Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l’industrie et a confectionné le pack complet pour un architecte

Nous avons plein de ressources à vous proposer pour votre projet d'entreprise
Que révèlent les derniers chiffres sur le marché de l'architecture en France ? Les coûts des matériaux de construction et de la main-d'œuvre augmentent-ils ? Quel est le taux moyen de rentabilité des cabinets d'architecture en 2024 ? Quels types de projets affichent les meilleures performances en termes de durabilité et d'innovation ?
Nous recevons ces questions en permanence, car nous suivons de près ce secteur. Grâce à nos échanges avec des architectes, des urbanistes et des promoteurs, nous avons accès à des données précises sur l'évolution des coûts, des marges et des tendances en matière de construction.
Plutôt que de répondre individuellement, nous avons créé cet article pour partager les indicateurs clés du secteur : évolution des prix des matériaux, taux de réalisation moyen par type de projet, impact des nouvelles réglementations environnementales sur les marges.
Notre objectif est simple : vous fournir des données chiffrées fiables pour vous aider à prendre des décisions éclairées. Si vous pensez qu’un point mérite d’être approfondi, envoyez-nous vos suggestions.

1) Les permis de construire résidentiels ont chuté de 20 % en 2024, sous 350 000 autorisations annuelles
En 2024, le nombre de permis de construire pour des logements en France a chuté de 20 % par rapport à 2022, passant sous la barre des 350 000 autorisations annuelles.
Cette baisse s'inscrit dans une tendance générale de ralentissement observée depuis plusieurs années. Entre mai 2023 et avril 2024, le nombre total de logements autorisés a diminué de 17,7 % par rapport à l'année précédente, avec seulement 358 200 logements autorisés. La situation a continué de se dégrader de novembre 2023 à octobre 2024, avec 335 600 logements autorisés, soit une baisse de 10,5 % sur un an. Ces chiffres montrent une tendance à la baisse qui a atteint son point culminant en 2024.
Plusieurs raisons expliquent cette chute. Les nouvelles réglementations environnementales et énergétiques, comme la RT 2020, ont rendu les constructions plus complexes et coûteuses. Par exemple, les maisons individuelles ont vu une baisse de 19,7 % entre mai 2023 et avril 2024, atteignant leur niveau le plus bas depuis 25 ans. Les logements collectifs ont aussi été touchés, mais dans une moindre mesure, avec une diminution de 16,6 % sur la même période.
La répartition des permis de construire varie selon les régions. Certaines, comme les Hauts-de-France et la Bretagne, ont enregistré des baisses moins importantes, tandis que d'autres, comme l'Île-de-France et la Provence-Alpes-Côte-d'Azur, ont subi des chutes plus marquées. Ces différences s'expliquent par des facteurs locaux, tels que la demande de logements et la disponibilité des terrains.
En octobre 2024, il y a eu une légère reprise avec une augmentation de 12,9 % des permis par rapport à septembre, notamment pour les logements collectifs (+20,1 %). Cependant, cette hausse ponctuelle ne suffit pas à inverser la tendance générale à la baisse sur l'année.
Le secteur de l'architecture, bien qu'en croissance en termes de nombre d'entreprises et de chiffre d'affaires, a dû s'adapter à ces nouvelles réalités. Les architectes se regroupent pour partager leurs compétences et faire face à la complexité croissante des projets, montrant ainsi une certaine résilience face aux défis du marché.
Sources : Batiactu, Propulse by CA, Les Echos Etudes, DUMAS, Le Moniteur
2) Le marché des logements neufs chute en 2024 avec moins de 300 000 mises en chantier, un record en 20 ans
En 2024, le marché des logements neufs en France a connu sa plus forte baisse depuis 20 ans, avec moins de 300 000 mises en chantier.
Cette chute s'explique par plusieurs facteurs. D'abord, les ventes de logements neufs ont diminué de manière significative. Au deuxième trimestre de 2024, elles ont chuté de 8,3 % par rapport à la même période en 2023, avec seulement 23 150 unités vendues. Ce recul est en partie dû à la fin du dispositif Pinel, un avantage fiscal qui encourageait l'achat de logements neufs. Sa suppression a directement impacté le marché en réduisant l'intérêt des investisseurs.
