Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l'industrie et a confectionné des modèles de business plan
Le marché des céréales en France représente un secteur clé de l'économie agricole avec plus de 18 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2025.
Ce secteur se caractérise par une forte capacité exportatrice, des défis liés à la volatilité des prix et des transformations vers des pratiques plus durables.
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Le marché français des céréales dépasse 18 milliards d'euros en 2025 avec une production de 33 millions de tonnes.
La France exporte la moitié de sa production, principalement vers l'UE et l'Afrique du Nord.
| Indicateur | Valeur 2025 | Évolution |
|---|---|---|
| Chiffre d'affaires | 18 milliards € | +12% prix moyens 2023-2025 |
| Production totale | 32-33 millions tonnes | +5,8% volume 2023 |
| Blé tendre | 30 Mt production | +28% attendu vs 2024 |
| Orge | 7,8 Mt | +13,5% sur un an |
| Exportations | 50% production | Taux autosuffisance 120% |
| Prix blé décembre | 191 €/t | Manque 30€/t vs coûts |
| Céréales bio | 500 000 ha | 330 000 t blé bio 2025 |
Quelle est la taille du marché français des céréales ?
Le marché des céréales en France génère un chiffre d'affaires de 18 milliards d'euros en 2025.
La production nationale atteint 32 à 33 millions de tonnes annuellement, positionnant la France comme un acteur majeur européen. Cette production représente une capacité d'autosuffisance de 120%, permettant d'exporter la moitié des volumes produits.
Le blé tendre domine largement avec près de 30 millions de tonnes, suivi par l'orge avec 7,8 millions de tonnes en 2025. La consommation intérieure française s'élève à environ 14 millions de tonnes pour le blé tendre, principalement destinée à la panification et à l'alimentation animale.
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Comment le marché a-t-il évolué ces dernières années ?
Le marché des céréales français a connu une progression de 5,8% en volume en 2023, malgré des variations importantes selon les années.
Les prix moyens ont augmenté de 12% entre 2023 et 2025, sous l'effet combiné de l'inflation des coûts énergétiques, du prix des engrais et des perturbations géopolitiques. En 2024, la production de blé tendre a chuté à son plus bas niveau depuis 1983, mais 2025 affiche un rebond attendu de +28%.
Cette volatilité s'explique par les aléas climatiques et les tensions géopolitiques qui affectent les marchés mondiaux. Le secteur montre néanmoins une forte résilience avec des rendements globalement en hausse sur la période récente.
Les filières biologiques connaissent une croissance soutenue avec 500 000 hectares consacrés aux céréales bio en 2023, représentant une transformation structurelle du secteur.
Quelle est la répartition par types de céréales ?
| Type de céréale | Production (Mt) | Usage principal |
|---|---|---|
| Blé tendre | 30 | Panification, amidonnerie, export |
| Orge | 7,8 | Alimentation animale, brasserie |
| Maïs | Plusieurs Mt | Alimentation animale |
| Avoine | Variable | Alimentation humaine et animale |
| Riz | Faible | Consommation directe |
| Blé bio | 0,33 | Panification bio |
| Autres céréales | Variable | Usages spécialisés |
Qui sont les principaux acteurs du marché ?
Les grandes coopératives agricoles dominent la structuration du marché français des céréales.
Axereal et Vivescia figurent parmi les leaders de la collecte et de la commercialisation des céréales. Ces coopératives jouent un rôle central dans l'organisation de la chaîne de valeur, depuis la production jusqu'à l'exportation.
Du côté de la transformation, les meuniers et amidonniers constituent des clients majeurs pour l'utilisation du blé tendre. L'industrie de l'alimentation animale représente également un débouché important, particulièrement pour l'orge et le maïs.
Le secteur bio émerge comme un segment distinct avec ses propres circuits de distribution et transformation. Les parts de marché exactes restent confidentielles, mais les coopératives maintiennent leur position dominante dans l'organisation de la filière.
Quelle est la consommation par habitant ?
La consommation intérieure française de céréales reste stable autour de 14 millions de tonnes pour le blé tendre.
Le pain et les produits de panification maintiennent leur place centrale dans l'alimentation française, constituant la base de cette consommation. L'utilisation industrielle pour l'amidonnerie et la transformation alimentaire complète ce volume.
Une évolution notable concerne la demande croissante de produits biologiques et locaux. Les consommateurs français montrent un intérêt grandissant pour des céréales issues de circuits courts et de production durable.
Cette tendance se traduit par une progression des surfaces bio qui atteignent 500 000 hectares en 2023, répondant à de nouvelles habitudes alimentaires plus conscientes de l'origine et du mode de production.
Quels sont les volumes d'import-export ?
La France exporte environ 30 millions de tonnes de céréales par an, soit 46% de sa production totale.
Les principales destinations incluent l'Union Européenne, l'Afrique du Nord et la Chine. Pour l'orge spécifiquement, les exportations atteignent 2,1 millions de tonnes en 2025.
Les importations restent marginales compte tenu de la forte capacité de surproduction nationale. Le taux d'autosuffisance de 120% permet à la France de jouer un rôle d'exportateur net sur les marchés internationaux.
