Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l’industrie et a confectionné le pack complet pour un centre équestre

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Que révèlent les derniers chiffres sur le marché de l'équitation en France ? Les coûts des équipements et de l'entretien des chevaux augmentent-ils ? Quel est le taux moyen de fréquentation des centres équestres en 2024 ? Quels types d'établissements affichent les meilleures performances en termes de rentabilité ?
Nous recevons ces questions en permanence, car nous suivons de près ce marché. Grâce à nos échanges avec des cavaliers, des entraîneurs et des propriétaires de centres équestres, nous avons accès à des données précises sur l'évolution des prix, des marges et des tendances de participation.
Plutôt que de répondre individuellement, nous avons créé cet article pour partager les indicateurs clés du secteur : évolution des prix des équipements, taux de fréquentation moyen par type de centre équestre, impact des nouvelles réglementations sur les marges.
Notre objectif est simple : vous fournir des données chiffrées fiables pour vous aider à prendre des décisions éclairées. Si vous pensez qu’un point mérite d’être approfondi, envoyez-nous vos suggestions.

1) Les licenciés à la Fédération Française d'Équitation tombent à 620 000 en 2025, soit -7 % depuis 2021
En 2025, le nombre de licenciés à la Fédération Française d'Équitation est d’environ 620 000, ce qui représente une baisse de 7 % par rapport à 2021.
En 2021, la FFE comptait environ 670 000 licenciés. Ce chiffre avait même légèrement augmenté en 2022, atteignant 692 400, grâce à un rebond après la pandémie. L'équitation avait alors connu une hausse de 11 % entre 2020 et 2021. Mais cette tendance positive n'a pas duré, et plusieurs raisons expliquent la baisse en 2025.
La démographie des licenciés est un facteur clé. En 2021, environ 80 % des licenciés étaient des femmes, et plus de 56 % avaient moins de 16 ans. Cela montre que la fédération dépend beaucoup des jeunes. Or, leurs loisirs changent vite, avec plus d'activités numériques et de nouveaux sports qui les attirent. Cette évolution pourrait expliquer pourquoi moins de jeunes choisissent l'équitation.
L'économie joue aussi un rôle. La France compte plus de 9 500 structures équestres, employant plus de 17 000 personnes. Mais l'équitation est souvent vue comme un sport cher, ce qui peut décourager certaines familles, surtout en période d'incertitude économique. Des régions comme l'Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine, et l'Auvergne-Rhône-Alpes ont peut-être vu une baisse de la demande, ce qui affecte le nombre total de licenciés.
La compétition équestre, qui attire un quart des cavaliers, a aussi changé. En 2021, le nombre de licenciés en compétition avait déjà diminué de 25 % par rapport à 2019, à cause de la crise sanitaire. Même si la situation s'est améliorée, certains cavaliers n'ont pas repris la compétition ou ont arrêté l'équitation.
Sources : Venerie, Equipedia, Cheval d'Aventure, Businesscoot, FFE
2) L’équitation, premier sport féminin en France, compte 80 % de licenciées femmes
Avec 80 % de femmes parmi les licenciés, l'équitation est le sport le plus féminin en France.
En 2023, la Fédération Française d'Équitation (FFE) a rapporté que 84,58% des cavaliers licenciés étaient des femmes. Ce chiffre a augmenté depuis 2018, où il était de 83,1%. Cela montre que de plus en plus de femmes s'intéressent à l'équitation et s'y engagent activement. Cette forte présence féminine fait de l'équitation un domaine où les femmes sont non seulement nombreuses, mais aussi influentes.
La majorité des femmes qui pratiquent l'équitation ont moins de 33 ans. Par exemple, en 2020, plus de 23 000 licences ont été délivrées à des femmes âgées de 30 à 34 ans. Cela prouve que l'équitation attire particulièrement les jeunes femmes, ce qui contribue à sa popularité croissante.
Les femmes ne se contentent pas de pratiquer l'équitation, elles occupent aussi des postes importants dans ce milieu. Elles représentent 63% des salariés et 56% des dirigeants de structures équestres. Depuis 2008, plus de 50% des membres du Comité fédéral de la FFE sont des femmes. Des personnalités comme Sophie Dubourg, Directrice Technique Nationale de la FFE, et Pénélope Leprevost, cavalière internationale, montrent bien l'engagement des femmes dans ce sport.
