Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l’industrie et a confectionné le pack complet pour une école

Nous avons plein de ressources à vous proposer pour votre projet d'entreprise
Que révèlent les derniers chiffres sur le marché de l'éducation en France ? Les coûts des infrastructures et des ressources pédagogiques augmentent-ils ? Quel est le taux moyen de réussite des élèves en 2024 ? Quels types d'établissements affichent les meilleures performances en termes de résultats académiques ?
Nous recevons ces questions en permanence, car nous suivons de près ce secteur. Grâce à nos échanges avec des enseignants, des administrateurs et des experts en éducation, nous avons accès à des données précises sur l'évolution des coûts, des performances et des tendances pédagogiques.
Plutôt que de répondre individuellement, nous avons créé cet article pour partager les indicateurs clés du secteur : évolution des dépenses éducatives, taux de fréquentation moyen par type d'établissement, impact des nouvelles réformes sur les résultats scolaires.
Notre objectif est simple : vous fournir des données chiffrées fiables pour vous aider à prendre des décisions éclairées. Si vous pensez qu’un point mérite d’être approfondi, envoyez-nous vos suggestions.

1) En 2023, 52 % des Français critiquent le système éducatif, contre 20 % d'avis positifs
En 2023, environ 52 % des Français avaient une opinion négative sur le système éducatif, tandis que seulement 20 % en pensaient du bien.
Cette insatisfaction est confirmée par plusieurs études. Par exemple, une enquête a montré que 50 % des Français jugeaient le système éducatif de mauvaise qualité. Beaucoup pensent que l'éducation s'est dégradée par rapport à leur propre scolarité, ce qui alimente un sentiment de nostalgie pour un passé perçu comme meilleur.
Un des reproches majeurs est que l'école ne prépare pas bien les élèves aux métiers du futur. En 2023, 66 % des Français estimaient que l'école n'équipait pas les enfants pour les défis modernes, comme la révolution numérique. Ce décalage entre l'enseignement et les compétences nécessaires dans un monde en évolution rapide inquiète parents et élèves.
Les inégalités sociales sont aussi un gros problème. Le système éducatif est souvent accusé de renforcer ces inégalités au lieu de les réduire. Par exemple, même si le taux de réussite au baccalauréat a augmenté, les enfants de cadres sont plus nombreux dans les filières générales, tandis que ceux d'ouvriers se retrouvent souvent dans les filières professionnelles.
Ces critiques sur la qualité de l'éducation, son inadéquation face aux défis technologiques, et les inégalités sociales expliquent pourquoi tant de Français ont une opinion négative du système éducatif.
Sources : Blois Capitale, Le CESE, Statista, OpenEdition Books
2) 7,6 % des 18-24 ans ont quitté l'école prématurément en 2022
En 2022, environ 7,6 % des jeunes âgés de 18 à 24 ans ont quitté précocement le système scolaire en France.
Ce chiffre s'inscrit dans une tendance à la baisse du décrochage scolaire observée depuis plusieurs années. Par exemple, en 2021, l'Insee rapportait un taux de décrochage scolaire de 7,8 % pour cette même tranche d'âge. Cette diminution, bien que légère, montre que les efforts pour garder les jeunes à l'école portent leurs fruits. Dans les années 1980, la situation était bien plus préoccupante, avec des taux de décrochage pouvant atteindre 40 %. Cette amélioration est largement due à la démocratisation de l'éducation et aux politiques mises en place pour encourager les jeunes à poursuivre leurs études.
Il est important de noter que le décrochage scolaire varie selon les régions. Par exemple, les Hauts-de-France affichent un taux de décrochage supérieur à la moyenne nationale, souvent à cause de facteurs socio-économiques et culturels propres à la région. À l'inverse, les Pays de la Loire présentent des taux de décrochage nettement inférieurs, avec seulement 5,9 % des jeunes concernés. Ces disparités montrent que le contexte local joue un rôle crucial dans le décrochage scolaire.
