Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l’industrie et a confectionné le pack complet pour une entreprise de construction

Nous avons plein de ressources à vous proposer pour votre projet d'entreprise
Que révèlent les derniers chiffres sur le marché du BTP en France ? Les coûts des matériaux de construction et de la main-d’œuvre augmentent-ils ? Quel est le taux moyen de marge brute des entreprises du BTP en 2024 ? Quels types de projets affichent les meilleures performances en termes de rentabilité ?
Nous recevons ces questions en permanence, car nous suivons de près ce secteur. Grâce à nos échanges avec des entrepreneurs, des consultants et des investisseurs, nous avons accès à des données précises sur l’évolution des prix, des marges et des tendances du marché.
Plutôt que de répondre individuellement, nous avons créé cet article pour partager les indicateurs clés du secteur : évolution des prix des matériaux, taux de réalisation moyen par type de projet, impact des nouvelles réglementations sur les marges.
Notre objectif est simple : vous fournir des données chiffrées fiables pour vous aider à prendre des décisions éclairées. Si vous pensez qu’un point mérite d’être approfondi, envoyez-nous vos suggestions.

1) En 2025, le BTP en France conjugue défis structurels et opportunités de transformation
En 2025, le secteur du BTP en France fait face à des défis importants mais aussi à des opportunités de changement.
Le secteur a connu une baisse d'activité, avec une diminution de 2,7% en 2023 et une prévision de -2,8% pour 2024, avant de ralentir à -1,5% en 2025. Cette baisse est particulièrement visible dans le logement neuf, où les ventes ne se traduisent pas en nouvelles constructions, ce qui est préoccupant. Les entreprises du BTP ont aussi vu leurs défaillances augmenter de 40,2% en 2023, et cette tendance a continué en 2024 avec une hausse de 29,9% sur les neuf premiers mois, dépassant de 20,7% le niveau d'avant-crise. Les coûts de construction élevés et l'inflation persistante freinent la demande et affectent la rentabilité des entreprises.
Malgré ces difficultés, il y a des raisons d'espérer. La transition écologique est une grande opportunité, surtout avec la rénovation énergétique des bâtiments. En 2023, cette activité a augmenté de 1,8%, grâce à un cadre réglementaire favorable. Des entreprises se spécialisent déjà dans ce domaine, profitant des incitations pour développer des solutions innovantes en matière de rénovation énergétique. L'innovation technologique est aussi prometteuse. Des technologies comme le BIM (Building Information Modeling), l'impression 3D, et les matériaux intelligents peuvent transformer les pratiques du BTP, améliorer l'efficacité et réduire les coûts à long terme.
Le secteur montre aussi une résilience entrepreneuriale. Le nombre de créations d'entreprises dépasse celui des défaillances, ce qui montre une capacité d'adaptation et d'innovation. Les travaux publics ont connu une croissance de 4,2% en 2023, soutenue par des investissements dans des projets publics-privés comme le métro toulousain. Ces exemples montrent que certains segments du BTP peuvent non seulement résister aux difficultés économiques, mais aussi prospérer grâce à des initiatives stratégiques.
Sources : Trouver un Logement Neuf, Crédit Agricole Études Économiques, News Entreprises, Tool Advisor, Expectra
2) Les défaillances d'entreprises ont augmenté de 30 % en 2024, touchant surtout les petites structures
En 2024, le nombre de défaillances d'entreprises a grimpé de 30 %, touchant surtout les petites structures.
Dans le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics en France, les défaillances ont augmenté de 26,3 % par rapport à l'année précédente. Les très petites entreprises (TPE) et les petites et moyennes entreprises (PME) ont été les plus touchées, avec 87,5 % des défaillances venant de ces structures. Les entreprises créées il y a moins de trois ans ont particulièrement souffert, enregistrant une hausse de 91,7 % des défaillances par rapport à 2023.
Plusieurs raisons expliquent cette situation difficile. La hausse des coûts de production a réduit les marges bénéficiaires, rendant la survie financière des entreprises plus compliquée. En parallèle, la demande a chuté, compliquant la recherche de projets rentables. L'incertitude économique, avec des difficultés de financement et des incertitudes politiques, a aussi contribué à cette augmentation des défaillances.
