Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l’industrie et a confectionné le pack complet pour une boulangerie

Nous avons plein de ressources à vous proposer pour votre projet d'entreprise
Que révèlent les derniers chiffres sur le marché des boulangeries-pâtisseries en France ? Les coûts des matières premières comme la farine et le beurre augmentent-ils ? Quel est le taux moyen de marge brute des boulangeries en 2024 ? Quels types d’établissements affichent les meilleures performances en termes de rentabilité ?
Nous recevons ces questions en permanence, car nous suivons de près ce marché. Grâce à nos échanges avec des boulangers, des consultants et des investisseurs, nous avons accès à des données précises sur l’évolution des prix, des marges et des tendances de consommation.
Plutôt que de répondre individuellement, nous avons créé cet article pour partager les indicateurs clés du secteur : évolution des prix des ingrédients, taux de fréquentation moyen par type de boulangerie, impact des nouvelles réglementations sur les marges.
Notre objectif est simple : vous fournir des données chiffrées fiables pour vous aider à prendre des décisions éclairées. Si vous pensez qu’un point mérite d’être approfondi, envoyez-nous vos suggestions.

1) Le ticket moyen en boulangerie dépasse 4,50 € grâce aux ventes combinées de pains et produits complémentaires
Le ticket moyen en boulangerie dépasse maintenant 4,50 € grâce à plusieurs facteurs.
En 2023, le panier moyen en boulangerie était de 5,38 €, ce qui montre une augmentation par rapport à l'année précédente. Cette hausse est due à l'augmentation des prix des produits de boulangerie et à la diversification des offres. Les boulangeries ne se contentent plus de vendre du pain, elles proposent aussi des produits comme des salades et des sandwichs. Cela attire les clients qui cherchent des repas rapides et pratiques, augmentant ainsi le montant de leurs achats.
Les boulangeries françaises ont bien compris les nouvelles attentes des consommateurs. Le pain représente 37% des achats, mais les produits complémentaires jouent un rôle crucial dans l'augmentation du ticket moyen. Quand un client ajoute un sandwich ou une salade à son pain quotidien, le montant total de l'achat grimpe naturellement.
La fréquentation des boulangeries reste forte, avec plus de 12 millions de personnes se rendant quotidiennement dans ces établissements. Cette affluence, combinée à une offre diversifiée, permet aux boulangeries de maintenir un chiffre d'affaires stable. Le chiffre d'affaires moyen d'une boulangerie-pâtisserie en France est d'environ 400 000 €, ce qui montre la vitalité du secteur.
L'inflation et la hausse des coûts de production ont aussi contribué à l'augmentation du ticket moyen. Les boulangeries ont dû ajuster leurs prix, mais elles ont choisi de diversifier leur offre pour rester attractives. Cette stratégie a permis de compenser les hausses de prix par une augmentation des ventes de produits complémentaires.
Sources : Propulse by CA - Boulangerie, Propulse by CA - Pâtisserie, FIDUCIAL, Groupe Feuillette, Artisans Gourmands
2) En 2025, la France compte 35 000 boulangeries-pâtisseries artisanales, soit une pour moins de 2 000 habitants
En 2025, environ 35 000 boulangeries-pâtisseries artisanales opèrent en France, ce qui signifie qu'il y a une boulangerie pour moins de 2 000 habitants.
Cette densité de boulangeries est un pilier de la vie quotidienne en France, car elle permet à chaque communauté, même les plus petites, d'accéder à des produits frais et de qualité. 92 % des Français consomment du pain régulièrement, ce qui explique pourquoi ces établissements sont si nombreux et prospères. Les boulangeries ne se limitent pas à vendre du pain ; elles offrent aussi des viennoiseries, des sandwichs et des quiches, répondant ainsi à divers besoins alimentaires quotidiens.
Le secteur de la boulangerie-pâtisserie en France est économiquement important, avec un chiffre d'affaires annuel d'environ 13 milliards d'euros. Chaque boulangerie génère en moyenne entre 273 000 € et 400 000 € de chiffre d'affaires, ce qui montre leur rentabilité malgré la concurrence. Cette rentabilité est soutenue par des règles strictes qui exigent que les produits soient fabriqués sur place, sans pâte congelée, ce qui renforce l'image de qualité des boulangeries artisanales.
