Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l’industrie et a confectionné le pack complet pour une friperie

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Que révèlent les derniers chiffres sur le marché de la friperie en France ? Les prix des vêtements de seconde main augmentent-ils ? Quel est le taux moyen de marge brute des boutiques de friperie en 2024 ? Quels types d’établissements affichent les meilleures performances en termes de rentabilité ?
Nous recevons ces questions en permanence, car nous suivons de près ce marché. Grâce à nos échanges avec des propriétaires de friperies, des consultants et des investisseurs, nous avons accès à des données précises sur l’évolution des prix, des marges et des tendances de consommation.
Plutôt que de répondre individuellement, nous avons créé cet article pour partager les indicateurs clés du secteur : évolution des prix des vêtements d'occasion, taux de fréquentation moyen par type de boutique, impact des nouvelles réglementations sur les marges.
Notre objectif est simple : vous fournir des données chiffrées fiables pour vous aider à prendre des décisions éclairées. Si vous pensez qu’un point mérite d’être approfondi, envoyez-nous vos suggestions.

1) Le marché de la mode d'occasion en France pourrait doubler d'ici 2030
Le marché de la mode d'occasion en France est en pleine croissance et pourrait doubler d'ici 2030.
En 2024, le marché français de l'habillement de seconde main est estimé à plus de 1,2 milliard d'euros, et il pourrait atteindre 14 milliards d'euros en 2030. Cette progression est en grande partie due à une prise de conscience écologique croissante, surtout chez les jeunes. Environ 60% d'entre eux achètent des vêtements d'occasion pour réduire l'impact environnemental de l'industrie de la mode. Cette tendance est renforcée par une sensibilisation accrue aux enjeux environnementaux et une volonté de consommer de manière plus responsable.
Le commerce en ligne est un autre facteur clé de cette expansion. Le marché en ligne des vêtements d'occasion croît à un rythme impressionnant de 35% par an. Des plateformes comme Vinted et Depop facilitent l'accès à une large gamme de produits, rendant l'achat de vêtements d'occasion plus simple et attrayant. Ces plateformes ont su capter l'attention des consommateurs grâce à des interfaces conviviales et des expériences d'achat simplifiées.
Les habitudes de consommation ont aussi évolué, notamment à cause de la pandémie de Covid-19, qui a favorisé le télétravail et les achats en ligne. Cette période a changé la manière dont les consommateurs perçoivent et achètent des vêtements, avec une préférence croissante pour les achats à distance. Cela a permis au marché de la mode d'occasion de s'adapter et de prospérer dans un contexte où les interactions physiques étaient limitées.
Enfin, la part des vêtements d'occasion dans le placard des consommateurs français est en augmentation. Actuellement, ces vêtements représentent 9% du placard d'un consommateur français, surpassant même la fast-fashion qui en représente 8%. Ce changement montre que les consommateurs se tournent de plus en plus vers des options plus durables et économiques.
Sources : Data B, Businesscoot, Fashion Network
2) Le marché mondial de la seconde main atteint 77 milliards de dollars en 2025
Le marché mondial de la seconde main a atteint environ 77 milliards de dollars en 2025, une croissance impressionnante due à plusieurs facteurs.
Tout d'abord, l'impact environnemental de la surconsommation a poussé les gens à adopter l'économie circulaire. Acheter d'occasion est devenu une façon de réduire les déchets et de prolonger la vie des produits. En 2024, le marché mondial avait déjà atteint 40 milliards de dollars, montrant une tendance vers des habitudes plus durables.
Ensuite, les incertitudes économiques ont encouragé cette croissance. Les gens cherchent à maximiser leur pouvoir d'achat en achetant des produits d'occasion, souvent de bonne qualité à moindre coût. En France, le marché de la seconde main a enregistré une croissance de 12% en 2024, atteignant 7 milliards d'euros, ce qui montre l'intérêt croissant pour ces produits.