Déjà en 2023, le secteur du bâtiment montrait des signes de ralentissement. Il y a eu une diminution de 0,8 % en volume d'activité et une baisse de 20,1 % des mises en chantier par rapport à 2022. Même si certains sous-secteurs, comme la rénovation énergétique, ont connu une légère croissance, cela n'a pas suffi à compenser les difficultés globales.
Les perspectives pour 2025 ne sont pas encourageantes. L'incertitude politique et budgétaire continue de peser sur le secteur, rendant difficile toute amélioration rapide. Les petites structures restent particulièrement vulnérables, et sans soutien accru, elles risquent de continuer à souffrir.
Sources : Batiactu, Expectra, Batiweb, Tool Advisor, Kreacctp

Comme vous le voyez, nous avons exploré une multitude de sources et collecté de nombreux chiffres sur le marché du BTP. Pour plus de clarté, nous avons conçu cette infographie présentant les innovations et technologies qui pourraient, selon nous, le plus bouleverser ce marché.
3) Le chiffre d’affaires du secteur chute de 3 % en 2024, sous 160 milliards d’euros
En 2024, le secteur du BTP en France a vu son chiffre d'affaires global baisser de 3 %, passant sous la barre des 160 milliards d'euros.
Cette baisse s'explique par plusieurs facteurs économiques difficiles. Déjà en 2023, le secteur montrait des signes de ralentissement avec une diminution de 0,6 % en volume. La construction de logements neufs a particulièrement souffert, enregistrant une chute de 7,8 % par rapport à l'année précédente. Ce déclin a été accentué par un ralentissement économique général, des incertitudes politiques et des difficultés d'accès au crédit, freinant ainsi les investissements.
En parallèle, le secteur de l'amélioration-entretien a montré une certaine résistance en 2023, avec une hausse de 2,6 % de son activité, grâce aux initiatives de rénovation énergétique soutenues par des aides comme MaPrimeRénov'. Cependant, cette croissance n'a pas suffi à compenser la baisse globale du secteur, en raison de la forte dépendance du BTP aux projets de construction de logements neufs.
En 2023, le chiffre d'affaires du secteur du bâtiment était de 215 milliards d'euros, avec une progression de 4,6 % en valeur par rapport à 2022. Mais cette hausse cachait une érosion de 1 % hors effet prix, montrant que l'augmentation des coûts avait joué un rôle important. Pour 2024, la Fédération Française du Bâtiment avait prévu un recul de 5,5 % du chiffre d'affaires, ce qui s'est traduit par une contraction du marché et la suppression de 90 000 postes.
Le secteur des travaux publics avait connu une croissance de 4,2 % en 2023, soutenue par les investissements des métropoles et une stabilisation des coûts de production. Le chiffre d'affaires de ce secteur s'élevait à 49,2 milliards d'euros. Cependant, cette croissance n'a pas suffi à inverser la tendance générale de déclin du BTP en 2024. Les investissements dans les travaux publics n'ont pas pu compenser la baisse des activités de construction de logements neufs et les défis économiques plus larges.
Sources : Batiweb, Independant.io, Leanco, Expectra, Tool Advisor
4) Les coûts des matériaux ont grimpé de 15 % depuis 2022, touchant tout le BTP
Depuis 2022, les prix des matériaux dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) ont grimpé d'au moins 15 %.
Une étude de la CAPEB en 2022 a montré que les entreprises du bâtiment ont vu les prix des matériaux augmenter en moyenne de 18 %. Cette hausse a été particulièrement forte pour des matériaux comme le bois et l'acier, avec une augmentation de 21,5 % pour la menuiserie-serrurerie. Ces chiffres montrent bien la pression inflationniste qui a commencé dès le début de 2022, impactant directement les coûts de construction.