En parallèle, les mises en vente de nouveaux logements ont atteint un niveau historiquement bas depuis 2010. Avec seulement 13 953 unités mises sur le marché, les promoteurs hésitent à lancer de nouveaux projets. Cette réticence est alimentée par un contexte économique incertain et une demande en baisse. Entre janvier et juillet 2024, le nombre de nouvelles constructions a chuté de 13,4 %, et les autorisations de construire ont baissé de 9,9 % en un an, montrant une contraction sévère de l'activité dans le secteur de la construction.
Le secteur de l'architecture, bien que dynamique, a aussi rencontré des défis qui ont indirectement affecté le marché du logement neuf. Les cabinets d'architecture doivent faire face à des exigences croissantes en matière de développement durable et de maîtrise des coûts, tout en respectant des réglementations en constante évolution. Ces contraintes rendent la planification de nouveaux projets plus complexe et coûteuse, décourageant certains promoteurs.
En somme, la fin du dispositif Pinel, la baisse de la demande, la réticence des promoteurs, et les défis du secteur de l'architecture ont tous contribué à cette chute historique du marché des logements neufs en 2024.
Sources : Mon Immeuble, Ministère de la Culture, SeLoger Neuf, Le Revenu

Si l'envie vous prend de commencer un projet sur le marché de l'architecture, vous devrez vous adapter aux nouvelles préférences des consommateurs Notre infographie met ici en avant les tendances les plus marquantes du secteur.
3) Les femmes constituent 45 % des inscrits à l’Ordre des architectes, contre 30 % en 2015
En 2025, l'architecture en France a connu une transformation notable en termes de représentation féminine.
En 2015, seulement 30 % des inscrits à l'Ordre des architectes étaient des femmes. Aujourd'hui, elles représentent 45 % des inscrits, ce qui montre une progression significative. Cette évolution s'inscrit dans une tendance plus large de féminisation du secteur, amorcée depuis plusieurs décennies. Dans les années 1980, les femmes ne constituaient que 7,5 % des inscrits, ce qui montre une augmentation constante de leur présence dans la profession.
Cette progression peut être attribuée à plusieurs facteurs. D'abord, l'augmentation du nombre de femmes dans les écoles d'architecture a joué un rôle crucial. En 2018, plus de 58 % des étudiants en première année étaient des femmes, ce qui a naturellement conduit à une augmentation de leur représentation dans le milieu professionnel quelques années plus tard. Cette tendance à la féminisation dans les écoles a permis de créer un vivier de jeunes architectes prêtes à entrer sur le marché du travail, contribuant ainsi à rééquilibrer la balance des genres au sein de l'Ordre des architectes.
Cependant, malgré cette avancée, les femmes architectes continuent de faire face à des défis importants. Elles sont souvent sous-représentées dans les postes de direction et perçoivent des salaires inférieurs à ceux de leurs homologues masculins. Une étude du Laboratoire Espaces Transformations (LET-LAVUE) a mis en lumière ces inégalités persistantes, soulignant également l'exposition des femmes aux violences sexistes et sexuelles dans le secteur.
Il est également intéressant de noter que les femmes sont plus nombreuses parmi les fonctionnaires et les salariées d'agences, représentant respectivement 51 % et 42 % de ces groupes. Cela indique que, bien que les femmes soient de plus en plus présentes dans le secteur, elles ont encore moins accès aux projets d'envergure et aux postes de direction. Cette situation reflète une répartition inégale des opportunités et des responsabilités, qui nécessite des efforts continus pour être corrigée.
Sources : Minisauts, Culture.gouv.fr, Metropolitiques
4) Les études d’architecture durent 6,5 ans en 2025, soit 18 mois de plus qu’en 2000
En 2025, la durée moyenne des études d'architecture en France atteint 6,5 ans, soit 18 mois de plus qu'en 2000.
Cette augmentation s'explique par plusieurs changements dans le parcours des futurs architectes. D'abord, même si le diplôme d'architecte se fait normalement en cinq ans, l'ajout de l'habilitation à la maîtrise d'œuvre en son nom propre (HMONP) a prolongé les études d'une année pour ceux qui veulent travailler de manière indépendante. Cette habilitation, bien qu'optionnelle, est devenue populaire car elle donne plus d'autonomie et de reconnaissance sur le marché du travail.
Ensuite, le système LMD (licence, master, doctorat) a aussi joué un rôle. Ce système, aligné sur les normes européennes, pousse les étudiants à aller au-delà du master, vers le doctorat, ajoutant trois ans de formation. Même si ce n'est pas le choix de tous, la spécialisation et la recherche académique attirent de plus en plus, surtout avec l'évolution des rôles des architectes. Ils s'impliquent davantage dans des domaines comme la rénovation énergétique et les matériaux durables, nécessitant des compétences approfondies.
