Les chiffres à connaître sur l’élevage porcin en France

Les chiffres sur l’élevage porcin
La viande de porc est la plus consommée par les Français et d’ailleurs, la demande est relativement en hausse. En ce qui concerne la production, ce sont près de 1,3 million de tonnes de viandes qui sont produites chaque année par les éleveurs.

Comment se porte actuellement le marché ? Combien d’éleveurs compte-t-on en France et est-ce qu’il y a encore de la place à se faire ? Notre équipe étudie régulièrement ce marché. Profitez de son travail en téléchargeant le business plan pour l’élevage porcin.

24 millions de porcs élevés en France

En 2020, la France se posait à la 3e place des pays producteurs de porcs après l’Allemagne et l’Espagne. On recense ainsi plus de 14  000 sites d’élevages pour environ 24 millions de porcs sur tout le territoire. Ce sont près de 2,2 millions de tonnes de viande porcine et plus de 1,2 million de tonnes de produits de charcuterie qui sont produites par an.

100  000 professionnels travaillent sur l’ensemble de la chaîne de la filière porcine. Cela va de l’élevage à l’abattage, la transformation et bien évidemment, la distribution. La France compte également plus de 300 entreprises industrielles de charcuterie-salaison produisant près de 6200 charcuteries artisanales.

Source : Terroir Artisan

Une consommation de 33 à 34 kg de porc par Français

Les Français affectionnent énormément la viande de porc sous toutes ses formes. La consommation avoisine les 33 à 34 kg par personne et par an, mais cela reste inférieur aux autres pays d’Europe où la consommation est de 41 kg par habitant.

Lorsque le porc est envoyé à l’abattoir, toutes les parties se destinent à une utilisation particulière. Ainsi, un quart est consommé sous forme de viande fraîche tandis que trois quarts sont destinés aux produits de charcuterie.

Sources : Terroir Artisan, Le porc

1,3 million de tonnes de charcuteries par an

De l’abattage à la distribution, il y a toute une chaîne de travail dans la filière porcine. Rappelons qu’il y a près de 167 abattoirs et 212 ateliers de découpe en France. Dans le secteur de la transformation, on recense 310 entreprises pour 1,3 million de tonnes de charcuteries produites par an.

Concernant la distribution, 11  600 sont vendus en grandes et moyennes surfaces (GMS) et 5 200 en drive. 17  000 sont vendus par les boucheries artisanales tandis que 4500 se destinent aux charcuteries artisanales. Enfin, pour ce qui est de l’alimentation animale, on recense 203 entreprises en France qui produisent environ 5 millions de tonnes d’aliments par an.

Source : Le porc

329 truies en moyenne dans les ateliers de porc

En 2021, les exploitations porcines spécialisées sont assurées par 29 % des entreprises produisant du porc. Les exploitations dont la production de porc ne représente qu’approximativement 20 % de leur chiffre d’affaires ont reculé de 4 points. Si la production porcine baisse en Normandie et en Pays de la Loire en 2021, c’est pour laisser plus de plages aux élevages plus spécialisés.

Les ateliers porcs de grande envergure comptent en moyenne 329 truies en moyenne. L’écart est notable par rapport aux autres systèmes alliant les viandes porcines aux viandes bovines où l’on compte entre 113 à 176 truies.

Source : Normandie Maine

95 % des cochons sont élevés selon le modèle intensif

L’ouest de la France concentre le plus grand nombre d’élevages de porc de tout le territoire. En effet, la région assure en effet plus de 70 % de la production de la France. On y retrouve notamment 3 systèmes d’élevage, dont l’élevage sur caillebotis qui représente 90 % des élevages de porc en France. À cela s’ajoutent l’élevage en litière bio-maitrisée et l’élevage en plein air qui représentent respectivement 5 % des élevages de porc en France.

Près de 95 % des cochons sont ainsi élevés selon un modèle intensif en France, dans des bâtiments fermés, sans accès à l’extérieur et sans litières. Les élevages de cochons français se composent généralement de 235 truies reproductrices pour une production annuelle d’environ 5  500 cochons. Cela représente ainsi près de 3  000 cochons par élevage.