En 2023, même si la hausse des prix a ralenti, certains matériaux ont continué à devenir plus chers. Les matériaux qui demandent beaucoup d'énergie pour être produits, comme le carrelage et la vitrerie, ont vu leurs prix augmenter. Par exemple, les prix des céramiques et du béton prêt à l'emploi ont grimpé de 20,4 % et 23,4 % entre le premier trimestre 2022 et le premier trimestre 2023. Cette situation est due aux coûts énergétiques élevés et aux tensions sur les chaînes d'approvisionnement mondiales, aggravées par des crises géopolitiques et climatiques.
En regardant vers 2025, les prévisions indiquent que les conflits internationaux et les crises climatiques continueront d'influencer les prix des matériaux. Les produits fabriqués au four, comme le verre plat et le ciment, devraient connaître une inflation particulièrement marquée. Cette situation pousse les entreprises du BTP à envisager l'utilisation de matériaux écologiques, non seulement pour réduire les coûts, mais aussi pour se conformer à la réglementation environnementale RE2020.
En avril 2022, 60 % des entreprises du bâtiment ont déclaré qu'elles répercutaient cette hausse sur leurs clients, contre 45 % en janvier de la même année. Cela a entraîné des difficultés d'approvisionnement et des retards dans les chantiers, compliquant la gestion des projets de construction. Les entreprises doivent désormais naviguer dans un environnement économique incertain, où la maîtrise des coûts devient un enjeu crucial pour maintenir leur compétitivité.
Sources : CAPEB, TechTime, PlanRadar, Vertuoza, FFBâtiment
5) Le secteur évolue entre crises cycliques et opportunités écologiques et digitales, l'innovation et l'adaptation sont essentielles pour les nouveaux entrants
Le secteur du BTP en France traverse une période de grands changements, avec des défis mais aussi des opportunités grâce à l'écologie et au numérique.
En 2023, le secteur a vu son activité globale baisser de 0,8 % en volume, avec une chute des mises en chantier de 20,1 % par rapport à 2022. Cela montre les difficultés, comme l'augmentation des faillites d'entreprises. Pourtant, il y a des lueurs d'espoir. Les travaux publics ont connu une croissance de 4,2 % en 2023, grâce à de gros investissements des grandes villes. Cela prouve que même en temps de crise, certains segments peuvent bien s'en sortir avec des investissements judicieux.
La transition écologique est une grande chance pour le BTP. En 2023, l'activité de rénovation énergétique a augmenté de 1,8 %, aidée par des lois favorables. Les politiques publiques poussent à rénover les bâtiments pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, ouvrant de nouvelles voies pour les entreprises. Utiliser des matériaux durables et intégrer des solutions énergétiques renouvelables sont des exemples concrets de cette transition. Ces actions ne sont pas seulement bonnes pour la planète, elles répondent aussi à une demande croissante pour des bâtiments plus verts.
Le numérique transforme aussi le BTP. Les technologies digitales améliorent l'efficacité des constructions, réduisent les coûts et accélèrent les projets. Les entreprises qui adoptent ces technologies sont mieux armées pour affronter les défis et saisir les opportunités. Par exemple, les systèmes de gestion numérique des chantiers permettent une meilleure coordination et moins d'erreurs, ce qui augmente la productivité. En 2023, le chiffre d'affaires du bâtiment a atteint 215 milliards d'euros, avec une hausse de 4,6 % en valeur par rapport à 2022, montrant que l'innovation et l'adaptation sont payantes même en période difficile.
Sources : Expectra, Statistiques Développement Durable, Tool Advisor, Métiers BTP, FFBâtiment

6) 15 % de la main-d'œuvre du secteur est étrangère, surtout dans les métiers en tension
Dans le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP) en France, la main-d'œuvre étrangère représente 15 % des effectifs, surtout dans les métiers où il est difficile de recruter.
En 2023 et 2024, le BTP a eu du mal à trouver des travailleurs pour des postes exigeants ou avec des conditions de travail difficiles. Les travailleurs étrangers ont souvent pris ces emplois, car ils sont disponibles et prêts à accepter des conditions que les locaux évitent parfois. Les statistiques montrent que 19 % des emplois dans le BTP sont occupés par des étrangers, et dans certaines régions comme la Corse, ce chiffre monte à 37 %. En Île-de-France, la proportion peut atteindre 30 %, ce qui montre leur importance dans les zones où la demande est forte.
