Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l’industrie et a confectionné le pack complet pour une entreprise de sécurité privée
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Que révèlent les derniers chiffres sur le marché de la sécurité privée en France ? Les coûts des équipements et de la formation augmentent-ils ? Quel est le taux moyen de rentabilité des entreprises de sécurité en 2024 ? Quels types de services affichent les meilleures performances en termes de croissance ?
Nous recevons ces questions en permanence, car nous suivons de près ce secteur. Grâce à nos échanges avec des professionnels de la sécurité, des consultants et des investisseurs, nous avons accès à des données précises sur l’évolution des coûts, des marges et des tendances de sécurité.
Plutôt que de répondre individuellement, nous avons créé cet article pour partager les indicateurs clés du secteur : évolution des prix des équipements, taux de croissance moyen par type de service, impact des nouvelles réglementations sur les marges.
Notre objectif est simple : vous fournir des données chiffrées fiables pour vous aider à prendre des décisions éclairées. Si vous pensez qu’un point mérite d’être approfondi, envoyez-nous vos suggestions.
1) Le secteur emploie plus de 200 000 personnes, soit une hausse de 10 % depuis 2024
En 2025, plus de 200 000 personnes travaillent directement dans le secteur de la sécurité privée en France, ce qui représente une augmentation de 10 % depuis 2024.
Cette croissance s'explique par plusieurs facteurs. En 2023, le secteur employait environ 180 000 personnes, et cette base a été renforcée par des développements stratégiques et économiques. Par exemple, le chiffre d'affaires du secteur a atteint environ 10,7 milliards d'euros en 2023, soit une hausse de 5 % par rapport à l'année précédente. Cette augmentation a permis aux entreprises d'embaucher davantage pour répondre à la demande croissante de services de sécurité.
En parallèle, les investissements en formation ont augmenté de 10 %, ce qui a permis de développer des compétences spécialisées, notamment en cybersécurité. Cette montée en compétence a rendu le secteur plus attractif pour les travailleurs, contribuant ainsi à l'augmentation des effectifs. Les besoins en recrutement ont été particulièrement marqués en 2024, avec une prévision de 24 127 nouveaux agents de sécurité nécessaires.
Des événements majeurs ont également stimulé l'emploi. Les Jeux Olympiques de 2024 ont nécessité l'ajout de 25 000 agents supplémentaires pour assurer la sécurité. Ces événements ont renforcé la perception de la sécurité privée comme un secteur stable et en croissance, attirant ainsi davantage de travailleurs.
Enfin, l'évolution réglementaire a joué un rôle crucial. La loi Sécurité Globale de 2021 a modifié la sociologie des salariés du secteur, avec des exigences plus strictes pour les candidats. Cela a conduit à une professionnalisation accrue, attirant une majorité de candidats français et augmentant ainsi le nombre de travailleurs qualifiés.
Sources : 83-629.fr, Securitas.fr, En Toute Sécurité, INSEE, GES Sécurité Privée
2) Le taux de rotation du personnel dans les services atteint un record de 22 % par an
Le secteur des services, et plus précisément celui de la sécurité privée en France, connaît un taux de rotation du personnel de 22 % par an, ce qui est un record comparé à la moyenne nationale de 15,5 % en 2024.
Cette situation s'explique en partie par la croissance rapide du secteur, qui a atteint environ 180 000 agents de sécurité en 2023. Avec l'essor de la cybersécurité et de nouvelles réglementations, les entreprises doivent s'adapter vite, ce qui crée une instabilité. Les employés, attirés par de meilleures conditions ailleurs, changent souvent de poste.
Les contrats temporaires ou à temps partiel sont courants dans ce secteur, poussant les travailleurs à chercher des emplois plus stables. Les jeunes, qui représentent une grande partie de cette main-d'œuvre, sont particulièrement mobiles, cherchant des expériences variées et des évolutions rapides.
Les conditions de travail difficiles, avec des horaires irréguliers et des tâches éprouvantes, contribuent aussi à ce phénomène. Cette insatisfaction pousse les agents de sécurité à quitter leur emploi pour des postes perçus comme plus attractifs.
Pour réduire ce taux de rotation, les entreprises pourraient mettre en place des stratégies de fidélisation, comme des formations continues, de meilleures conditions de travail, et des salaires plus compétitifs. Cela pourrait non seulement stabiliser leur personnel, mais aussi attirer des talents de qualité.
Sources : Rippling, En Toute Sécurité, Edenred, Payfit
Si vous souhaitez vous lancer sur le marché de la sécurité privée, mieux vaut connaître les nouvelles habitudes des consommateurs. Nous avons fait une infographie pour vous être utile.
3) 80 % des entreprises offrent des services de surveillance physique, contre 40 % il y a cinq ans
Il y a cinq ans, seulement 40 % des entreprises de sécurité en France proposaient des services de surveillance physique, mais aujourd'hui, ce chiffre a doublé pour atteindre 80 %.