Les chiffres montrent aussi une hausse des inscriptions dans les écoles d'architecture, avec environ 2 750 nouvelles inscriptions chaque année. Cette demande croissante a poussé les écoles à enrichir leurs programmes, offrant des parcours plus longs et spécialisés. Les vingt-et-une Écoles Nationales Supérieures d'Architecture (ENSA) en France, qui accueillent près de 20 000 étudiants, ont ajusté leurs cursus pour répondre à ces nouvelles attentes.
Enfin, les pratiques professionnelles ont évolué. Les architectes doivent maintenant maîtriser des compétences variées, de la gestion de projets complexes à l'utilisation de technologies numériques avancées. Cette complexité a naturellement allongé la durée des études, pour mieux préparer les étudiants aux défis actuels du secteur.
Sources : L'Étudiant, Sénat, Wikipédia, HAL
5) La France compte 30 % moins d’architectes par habitant que l’Allemagne en 2025
En 2025, le nombre d'architectes par habitant en France reste inférieur de 30 % à celui de l'Allemagne.
En 2020, la France comptait environ 40 architectes pour 100 000 habitants, bien en dessous de la moyenne européenne de 100 pour 100 000. L'Allemagne, elle, avait 140 architectes pour 100 000 habitants, ce qui montre clairement la différence entre les deux pays. Cette disparité est un indicateur important de l'écart actuel.
En 2022, la France avait environ 30 400 architectes, alors que l'Allemagne en comptait 119 400. Cet écart en nombre absolu souligne un problème structurel. Alors que le nombre d'architectes en Europe a augmenté de 20 % en dix ans, la France n'a pas suivi cette tendance. Cela est dû à des politiques éducatives et professionnelles qui n'ont pas encouragé une augmentation significative du nombre de professionnels.
La répartition géographique des architectes en France est aussi un problème. Certaines régions, comme la Haute-Marne, manquent d'architectes, créant des "déserts architecturaux". En revanche, l'Île-de-France, surtout Paris, attire beaucoup d'architectes, ce qui déséquilibre la situation nationale. En Allemagne, la distribution des architectes est plus homogène, ce qui contribue à leur densité plus élevée.
Malgré ces défis, les entreprises d'architecture françaises réussissent bien à l'international, réalisant deux fois plus de chiffre d'affaires à l'export que leurs homologues allemands. Cette performance économique montre une expertise reconnue mondialement, mais elle ne compense pas le manque d'architectes en France pour répondre aux besoins locaux.
Sources : Steco, Archipel UQAM, Architectes.org, Culture.gouv.fr, INSEE

6) 60 % des agences d’architecture emploient moins de 5 salariés en 2025, dominant le secteur
En 2025, plus de 60 % des agences d'architecture en France comptent moins de cinq salariés.
Ce phénomène s'explique par la nature même du secteur. Avec environ 77 537 entreprises et un effectif moyen de trois personnes par agence, il est évident que la plupart des agences sont petites. Cela est typique des secteurs où l'entrepreneuriat individuel est encouragé, permettant aux architectes de créer des agences à taille humaine, souvent spécialisées dans des niches ou des projets locaux.
Le chiffre d'affaires moyen des agences, environ 600 000 € hors taxes, montre que ces structures ne peuvent pas toujours soutenir de grandes équipes. Cela pousse les agences à rester petites et flexibles. De plus, 75 % de leur clientèle est composée de professionnels, ce qui signifie que les projets sont souvent plus petits et spécialisés, nécessitant des équipes réduites mais très qualifiées.
Bien que des grandes agences comme Wilmotte & Associés, Valode et Pistre, et Renzo Piano Building Workshop soient bien connues, elles sont rares. Elles se concentrent sur des projets internationaux, laissant de la place aux petites agences pour se spécialiser dans des projets locaux ou régionaux.
Les récentes études sur le marché de l'architecture soulignent l'importance des compétences numériques et écologiques. Les petites agences, plus agiles, s'adaptent mieux à ces nouvelles tendances, renforçant ainsi leur position dominante.