Sources : La viande, L214

Un budget de 22,6 milliards d’euros pour les produits carnés

Le porc est la première viande consommée par les Français. Ce sont ainsi près de 24 millions de cochons qui sont tués chaque année dans les abattoirs pour répondre à la demande de plus en plus élevée.

En 2021, la consommation de viandes en France est passée à 5,7 millions de tonnes équivalent-carcasse. Cela représente une hausse de 0,7 % par rapport à l’année précédente. Si elle dépasse largement les ventes de viandes bovines, c’est parce que la viande de porc est proposée à un prix nettement moins élevé. De plus, on retrouve une bonne diversité de produits sur le marché. Rien qu’en 2021, ce sont plus de 22,6 milliards d’euros qui ont été dépensés en produits carnés par les Français.

Source : France Agrimer, L214

1  554 € par kg de carcasse pour les élevages spécialisés naisseur engraisseur

Pour les élevages spécialisés naisseur-engraisseur, on compte un prix de revient moyen de 1  554 € par kg de carcasse en 2021. Cela représente une hausse d’à peu près un centime par rapport aux chiffres de l’année précédente. La productivité des truies et l’indice de consommation global ne permettent pas de pallier la hausse du prix de l’aliment qui a progressé de 23 € par tonne.

Entre 2020 et 2021, le prix de vente perçu par les éleveurs doit compter avec plusieurs facteurs, dont la hausse des abattages en Europe, mais aussi par la baisse de la consommation de viande de porcs et de charcuteries en France. À cela s’ajoute la baisse des importations vers la Chine.

Source : Normandie Maine

Un tiers de la production de viande de porc française part à l’export

Au mois de novembre 2021, le prix du porc est passé à 1,23 € le kilo contre 1,70 € en 2019. Selon l’Inaporc, regroupant près de 19 fédérations professionnelles de la filière française, les pertes pourraient atteindre les 100  000 € sur six mois pour les exploitations de taille moyenne (environ 200 bêtes). Pour que les producteurs puissent compenser leur prix de revient, il leur manquerait dans les 30 centimes par kilo.

On notera cependant que la demande française reste élevée, mais d’autres facteurs interviennent. Il en va notamment des exportations vers d’autres pays qui représentent plus d’un tiers de sa production et plus de 25 % de sa consommation. Le premier pays destinataire est la Chine qui produit et consomme plus de la moitié des cochons du monde. Aussi, l’éleveur français doit tenir compte des équilibres mondiaux.

Source : La Croix

5  200 élevages de porc en Bretagne

Les élevages bretons représentent 58 % du total du cheptel de tout le territoire. Malheureusement, les éleveurs doivent, depuis ces dernières années, compter avec une hausse du prix de plus de 30 % des aliments pour animaux. La carcasse se vend par ailleurs dans les 2 euros au kilo aux producteurs, ce qui ne leur permet pas toujours d’équilibrer leurs exploitations. Rappelons que le ministère de l’Agriculture a accordé un financement de près de 270 millions d’euros à la filière d’élevage, mais cela n’a pas suffi à la relancer.

S’ils étaient près de 5  700 en 2010, le nombre d’élevages n’est plus que 5  200 en 2022. En ce qui concerne la moyenne d’âge des exploitants, elle est de 55 ans, mais de petits jeunes commencent à s’intéresser petit à petit à la filière.

Source : Les Echos

1,16 million de porcs charcutiers produits dans les Hauts-de-France

La production de porcs charcutiers représentait 1,16 million dans les Hauts-de-France, soit une hausse de 4 % en 2021. Cela faisait d’elle, la cinquième région productrice de porcs avec 5 % du cheptel porcin de France. En 2022, le cours du porc avait relativement augmenté alors que les charges ont aussi augmenté dans la foulée. Selon les professionnels du secteur, il faudrait envisager une baisse des volumes d’abattage, ce qui baisserait le volume de production de 5 %.

Il convient par ailleurs de noter que 49 % des porcs des Hauts-de-France ont été abattus en 2021, tandis que 20 % ont été exportés vers d’autres régions, notamment en Belgique. Avec un nouvel abattoir annoncé pour le premier trimestre 2023, les éleveurs sont plus confiants.

Source : Oise Agricole

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