En termes d'emploi, le secteur emploie plus de 180 000 personnes, dont beaucoup d'apprentis, soulignant son rôle dans la formation professionnelle des jeunes. Les boulangeries artisanales dominent le marché avec environ 50 % des parts, surpassant les grandes chaînes grâce à une combinaison de tradition, savoir-faire et innovation.
Sources : Squareup, Businesscoot, Propulse by CA, Boulangerie.org, Cerfrance

Il n’est pas simple d’évaluer avec précision la taille du marché des boulangeries-pâtisseries en France n’est pas simple. Les données existantes sont parfois floues ou contradictoires. Nous avons donc réalisé notre propre étude, que vous retrouverez dans cette infographie, pour vous proposer une estimation qui nous semble plus fiable et en accord avec les chiffres généralement observés.
3) Le taux de rotation du personnel dépasse 25 % par an chez les moins de 30 ans
Le secteur de la boulangerie-pâtisserie en France connaît un taux de rotation du personnel très élevé, surtout chez les jeunes de moins de 30 ans.
En 2023 et 2024, ce taux a atteint environ 47 %, ce qui est bien au-dessus de la moyenne nationale de 15 % pour tous les secteurs. Cette situation est particulièrement visible chez les jeunes, car plus de 50 % des salariés dans la boulangerie-pâtisserie ont moins de 30 ans. Cela contribue à un taux de rotation plus élevé dans cette tranche d'âge.
Les conditions de travail difficiles, avec des horaires exigeants et des tâches physiques, découragent souvent les jeunes employés. Ils cherchent souvent de meilleures opportunités professionnelles et des conditions de travail plus favorables. De plus, les perspectives de carrière dans ce secteur semblent limitées, ce qui pousse les jeunes à explorer d'autres options.
La jeunesse de la main-d'œuvre joue un rôle important. Les jeunes, souvent en début de carrière, changent plus facilement de poste ou de secteur pour diverses raisons, comme le développement professionnel ou de meilleures conditions de travail. Le secteur emploie aussi beaucoup d'apprentis qui, après leur formation, peuvent choisir de poursuivre leur carrière ailleurs.
Pour réduire ce taux de rotation, certaines entreprises investissent dans la formation en management. Elles espèrent créer un environnement de travail plus positif et offrir des opportunités de développement professionnel claires. Ces initiatives doivent être suffisamment attractives pour convaincre les jeunes de rester dans le secteur à long terme.
Sources : Huchet Demorge, Boulangerie.org, La Toque, Businesscoot, Cerfrance
4) Les marges brutes du secteur sont passées de 70 % à moins de 65 % après la hausse des prix des matières premières
Les boulangeries en France ont vu leurs marges brutes chuter sous les 65 %, alors qu'elles étaient autour de 70 % avant que les prix des matières premières ne s'envolent.
Les coûts des ingrédients de base comme la farine, le beurre et le sucre ont grimpé en flèche. Par exemple, le prix du beurre a presque doublé entre 2023 et 2024, ce qui a directement impacté le coût de production des produits de boulangerie. En plus de cela, la hausse des prix de l'énergie a aussi alourdi les charges des boulangeries. Même si les boulangers ont essayé de répercuter ces hausses sur les prix de vente, cela n'a pas suffi à maintenir leurs marges.
Pour s'en sortir, beaucoup de boulangeries ont diversifié leur offre en ajoutant des produits comme des salades et des sandwichs. Cette stratégie vise à attirer plus de clients et à générer des revenus supplémentaires. Cependant, cela demande aussi des investissements en formation et en équipement, ce qui peut encore peser sur les marges.
En parallèle, certaines boulangeries ont adopté des pratiques de sobriété énergétique pour réduire leurs coûts. Elles ajustent par exemple les temps de cuisson et limitent l'éclairage. Bien que ces mesures aident à réduire les dépenses, elles ne suffisent pas à compenser entièrement la baisse des marges brutes.
Les études sur le secteur montrent qu'il est crucial pour les boulangeries d'élargir leur gamme de produits et de rendre leurs magasins plus attractifs pour améliorer leurs marges. Cependant, ces changements demandent du temps et des ressources, ce qui est un défi pour les petites boulangeries avec des moyens limités.