Ces travailleurs viennent principalement d'Europe, comme du Portugal, et du Maghreb, avec des pays comme le Maroc et la Tunisie. Ils se retrouvent souvent dans des postes difficiles ou en tension, comme le gros œuvre ou les postes d'ouvriers non qualifiés, car ces emplois demandent beaucoup de main-d'œuvre, souvent peu qualifiée.
Le BTP en France emploie environ 1,2 million de personnes, avec le bâtiment représentant 70 % du chiffre d'affaires. Malgré cela, le secteur a du mal à recruter, surtout pour les Travaux Publics. Les apprentis, qui sont 42 % des effectifs en formation, ne suffisent pas à combler le besoin de travailleurs qualifiés. C'est là que les travailleurs étrangers deviennent essentiels, car ils comblent le manque de personnel local, surtout dans les métiers en tension.
Les études de la Dares et de l'Insee montrent que les travailleurs étrangers sont cruciaux dans les secteurs avec des conditions de travail difficiles. En 2025, sans eux, le BTP en France aurait du mal à répondre à la demande et à maintenir son activité. Ces travailleurs ne sont pas juste une solution temporaire, mais une partie essentielle de la main-d'œuvre, surtout dans les métiers en tension.
Sources : Insee, Batiactu, Sud Ouest, BTP Transactions
7) Le recyclage des déchets de chantier dépasse 70 %, avec des variations régionales
Le recyclage des déchets de chantier en France est en bonne voie, avec un taux qui dépasse 70 %.
En 2018, la France a valorisé environ 148 millions de tonnes de déchets inertes sur 211 millions produits, ce qui montre que pour certains types de déchets, le taux de recyclage peut effectivement dépasser les 70 %. Cependant, il y a des différences selon les régions et les types de déchets. Ces variations peuvent être dues à l'infrastructure locale, à la sensibilisation et aux politiques régionales.
Par exemple, le projet du Grand Paris nécessite une gestion efficace des déchets générés par la construction de nouvelles infrastructures. Ce projet est à la fois un défi et une opportunité pour améliorer les pratiques de recyclage dans la région parisienne. Des entreprises comme Paprec contribuent à ces efforts avec un taux de valorisation de 75 % pour certains déchets, prouvant que le secteur privé joue un rôle crucial.
Des plateformes comme MaTerrio.construction aident aussi en facilitant la réutilisation des matériaux de construction, ce qui optimise la valorisation des déchets. L'Engagement pour la Croissance Verte (ECV), signé par l'Unicem et d'autres organisations, montre un effort collectif pour améliorer le recyclage des déchets inertes. Cet accord a déjà permis d'augmenter la production de granulats recyclés, réduisant ainsi la dépendance aux ressources naturelles vierges.
Sources : Paprec, Obat, Batiactu, Sia Partners
8) Les mises en chantier de logements neufs ont baissé de 20 % en 2024, un record bas en 10 ans
En 2024, le marché du logement neuf en France a connu une chute marquée des mises en chantier.
En 2023, le nombre de logements mis en chantier était de 286 000, déjà proche d'un niveau historiquement bas. Pour 2024, les estimations indiquent une baisse à 250 000 logements, soulignant la gravité de la situation. Cette tendance à la baisse s'est confirmée dès le début de l'année, avec une chute de 41 % des mises en chantier en janvier par rapport à l'année précédente.
Plusieurs raisons expliquent cette crise. Les coûts de construction ont augmenté, et les taux de crédit élevés ont rendu le financement des projets plus difficile. De plus, les incertitudes politiques ont créé un climat peu favorable aux investissements dans le neuf. En revanche, le secteur de l'amélioration-entretien a progressé, notamment grâce à la rénovation énergétique, car les investisseurs préfèrent des projets moins risqués.