Plusieurs facteurs de risque sont associés au décrochage scolaire, et ils sont souvent liés entre eux. L'environnement familial est essentiel, tout comme les conditions économiques et sociales. Les jeunes issus de milieux défavorisés ou de familles monoparentales sont souvent plus à risque. Ces facteurs ont été largement étudiés, notamment par le Cnesco, qui a souligné l'impact des inégalités sociales sur le parcours scolaire des jeunes.
Sources : Académie de Grenoble, Insee, L'Étudiant, Cnesco

Il est compliqué de savoir avec exactitude combien représente le marché de l’éducation en France. Les études disponibles donnent parfois des chiffres, mais ils manquent souvent de clarté et de fiabilité. Nous essayons, avec cette infographie, de vous donner une estimation plus fiable et réaliste.
3) Un élève du supérieur coûte 13 060 euros en 2023, contre 8 450 euros en primaire
En 2023, les dépenses par élève dans l'enseignement supérieur en France étaient de 13 060 euros, contre 8 450 euros pour un élève du primaire.
Cette différence s'explique par les besoins spécifiques de chaque niveau d'enseignement. Dans l'enseignement supérieur, les universités doivent investir dans des infrastructures coûteuses comme des laboratoires et des équipements technologiques avancés. Ces installations sont essentielles pour offrir une éducation de qualité et représentent une part importante des dépenses par étudiant.
En plus des infrastructures, certaines filières de l'enseignement supérieur, comme les sections de technicien supérieur et les classes préparatoires aux grandes écoles, nécessitent des investissements encore plus importants. En 2023, les dépenses par élève dans ces filières étaient respectivement de 16 730 euros et 18 560 euros. Ces coûts élevés s'expliquent par un encadrement plus personnalisé et des ressources pédagogiques spécialisées.
Historiquement, les dépenses éducatives ont augmenté. Depuis 1980, la dépense moyenne par élève a crû de 1,5 % par an en euros constants. Cette hausse est plus marquée dans le primaire, avec une augmentation de 1,9 % par an, due à un meilleur taux d'encadrement et à la revalorisation des salaires des enseignants. Malgré cela, les dépenses dans le primaire restent inférieures à celles de l'enseignement supérieur.
En 2023, les dépenses éducatives totales en France ont atteint 189,9 milliards d'euros, soit une augmentation de 4,7 % par rapport à 2022. Cette hausse montre l'engagement du pays à améliorer son système éducatif, bien que les besoins et les coûts varient entre le primaire et l'enseignement supérieur.
Sources : HAL SHS, INSEE - Statistiques 8242389, INSEE - Statistiques 7666889, Ministère de l'Éducation nationale
4) Le marché français de l'e-learning a crû de 35 % depuis la COVID-19
Depuis la pandémie de COVID-19, le marché français de l'e-learning a bondi de 35 %.
En 2020, le chiffre d'affaires du marché du e-learning en France était de 200 millions d'euros, et cette base a servi de tremplin pour une expansion rapide. La pandémie a forcé les écoles et les entreprises à se tourner vers l'apprentissage en ligne pour continuer à fonctionner pendant les confinements. Cela a entraîné une adoption massive des classes virtuelles et des outils numériques.
En 2024, le marché du e-learning en France a atteint 4,2 milliards d'euros, ce qui montre une croissance continue. Les entreprises ont largement adopté ces technologies, avec 87 % d'entre elles les utilisant pour former leurs employés. Elles ont compris que le e-learning offre flexibilité, réduction des coûts et accessibilité, ce qui a contribué à cette croissance impressionnante.
Le blended learning, qui combine cours en ligne et en présentiel, a aussi gagné en popularité. En 2024, 56 % des organisations ont opté pour cette approche hybride, ce qui montre une volonté de s'adapter aux besoins variés des apprenants. Cette méthode permet de profiter des avantages des deux types d'apprentissage.
La pandémie a transformé le paysage éducatif en France. Les plateformes de e-learning sont devenues cruciales pour assurer la continuité de l'éducation, permettant aux étudiants et aux professionnels de continuer à apprendre malgré les restrictions sanitaires.
Sources : A Web Design 4U, Israel Valley, Callimedia, Business Research Insights, Businesscoot
5) En 2024, 56 % des organisations françaises optaient pour le blended learning
En 2024, 56 % des organisations françaises ont choisi le blended learning, un mélange de cours en ligne et en présentiel.
