Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l'industrie et a confectionné nos modèles de business plan
L'amortissement est un élément comptable crucial pour toute entreprise possédant des immobilisations.
Bien maîtriser les calculs d'amortissement permet d'optimiser la gestion financière de votre projet d'entreprise et de respecter les obligations comptables en vigueur.
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Les amortissements permettent de répartir le coût d'acquisition d'un bien sur sa durée d'utilisation prévisionnelle.
Excel offre des outils efficaces pour automatiser ces calculs et assurer un suivi rigoureux de vos immobilisations.
Type d'amortissement | Méthode de calcul | Biens concernés | Durée typique |
---|---|---|---|
Linéaire | Valeur / Durée | Bureaux, véhicules, matériel informatique | 3 à 10 ans |
Dégressif | VNC × Taux dégressif | Machines industrielles, équipements | 5 à 20 ans |
Variable | Selon usage (km, heures) | Véhicules utilitaires, machines | Variable |
Exceptionnel | Selon décision fiscale | Outillage, nouvelles technologies | Accélérée |
Formules Excel | AMORLINC, AMORDEGRC | Tous types de biens | Automatisée |
Colonnes tableau | Valeur, Durée, Taux, Annuité, VNC | Suivi complet | Annuelle |
Prorata temporis | Mois d'usage / 12 | Biens acquis en cours d'année | Première année |

Quels sont les différents types d'amortissements selon le plan comptable ?
Le plan comptable français reconnaît quatre types d'amortissement principaux, chacun adapté à des situations spécifiques.
L'amortissement linéaire constitue la méthode la plus courante, applicable aux biens à usage constant comme les bureaux, véhicules et matériel informatique. Le calcul s'effectue en divisant la valeur d'acquisition par la durée d'utilisation prévisionnelle.
L'amortissement dégressif s'applique aux biens neufs ayant une durée de vie supérieure à 3 ans, particulièrement les machines industrielles et équipements de production. Cette méthode permet d'amortir plus rapidement en début de période.
L'amortissement variable ou par unité d'œuvre concerne les biens dont l'usure dépend d'un facteur mesurable (kilomètres parcourus, heures d'utilisation, quantités produites). Cette méthode reflète mieux la réalité économique pour certains équipements.
L'amortissement exceptionnel ou accéléré s'applique à des investissements spécifiques validés fiscalement, notamment l'outillage et les nouvelles technologies bénéficiant d'avantages fiscaux particuliers.
Quels biens et valeurs intégrer dans le tableau Excel d'amortissements ?
Tous les biens immobilisés corporels et incorporels sont concernés par l'amortissement, à l'exception des terrains et actifs non dépréciables.
Catégorie de biens | Durée d'amortissement | Valeur à retenir |
---|---|---|
Matériel informatique | 3 ans | Prix d'achat HT ou TTC selon TVA |
Véhicules utilitaires | 4 à 5 ans | Prix d'acquisition + frais annexes |
Mobilier de bureau | 10 ans | Coût d'acquisition TTC si TVA non récupérable |
Machines industrielles | 5 à 10 ans | Prix + installation + mise en service |
Bâtiments commerciaux | 20 à 40 ans | Prix d'achat + frais de notaire + travaux |
Logiciels métier | 1 à 3 ans | Coût des licences + personnalisation |
Outillage spécialisé | 5 à 10 ans | Prix d'achat + formation utilisateurs |
Quelle méthode d'amortissement choisir selon chaque cas ?
Le choix de la méthode d'amortissement dépend de la nature du bien, de son usage et des avantages fiscaux recherchés.
L'amortissement linéaire convient parfaitement aux biens à usage régulier et constant : véhicules de société, mobilier de bureau, matériel informatique standard. Cette méthode offre une répartition égale de la charge sur toute la durée de vie.
L'amortissement dégressif s'avère pertinent pour les équipements de production intensive, les machines industrielles neuves et les biens technologiques à obsolescence rapide. Il permet de récupérer plus rapidement l'investissement initial.
L'amortissement variable s'impose pour les biens dont l'usure dépend directement de l'utilisation : véhicules commerciaux (kilométrage), machines de production (heures de fonctionnement), équipements à la tâche.
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Comment calculer le taux annuel d'amortissement ?
Le calcul du taux d'amortissement varie selon la méthode choisie et s'exprime généralement en pourcentage annuel.
Pour l'amortissement linéaire, le taux se calcule par la formule : (1 / durée d'utilisation) × 100. Un bien amorti sur 5 ans aura donc un taux de 20% par an (1/5 × 100).
Pour l'amortissement dégressif, on applique un coefficient au taux linéaire selon la durée : coefficient 1,25 pour 3-4 ans, 1,75 pour 5-6 ans, 2,25 pour plus de 6 ans. Un bien de 5 ans aura un taux dégressif de 35% (20% × 1,75).