Les jeunes, surtout la Génération Z, ont été des moteurs de ce changement. En 2024, 46% des consommateurs européens ont acheté des produits d'occasion, avec une préférence pour le luxe. Les plateformes numériques comme Vestiaire Collective et Vinted ont facilité cet accès, en instaurant des normes de confiance et d'authenticité.
Des exemples concrets montrent cette dynamique. Vinted a étendu ses opérations au Canada pour répondre à la demande croissante, tandis que Vestiaire Collective, présent dans plus de 80 pays, a renforcé la confiance des consommateurs, surtout pour les produits de luxe.
Enfin, des études soutiennent cette croissance. Un rapport de ThredUp a prédit que le marché américain de la seconde main pourrait atteindre le double de celui de la fast fashion d'ici 2030. Une étude de Bpifrance a noté que la croissance du marché de la seconde main est 11 fois plus rapide que celle du marché global de la vente de vêtements.
Sources : Origami Marketplace, Collective Better Goods, Le Devoir, Bpifrance, ChapsVision

Vous avez du remarquer qu'il n'est pas toujours facile de savoir combien pèse réellement le marché de la friperie en France. Les études disponibles donnent des chiffres, mais ils ne sont pas toujours bien expliqués. Nous avons donc mené une analyse détaillée pour vous fournir une estimation plus fiable.
3) En 2023, 75 % des Français ont acheté un produit d'occasion
En 2023, une étude de Novascope a montré que 73 % des Français ont acheté au moins un produit d'occasion.
Ce chiffre impressionnant signifie que presque 3 Français sur 4 ont adopté l'achat de seconde main. Cette tendance s'explique par plusieurs raisons, notamment les effets économiques et sociaux de la crise sanitaire qui ont poussé beaucoup de gens à changer leurs habitudes d'achat. Le marché de la seconde main a explosé, atteignant 105 milliards d'euros en 2023, ce qui montre à quel point il s'est développé rapidement.
Les plateformes en ligne comme Vinted, qui détient 56 % du marché français, ont joué un rôle clé dans cette croissance. Vinted a vu son chiffre d'affaires bondir de 65 % en 2021, atteignant 245 millions d'euros, ce qui prouve l'attrait des consommateurs pour les achats d'occasion en ligne. Les friperies physiques ont aussi connu un essor, avec une augmentation de 40 % du nombre de boutiques en Île-de-France entre 2021 et 2023.
Les raisons pour lesquelles les gens se tournent vers les produits d'occasion sont diverses. Près de 48,8 % des acheteurs le font pour réduire leur impact environnemental, ce qui montre une prise de conscience écologique croissante. D'autres cherchent à économiser de l'argent ou à dénicher des articles uniques, absents des circuits traditionnels de la fast fashion.
Les études de Novascope et d'autres organismes prévoient que le marché de la fripe pourrait dépasser celui de la fast fashion d'ici 2028. Ce changement est soutenu par l'évolution des comportements des consommateurs, qui privilégient de plus en plus les achats responsables et durables.
Sources : Le Parisien, Big Media Bpifrance, Appvizer, L'Info Durable
4) Ouvrir une friperie nécessite un stock initial de 2 000 à 4 500 euros
Pour ouvrir une friperie, il est essentiel de prévoir un stock initial d'une valeur entre 2 000 et 4 500 euros.
Cette somme est basée sur les coûts nécessaires pour démarrer, notamment l'achat de vêtements d'occasion. En 2023 et 2024, le marché des vêtements d'occasion en France a continué de croître, atteignant une valeur de plus de 1,2 milliard d'euros. Cela montre qu'un bon stock initial est crucial pour profiter de cette demande croissante.
En général, ouvrir une friperie en France coûte entre 10 000 et 60 000 euros, avec une moyenne autour de 20 000 à 30 000 euros. Ce budget couvre le stock, mais aussi la location, l'aménagement et le marketing. Ainsi, investir entre 2 000 et 4 500 euros dans le stock est une part raisonnable de l'investissement total, permettant d'attirer une clientèle variée tout en gardant des fonds pour d'autres besoins.