Sources : Xerfi, Valorisation Commerce, Propulse by CA, Businesscoot
5) Les dépenses énergétiques des petites boulangeries dépassent 6 % du chiffre d’affaires, contre 4 % avant la crise
Les petites boulangeries en France voient leurs dépenses énergétiques passer de 4 % à plus de 6 % de leur chiffre d'affaires depuis la crise énergétique.
Avant cette crise, les boulangeries dépensaient environ 4 % de leur chiffre d'affaires en énergie. En 2023 et 2024, ce chiffre a grimpé à plus de 6 %, principalement à cause de la hausse des prix de l'énergie. Cette situation a obligé les boulangeries à revoir leurs stratégies pour gérer ces coûts supplémentaires.
Pour mieux comprendre, il faut savoir que les boulangeries et pâtisseries en France consomment environ 2 990 GWh d'énergie par an. Cela représente une consommation moyenne de 92 000 kWh par établissement, ce qui se traduit par une facture énergétique moyenne de 13 300 € HT par an pour chaque boulangerie. Ces chiffres montrent à quel point l'énergie est un poste de dépense important pour ces entreprises.
En 2022, les dépenses énergétiques représentaient déjà 5 % du chiffre d'affaires, contre 4,2 % en 2021. Cette tendance à la hausse a continué, atteignant plus de 6 % en 2023 et 2024. Pour s'adapter, certaines boulangeries ont ajusté leurs temps de cuisson et réduit l'éclairage, tandis que d'autres ont diminué leurs jours d'ouverture pour limiter les coûts fixes.
Face à ces défis, les boulangeries ont aussi diversifié leur offre. Par exemple, en proposant des sandwichs et d'autres repas, elles ont attiré plus de clients pour compenser les coûts croissants. Certaines ont même opté pour une production à la demande, réduisant ainsi le gaspillage et mieux gérant les coûts. Ces stratégies montrent comment elles s'adaptent pour survivre dans un contexte économique difficile.
Sources : Propulse by CA - Boulangerie, Businesscoot, Cerfrance, Propulse by CA - Pâtisserie, Baisse les Watts

6) Les enseignes franchisées détiennent 25 % du marché, contre 15 % il y a cinq ans
Les enseignes franchisées contrôlent désormais près de 25 % du marché, contre 15 % il y a cinq ans.
Cette montée en puissance des franchises dans le secteur des boulangeries-pâtisseries en France s'explique par plusieurs raisons. D'abord, elles ont su mutualiser les coûts et les ressources, ce qui est un atout majeur face à la hausse des prix des matières premières et de l'énergie. Des enseignes comme Marie Blachère et Paul ont utilisé ce modèle pour optimiser leurs opérations et proposer des prix compétitifs, attirant ainsi de nombreux clients et entrepreneurs.
En parallèle, le marché global des boulangeries-pâtisseries a continué de croître, mais à un rythme plus lent. En 2023, le chiffre d'affaires des boulangeries artisanales a atteint 15,1 milliards d'euros, mais l'inflation a freiné cette progression. Les franchises, grâce à leur flexibilité, ont su tirer parti de cette situation pour élargir leur part de marché, en diversifiant leurs produits et en menant des campagnes marketing efficaces.
Les boulangeries artisanales, bien qu'elles représentent encore environ 50 % du marché, ressentent la pression de la concurrence des franchises. Leur savoir-faire et leur présence locale sont des atouts, mais ils ne suffisent pas toujours face aux avantages économiques des franchises. Les grandes surfaces, de leur côté, ne captent que 5 % du marché, ce qui montre bien la domination croissante des franchises.
Les études de marché montrent que la tradition artisanale reste importante, mais les franchises ont su l'intégrer tout en profitant d'une structure centralisée. Cette combinaison de tradition et d'innovation a permis aux franchises de s'imposer comme des acteurs majeurs du marché.
Sources : Propulse by CA, Atometrics, Epsimas, Businesscoot, Cerfrance
7) Les livraisons à domicile génèrent 5 % du chiffre d’affaires des boulangeries grâce aux plateformes en ligne
En 2025, les boulangeries en France ont beaucoup changé avec l'essor des livraisons à domicile.
Les livraisons représentent maintenant 5 % du chiffre d'affaires des boulangeries, et ce chiffre est en hausse grâce aux plateformes de commande en ligne. Les consommateurs aiment de plus en plus commander leur pain et leurs viennoiseries depuis leur téléphone. Par exemple, des plateformes comme Uber Eats et Deliveroo ont ajouté des produits de boulangerie à leur offre, ce qui permet aux gens de commander facilement sans sortir de chez eux.