Ce choix s'explique par la montée en puissance du marché du e-learning, qui a atteint 4,2 milliards d'euros cette année-là. La pandémie de COVID-19 a aussi joué un rôle clé, poussant les entreprises à adopter des outils numériques pour continuer à former leurs employés malgré les restrictions sanitaires. Le blended learning est devenu une solution pratique, combinant la flexibilité des cours en ligne avec les avantages des interactions en face à face.
De nombreuses entreprises françaises, représentant 87 % du secteur, ont intégré le e-learning dans leurs programmes de formation. Cela leur permet de former efficacement leurs employés, en s'adaptant aux besoins variés des apprenants. Les grandes entreprises, en particulier, ont trouvé ce modèle utile pour harmoniser la formation sur différents sites géographiques.
La pandémie a entraîné une augmentation de 35 % de l'utilisation des classes virtuelles, obligeant les organisations à repenser leurs méthodes de formation. Le blended learning a permis de maintenir un lien humain tout en profitant des avancées technologiques. Ainsi, les institutions éducatives et les entreprises ont pu continuer à offrir des formations de qualité, même en période de distanciation sociale.
Des rapports de l'ISTF et de L.E.K. Consulting ont mis en avant l'importance de cette transition numérique. Ils ont montré comment le secteur privé a adopté de plus en plus les technologies éducatives, confirmant la tendance vers le blended learning. En 2024, cette approche est devenue essentielle pour rester compétitif dans un monde en constante évolution.
Sources : Callimedia, L.E.K. Consulting, Cognitive Market Research

6) En 2024, 40 % des millennials optaient pour l'e-learning pour se former
En 2024, 40 % des millennials privilégiaient l'e-learning pour développer leurs compétences.
Cette tendance s'explique en partie par l'énorme adoption de l'e-learning en France cette année-là. Le marché de l'e-learning a atteint 4,2 milliards d'euros, et 87 % des entreprises françaises ont intégré des solutions d'e-learning dans leurs pratiques de formation. Cela a offert aux millennials, qui constituent une grande partie de la main-d'œuvre, de nombreuses opportunités d'apprentissage en ligne.
En parallèle, le blended learning, qui combine cours en ligne et en présentiel, a séduit 56 % des organisations en France. Cette méthode hybride est particulièrement appréciée par les millennials pour sa flexibilité, leur permettant de mieux gérer leur emploi du temps tout en profitant des interactions directes. Cette génération recherche souvent un équilibre entre vie professionnelle et personnelle, et le blended learning répond à ce besoin.
Les avantages de l'e-learning, comme la réduction des coûts et des délais de formation, sont aussi cruciaux. Les millennials, souvent confrontés à des contraintes financières, trouvent dans l'e-learning une solution efficace et économique pour acquérir de nouvelles compétences. Cela leur permet de rester compétitifs sur le marché du travail sans se ruiner.
À l'échelle mondiale, 90 % des entreprises utilisent l'e-learning pour former leurs employés, et le marché devrait atteindre 325 milliards de dollars d'ici 2025. Cette tendance globale influence naturellement les millennials, qui sont souvent à la pointe des nouvelles technologies et des méthodes d'apprentissage innovantes.
Sources : Callimedia
7) La France dépense 10 470 euros par élève en 2023, soit 6,7 % du PIB
En 2023, la France a dépensé en moyenne 10 470 euros par élève, ce qui représente 6,7 % de son PIB.
Cette somme montre à quel point la France prend l'éducation au sérieux, même si l'économie du pays a connu des hauts et des bas. En 2023, la dépense intérieure d'éducation a atteint 189,9 milliards d'euros, soit une augmentation de 4,7 % par rapport à l'année précédente. Mais si on prend en compte l'inflation, cette dépense a en fait légèrement baissé de 0,5 % en termes réels. Cela montre que, malgré les défis économiques, la France continue de mettre l'accent sur l'éducation.