En septembre 2024, seulement 18 900 logements ont été mis en chantier, le chiffre le plus bas depuis 2000. Cela représente une baisse de 41 % par rapport à la moyenne des 12 mois précédant la crise sanitaire. Ces chiffres illustrent la profondeur de la crise actuelle dans le secteur du logement neuf.
Sources : Statistiques Développement Durable, Tool Advisor, World News Medias, Batiweb, ImmoMatin

Vous avez du remarquer qu'il n'est pas toujours facile de savoir combien pèse réellement le marché du BTP en France n’est pas simple. Les données existantes sont parfois floues ou contradictoires. Nous avons donc élaboré notre propre estimation, que nous vous présentons dans cette infographie.
9) 70 % des projets concernent des chantiers de moins de 200 000 €, soutenant les petites entreprises du BTP
Dans le secteur du bâtiment en France, 70 % des projets concernent des chantiers de moins de 200 000 €, ce qui est une aubaine pour les petites entreprises.
La majorité des entreprises du bâtiment sont de petite taille. Selon la CAPEB, 97 % de ces entreprises emploient moins de 10 salariés. Ces petites structures, souvent familiales, sont idéales pour gérer des projets comme la rénovation de maisons ou la construction de petits bâtiments. En 2020, sur les 643 668 entreprises de construction en France, 634 871 employaient moins de 20 salariés, ce qui montre bien que le secteur est dominé par de petites entités.
Malgré leur taille, ces petites entreprises génèrent une part importante du chiffre d'affaires du secteur. En 2021, celles de moins de 20 salariés représentaient 60 % du chiffre d'affaires total du bâtiment. Les projets de moins de 200 000 € sont plus accessibles pour elles, leur permettant de rester actives et rentables même en période économique difficile.
La crise actuelle du BTP, avec moins de permis de construire et de nouveaux chantiers, a montré la résilience de ces petites entreprises. Elles ont su s'adapter en se concentrant sur des projets plus petits, qui demandent moins de capitaux et sont moins risqués. Cette flexibilité est un atout dans un contexte économique incertain.
Bien que les données précises sur la répartition des projets par montant ne soient pas disponibles, les tendances du secteur montrent que les petites entreprises bénéficient de la prévalence de projets de moins de 200 000 €. Les rapports soulignent leur importance dans l'économie du BTP, notamment en termes d'emploi et de formation, avec 56 % des apprentis et 45 % des salariés du secteur travaillant dans ces structures.
Sources : Challenges, Statistiques Développement Durable, CAPEB, Constellation UQAC, Capital
10) La rénovation énergétique constitue 40 % des travaux du bâtiment, soit +5 points depuis 2020
La rénovation énergétique occupe maintenant 40 % des travaux dans le bâtiment, soit une augmentation de 5 points depuis 2020.
Cette montée en puissance s'explique par plusieurs raisons. D'abord, le marché de la rénovation énergétique est estimé à environ 40 milliards d'euros en 2024, ce qui représente une part importante du marché global du bâtiment. Cela montre bien que le secteur s'engage sérieusement à réduire les émissions de CO2.
Les objectifs environnementaux ambitieux jouent aussi un rôle clé. On s'attend à ce que le marché croisse de 6,1 % par an entre 2025 et 2030, grâce à une demande croissante et à des aides financières comme MaPrimeRénov' et l'Éco-prêt à taux zéro. Ces aides encouragent les propriétaires à rénover leurs logements, surtout avec des lois comme l'interdiction de louer des logements classés G en 2025.
Cette dynamique a aussi un impact sur l'emploi. Il y a un besoin urgent de 75 000 professionnels formés dans la rénovation énergétique. Les entreprises investissent donc dans la formation continue pour s'assurer que les travaux sont bien faits et efficaces.
Des projets concrets montrent cette tendance, comme l'installation de systèmes de chauffage performants, de panneaux solaires photovoltaïques, et l'utilisation d'isolants biosourcés. Ces initiatives démontrent l'engagement du secteur à adopter des pratiques durables et innovantes.