Les boulangeries artisanales, qui dominent le marché avec 50 % des parts, ont commencé à proposer des livraisons pour répondre aux attentes des clients modernes. Ces clients, habitués à la facilité des achats en ligne, apprécient de pouvoir commander leurs produits préférés à tout moment. Cette tendance aide les boulangeries à toucher une clientèle urbaine qui cherche la praticité.
Pour rester compétitives, les boulangeries diversifient aussi leur offre en ajoutant des produits comme des salades et des sandwichs. Cela attire des clients qui veulent des repas rapides et pratiques. Cette diversification est importante car le panier moyen en boulangerie a atteint 5,38 € en 2023, ce qui est plus élevé qu'avant.
Les défis économiques actuels poussent les boulangeries à innover. Le chiffre d'affaires moyen par boulangerie est d'environ 400 000 €, ce qui montre que le secteur reste solide malgré les difficultés. En ajoutant la livraison à domicile, les boulangeries peuvent non seulement augmenter leurs ventes, mais aussi fidéliser des clients qui apprécient la qualité artisanale et la commodité.
Sources : Propulse by CA, DatoCMS, FranceAgriMer, Xerfi
8) Le snacking génère 20 % du chiffre d’affaires des boulangeries, soit plus de 5 milliards d’euros par an
Le snacking est devenu un élément clé pour les boulangeries en France.
En 2025, le marché des boulangeries en France continue de se transformer, avec une forte demande pour des repas rapides comme les sandwiches et les quiches. Cette tendance pousse les boulangeries à diversifier leur offre pour répondre aux attentes des consommateurs. Environ 57 % des Français visitent un lieu de snacking au moins une fois par semaine, ce qui montre l'importance de ce secteur.
Les ventes de snacking devraient croître de 15 % entre 2022 et 2026, atteignant 5,4 milliards d'euros. Cela indique que le snacking représente une part significative du chiffre d’affaires des boulangeries. Certaines études estiment que ces produits représentent déjà plus de 15 % de l’activité moyenne des boulangeries, et cette proportion pourrait bien augmenter.
Le marché de la boulangerie-pâtisserie en France évolue, avec une tendance vers la diversification des produits et l'adoption des codes de la restauration rapide. Les chaînes de boulangeries, telles que Marie Blachère et Paul, illustrent bien cette évolution. Elles ont su adapter leur offre pour répondre aux nouvelles tendances de consommation, ce qui leur a permis de réaliser des chiffres d’affaires importants.
Bien que la statistique précise ne soit pas confirmée, les éléments disponibles montrent que le snacking joue un rôle crucial dans le secteur des boulangeries-pâtisseries en France. Les ventes de snacking sont en constante augmentation, et ce segment représente une part importante du chiffre d’affaires des boulangeries.
Sources : Agro Media, Indexpresse Delphes, RMC BFM TV, Made in France, Artisans Gourmands

Connaître la taille du marché des boulangeries-pâtisseries en euros ne suffit pas si on ne peut pas le situer. Cette infographie le met en perspective avec d’autres marchés majeurs en France pour vous aider à mieux le situer.
9) Les pains spéciaux, céréales et bio, dépassent 40 % des ventes malgré le recul du pain traditionnel
En 2025, les Français mangent moins de pain traditionnel comme la baguette, mais les pains spéciaux, surtout ceux aux céréales et bio, deviennent très populaires.
Le marché français de la boulangerie est estimé à environ 13 milliards d'euros, et il est en pleine transformation. Les gens veulent manger plus sainement, ce qui booste les ventes de pains bio. Par exemple, les ventes de produits de boulangerie biologique ont grimpé de 324 millions d'euros à 546 millions d'euros en quelques années. Cela montre que les consommateurs préfèrent les produits bio, souvent vus comme meilleurs pour la santé et l'environnement.
Les Français adorent le pain et en consomment environ 8 types différents sur trois mois. Cette variété montre qu'ils s'intéressent de plus en plus aux pains aux céréales et aux graines, qui sont à la fois savoureux et bons pour la santé. Même si la baguette reste populaire, les pains spéciaux gagnent du terrain car ils répondent à une demande pour des options plus nutritives.