L'amortissement variable ne suit pas un taux fixe mais dépend de l'unité d'œuvre choisie. Le calcul s'effectue par : (valeur d'acquisition / nombre total d'unités prévisionnelles) × unités utilisées dans l'exercice.
Ces calculs permettent de déterminer l'annuité d'amortissement, soit la charge annuelle à comptabiliser dans vos états financiers.
Comment structurer le tableau Excel d'amortissements ?
Un tableau d'amortissement efficace doit contenir des colonnes précises pour assurer un suivi rigoureux de vos immobilisations.
Les colonnes indispensables comprennent : l'année d'acquisition, la désignation du bien, la valeur d'origine, la durée d'amortissement, le taux appliqué, l'annuité calculée, le cumul des amortissements et la valeur nette comptable (VNC).
Ajoutez des colonnes complémentaires selon vos besoins : date d'acquisition précise, méthode d'amortissement utilisée, coefficient dégressif, prorata temporis première année, et observations particulières.
La structure recommandée place les informations fixes (désignation, valeur, durée) à gauche, puis les calculs annuels au centre, et enfin les totaux et VNC à droite. Cette organisation facilite la lecture et la mise à jour annuelle.
Prévoyez une ligne de total en bas de chaque colonne pour obtenir rapidement les montants globaux d'amortissement et la valeur nette comptable totale de vos immobilisations.
Quelles formules Excel utiliser pour automatiser les calculs ?
Excel propose plusieurs fonctions spécialisées pour automatiser les calculs d'amortissement et éviter les erreurs manuelles.
- La fonction AMORLINC calcule l'amortissement linéaire avec gestion automatique du prorata temporis : =AMORLINC(coût; date_achat; première_période; valeur_résiduelle; périodicité; taux)
- La fonction AMORDEGRC gère l'amortissement dégressif avec basculement automatique vers le linéaire : =AMORDEGRC(coût; date_achat; première_période; valeur_résiduelle; période; taux; [base])
- Pour l'amortissement linéaire simple : =Valeur_Origine/Durée ou =Valeur_Origine*Taux
- Pour le calcul de la VNC : =Valeur_Origine-SOMME(Amortissements_cumulés)
- Pour le prorata temporis : =Annuité_normale*(Mois_utilisation/12)
Ces formules s'adaptent automatiquement aux modifications de données et garantissent la cohérence des calculs sur plusieurs exercices.
Comment gérer les biens acquis en cours d'exercice ?
Les biens acquis en cours d'exercice nécessitent un calcul de prorata temporis pour la première année d'amortissement.
Le principe consiste à ne comptabiliser l'amortissement qu'à partir du mois d'acquisition ou de mise en service du bien. Un équipement acheté en mai sera amorti sur 8 mois la première année (mai à décembre).
La formule Excel pour le prorata temporis : =Annuité_annuelle*(Nombre_mois_utilisation/12). Pour un bien de 10 000 € amorti sur 5 ans et acquis en mai : =2000*(8/12) = 1 333 €.
Les années suivantes reprennent le calcul normal sur 12 mois complets, jusqu'à l'année de sortie où un nouveau prorata s'applique si la cession intervient en cours d'exercice.
Cette méthode respecte le principe comptable de rattachement des charges aux exercices concernés et évite les distorsions dans vos états financiers.
Comment intégrer TVA et subventions dans les bases amortissables ?
La base amortissable dépend du traitement de la TVA et des éventuelles subventions reçues pour l'acquisition du bien.
Si votre entreprise récupère la TVA, la base amortissable correspond au prix d'achat hors taxes. Dans le cas contraire, vous devez amortir le montant TTC puisque la TVA constitue un coût définitif.
Pour les subventions d'investissement, deux traitements sont possibles : soit déduire immédiatement le montant de la subvention de la base amortissable, soit l'étaler sur la durée d'amortissement du bien par le biais d'une reprise de subvention.
La première méthode simplifie les calculs : un équipement de 50 000 € avec une subvention de 10 000 € s'amortit sur une base de 40 000 €. La seconde méthode maintient la base initiale mais génère un produit annuel égal à la quote-part de subvention.
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Comment actualiser annuellement le tableau d'amortissements ?
L'actualisation annuelle du tableau d'amortissements constitue une étape cruciale pour maintenir la fiabilité de vos données comptables.
À chaque clôture d'exercice, ajoutez une nouvelle ligne pour l'année écoulée avec l'annuité calculée. Mettez à jour les cumuls d'amortissement en additionnant l'annuité de l'année aux montants antérieurs.