Les dépenses varient selon le niveau d'enseignement. Par exemple, la dépense moyenne par élève dans le premier degré était de 8 450 euros, alors qu'elle montait à 11 320 euros pour le second degré et 13 060 euros pour l'enseignement supérieur. Cela s'explique par les coûts plus élevés des infrastructures et des ressources nécessaires pour les niveaux supérieurs. Cette répartition reflète aussi les priorités éducatives du pays, qui cherche à préparer les étudiants pour le marché du travail et à encourager l'innovation.
Le financement de l'éducation en France repose principalement sur l'État, qui couvre 55,1 % des dépenses. Les collectivités territoriales, les entreprises et les ménages complètent ce financement avec des parts respectives de 23,0 %, 10,4 % et 7,9 %. Les collectivités territoriales, par exemple, ont investi davantage dans les infrastructures scolaires pour améliorer les conditions d'apprentissage.
Sur le plan international, la France se distingue par ses dépenses d'éducation en pourcentage du PIB, dépassant la moyenne de l'OCDE qui était de 4,9 % en 2021. Cela montre l'engagement de la France à investir dans l'éducation, même si la dépense par élève peut être inférieure à la moyenne de l'OCDE pour certains niveaux.
Des initiatives comme le doublement de l'indemnité de suivi et d'accompagnement des élèves dans le premier degré montrent que la France veut aussi soutenir ses enseignants. Ces efforts sont cruciaux pour garantir un enseignement de qualité et pour faire face aux défis futurs du système éducatif français.
Sources : Ministère de l'Éducation nationale, Café Pédagogique, INSEE
8) Les dépenses publiques pour l'éducation en France atteignent 189,9 milliards d'euros en 2023, soit 6,7 % du PIB
En 2023, les dépenses publiques pour l'éducation en France ont atteint 189,9 milliards d'euros, soit 6,7 % du PIB.
Cette somme montre à quel point la France s'engage dans son système éducatif. Pour bien comprendre, il faut savoir que le financement de l'éducation a augmenté de 4,7 % par rapport à l'année précédente. Mais, à cause de l'inflation, le pouvoir d'achat de ces fonds a un peu baissé, de 0,5 % en termes réels. Cela signifie que même si le montant total a augmenté, l'argent ne permet pas d'acheter autant qu'avant.
L'État joue un rôle majeur en finançant 55,1 % des dépenses éducatives. Cela montre que le gouvernement est très impliqué dans le soutien du système éducatif. Les collectivités territoriales, comme les régions et les communes, contribuent aussi, à hauteur de 23 %. Elles sont particulièrement actives dans le financement des écoles primaires et des transports scolaires. Par exemple, en 2023, les communes ont assuré 54,2 % des dépenses d'éducation des collectivités.
Les entreprises participent également, avec une contribution de 10,4 %. Elles investissent surtout dans l'apprentissage, ce qui montre l'importance de préparer les jeunes au monde du travail. Cette tendance souligne que l'éducation est cruciale pour le développement économique.
En moyenne, la France dépense 10 470 euros par élève ou étudiant. Ce montant varie selon le niveau d'enseignement : 8 450 euros pour le premier degré, 11 320 euros pour le second degré, et 13 060 euros pour les étudiants. Ces chiffres montrent que les besoins et les coûts diffèrent selon le niveau d'éducation.
Comparée à d'autres pays, la France investit plus dans l'éducation par rapport à son PIB. Par exemple, la moyenne de l'OCDE était de 4,9 % en 2021. Cela prouve que la France veut un système éducatif solide et compétitif à l'international.
Sources : Ministère de l'Éducation, Ministère de l'Éducation - Budget et Finances, Banque des Territoires, OpenEdition Books, Maire Info

Se représenter la taille du marché de l’éducation en euros ne suffit pas si on ne peut pas le situer. Nous avons construit cette infographie afin que vous puissiez le mettre en perspective avec d'autres industries en France.
9) Le baccalauréat professionnel affichait un taux de réussite de 87,8 % en 2021
En 2021, le taux de réussite au baccalauréat professionnel était de 86,6 %.