Sources : Batiactu, Xerfi, Info.gouv.fr, Chroniques Architecture
7) Les honoraires d’un architecte pour une maison individuelle représentent 10 % du coût des travaux en 2025
En 2025, les honoraires moyens d'un architecte pour une maison individuelle pourraient bien atteindre 10 % du coût total des travaux.
Cette estimation s'appuie sur les tendances des années précédentes, notamment en 2023 et 2024, où les honoraires étaient souvent calculés en pourcentage du coût total des travaux. Ce pourcentage variait généralement entre 8 et 15 %, selon la complexité et le montant du projet. Cette fourchette nous aide à comprendre comment les honoraires peuvent se stabiliser autour de 10 %.
Pour illustrer, prenons les projets de construction ou de rénovation dont le coût est compris entre 150 000 € et 250 000 € HT. Dans ces cas, les honoraires se situaient entre 10 et 11 %, ce qui montre que pour des projets de taille moyenne, les honoraires tendent déjà vers 10 %. Pour des projets dépassant 250 000 € HT, les honoraires étaient légèrement inférieurs, entre 8 et 9 %, indiquant que pour des projets plus importants, le pourcentage diminue légèrement mais reste proche de 10 % pour des projets intermédiaires.
Les architectes préfèrent souvent facturer en pourcentage pour les projets complets, surtout pour les maisons individuelles, car cela reflète bien la charge de travail et la responsabilité. Ainsi, 10 % devient une norme pratique et compréhensible pour les clients et les professionnels.
Il faut aussi considérer les coûts supplémentaires, comme l'obtention d'un permis de construire, qui se situe entre 30 et 60 € HT par m², avec un minimum de 1 500 € HT. Ces coûts, bien qu'ils ne soient pas inclus dans le pourcentage des honoraires, influencent la perception des dépenses globales, renforçant l'idée que 10 % est un chiffre raisonnable pour les honoraires.
Sources : Travaux Obat, HAL Thèses, Hemea, Ministère de la Culture
8) Les architectes français facturent entre 120 € et 250 € de l’heure en 2025 selon la complexité des projets
En 2025, les architectes en France facturent généralement entre 120 € et 250 € de l'heure.
En 2023 et 2024, les tarifs se situaient déjà entre 125 € et 250 € de l'heure, ce qui montre une certaine stabilité. Cette stabilité est due à plusieurs facteurs qui influencent le marché de l'architecture. Par exemple, le secteur connaît une croissance rapide, avec un taux de croissance annuel prévu à 10,18 % entre 2023 et 2028. Cette croissance est en partie due à l'adoption de nouvelles technologies et à un intérêt croissant pour la durabilité. Les architectes sont souvent sollicités pour des projets complexes comme la réhabilitation urbaine, ce qui justifie des tarifs plus élevés.
La façon dont les architectes facturent leurs services joue aussi un rôle. Ils prennent généralement entre 5 % et 15 % du coût des travaux pour les nouvelles constructions et entre 15 % et 20 % pour les rénovations. Les rénovations, souvent plus compliquées, entraînent des tarifs horaires plus élevés. Cette flexibilité permet aux architectes de s'adapter aux besoins spécifiques de chaque projet.
En plus de cela, le secteur fait face à des défis comme la pénurie de main-d'œuvre qualifiée et l'augmentation des coûts des matériaux. Ces problèmes poussent les tarifs à la hausse, car les architectes doivent compenser ces coûts tout en maintenant la qualité de leurs services. Pour y faire face, ils investissent dans la formation continue et l'innovation, ce qui augmente la valeur de leurs services.
Enfin, l'Ordre des Architectes en France joue un rôle important en régulant la profession. Cette régulation assure que les architectes maintiennent des normes élevées de compétence et d'éthique, renforçant ainsi la confiance des clients et justifiant des tarifs compétitifs.
Sources : Jobted, Propulse by CA, Data Recrutement, Ordre des Architectes, Reconversion Professionnelle

Pas facile de vraiment savoir combien vaut le marché de l'architecture en France. Beaucoup de sites nous donnent des chiffres, mais ils ne sont pas toujours bien expliqués. Nous avons donc élaboré notre propre estimation, que nous vous présentons dans cette infographie.
9) Le secteur de la construction en France atteindra 180 milliards d’euros d’ici 2028, grâce aux infrastructures et aux énergies renouvelables
Le secteur de la construction en France devrait atteindre 180 milliards d’euros d’ici 2028, grâce aux infrastructures et aux énergies renouvelables.