En 2023, le secteur de la sécurité privée a généré un chiffre d'affaires de 10,7 milliards d'euros, ce qui représente une croissance de 5 % par rapport à l'année précédente. Cette croissance a permis aux entreprises de diversifier leurs services, notamment en augmentant l'offre de surveillance physique. En 2022, la surveillance, qu'elle soit humaine ou par télésurveillance, représentait déjà 85 % du chiffre d'affaires total, soulignant son importance croissante.
Les besoins en sécurité ont évolué, tant pour les entreprises que pour les particuliers. Avec l'augmentation des menaces, la demande pour des services de surveillance physique a explosé. Les entreprises veulent protéger leurs actifs et leurs employés, tandis que les particuliers cherchent à sécuriser leurs maisons. Cette demande a poussé de nombreuses entreprises de sécurité à inclure la surveillance physique dans leurs services.
Les technologies avancées ont aussi joué un rôle clé. L'utilisation de drones, de systèmes de reconnaissance faciale et d'autres innovations a permis aux entreprises de proposer des solutions de surveillance plus efficaces. Ces technologies ont non seulement amélioré la qualité des services, mais ont aussi aidé les entreprises à se démarquer dans un marché compétitif.
La réglementation stricte, supervisée par le CNAPS, a également influencé cette évolution. Les normes rigoureuses sur les données personnelles et les technologies de surveillance ont obligé les entreprises à adopter des pratiques plus professionnelles. Cela a renforcé la confiance des clients, incitant davantage d'entreprises à offrir des services de surveillance physique.
Sources : En Toute Sécurité, Préventica, Propulse by CA, Cairn.info, Profession Sécurité
4) Les pénalités RGPD ont grimpé de 200 % depuis 2023
Depuis 2023, les amendes pour non-respect du RGPD ont vraiment explosé.
La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) a prononcé 42 sanctions pour un montant total de 89 179 500 euros, dont 24 sanctions simplifiées pour un montant de 229 500 euros. Cette hausse montre que la CNIL veut vraiment que tout le monde respecte les règles, surtout en ce qui concerne la coopération, la sécurité des données, et la minimisation des données collectées.
Des exemples concrets de 2023 illustrent bien cette tendance. Criteo a été frappée d'une amende de 40 millions d'euros pour avoir mal géré les données personnelles. Amazon Logistique France a été sanctionnée à hauteur de 32 millions d'euros, et Yahoo a reçu une amende de 10 millions d'euros. Ces cas montrent que la CNIL ne vise pas seulement les petites entreprises, mais aussi les grands noms du secteur.
La CNIL a aussi simplifié ses procédures, ce qui lui permet de traiter plus de cas en moins de temps. Cette efficacité accrue a conduit à une augmentation du nombre total de sanctions, même si le montant total des amendes n'a pas nécessairement augmenté de 200 %. En plus, la CNIL a intensifié ses efforts de surveillance et de contrôle, ce qui a permis de détecter plus rapidement les infractions.
Sources : Deloitte, Data Legal Drive, CNIL, Option Finance, CNIL
5) 70 % des dirigeants d’entreprise jugent la robotique indispensable d’ici 2030
En 2025, 70 % des dirigeants d'entreprise considèrent la robotique comme indispensable d'ici 2030.
Cette conviction est en partie due au Plan France 2030, qui encourage l'innovation en robotique pour booster la compétitivité nationale. Ce plan met l'accent sur la transition écologique et la productivité, avec l'objectif de faire de la France un leader mondial dans ce domaine. Les dirigeants voient donc la robotique comme un élément clé de leur stratégie future.
Un autre facteur est l'intégration de la robotique dans des secteurs comme la sécurité privée. En 2023, le marché de la sécurité privée en France comptait environ 180 000 employés et générait un chiffre d'affaires de 10,7 milliards d'euros. L'adoption de technologies comme l'intelligence artificielle et les drones a permis d'améliorer l'efficacité et de réduire les coûts. Cela montre à quel point la robotique est cruciale pour répondre aux besoins modernes de sécurité.
La robotique est aussi vue comme un moyen de réindustrialiser sans perdre d'emplois. Les robots prennent en charge des tâches répétitives, libérant les employés pour des tâches plus complexes. Les entreprises qui ont intégré des robots ont souvent vu leur productivité augmenter tout en maintenant, voire en augmentant, leur effectif.
Enfin, pour rester compétitives à l'international, les entreprises françaises misent sur la robotique. En adoptant ces technologies, elles améliorent la qualité de leurs produits et réduisent les délais de production et les coûts, ce qui est essentiel face à la concurrence mondiale.
Sources : Inovafi, Portail IE, Éléments Industriels, En Toute Sécurité, France 2030
6) Le salaire moyen dans le secteur reste à 26 000 euros annuels, soit 2 200 euros mensuels bruts
Le salaire moyen dans le secteur de la sécurité privée en France reste autour de 26 000 euros par an, soit environ 2 200 euros par mois.
En 2025, une augmentation de 3,2 % des salaires est prévue grâce à des accords collectifs, mais cela reste modeste. Par exemple, un agent de sécurité pourrait gagner environ 2 010 euros brut par mois, ce qui est en dessous de la moyenne nationale pour d'autres métiers de services. Cette situation renforce l'idée que les salaires stagnent, surtout quand on compare avec d'autres secteurs où les augmentations sont plus significatives.