Ce chiffre est un peu plus bas que l'année précédente, mais il reste important, surtout après la pandémie. En 2020, les règles d'évaluation avaient été assouplies, ce qui avait permis d'atteindre un taux de réussite exceptionnellement élevé. En 2021, avec le retour à des examens plus classiques, le taux a naturellement baissé, reflétant des exigences académiques plus strictes.
Environ 209 000 candidats ont passé le baccalauréat professionnel en 2021, un nombre stable par rapport à 2020. Cela montre que l'intérêt pour ce diplôme reste fort, même avec les défis de la pandémie. Le bac pro attire surtout ceux qui veulent vite entrer dans le monde du travail ou continuer dans des études professionnelles. On voit bien cette tendance avec 53,7 % des candidats se concentrant sur le secteur des services, le reste allant vers la production.
Un autre point à noter est que 54,2 % des candidats ont obtenu une mention. Même si c'est moins qu'en 2020, c'est toujours un bon chiffre. Les mentions sont souvent vues comme un signe de réussite et peuvent aider pour l'avenir, que ce soit pour des études ou un emploi. La baisse des mentions montre les difficultés que les étudiants ont rencontrées, surtout avec les perturbations dans l'enseignement.
Les rapports du Ministère de l'Éducation nationale aident à comprendre ces chiffres. Ils analysent les taux de réussite et le nombre de candidats pour voir ce qui influence les résultats scolaires. Ces études montrent l'importance d'adapter l'enseignement et d'accompagner les élèves dans un monde qui change tout le temps.
Sources : Ministère de l'Éducation nationale, Studyrama, Actu.fr
10) En 2025, 1 300 nouvelles inscriptions en CPGE sont prévues, poursuivant la reprise de 2024
En 2025, on s'attend à environ 1 300 nouvelles inscriptions dans les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), poursuivant la reprise commencée en 2024.
Cette tendance s'inscrit dans un contexte où les CPGE, après une baisse entre 2017 et 2022, voient un regain d'intérêt depuis 2023. En 2023, les CPGE ont accueilli 82 400 étudiants, marquant une hausse de 1,5 % par rapport à l'année précédente. Cette augmentation était particulièrement notable en première année, avec une croissance de 3,9 %, et dans les filières littéraires et économiques, qui ont respectivement connu des hausses de 3,3 % et 2,7 %.
En 2024, la tendance s'est confirmée avec une augmentation prévue de 3,4 %, soit environ 2 800 nouvelles inscriptions. Cette dynamique positive a préparé le terrain pour 2025, où une hausse de 1,6 % est attendue, correspondant à environ 1 300 nouvelles inscriptions. Plusieurs facteurs expliquent cette reprise. D'une part, le marché de l'éducation en France attire de nombreux investisseurs, notamment dans l'enseignement supérieur privé, grâce à la qualité de sa formation et à son coût compétitif par rapport aux pays anglo-saxons.
Ce dynamisme contribue à renforcer l'attractivité des CPGE, qui bénéficient d'une réputation d'excellence académique. D'autre part, le marché du soutien scolaire en France, estimé à environ 2 milliards d'euros, a connu une croissance soutenue grâce à l'essor des technologies éducatives (EdTech). Ces innovations facilitent l'accès à des ressources pédagogiques de qualité, soutenant ainsi les étudiants dans leur préparation aux concours des grandes écoles.
Un exemple concret de cette reprise est l'augmentation des inscriptions dans les filières économiques et commerciales, qui comptaient environ 17 900 étudiants en 2022-2023. Cette tendance illustre un regain d'intérêt pour ces formations, souvent considérées comme des passerelles vers des carrières prestigieuses dans le monde des affaires et de la finance.
Sources : Enseignement Supérieur et Recherche, LEK Consulting, Enseignement Supérieur et Recherche, Businesscoot, Statista
11) La satisfaction des Français pour le système éducatif a chuté de 11 points entre 2018 et 2023
Entre 2018 et 2023, le taux de satisfaction des Français vis-à-vis du système éducatif a chuté de 11 points.
Cette baisse montre que la confiance dans l'éducation est en train de s'effriter, surtout chez les jeunes. En 2023, 52% des gens avaient une opinion négative du système éducatif français, avec 36% le trouvant "assez mauvais" et 16% "mauvais". Seulement 20% des avis étaient positifs, ce qui montre un mécontentement général. Plusieurs raisons expliquent ce ressenti, comme le retard numérique, les inégalités sociales et territoriales, et les conditions de travail des enseignants.
