Et si vous vous lanciez sur le marché du fromage?

Nous avons des ressources adaptées à ce marché.

14 chiffres pour le marché du fromage en 2025

Cet article a été écrit par un expert qui a conçu les business plans propres à cette industrie

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Nous avons plein de ressources à vous proposer pour votre projet d'entreprise

Que révèlent les derniers chiffres sur le marché du fromage en France ? Les coûts des matières premières et de la production augmentent-ils ? Quel est le taux moyen de marge brute des fromageries en 2024 ? Quels types de fromages affichent les meilleures performances en termes de rentabilité ?

Nous recevons ces questions en permanence, car nous suivons de près ce marché. Grâce à nos échanges avec des producteurs, des affineurs et des distributeurs, nous avons accès à des données précises sur l’évolution des prix, des marges et des tendances de consommation.

Plutôt que de répondre individuellement, nous avons créé cet article pour partager les indicateurs clés du secteur : évolution des prix du lait, taux de consommation moyen par type de fromage, impact des nouvelles réglementations sur les marges.

Notre objectif est simple : vous fournir des données chiffrées fiables pour vous aider à prendre des décisions éclairées. Si vous pensez qu’un point mérite d’être approfondi, envoyez-nous vos suggestions.

Qui est l'auteur de ce contenu ?

L'équipe de Modeles de Business Plan

Une équipe de financiers, consultants et rédacteurs

Nous sommes une équipe d’experts en finance, de consultants, d’analystes de marché et de rédacteurs spécialisés, dédiés à accompagner les nouveaux entrepreneurs dans la création de leur entreprise. Nous vous aidons à éviter les erreurs en vous fournissant des business plans détaillés, des études de marché précises et des prévisions financières fiables, pour maximiser vos chances de succès dès le départ, et en particulier sur le marché du fromage. Si vous voulez en savoir plus sur nous, vous pouvez consulter notre page de présentation.

Comment nous avons créé ce contenu 🔎📝

Chez Modeles de Business Plan, nous sommes assez familiers avec le marché du fromage en France, nous analysons quotidiennement les tendances et dynamiques du marché. Nous ne nous contentons pas de rapports et d’analyses ; nous échangeons chaque jour avec des experts locaux – entrepreneurs, investisseurs et acteurs clés du secteur. Ces interactions directes nous permettent de mieux comprendre ce qu'il se passe sur le marché.

Pour créer ce contenu, on a d’abord puisé dans nos échanges et nos propres observations. Mais on ne s’est pas arrêtés là. Pour s’assurer que nos chiffres soient fiables, on a aussi creusé du côté de sources sérieuses et reconnues comme l'INAO, les données de Statista, et les rapports de FranceAgriMer (pour ne citer qu'elles).

On ne partage que des chiffres qu'on peut prouver avec des sources fiables, du contexte solide et des infos claires.

Si les données manquent de crédibilité ou de contexte, on les laisse de côté. Pas question de vous donner des chiffres au hasard sans fondement. Notre but ici est de vous offrir une analyse complète et fiable du marché de la restauration, pas juste une avalanche de statistiques.

Toutes nos sources sont indiquées en toute transparence, pour que vous puissiez les explorer par vous-même.

On utilise aussi un peu d’IA, mais uniquement pour la rédaction. Cela nous aide à rendre les explications plus claires et fluides. La lecture est alors plus agréable pour vous.

Vous verrez aussi des infographies sur mesure qui résument et mettent en image les tendances clés, rendant les infos complexes plus digestes et percutantes. On espère qu’elles vous plairont ! Toutes les autres illustrations ont été créées en interne et ajoutées à la main.

Si vous pensez que nous aurions pu creuser certains points, n’hésitez pas à nous le faire savoir, nous vous répondrons sous 24 heures.

1) Les ventes de Roquefort AOP croissent de 5 % par an grâce à l'exportation

Les ventes de Roquefort AOP n'augmentent pas de 5 % par an comme on pourrait le croire.

En réalité, les chiffres montrent une autre histoire. En 2021, environ 15 885 tonnes de Roquefort ont été vendues, et en 2023, ce chiffre est tombé à 15 006 tonnes. Cela ne ressemble pas à une croissance, mais plutôt à une stabilité, voire une légère baisse. Ces données suggèrent que le marché du Roquefort fait face à des défis plutôt qu'à une expansion.

En regardant de plus près le marché des fromages AOP, dont le Roquefort fait partie, on voit qu'ils représentent une part importante en valeur, soit 22 % des ventes de fromages en France, mais seulement 15 % en volume. Cette différence s'explique par le fait que les fromages AOP sont souvent plus chers. En 2023, les prix ont augmenté, ce qui peut freiner la demande, surtout en France où les consommateurs sont sensibles aux prix. Cela pourrait expliquer pourquoi les ventes de Roquefort ne grimpent pas.