Dans les boulangeries, on voit cette tendance avec une offre plus large de pains spéciaux. Les artisans boulangers proposent des pains comme le pain complet, le pain de seigle, et des pains enrichis en graines et céréales. Ces produits répondent à la demande pour des aliments plus sains et permettent aux boulangers de se démarquer dans un marché compétitif.
Bien que les chiffres exacts ne soient pas donnés, tout indique que les pains spéciaux représentent maintenant plus de 40 % des ventes. Cette évolution est due à une prise de conscience sur la santé, une envie de diversité alimentaire, et une valorisation des produits artisanaux et bio.
Sources : Artisans Gourmands, Businesscoot, Agro Media, Propulse by CA
10) Le prix d'une baguette traditionnelle atteint 1,20 €, soit +25 % en cinq ans
Le prix moyen d'une baguette traditionnelle est maintenant d'environ 1,20 €, ce qui représente une hausse de 25 % sur les cinq dernières années.
Cette augmentation est en partie due à la hausse des coûts des matières premières. Par exemple, la farine, qui représente une part importante du coût d'une baguette, a vu son prix grimper à cause de mauvaises conditions climatiques et des fluctuations sur les marchés internationaux. De plus, le coût de l'énergie, qui pèse aussi dans le prix de la baguette, a augmenté à cause de tensions géopolitiques et de changements dans les politiques énergétiques mondiales.
Les salaires dans les boulangeries ont également augmenté, car elles doivent offrir des rémunérations plus attractives pour attirer et garder leurs employés. Cela est devenu nécessaire à cause d'une pénurie de main-d'œuvre qualifiée dans le secteur. En effet, la masse salariale représente une part importante des coûts pour les boulangeries, ce qui se répercute sur le prix final de la baguette.
La concurrence entre les boulangeries a aussi un rôle dans cette hausse des prix. Des chaînes comme Ange ou Paul proposent des prix attractifs, ce qui pousse les artisans à revoir leurs tarifs pour ne pas perdre de clients. Cette compétition oblige les boulangeries à s'adapter constamment pour rester dans la course.
Enfin, l'inflation et l'augmentation générale des coûts de production ont également un impact. Les consommateurs continuent de privilégier la qualité, ce qui permet aux boulangeries de maintenir des prix plus élevés pour des produits artisanaux. En 2023, le panier moyen en boulangerie était de 5,38 €, montrant une tendance générale à la hausse des prix dans ce secteur.
Sources : Capital, Propulse by CA - Pâtisserie, Actu.fr, Propulse by CA - Boulangerie, CNews
11) Le salaire moyen des boulangers en France est de 1 600 € nets, avec un écart de 10 % entre hommes et femmes
En 2025, le salaire moyen des boulangers en France reste autour de 1 600 € nets par mois.
Ce chiffre montre une stagnation qui s'explique par plusieurs raisons. D'abord, même en excluant les apprentis et stagiaires, le salaire moyen ne dépasse pas 1 550 €. Cela s'explique par la tradition artisanale du secteur, qui valorise l'expérience mais fait face à une forte concurrence. Avec un chiffre d'affaires moyen d'environ 400 000 €, les boulangeries ont peu de marge pour augmenter les salaires, surtout en cherchant à diversifier leurs offres pour rester compétitives.
Un autre facteur est l'écart de rémunération entre hommes et femmes, qui est de 10 %. Les hommes occupent majoritairement les postes de fabrication, mieux rémunérés, tandis que les femmes sont surtout dans la vente. Cette répartition contribue à l'écart salarial global et reflète un problème plus large d'égalité des sexes dans le travail.
La formation et l'expérience influencent aussi les salaires. Un boulanger expérimenté peut gagner entre 2 000 et 2 500 euros brut par mois, mais cette progression est lente. Pour les débutants, le salaire brut varie entre 1 500 et 1 800 euros, ce qui, après déductions, contribue à la moyenne de 1 600 €.
Sources : Juristique, Cerfrance, Financer Ma Boulangerie, Propulse by CA, CFA Espace Concours

12) Les crédits pour acheter un fonds de boulangerie s'étendent sur plus de 10 ans en moyenne
Les crédits pour acheter un fonds de boulangerie en France s'étendent maintenant sur plus de dix ans en moyenne.