Des enseignes comme Kiloshop ont montré le potentiel des friperies bien gérées, avec une augmentation de 40 % de leur chiffre d'affaires entre 2016 et 2020. En investissant intelligemment dans le stock, une friperie peut se positionner avantageusement sur le marché. Par exemple, Kiloshop a atteint un chiffre d'affaires de plus de 42 millions d'euros en 2020, prouvant qu'un investissement initial modeste peut mener à des profits significatifs.
Environ 29 % des consommateurs français achètent des vêtements d'occasion, surtout les femmes et les millenials. Cette tendance, motivée par des raisons économiques, un style unique et des préoccupations environnementales, souligne l'importance d'un stock bien choisi. Investir entre 2 000 et 4 500 euros permet de répondre aux attentes de ces clients, augmentant les chances de succès.
L'Observatoire Natixis Payments a montré que le marché des friperies a augmenté de plus de 140 % entre 2019 et 2021. Cette croissance rapide indique une opportunité commerciale dans le secteur des vêtements d'occasion. Prévoir un stock initial dans la fourchette de 2 000 à 4 500 euros permet à une nouvelle friperie de s'inscrire dans cette dynamique positive.
Sources : Give a Boost, Businesscoot, ACPI Informatique
5) Le marché de la friperie en France atteint 7 milliards d'euros en 2025
Le marché de la friperie en France a explosé, atteignant plus de 7 milliards d'euros en 2025.
Cette croissance fulgurante est due à plusieurs facteurs. D'abord, les consommateurs sont de plus en plus conscients de l'impact environnemental de leurs achats. Par exemple, en 2021, les achats de vêtements d'occasion ont bondi de 51 %, car près de la moitié des gens, soit 48,8 %, ont choisi la friperie pour réduire leur empreinte écologique. Cette tendance vers une consommation plus durable a donné un coup de pouce énorme au marché de la seconde main.
Ensuite, les plateformes numériques ont rendu la friperie plus accessible. Des plateformes comme Vinted, qui détient 56 % du marché français, ont changé la façon dont les gens achètent et vendent des vêtements d'occasion. Grâce à ces sites, il est plus facile de trouver des articles uniques à des prix intéressants, ce qui a largement contribué à la popularité croissante de la friperie.
Le succès de certaines enseignes montre aussi l'attrait pour la friperie. Par exemple, Kiloshop a réalisé un chiffre d'affaires de plus de 42 millions d'euros en 2020, et Depop a enregistré 57,3 millions d'euros la même année. Ces chiffres prouvent que le secteur est économiquement viable et que les consommateurs sont de plus en plus attirés par des expériences d'achat différentes.
Le marché de la seconde main ne se limite plus aux vêtements. Il s'est étendu à d'autres domaines comme les produits culturels et les meubles, ce qui a élargi son public et renforcé sa position en France. Cette diversification permet de toucher un plus grand nombre de consommateurs avec des besoins variés.
Sources : Origami Marketplace, Pubosphere, Ziqy

6) Les friperies au poids proposent des prix 70 % inférieurs à ceux des magasins traditionnels
Les friperies qui vendent au poids offrent des prix environ 70 % moins chers que les magasins traditionnels.
Cette différence s'explique par plusieurs raisons. D'abord, beaucoup de gens cherchent des options moins chères et plus durables. Par exemple, des enseignes comme Kiloshop proposent des articles à des prix défiant toute concurrence : un jean Levi's y coûte environ 15 euros, un t-shirt 5 euros, et une jupe 6 euros. Dans les magasins classiques, un jean de marque peut facilement dépasser les 100 euros.
Les consommateurs sont aussi de plus en plus conscients de la qualité et de la durabilité des produits. Selon Les Echos Start, ils sont moins enclins à payer cher pour des articles neufs de qualité discutable. Cela a conduit à une baisse moyenne du prix de 70 % par rapport au neuf, renforçant l'attrait des friperies.