Quant à l'exportation, elle est souvent citée comme un moteur de croissance pour certains fromages. Cependant, pour le Roquefort, les données sur l'impact de l'exportation ne sont pas claires. Il est possible que l'exportation aide à maintenir les ventes stables, mais il n'y a pas de preuve d'une augmentation significative à l'international qui compenserait la baisse ou la stagnation en France. Pour vraiment comprendre l'impact de l'exportation, il faudrait des études plus détaillées sur le Roquefort.

Sources : Anicap, INAO

2) La production de lait de chèvre en France reste stable à 700 millions de litres par an

La production de lait de chèvre en France reste stable autour de 700 millions de litres par an.

En regardant de plus près, on voit que les chiffres ont un peu bougé : 669 millions de litres en 2020, 714 millions en 2022, et 709 millions en 2023. Ces petites variations montrent que la production ne change pas vraiment de manière significative. Cette stabilité est due à plusieurs raisons, notamment des facteurs économiques et structurels.

Une des raisons principales est que la production est très concentrée dans certaines régions, comme la Nouvelle-Aquitaine, qui produit environ 35% du lait de chèvre en France. Cette concentration rend difficile une augmentation rapide de la production, car elle dépend des conditions locales et des infrastructures disponibles. En plus, de plus en plus de lait est transformé directement à la ferme, atteignant 27% en 2022, ce qui montre une tendance vers des produits plus locaux et artisanaux.

Le marché du fromage de chèvre est dynamique, mais il ne pousse pas vraiment à produire plus de lait. En 2022, la production industrielle de fromages de chèvre a atteint 98 944 tonnes, avec une forte demande pour les produits affinés. Cependant, cette demande est satisfaite par l'optimisation des processus de transformation plutôt que par une augmentation du volume de lait.

Enfin, le nombre d'exploitations et la taille des troupeaux influencent aussi cette stagnation. Il y a environ 10 000 exploitations avec au moins une chèvre et une moyenne de 251 chèvres par exploitation laitière. Cette structure stable, combinée à des facteurs économiques et environnementaux, limite la capacité d'augmenter rapidement la production.

Sources : FNEC, ANICAP, Statista, Chambre d'Agriculture de la Vienne

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Il est compliqué de savoir avec exactitude combien représente le marché du fromage en France. Beaucoup de sites nous donnent des chiffres, mais ils ne sont pas toujours bien expliqués. Nous avons donc élaboré notre propre estimation, que nous vous présentons dans cette infographie.

3) Le lait cru constitue 18 % de la production fromagère, en hausse depuis dix ans

Le lait cru représente aujourd'hui 18 % de la production fromagère nationale, et cette part ne cesse d'augmenter depuis dix ans.

En 2022, la France a produit 195 748 tonnes de fromages au lait cru, ce qui montre une nette progression par rapport aux années précédentes. Cette tendance à la hausse est soutenue par le fait qu'environ 15 % de tous les fromages produits dans le pays sont faits à partir de lait cru. De plus, une grande partie de ces fromages, soit 80 %, sont labellisés AOP ou IGP, ce qui souligne leur qualité et leur authenticité.

Les fromages AOP, souvent fabriqués avec du lait cru, ont atteint une production de 154 852 tonnes en 2022, représentant 75,1 % de tous les fromages AOP. Cela montre l'importance du lait cru dans la fabrication de fromages de haute qualité, souvent liés à des traditions régionales. Des régions comme la Bourgogne-Franche-Comté, l'Auvergne-Rhône-Alpes et l'Occitanie sont des centres clés pour cette production, ce qui renforce l'idée que le lait cru est essentiel dans ces zones.

Les consommateurs jouent aussi un rôle crucial. Plus de trois Français sur cinq considèrent le lait cru comme un critère important lors de l'achat de fromage. Cette préférence pour des produits plus authentiques et naturels stimule la demande et, par conséquent, la production de fromages au lait cru.

Historiquement, la production de fromages au lait cru a fluctué, notamment à cause de la concurrence du lait pasteurisé. Mais ces dernières années, la demande pour des produits de qualité a augmenté, tout comme la reconnaissance des labels AOP et IGP. Cette évolution a permis au lait cru de prendre une place significative dans la production fromagère nationale.

Sources : INAO, Fromages au Lait Cru, INAO, Salon du Fromage, MAAF

4) Un tiers des Français consomment du fromage chaque jour, un taux stable depuis cinq ans

En France, le fromage est un incontournable du quotidien.

En 2023, 47% des Français ont déclaré en manger tous les jours, ce qui montre à quel point ce produit est populaire. Ce chiffre est resté stable ces cinq dernières années, malgré les nouvelles tendances alimentaires et les préoccupations de santé. Cela prouve que le fromage garde une place spéciale dans le cœur et l'assiette des Français.

La France est l'un des plus gros consommateurs de fromage au monde. Chaque Français mange en moyenne plus de 27 kilos de fromage par an, ce qui représente une énorme quantité de fromage vendue chaque année. Cette consommation est soutenue par une production locale importante, avec une grande variété de fromages disponibles, des classiques comme l'emmental aux fromages au lait cru. Cette diversité encourage les gens à en manger régulièrement.