Recalculez systématiquement la valeur nette comptable (VNC) en soustrayant le cumul des amortissements de la valeur d'origine. Cette VNC représente la valeur comptable résiduelle du bien dans vos livres.
Intégrez les nouvelles acquisitions de l'exercice avec leurs caractéristiques propres : date d'acquisition, valeur, durée, méthode d'amortissement choisie. N'oubliez pas d'appliquer le prorata temporis pour les biens acquis en cours d'année.
Supprimez les lignes correspondant aux biens cédés ou mis au rebut, en conservant une trace dans un onglet séparé pour l'historique et les contrôles fiscaux éventuels.
Comment présenter les amortissements dans les états financiers ?
Les amortissements apparaissent obligatoirement dans vos états financiers selon des règles de présentation précises.
Au compte de résultat, les dotations aux amortissements figurent en charges exceptionnelles ou charges d'exploitation selon la nature du bien. Ces dotations correspondent aux annuités calculées dans votre tableau Excel.
Au bilan, les immobilisations apparaissent à leur valeur brute (prix d'acquisition), les amortissements cumulés en déduction, et la valeur nette au final. Cette présentation offre une transparence sur l'âge et l'état de vos investissements.
L'annexe comptable détaille les mouvements de l'exercice : acquisitions, cessions, dotations, reprises. Ces informations permettent aux lecteurs des comptes de comprendre l'évolution de votre patrimoine.
Les écritures comptables mensuelles ou annuelles reprennent les montants du tableau : débit du compte de charges 681 "Dotations aux amortissements", crédit du compte 28 "Amortissements des immobilisations".
Comment vérifier la cohérence avec les normes fiscales ?
La vérification de cohérence entre vos calculs Excel et les normes fiscales évite les redressements et optimise votre situation.
Contrôlez que les durées d'amortissement respectent les usages admis par l'administration fiscale : 3 ans minimum pour le matériel informatique, 4-5 ans pour les véhicules, 10 ans pour le mobilier, 20-40 ans pour les bâtiments.
Vérifiez l'application correcte des coefficients dégressifs selon la durée du bien : 1,25 pour 3-4 ans, 1,75 pour 5-6 ans, 2,25 au-delà. Le basculement vers l'amortissement linéaire doit s'effectuer dès que ce dernier devient plus avantageux.
Assurez-vous que les biens éligibles au dégressif respectent les conditions : biens neufs, durée supérieure à 3 ans, exclusion des véhicules de tourisme et biens d'occasion.
Rapprochez régulièrement les montants du tableau avec vos déclarations fiscales (liasse fiscale, déclaration de TVA si applicable) pour détecter d'éventuelles divergences.
Comment utiliser le tableau pour les décisions stratégiques ?
Le tableau d'amortissements Excel devient un outil de pilotage stratégique pour optimiser vos investissements et votre trésorerie.
Anticipez les renouvellements d'actifs en surveillant la VNC résiduelle et l'âge des équipements. Un bien totalement amorti peut nécessiter un remplacement, tandis qu'une VNC élevée suggère de prolonger l'utilisation.
Optimisez votre trésorerie en planifiant les investissements selon leur impact fiscal. L'amortissement dégressif génère plus de charges déductibles les premières années, réduisant votre impôt sur les sociétés.
Arbitrez entre réparation et remplacement en comparant le coût de maintenance d'un équipement ancien avec l'investissement dans du matériel neuf. La VNC résiduelle indique la perte comptable en cas de cession anticipée.
Valorisez votre entreprise en disposant d'un état précis de vos actifs. Les acquéreurs potentiels apprécient la transparence sur l'âge et la valeur résiduelle des équipements, facteurs déterminants dans l'évaluation.
C'est un point que vous retrouverez dans notre collection de business plans.
Conclusion
Cet article est fourni à titre informatif uniquement et ne doit pas être considéré comme un conseil financier. Il est recommandé aux lecteurs de consulter un professionnel qualifié avant de prendre toute décision d'investissement. Nous déclinons toute responsabilité quant aux actions entreprises sur la base des informations fournies.
La maîtrise des amortissements Excel constitue un atout majeur pour la gestion financière de votre projet d'entreprise.
Ces outils vous permettront d'optimiser vos décisions d'investissement et de respecter vos obligations comptables avec précision.
Sources
- L'Expert-comptable - Les différents types d'amortissement
- Indy - Types d'amortissement
- Axiocap - Amortissement en comptabilité
- Microsoft Support - Fonction AMORLINC
- Compta Facile - Tableau des immobilisations
- Expert-comptable TPE - Amortissement linéaire et dégressif
- Compta Online - Amortissement dégressif
- BPI France - Amortissements
- Groupe Fiba - Tableau des amortissements
- Microsoft Support - Fonction AMORDEGRC