Sources : City and Co, Génie Climatique, Mieux Rénover
11) Les travaux publics représentent 50 milliards d’euros annuels, soit un tiers du BTP
En 2023, le secteur des travaux publics en France a généré 49,2 milliards d'euros.
Pour comprendre l'importance de ce chiffre, il faut le comparer au chiffre d'affaires total du BTP, qui varie entre 150 et 300 milliards d'euros. Si on prend la fourchette basse, les travaux publics représentent environ 30% de l'activité totale, ce qui est proche d'un tiers. Mais avec des estimations plus élevées, cette proportion diminue.
Le secteur du bâtiment, une grande partie du BTP, a généré 215 milliards d'euros en 2023. Cela suggère que le chiffre d'affaires total du BTP pourrait être bien supérieur à 150 milliards d'euros, ce qui rendrait la part des travaux publics inférieure à un tiers. Cette différence montre l'importance de la méthode de calcul utilisée pour estimer le chiffre d'affaires total du BTP.
Les travaux publics incluent des projets d'infrastructure essentiels comme la construction de routes, de voies ferrées, et d'aéroports. Des projets comme le Grand Paris Express ou les aménagements urbains à Lyon et Bordeaux montrent l'impact de ce secteur sur le développement économique et social. Ces projets nécessitent de gros investissements et créent des emplois, mais cela ne suffit pas à faire des travaux publics un tiers de l'activité totale du BTP, surtout avec des chiffres d'affaires plus élevés pour le secteur global.
Le BTP fait face à des défis économiques, comme une baisse prévue de 14,6% de la construction neuve d'ici 2025. Avec environ 1,759 million d'actifs dans le BTP, dont 1,286 million de salariés, et 381 000 entreprises, le secteur est crucial pour l'économie française. Cependant, les pressions économiques actuelles et futures pourraient changer la répartition des activités au sein du BTP, influençant la part des travaux publics.
Sources : Tool Advisor, Libération, Statistiques Développement Durable, TechTime

12) Moins de 30 % des entreprises freinent la digitalisation en n'utilisant pas d'outils connectés sur les chantiers
Moins de 30 % des entreprises du BTP en France utilisent des outils de gestion connectés, ce qui freine la digitalisation du secteur.
Les entreprises du BTP ont certes adopté des outils numériques de base comme les ordinateurs et les smartphones, mais elles n'ont pas encore pleinement intégré les technologies spécifiques à la construction. Une étude de 2017 avait déjà montré que ces technologies étaient surtout utilisées pour des tâches administratives. Par exemple, des logiciels comme Fieldwire by Hilti, iXbat, et ProGBat offrent des fonctionnalités avancées pour le suivi des tâches et l'analyse en temps réel, mais leur adoption reste limitée. Cela montre que le secteur n'a pas encore exploité tout le potentiel de la digitalisation pour améliorer l'efficacité sur les chantiers.
En plus, l'état économique du secteur du BTP en 2023 a aussi freiné l'adoption de ces technologies. Avec une baisse d'activité de 0,8 % en volume, plus de défaillances d'entreprises, et moins de salariés, les entreprises ont dû faire face à des défis financiers. Dans ce contexte, investir dans de nouvelles technologies peut sembler risqué. Les entreprises hésitent à allouer des ressources à la digitalisation quand leur survie économique est en jeu.
La productivité du secteur du BTP en France est également un problème. Comparé à d'autres secteurs, le BTP est souvent vu comme moins productif, en partie à cause de son manque d'adoption des technologies numériques. En 2023, des études ont montré que l'absence de digitalisation freinait l'amélioration de la productivité. Cela souligne l'importance d'adopter des outils de gestion connectés pour rattraper le retard et devenir plus compétitif sur le marché global.
Sources : Appvizer, Expectra, Constructys, Statistiques Développement Durable, Fieldwire
13) Les coûts logistiques du secteur atteignent 12 % du chiffre d’affaires, soit +3 points avec l’inflation
En 2025, le secteur du BTP en France voit ses coûts logistiques grimper à 12 % du chiffre d'affaires.