Le retard numérique est un gros problème. En 2023, la France avait seulement 0,7 ordinateur par élève dans les collèges, bien en dessous des standards européens. De plus, seulement 50,6% des élèves avaient accès à une connexion Wi-Fi. En comparaison, des pays comme le Danemark et la Suède ont une couverture quasi-généralisée. Ce manque d'infrastructure limite l'enseignement moderne et frustre parents et élèves.
Les inégalités sociales et territoriales aggravent aussi le mécontentement. Les enfants de milieux défavorisés sont souvent orientés vers des filières professionnelles ou technologiques. Dans certaines régions comme les Hauts-de-France, les taux de décrochage scolaire sont plus élevés. Ces inégalités persistent malgré les efforts pour les réduire, renforçant l'idée que le système éducatif n'offre pas les mêmes chances à tous.
Les conditions de travail des enseignants jouent également un rôle. En 2023, le ratio élèves/enseignants était de 19,2 élèves par enseignant, ce qui complique leur travail. De plus, les salaires des enseignants français sont inférieurs à ceux de leurs homologues européens, ce qui décourage beaucoup de gens de choisir ce métier. Ces conditions difficiles affectent le moral des enseignants et la qualité de l'enseignement.
Malgré des initiatives locales pour améliorer l'accès aux ressources numériques et réduire les inégalités, ces efforts ne suffisent pas à résoudre les problèmes du système éducatif. Le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) a recommandé une concertation nationale et locale pour améliorer le bien-être des élèves, mais les résultats se font attendre. Une étude de l'Institut Molinari a aussi montré que, malgré un gros investissement dans l'éducation, la France n'arrive pas à améliorer les compétences des élèves ni à réduire les inégalités.
Sources : LearnThings, CESE, INSEE, Ministère de l'Éducation, Institut Molinari

12) La France a perdu 17 % de ses écoles publiques, passant de 52 000 à 43 163 entre 2005 et 2023
Entre 2005 et 2023, la France a perdu 17 % de ses écoles publiques, passant de 52 000 à 43 163 établissements.
Cette baisse s'explique par plusieurs facteurs. D'abord, les changements démographiques ont joué un rôle important. Par exemple, à la rentrée 2022, les effectifs du premier degré ont diminué de 0,9 % par rapport à l'année précédente, ce qui montre une tendance continue à la baisse. Moins d'élèves signifie souvent moins de besoin d'écoles, surtout dans les régions où la population diminue.
En parallèle, on a observé une légère augmentation des écoles privées. Cela pourrait être dû au fait que certains parents cherchent de meilleures conditions d'enseignement pour leurs enfants, ce qui les pousse vers le privé. Cette préférence pour le privé peut aussi contribuer à la fermeture des écoles publiques, car moins d'élèves y sont inscrits.
Malgré la fermeture de nombreuses écoles, l'État français a dépensé plus de 82 milliards d'euros en 2023 pour l'éducation. Cela montre que l'éducation reste une priorité, même si le système doit surmonter des défis comme le manque d'enseignants dans certaines matières. Ces problèmes peuvent aussi influencer la décision de fermer des écoles, surtout là où il est difficile de recruter des enseignants qualifiés.
En somme, la diminution du nombre d'écoles publiques en France est le résultat de plusieurs facteurs combinés, allant des changements démographiques aux préférences des parents pour le privé, en passant par des défis dans le système éducatif.
Sources : Statista, Statista, Ministère de l'Éducation, L.E.K. Consulting, INSEE
13) En 2023, les lycées professionnels recevaient 14 470 euros par élève, soit 24 % de plus que les lycées généraux
En 2023, les lycées professionnels en France recevaient 14 470 euros par élève, soit 24 % de plus que les lycées généraux.
Cette différence s'explique par les besoins spécifiques des lycées professionnels. Ils ont souvent besoin d'équipements spécialisés, comme des machines industrielles ou des laboratoires techniques, pour offrir une formation pratique de qualité. Ces équipements coûtent cher à acheter, entretenir et mettre à jour, ce qui justifie un financement plus élevé par élève.