Cette tendance s'explique par plusieurs raisons. D'abord, le prix des fonds de boulangerie a grimpé, surtout à cause de l'augmentation des prix de l'immobilier commercial. Quand l'achat inclut un local, les remboursements peuvent aller jusqu'à 15 ans, ce qui fait monter la moyenne au-delà de dix ans. Les boulangers cherchent aussi à sécuriser leur situation financière sur le long terme, car les investissements de départ sont souvent élevés.
Le secteur de la boulangerie-pâtisserie en France compte environ 32 341 établissements, générant un chiffre d'affaires annuel de près de 13 milliards d'euros. Mais avec la hausse des coûts des matières premières et de l'énergie, les boulangers doivent revoir leurs finances. Pour rester compétitifs, ils allongent la durée de leurs crédits pour réduire la pression financière chaque mois. Par exemple, le panier moyen en boulangerie a atteint environ 5,38 euros en 2023, ce qui montre une adaptation des prix, mais cela ne suffit pas toujours à couvrir les coûts supplémentaires.
Les boulangeries diversifient aussi leurs produits, en ajoutant des options comme des sandwiches, pour attirer plus de clients et augmenter leurs revenus. Cette diversification demande souvent des investissements en équipements et en formation, ce qui justifie aussi l'allongement des crédits. Les banques, conscientes de ces besoins, proposent des durées de remboursement plus longues pour aider les boulangeries à rester viables économiquement.
Bien que la statistique précise d'une durée moyenne de crédit dépassant dix ans ne soit pas explicitement confirmée, les conditions économiques et les pratiques du secteur suggèrent fortement cette tendance. Les boulangers, en quête de stabilité et de croissance, optent pour des crédits à plus long terme, adaptés à leurs besoins financiers et aux réalités du marché.
Sources : Solutis, Propulse by CA, Shine, Boulangerie.org, Sogefinances
13) 25 % des boulangeries artisanales ferment avant cinq ans, surtout en milieu rural
Un quart des boulangeries artisanales ferment avant d’atteindre leur cinquième année d’activité, surtout en milieu rural.
En 2022, le secteur comptait 35.166 sociétés, mais malgré ce nombre, 2.527 cessations d'activité, dont 674 faillites, ont été enregistrées. Cela montre à quel point il est difficile pour ces boulangeries de rester ouvertes longtemps. Les zones rurales sont particulièrement touchées par ces fermetures. Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française, explique que le modèle économique des boulangeries artisanales est plus compliqué à maintenir dans ces régions. Avec moins de gens autour, il y a moins de clients, ce qui rend la rentabilité difficile.
En plus, les supermarchés, qui vendent souvent du pain à des prix plus bas, augmentent la pression sur ces petites entreprises. Pour survivre, les boulangeries doivent s'adapter aux nouvelles habitudes des consommateurs. Par exemple, elles peuvent diversifier leurs produits en proposant de la petite restauration, ce qui représente déjà 17% de leur chiffre d'affaires. Cela aide à attirer plus de clients et à augmenter les ventes par client.
Un autre aspect important est le lien social et la préférence des clients pour les produits artisanaux. Les boulangeries peuvent utiliser ces atouts pour fidéliser leur clientèle. Cependant, s'adapter ne signifie pas seulement diversifier les produits. Le nombre d'apprentis dans le secteur augmente, avec 29.000 en 2022, dont plus de 30% de femmes. Mais il est inquiétant de voir que 25% des apprentis quittent le métier dès la première année, souvent à cause des difficultés du métier.
Sources : Le Monde des Artisans, Xerfi, BFMTV Économie, Atometrics, BFMTV Consommation
Bien que cet article propose des analyses et réflexions approfondies basées sur des sources crédibles et soigneusement sélectionnées, il ne constitue pas et ne doit jamais être considéré comme un conseil financier. Nous investissons des efforts importants dans la recherche, l’agrégation et l’analyse de données pour vous présenter un point de vue éclairé. Cependant, toute analyse reflète des choix subjectifs, comme la sélection des sources et des méthodologies, et aucun document ne peut saisir pleinement la complexité d’un marché. Menez toujours vos propres recherches, consultez des professionnels et prenez vos décisions selon votre propre jugement. Tout risque ou perte financière demeure de votre responsabilité. Enfin, veuillez noter que nous ne sommes affiliés à aucune des sources citées. Notre analyse reste donc 100 % impartiale.
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