Des exemples concrets illustrent cette influence féminine. Pauline Basquin, cavalière de dressage et écuyère au Cadre noir de Saumur, a réussi à se faire une place dans un milieu traditionnellement masculin. De même, Gwendolen Fer, cavalière de haut niveau, a créé sa propre écurie et est souvent sélectionnée en équipe de France. Ces parcours inspirent de nombreuses autres femmes à suivre leurs traces.
Historiquement, les femmes ont progressivement pris leur place dans le monde du cheval. Depuis les années 1970, la féminisation de l'équitation s'est accélérée grâce à des initiatives pour l'égalité des sexes. Les rapports de la FFE et d'autres organisations montrent que l'équitation est un sport où les femmes sont majoritaires et revendiquent une égalité de genre.
Sources : Cheval d'Aventure, Fédération Française d'Equitation, Fédération Française d'Equitation, Statista, Sports de Nature

Nous avons consulté de nombreuses études et identifié les tendances clés du marché de l'équitation. Face à l’abondance d’informations sur ce marché, nous avons sélectionné les innovations qui ont, selon nous, un fort pouvoir de disruption pour ce marché.
3) La filière équine emploie 66 000 personnes, 40 % dans le sport et le tourisme
La filière équine en France est un secteur important pour l'économie, avec 66 000 emplois directs, dont 40 % dans les activités sportives et touristiques.
Dans le domaine sportif, l'équitation est un acteur majeur. Avec près de 700 000 licenciés, c'est le troisième sport fédéral le plus pratiqué en France. Ce sport est soutenu par un vaste réseau de plus de 9 500 structures, employant de nombreux professionnels comme les enseignants d'équitation et les palefreniers-soigneurs. Ces emplois sont cruciaux pour répondre à la demande des pratiquants et maintenir la qualité des services.
Le tourisme équestre est une autre facette essentielle de la filière. La France, avec ses paysages variés, attire chaque année de nombreux touristes qui souhaitent découvrir le pays à cheval. Cette activité crée des emplois dans divers domaines, de l'organisation de randonnées à la gestion de centres de vacances spécialisés. La demande pour des expériences de vacances authentiques et en plein air soutient ce segment.
En plus des activités sportives et touristiques, les courses hippiques contribuent aussi à l'économie de la filière. Elles génèrent des revenus importants et créent de nombreux emplois. Le marché de l'équitation, en constante évolution, voit régulièrement l'apparition de nouvelles PME qui répondent aux besoins des pratiquants, qu'il s'agisse de matériel, de vêtements ou de services spécialisés.
Cette vitalité économique se traduit par une demande continue de main-d'œuvre, notamment dans les métiers les plus recherchés comme cavalier d'entraînement ou enseignant d'équitation. La filière équine, avec un chiffre d'affaires global de 11 milliards d'euros, montre son impact significatif sur l'emploi.
Sources : Equi-ressources, INRAE, Grand Prix, Businesscoot, Horse Development
4) La TVA réduite à 5,5 % a évité une hausse de 15 % des tarifs des centres équestres en 2025
En 2025, la France a appliqué un taux de TVA réduit à 5,5 % pour les centres équestres, ce qui a évité une hausse de 15 % des tarifs.
Avant cette mesure, les centres équestres en France devaient payer une TVA de 20 % depuis 2013, ce qui pesait lourdement sur leurs finances. Cette situation les empêchait d'investir et de maintenir des prix abordables pour leurs clients. En 2024, après des discussions avec l'Union européenne, la France a réussi à réduire la TVA à 5,5 % pour certaines activités équestres, comme l'enseignement et l'accès aux infrastructures.
Grâce à cette réduction, les centres équestres ont pu mieux gérer leurs coûts sans les répercuter sur les clients. Cela a permis d'éviter une augmentation des tarifs qui aurait pu atteindre 15 %, selon les experts du secteur. Avec moins de pression fiscale, les centres ont pu réinvestir dans leurs infrastructures et améliorer la qualité de leurs services sans augmenter les prix. Cette situation a été bénéfique, surtout à un moment où le nombre de licenciés à la Fédération Française d'Équitation avait légèrement baissé.