En France, le marché de la friperie a explosé, avec une augmentation de plus de 140 % du chiffre d'affaires entre 2019 et 2021. Cette croissance est due à une demande accrue pour des vêtements d'occasion, motivée par des préoccupations économiques et environnementales. Les gens veulent réduire leur empreinte écologique en achetant d'occasion.
En somme, même si la réduction de 70 % n'est pas confirmée partout, les prix compétitifs des friperies sont bien réels. Les exemples de prix chez Kiloshop et la croissance du marché montrent pourquoi ces magasins attirent tant de consommateurs.
Sources : Les Echos Start, Actu.fr, Oxfam France
7) Les millennials constituent un tiers des acheteurs de vêtements d'occasion
Les millennials, âgés de 25 à 37 ans, achètent beaucoup de vêtements d'occasion, environ un tiers des acheteurs.
Ils ont grandi dans un monde où l'économie était souvent instable, avec des crises financières et un coût de la vie en hausse. Cela les a poussés à chercher des options plus économiques, comme les vêtements d'occasion, pour économiser tout en accédant à des marques qu'ils aiment. En plus de l'aspect économique, ils sont aussi très préoccupés par l'environnement. Acheter d'occasion leur permet de réduire leur empreinte carbone, car cela prolonge la vie des vêtements et diminue la demande pour de nouveaux articles, souvent coûteux en ressources.
Des plateformes en ligne comme Vinted ont rendu ce marché encore plus accessible. En 2021, les achats de prêt-à-porter d'occasion ont augmenté de 51 % par rapport à l'année précédente, grâce à la popularité de ces sites. Vinted, par exemple, attire 40 % des 18-24 ans en France, ce qui montre à quel point ces plateformes sont pratiques et conviviales pour les jeunes.
Les études confirment cette tendance. Le rapport de Thred Up prévoit que le marché de la seconde main pourrait dépasser celui de la fast fashion dans les années à venir. L'Institut Français de la Mode (IFM) a aussi noté une forte croissance de l'économie de la seconde main en France. Ces analyses montrent que les millennials ne se contentent pas d'acheter, ils influencent activement ce marché.
Sources : BFMTV, Appvizer, Data B, L'Info Durable
8) La France exporte 171 000 tonnes de friperies par an vers l'Afrique
La France envoie environ 171 000 tonnes de vêtements d'occasion chaque année vers l'Afrique.
Cette exportation massive s'explique par la croissance du marché de la friperie en France. Les consommateurs français sont de plus en plus conscients des impacts environnementaux de la mode rapide, ce qui les pousse à acheter et à donner plus de vêtements de seconde main. Cela crée un surplus de vêtements usagés, qui ne se limite pas au marché français mais s'étend aussi à l'exportation.
L'Afrique est un marché clé pour ces vêtements d'occasion, avec des pays comme la Tunisie qui en importent beaucoup. Cette demande est en partie due à la surconsommation en Europe, où les vêtements sont souvent peu portés avant d'être jetés. Une fois collectés, ces vêtements sont triés et envoyés en Afrique, souvent sous forme de ballots. Des pays comme le Kenya et la Tanzanie appellent ces vêtements "Mitumba", et au Ghana, le marché de Kantamanto en est un exemple frappant.
Les exportations de friperie ont un impact économique important en Afrique. Elles permettent aux ménages d'acheter des vêtements à bas prix, mais elles posent aussi des défis aux industries textiles locales, qui ont du mal à rivaliser avec ces produits importés. Cela crée une dépendance économique vis-à-vis de ces importations, tout en générant des revenus pour ceux qui travaillent dans ce secteur.
En France, même si les chiffres exacts ne sont pas toujours disponibles, il est clair que le pays envoie une grande partie de ses textiles collectés vers l'Afrique. Cela soutient l'idée que le volume d'exportation pourrait atteindre des centaines de milliers de tonnes.
Sources : Businesscoot, Agence Ecofin, Déchets Infos, Greenpeace, Reporterre
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