En France, environ un tiers des élèves du secondaire sont dans des lycées professionnels. Bien que ces établissements soient censés faciliter une insertion rapide sur le marché du travail, les diplômes obtenus ne garantissent pas toujours un emploi stable. En 2023, seuls 43 % des détenteurs de CAP et 55 % des détenteurs d'un bac professionnel avaient un emploi deux ans après l'obtention de leur diplôme. Cela montre l'importance d'un bon financement pour améliorer les perspectives d'emploi des diplômés.
Le taux de réussite au baccalauréat professionnel était de 82,6 % en 2023, comparé à 95,5 % pour le baccalauréat général. Cette différence peut influencer la répartition des ressources, car les lycées professionnels peuvent avoir besoin de programmes de soutien supplémentaires, comme des cours de rattrapage ou un accompagnement personnalisé, ce qui augmente les coûts par élève.
Bien que les détails précis du financement par type de lycée ne soient pas disponibles, l'État français a dépensé plus de 82 milliards d'euros pour l'éducation en 2023. Cette somme doit être répartie pour répondre aux besoins variés des établissements. Les lycées professionnels, avec leurs exigences spécifiques, peuvent justifier un financement plus élevé pour garantir une formation adéquate pour le marché du travail.
Sources : Statista - Nombre de lycées d'enseignement général et technologique, Le Choix de l'École - Contexte du système éducatif français, Statista - Nombre d'élèves dans les lycées professionnels publics, Statista - L'éducation nationale en France, INSEE - Statistiques sur l'éducation
14) 2 800 nouvelles inscriptions en CPGE en 2024 après cinq ans de baisse
En 2024, les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) ont enregistré environ 2 800 nouvelles inscriptions, après cinq ans de baisse.
Cette hausse s'explique d'abord par l'augmentation des effectifs dans les filières scientifiques. Entre les rentrées 2022 et 2024, ces filières ont vu leurs effectifs croître de 10 %, soit plus de 4 000 étudiants supplémentaires. Cela montre un regain d'intérêt pour les études scientifiques, qui représentent une grande partie des CPGE.
Ensuite, l'évolution générale des effectifs en CPGE a montré une augmentation de 1,5 % à la rentrée 2023 par rapport à 2022. Cette hausse concerne surtout les étudiants de première année, avec une augmentation de 3,9 %. Les efforts de communication sur les débouchés professionnels et la qualité de l'enseignement semblent avoir porté leurs fruits.
Le marché de l'éducation en France est aussi en pleine expansion, avec de nombreux investissements dans le secteur EdTech. Cette modernisation des méthodes d'enseignement rend les CPGE plus attractives. De plus, la France reste un pays attractif pour les étudiants internationaux, grâce à la qualité de ses formations et à des coûts relativement bas.
Enfin, même si certaines grandes écoles comme l'École polytechnique ont gardé un nombre stable de places pour le concours 2024, cela n'affecte pas la tendance générale des CPGE. La stabilité dans ces institutions prestigieuses montre que l'intérêt pour les formations d'excellence reste constant.
Sources : Thotis Media, LEK Consulting, École Polytechnique, DREES, Enseignement Supérieur et Recherche
Bien que cet article propose des analyses et réflexions approfondies basées sur des sources crédibles et soigneusement sélectionnées, il ne constitue pas et ne doit jamais être considéré comme un conseil financier. Nous investissons des efforts importants dans la recherche, l’agrégation et l’analyse de données pour vous présenter un point de vue éclairé. Cependant, toute analyse reflète des choix subjectifs, comme la sélection des sources et des méthodologies, et aucun document ne peut saisir pleinement la complexité d’un marché. Menez toujours vos propres recherches, consultez des professionnels et prenez vos décisions selon votre propre jugement. Tout risque ou perte financière demeure de votre responsabilité. Enfin, veuillez noter que nous ne sommes affiliés à aucune des sources citées. Notre analyse reste donc 100 % impartiale.
D'autres analyses à découvrir :