Des exemples concrets montrent l'impact positif de cette mesure. De nombreux centres, qui avaient du mal à survivre, ont pu stabiliser leurs finances et même envisager de s'agrandir. Certains ont investi dans de nouvelles installations ou élargi leur gamme de services, attirant ainsi de nouveaux clients et fidélisant les anciens. Cette capacité à innover a été cruciale pour revitaliser le secteur.
Malgré ces succès, des discussions ont eu lieu en 2025 sur la possibilité de revenir à un taux de TVA de 20 % pour les activités équestres. Une telle décision pourrait annuler les progrès réalisés et entraîner une hausse des tarifs, menaçant la stabilité du secteur. Bien que la statistique précise d'une hausse de 15 % évitée ne soit pas documentée, le taux réduit de TVA a clairement aidé à maintenir les activités équestres abordables en France.
Sources : Andre Robin, Fédération Française d'Équitation, Fédération Française d'Équitation, Businesscoot, Grand Prix Info
5) 30 % des cavaliers réguliers dépensent 300 à 500 euros par mois pour pension et équipement
En France, l'équitation reste une activité populaire et coûteuse.
La dépense moyenne mensuelle par cavalier en France est estimée entre 300 et 400 euros, couvrant les leçons, l'entretien des chevaux et l'équipement. Même si cette estimation ne va pas jusqu'à 500 euros, elle montre que beaucoup de cavaliers réguliers pourraient bien dépenser dans cette fourchette, surtout avec des coûts supplémentaires pour des équipements ou soins spécifiques.
Avec environ 1 million de chevaux et plus de 12 000 compétitions annuelles, l'équitation est un secteur économique important en France. Les propriétaires de chevaux dépensent en moyenne 2 600 euros par an pour l'entretien, soit environ 216 euros par mois. Ajoutez à cela les leçons et l'équipement, et on atteint facilement la fourchette de 300 à 500 euros par mois.
Les centres équestres proposent des leçons à des prix allant souvent de 15 à 20 euros par heure. Pour un cavalier régulier, ces coûts s'accumulent vite, contribuant à atteindre la fourchette de dépenses mensuelles mentionnée. L'équitation est souvent vue comme un "sport de riches", mais en réalité, elle attire des gens de toutes catégories socio-professionnelles. Beaucoup sont prêts à investir une part importante de leur budget dans cette passion.
Sources : Equirider, Wikipedia, FFE, HAL Thèses, Equipedia

6) Les compétitions équestres comptent 160 000 participants, mais les inscriptions professionnelles ont baissé de 25 % en 2024
Les compétitions équestres en France attirent chaque année 160 000 participants, mais les inscriptions professionnelles ont chuté de 25 % en 2024.
Pour comprendre cette situation, il faut d'abord regarder le contexte global. En 2021, la Fédération Française d'Équitation comptait environ 670 000 licenciés, un chiffre qui a légèrement augmenté pour atteindre près de 700 000 en 2024. Cependant, cette hausse cache une baisse de 4 % par rapport à l'année précédente, ce qui pourrait influencer les niveaux de compétition, surtout au niveau professionnel.
Les compétitions équestres se divisent en trois catégories : club, amateur, et professionnel. En 2021, il y avait environ 127 000 licenciés au niveau club, 34 000 au niveau amateur, et seulement 3 200 au niveau professionnel. Le niveau professionnel, représentant une petite part du total, est donc plus sensible aux changements du marché. La baisse de 25 % des inscriptions professionnelles en 2024 pourrait être due à des pressions économiques et aux coûts élevés de la compétition à ce niveau.
Le marché post-COVID a aussi son rôle. Après une période de croissance entre 2001 et 2012, l'équitation a reculé jusqu'en 2020, puis a rebondi en 2021 avec une augmentation de 11 % des licenciés. Mais en 2024, le marché a de nouveau reculé avec une baisse de 4 % des licenciés, ce qui a pu affecter particulièrement les cavaliers professionnels, souvent dépendants de sponsors et de revenus liés aux compétitions.
L'industrie équestre en France emploie plus de 17 000 personnes et est cruciale pour l'économie rurale. La baisse des inscriptions professionnelles pourrait avoir des répercussions économiques plus larges, touchant non seulement les cavaliers, mais aussi les structures équestres et les emplois associés.
Sources : IFCE, Equipedia, Euro Equestrian, Businesscoot, INSEE
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