Cette position exportatrice expose néanmoins le secteur aux fluctuations des marchés mondiaux et à la concurrence internationale, notamment des pays de la Mer Noire comme la Russie et l'Ukraine.
Quels sont les prix actuels des céréales ?
Le prix du blé tendre pour décembre 2025 s'établit autour de 191 euros par tonne.
Ce niveau de prix est considéré comme insuffisant par les producteurs qui estiment qu'il manque 30 euros par tonne pour couvrir entièrement les coûts de production. Cette situation met une pression importante sur les marges des exploitations céréalières.
Les cours des céréales connaissent une forte volatilité selon les conditions climatiques et géopolitiques. Des hausses techniques ont été observées en juin et août 2025, illustrant cette instabilité chronique des prix.
L'augmentation des charges, notamment énergétiques et d'engrais, n'est pas entièrement compensée par l'évolution des prix de vente, créant un défi économique pour les producteurs.
Quelles sont les marges dans la filière ?
Les marges sont sous pression à tous les niveaux de la chaîne céréalière, particulièrement pour les producteurs.
L'augmentation des charges de production (énergie, engrais, mécanisation) n'est pas compensée par une hausse proportionnelle des prix de vente. Les producteurs de blé font face à un manque de 30 euros par tonne pour couvrir leurs coûts complets.
La transformation et la distribution captent une part importante de la valeur ajoutée finale. Les meuniers, amidonniers et distributeurs bénéficient généralement de marges plus stables que les producteurs primaires.
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Quel est l'impact des politiques européennes ?
Les subventions de la Politique Agricole Commune (PAC) ont fortement orienté les évolutions du secteur céréalier français.
Ces aides ont notamment encouragé la conversion vers l'agriculture biologique, entraînant des surcoûts et une adaptation des pratiques agricoles. La structure actuelle des aides privilégie la transition écologique et la résilience face au changement climatique.
L'évolution réglementaire pousse les exploitations vers des pratiques plus durables, avec des contraintes environnementales renforcées. Cette transformation nécessite des investissements importants de la part des producteurs.
Les soutiens européens restent essentiels pour maintenir la compétitivité du secteur face à la concurrence internationale, tout en accompagnant sa transition vers des modèles plus écologiques.
Quels sont les principaux défis du marché ?
- Le changement climatique impacte directement les rendements et la stabilité des récoltes avec des aléas météorologiques plus fréquents
- L'augmentation du coût de l'énergie et des intrants agricoles, particulièrement les engrais, pèse sur la rentabilité
- La concurrence internationale s'intensifie, notamment avec les pays de la Mer Noire (Russie, Ukraine)
- La volatilité chronique des prix de marché complique la planification économique des exploitations
- Les exigences réglementaires environnementales nécessitent des adaptations coûteuses
Quelles innovations transforment le secteur ?
Le développement des filières biologiques constitue la transformation la plus visible avec 500 000 hectares en céréales bio en 2023.
La digitalisation progresse dans les chaînes logistiques, particulièrement au sein des coopératives qui optimisent leurs processus de collecte et distribution. Ces innovations technologiques améliorent l'efficacité opérationnelle et la traçabilité.
Les circuits courts et la contractualisation locale gagnent du terrain, répondant à une demande croissante de proximité et de transparence. Le commerce équitable émerge également comme une niche porteuse.
La diversification vers les usages industriels se développe, notamment pour la production de bioéthanol, offrant de nouveaux débouchés aux producteurs de céréales.
Quelles sont les perspectives d'avenir ?
Les prévisions 2025-2030 anticipent une croissance modérée et une adaptation structurelle du secteur céréalier français.
Selon l'OCDE et la FAO, un gain de production de 13% sera nécessaire d'ici 2030 pour répondre à la demande mondiale croissante. Cette progression devra s'accompagner d'une amélioration de la productivité et de l'efficacité.
Le secteur devrait maintenir sa résilience malgré la volatilité économique et climatique, sous réserve d'une adaptation réussie aux contraintes sur les marges et à la réglementation environnementale renforcée.
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Conclusion
Cet article est fourni à titre informatif uniquement et ne doit pas être considéré comme un conseil financier. Il est recommandé aux lecteurs de consulter un professionnel qualifié avant de prendre toute décision d'investissement. Nous déclinons toute responsabilité quant aux actions entreprises sur la base des informations fournies.
Le marché des céréales français affiche une santé économique robuste avec ses 18 milliards d'euros de chiffre d'affaires et sa position d'exportateur net.
Les défis climatiques et économiques nécessitent une adaptation continue vers des pratiques plus durables et innovantes pour maintenir la compétitivité du secteur.
Sources
- Modèles de Business Plan - Marché des céréales
- Terre-net - Exportations de céréales
- Chambres d'Agriculture - Moissons 2025
- Réussir - Marché des céréales juin 2025
- FAO - Situation alimentaire mondiale
- Delivagri - Avenir du blé bio français
- Plein Champ - Coûts de production blé 2025
- OCDE - Perspectives agricoles 2025-2034
-Marché de la grande distribution
-Marché de l'alimentation - chiffres