En 2023 et 2024, même si le secteur a connu des difficultés économiques et un ralentissement des projets, l'avenir reste optimiste. Le taux de croissance annuel prévu de 2,8% entre 2024 et 2028 montre que la tendance est positive. Cette croissance est en grande partie due à l'importance accordée au développement durable et à la réhabilitation urbaine. Par exemple, des politiques comme la Zéro Artificialisation Nette des sols (ZAN) encouragent à réutiliser les terrains déjà existants, ce qui nécessite des compétences spécifiques en architecture et construction.
La demande pour la réhabilitation et le recyclage urbain augmente, avec des projets qui transforment des bâtiments obsolètes, comme des bureaux et des structures publiques, en espaces utiles. Ces initiatives revitalisent les villes et créent de nouvelles opportunités économiques. Le marché des architectes en France est aussi un acteur clé de cette transformation. Avec un chiffre d'affaires de 5,628 milliards d'euros en 2021, et une croissance annuelle prévue à 10,18% entre 2023 et 2028, les architectes sont essentiels pour intégrer des solutions durables et innovantes dans les projets.
En parallèle, le marché des équipements de construction en France est en pleine expansion. Il passe de 11,95 milliards de dollars en 2023 à 21,79 milliards de dollars d'ici 2033, avec un taux de croissance de 6,19%. Cette augmentation montre la demande croissante pour des équipements modernes et efficaces, nécessaires pour soutenir les projets d'infrastructure et de construction durable. Les investissements dans ces équipements sont cruciaux pour améliorer l'efficacité et la productivité du secteur, tout en réduisant l'empreinte carbone des projets.
Sources : Business Wire, Propulse by CA, GlobeNewswire, Made in FR, Spherical Insights
10) Le Danemark double le chiffre d’affaires par architecte de la France, avec un marché trois fois plus petit
Le Danemark génère deux fois plus de chiffre d'affaires par architecte que la France, même si son marché est trois fois plus petit.
Une des raisons principales est que le Danemark fait partie d'un marché scandinave intégré. Cela signifie que les architectes danois peuvent facilement collaborer avec leurs voisins nordiques, ce qui leur ouvre un marché plus large et des opportunités de projets innovants. Cette collaboration transfrontalière permet aux architectes de travailler sur des projets de grande envergure, augmentant ainsi leur chiffre d'affaires moyen.
Ensuite, les agences d'architecture au Danemark sont mieux intégrées au marché de la construction que celles en France. Cela signifie que les architectes danois sont souvent impliqués dans des étapes clés des projets, ce qui leur permet d'avoir plus d'influence et de générer plus de revenus. En France, le marché est plus fragmenté, et les architectes ont souvent un rôle périphérique, ce qui limite leur potentiel de chiffre d'affaires.
Un autre point fort du Danemark est son innovation en architecture. Le pays est mondialement reconnu pour ses projets architecturaux avant-gardistes, attirant des clients qui recherchent des designs uniques et durables. Cette réputation attire des projets prestigieux et bien financés, tant au niveau national qu'international. Par exemple, des firmes comme BIG (Bjarke Ingels Group) ont su utiliser cette image de marque pour décrocher des projets ambitieux à travers le monde.
Enfin, même si les entreprises d'architecture françaises réalisent un chiffre d'affaires à l'exportation significatif, cela ne compense pas entièrement les défis du marché intérieur. Le Danemark, grâce à sa réputation et à son intégration régionale, semble mieux capter des parts de marché à l'étranger, renforçant ainsi la performance économique de ses architectes.
Sources : ABCD Blog, Ministère de la Culture, Construction21
Bien que cet article propose des analyses et réflexions approfondies basées sur des sources crédibles et soigneusement sélectionnées, il ne constitue pas et ne doit jamais être considéré comme un conseil financier. Nous investissons des efforts importants dans la recherche, l’agrégation et l’analyse de données pour vous présenter un point de vue éclairé. Cependant, toute analyse reflète des choix subjectifs, comme la sélection des sources et des méthodologies, et aucun document ne peut saisir pleinement la complexité d’un marché. Menez toujours vos propres recherches, consultez des professionnels et prenez vos décisions selon votre propre jugement. Tout risque ou perte financière demeure de votre responsabilité. Enfin, veuillez noter que nous ne sommes affiliés à aucune des sources citées. Notre analyse reste donc 100 % impartiale.
D'autres analyses à découvrir :