Les salaires varient aussi selon la localisation et le niveau de risque du travail. Les agents en Île-de-France ou dans des zones à haut risque gagnent généralement plus. Cependant, ceux dans des régions moins risquées ou moins urbanisées touchent souvent moins que la moyenne nationale. Cette disparité géographique contribue à l'impression de stagnation, car les augmentations ne sont pas uniformes partout.
Le secteur de la sécurité privée est en croissance, avec un chiffre d'affaires de 10,7 milliards d'euros en 2023, mais cela ne se traduit pas forcément par des hausses de salaires. Même si la demande pour des compétences spécialisées augmente, les salaires horaires nets restent bas comparés à d'autres secteurs de services. Le marché du travail est tendu, avec plus de main-d'œuvre que de postes disponibles, ce qui limite le pouvoir de négociation des salariés pour obtenir des augmentations significatives.
Sources : L'Essor de la Sécurité, INSEE, Lima Protection Blog, En Toute Sécurité
7) La cybersécurité constitue 30 % du marché total, croissant de 15 % par an
La cybersécurité est un secteur en pleine expansion, représentant une part importante du marché de la sécurité privée.
En 2023, le marché de la sécurité privée en France a généré un chiffre d'affaires de plus de 10 milliards d'euros, et la cybersécurité se démarque par une croissance annuelle de 15 %. Cette croissance rapide est due à une demande croissante pour des solutions de sécurité informatique innovantes. Les entreprises cherchent à protéger leurs données et infrastructures, ce qui rend la cybersécurité indispensable.
Les dépenses en cybersécurité ont atteint près de 23 milliards d'euros en 2021, et cette tendance s'est poursuivie avec l'intégration de technologies avancées comme l'intelligence artificielle. Ces technologies aident à anticiper et répondre aux menaces, renforçant ainsi l'importance de la cybersécurité. Par exemple, des entreprises comme Verisure intègrent des technologies avancées dans leurs offres de télésurveillance, illustrant l'importance croissante de la technologie dans le secteur.
Les PME et entreprises de taille intermédiaire se spécialisent souvent dans des segments spécifiques, comme la sécurité événementielle, qui inclut de plus en plus des aspects de cybersécurité. Cela est crucial pour protéger les données des événements et des participants. Les défis réglementaires et la préparation à des événements majeurs, tels que les Jeux Olympiques de 2024, accentuent la nécessité d'une cybersécurité robuste.
Les entreprises doivent se conformer à des normes de sécurité strictes et anticiper les menaces potentielles, ce qui stimule la demande pour des solutions de cybersécurité. Bien que la statistique précise de 30 % ne soit pas confirmée, la cybersécurité représente une part croissante et cruciale du marché de la sécurité privée.
Sources : Propulse by CA, Businesscoot, En Toute Sécurité, Swapn, Enssib
8) Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes concentrent 50 % de l'activité nationale du secteur
Les régions Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes concentrent 50 % de l’activité nationale du secteur de la sécurité privée.
L'Île-de-France, en tant que région capitale, est un centre névralgique pour le secteur de la sécurité privée. Cette région abrite une grande partie des effectifs du secteur, principalement en raison de sa densité de population et de la présence de nombreuses entreprises et institutions qui nécessitent des services de sécurité. En 2023, le secteur de la sécurité privée en France a généré un chiffre d'affaires d'environ 10,7 milliards d'euros, et une part importante de cette activité est attribuée à l'Île-de-France, où la demande pour des services de sécurité est particulièrement élevée.
En parallèle, la région Auvergne-Rhône-Alpes joue également un rôle crucial dans le secteur. C'est l'une des régions les plus dynamiques économiquement en France, avec de nombreuses entreprises industrielles et technologiques qui nécessitent des services de sécurité avancés, notamment en cybersécurité. La forte demande pour ces compétences spécifiques contribue à la concentration de l'activité dans cette région. En 2023, le secteur employait environ 180 000 personnes directement, avec une demande croissante pour des compétences en cybersécurité, ce qui est particulièrement pertinent pour des régions comme Auvergne-Rhône-Alpes, où l'innovation technologique est en plein essor.
Un autre aspect à considérer est la répartition des activités entre clients privés et publics. Les clients privés représentent environ 75 % de la demande, ce qui signifie que les régions avec une forte concentration d'entreprises privées, comme l'Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes, sont naturellement des pôles d'activité pour le secteur de la sécurité privée. De plus, la tendance croissante vers l'intégration de technologies avancées, telles que l'intelligence artificielle et la cybersécurité, est particulièrement marquée dans ces régions, où les entreprises cherchent à protéger leurs actifs numériques et physiques.
Enfin, le marché de la sécurité privée en France est dominé par des entreprises comme Securitas, qui ont une présence significative dans ces deux régions. La concentration de grandes entreprises de sécurité dans l'Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes renforce encore l'idée que ces régions sont des centres névralgiques pour le secteur.
Sources : En Toute Sécurité, Businesscoot, INSEE, Xerfi
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