Cette augmentation de trois points est principalement due à l'inflation et aux fluctuations des prix des matériaux. Une étude récente a montré que 52 % des entreprises ont vu leurs coûts logistiques augmenter, ce qui pèse lourdement sur leur chiffre d'affaires. Dans le BTP, les prix de l'acier et du béton, essentiels à la construction, ont particulièrement grimpé, ce qui a fait monter les coûts de transport et de stockage. La crise du logement en France a aussi intensifié la demande pour ces matériaux, augmentant encore leur prix.
En plus de cela, le secteur du BTP fait face à une pénurie de main-d'œuvre qualifiée, compliquant la gestion logistique. La coordination des ressources et des matériaux sur les chantiers est devenue plus complexe, nécessitant des solutions logistiques plus coûteuses. Les retards de livraison et les pénuries de matériaux sont fréquents, forçant les entreprises à investir dans des systèmes de gestion logistique avancés pour limiter les perturbations.
La logistique est essentielle pour le bon déroulement des projets dans le BTP. Elle permet de gérer les ressources, planifier les livraisons et s'adapter aux imprévus. Avec l'augmentation des coûts, les entreprises doivent repenser leurs stratégies logistiques pour rester compétitives. Certaines investissent dans des technologies innovantes, comme la digitalisation des processus logistiques et l'utilisation de drones pour surveiller les chantiers, afin de réduire les coûts et améliorer l'efficacité.
En somme, l'augmentation des coûts logistiques dans le BTP en France, atteignant 12 % du chiffre d'affaires, résulte de plusieurs facteurs économiques et structurels. L'inflation, la hausse des prix des matériaux, la pénurie de main-d'œuvre et la nécessité d'adopter des solutions logistiques avancées ont tous contribué à cette tendance.
Sources : Apur, Indépendant.io, Batirama, Orisha Construction, KS Services
14) La productivité des chantiers français est 20 % inférieure à la moyenne européenne, freinant la compétitivité du secteur
La productivité des chantiers en France est inférieure de 20 % à la moyenne européenne, ce qui freine la compétitivité du secteur.
Depuis 1995, la productivité dans la construction française a stagné, avec un écart cumulé de 127,3 % par rapport à l'industrie. Cela s'explique en partie par la structure du secteur, dominée par de petites entreprises qui peinent à investir dans des technologies avancées. Ces entreprises ne peuvent pas profiter des économies d'échelle, ce qui limite leur capacité à améliorer leurs méthodes de travail.
En comparaison avec d'autres pays européens, la France affiche l'un des plus grands écarts de productivité dans le secteur de la construction sur une période de 20 ans. Les méthodes traditionnelles de construction, difficiles à reproduire à grande échelle, n'aident pas. Par exemple, la construction hors-site, qui pourrait améliorer la productivité de 50 % à 70 %, n'est pas encore largement adoptée en France. Cette méthode pourrait réduire les délais et les risques de malfaçon, mais elle nécessite un changement de mentalité que le secteur n'a pas encore pleinement adopté.
En 2023, le secteur du BTP en France a connu une baisse d'activité, avec une diminution de 0,8 % en volume et une chute de 20,1 % des mises en chantier par rapport à 2022. Ces chiffres montrent une baisse de la demande et une incapacité à répondre efficacement aux besoins du marché. Les défaillances d'entreprises augmentent, soulignant les difficultés du secteur à s'adapter aux nouvelles exigences économiques et environnementales. Cependant, la rénovation énergétique montre des signes de croissance, offrant une possible voie de redressement.
L'adoption des technologies numériques progresse, mais reste insuffisante pour combler l'écart de productivité. En 2018, plus de la moitié des professionnels utilisaient des outils numériques comme le BIM, contre seulement 27 % deux ans plus tôt. Bien que prometteuse, cette adoption doit être accélérée et généralisée pour avoir un impact significatif sur la productivité globale. Le BIM, par exemple, permet une meilleure planification et gestion des projets, réduisant ainsi les coûts et les délais, mais son utilisation reste inégale.
Sources : Batiactu, Expectra, Batiactu, Statistiques Développement Durable, McKinsey
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