effet, transformer son EURL en autre forme de société requiert des procédures compliquées.
Pour résumer, l'EURL permet une gestion aisée, de faibles charges et cotisations sociales. Cependant, ce statut n'est pas le statut le plus souple et offre une couverture sociale limitée.
Avantages et inconvénients de la SASU pour un carreleur
Comme pour l'EURL, la SASU de votre entreprise de carrelage est possible avec seulement 1 euro de capital. La responsabilité (et les dettes) est toujours limitée à hauteur des apports financiers.
Une différence notable de la SASU avec les deux autres statuts : le gérant est affilié au au régime de la sécurité sociale. Cela signifie des cotisations plus élevées qui viennent cependant avec une protection sociale plus sympa. C'est l'unique statut qui va permettre à un entrepreneur, qui souhaite devenir carreleur indépendant sans associés, d'être affilié au régime général de la sécurité sociale.
Un point non négligeable si vous choisissez le régime de la SASU pour votre entreprise de carrelage : la gestion est relativement souple. En effet, la loi française est peu contraignante quant au mode opératoire des SASU et le gérant rédige assez librement les statuts à la base de la gestion de son entreprise de carrelage.
Pour terminer, si vous choisissez la SASU pour votre entreprise de carrelage, il n'y aura pas des cotisations quant aux dividendes.
Quant aux inconvénients, on a évoqué les cotisations sociales. parfois contraignantes. Également, si vous voulez devenir carreleur indépendant avec une SASU, alors il faudra rédiger des statuts.
Pour finir, il faut savoir que les formalités à accomplir pour fermer sa SASU sont fastidieuses et parfois coûteuses. En effet, une procédure de dissolution anticipée, accompagnée d'une liquidation sera requise.
En bref, la SASU conviendra à votre entreprise de carrelage si vous souhaitez un statut qui offre plus de flexibilité que l'EURL et qui offre la possibilité de bénéficier d'une protection sociale plus confortable.
Devenir carreleur indépendant avec des associés : les statuts à considérer
Si vous souhaitez devenir carreleur indépendant avec un ou plusieurs associés, il est préférable d'opter pour parmi ces deux statuts : la Société à Responsabilité Limitée (SARL) ou la Société par Actions Simplifiée (SAS). Passons aux raisons.
Avantages et inconvénients de la SARL pour un carreleur
En deux mots, une Société à Responsabilité Limitée (SARL) est, tout simplement, une EURL ... sauf qu'on est plus tout(e) seul(e).
On reprend maintenant la liste des points forts : vous n'avez pas de limite basse pour le capital, la responsabilité de chaque associé reste limitée à la hauteur du montant des apports et elle reste régie par la législation (ce qui rassure mais comporte aussi quelques limites).
Une force de la SARL pour votre entreprise de carrelage : le statut du gérant. En effet, les associés qui ont moins de 0.5 des investissements bénéficieront du régime social des salariés. En deux mots, cela signifie davantage de protection sociale (mais des cotisations sociales plus lourdes). Les gérants qui détiennent plus de 50% sont, eux, considérés comme des non-salariés : un régime qui présente une couverture sociale moindre mais est également moins onéreux en termes de cotisations sociales.
Du côté des limites, on notera que la SARL demeure parfois un choix de statut pas toujours simple sur le plan administratif et trop encadré dans son fonctionnement pour certains projets d'entreprise. Comme nous l'avons noté juste avant, ce statut juridique est encadré par les lois françaises, ce qui peut parfois créer des verrous pour la gestion de votre entreprise de carrelage.
Un autre point d'achoppement : le gérant est inélucatblement une personne physique et ne sera jamais une personne morale.
Finalement, si vous vous dirigez vers la SARL, il faut savoir qu'il peut survenir quelques barrières à l'arrivée d'un autre associé dans la gestion de votre entreprise de carrelage.
Pour conclure, on peut dire que la SARL demeure un choix de société qui convient aux structures de "famille" ou de tailles moyennes. Est-ce le cas de votre entreprise de carrelage ?
Avantages et inconvénients d'une SAS pour un carreleur
Le point d'avance majeur de la SAS demeure dans sa gestion aisée.
On note également un régime social robuste et confortable pour le président de la SAS.
Vous avez pour intention de faire entrer, sur le long-terme, de nouveaux individus dans le fonctionnement de votre société ? Si oui, le choix de la SAS constituera la meilleure décision.
Comme pour la SARL, la responsabilité des associés de votre entreprise de carrelage est limitée.
Finalement, vous profiterez d'une grande souplesse en ce qui concerne le choix du régime d'imposition de votre société mais également des dividendes.
En contrepartie, la rédaction des statuts de votre entreprise de carrelage est relativement plus complexe.
Les charges sont, elles, légèrement plus lourdes.
Également, on remarque que la SAS est souvent négligée par ceux qui souhaitent devenir carreleur indépendant dans le cadre d'une structure familiale. Ces derniers favorisent plutôt le statut de la SARL, qui, bien souvent, offre un terrain plus protecteur.
Pour conclure, la SAS va convenir pour devenir carreleur indépendant si on veut des possibilités d'adaptation, surtout pour les associés.
Peut-on devenir carreleur indépendant en micro-entrepreneur ?
Assurément, vous pourrez devenir carreleur indépendant en utilisant le régime auto-entrepreneur. Cependant, gardez à l'esprit que, en dépit des croyances, le régime de la micro entreprise ne représente pas un statut juridique. En vérité, il est un régime simplifié pour lequel les créateurs d'entreprise peuvent opter.
Ce régime simplifié est ouvert dans le cadre de uniquement deux différents statuts juridiques : l'EI et l'EURL (vus plus haut).
Ce régime est idéal pour (au moins) les premiers mois de vie de votre entreprise de carrelage : démarches de création simplifiées, comptabilité allégée, éxonération de TVA, fiscalité avantageuse, pas de cotisations sociales minimales, etc.
Attention cependant, avec ce régime le chiffre d'affaires de votre entreprise de carrelage ne doit pas dépasser un certain montant, ce qui n'est pas le cas avec les autres régimes.
À côté de cela, et c'est peut-être contraignant dans le cadre d'un carreleur : il est impossible de déduire ses charges et frais. Sachez aussi que la TVA prélevée sur l'ensemble des frais de votre entreprise de carrelage ne sera jamais récupérée. Pour finir, la protection sociale est limitée et le régime des retraites n'est pas toujours simple.
Pour conclure, le choix de l'auto-entrepeneuriat pour un carreleur est pertinent pour les premiers mois mais toutefois pas toujours adapté pour le long-terme. Enfin, comprenez qu'il s'agit là d'un régime et non pas d'un statut.
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