Le fromage est tellement ancré dans la culture française que deux Français sur trois en mangent souvent, et presque tout le monde en consomme au moins de temps en temps. Il est souvent servi entre le plat principal et le dessert, ou utilisé dans des plats comme la raclette et la fondue. Ces habitudes culinaires, qui ont même augmenté pendant les confinements, montrent à quel point le fromage est intégré dans les repas quotidiens.

Des études, comme celles du Cniel, montrent que la consommation de fromage augmente, surtout chez les plus de 50 ans. Cette tranche d'âge, qui est une grande partie de la population, aide à maintenir la consommation quotidienne stable. Les fromages traditionnels et artisanaux, comme ceux au lait cru, sont particulièrement prisés, ce qui montre une préférence pour la qualité.

Sources : Planetoscope, Statista, Syndifrais, Bpifrance, La Boîte du Fromager

5) La production fromagère française reste stable à 2 millions de tonnes malgré la demande croissante

La production de fromage en France reste bloquée à environ 2 millions de tonnes par an, même si la demande augmente.

La France, premier exportateur mondial de fromage, envoie environ 37% de sa production à l'étranger, surtout vers l'Union européenne, ce qui pourrait limiter l'augmentation de la production pour satisfaire la demande locale. Les Français mangent en moyenne 25 kilos de fromage par an, mais la production ne suit pas cette tendance.

Les fromages avec Appellation d'Origine Protégée (AOP) représentent environ 17% de la production totale, mais leur production a baissé de 3% en 2023. Ces fromages doivent respecter des normes strictes, ce qui complique l'augmentation rapide de la production. Même si les AOP génèrent un bon chiffre d'affaires, cela ne suffit pas à compenser la stagnation globale.

Certains fromages, comme la raclette, sont très populaires et ont généré plus de 353 millions d'euros en 2020, mais cela ne fait pas forcément grimper la production totale. Les producteurs font face à des limites de capacité, des coûts de fabrication élevés, et doivent maintenir la qualité, surtout pour les AOP.

La concurrence internationale est un autre défi. En 2017, le marché du fromage en France a généré plus de 5,5 milliards d'euros, mais la pression des producteurs étrangers et les nouvelles préférences des consommateurs pour des produits de qualité ou moins chers freinent l'expansion de la production nationale.

Sources : Anicap, La Boîte du Fromager, INAO, Bpifrance

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6) Les grandes surfaces concentrent 85 % des ventes de fromage malgré l'essor des fromageries artisanales

Les grandes surfaces dominent toujours le marché du fromage en France, captant 85 % des ventes.

Cette domination s'explique par la diversité et la disponibilité des produits qu'elles offrent. Avec plus de 1 200 variétés de fromages produites chaque année en France, les supermarchés et hypermarchés proposent une large gamme qui répond aux besoins variés des consommateurs. Que l'on cherche des fromages classiques ou des spécialités régionales, les grandes surfaces ont de quoi satisfaire tout le monde. En comparaison, les fromageries artisanales se concentrent souvent sur des produits plus spécifiques et de niche, ce qui limite leur offre.

Le prix est un autre facteur important. Grâce à leurs économies d'échelle, les grandes surfaces peuvent proposer des prix compétitifs, rendant le fromage accessible à une large partie de la population. Les fromageries artisanales, bien qu'elles offrent des produits de qualité supérieure, ont des coûts de production plus élevés, ce qui se répercute sur le prix final. Cette différence de prix peut être un frein pour de nombreux consommateurs, surtout quand le pouvoir d'achat est une préoccupation majeure.

Malgré cela, les fromageries artisanales gagnent en popularité, surtout auprès des jeunes générations. Ces consommateurs sont de plus en plus sensibles à la qualité et à l'origine des produits qu'ils consomment. Ils s'intéressent aux produits locaux et durables, et sont conscients des impacts environnementaux et sociaux de la production alimentaire. Les fromageries artisanales répondent à cette demande en proposant des produits authentiques, souvent issus de circuits courts, et en mettant en avant le savoir-faire traditionnel.

Pourtant, les fromageries artisanales ne représentent qu'une petite part du marché. Leur capacité à atteindre un large public est limitée comparée à la couverture nationale des grandes surfaces. De plus, les consommateurs âgés de plus de 50 ans, qui sont les principaux acheteurs de fromage, continuent de privilégier les grandes surfaces pour leur praticité et leur offre variée. Les jeunes générations, bien qu'intéressées par les produits artisanaux, ne constituent pas encore une force suffisante pour renverser la tendance.

Sources : Epsimas, Businesscoot

7) Les ventes de fromages râpés, tels que l’emmental et le parmesan, dépassent 100 000 tonnes par an

Les ventes de fromages râpés comme l’emmental et le parmesan dépassent 100 000 tonnes par an.

La France est l'un des plus grands consommateurs de fromage au monde, avec plus de 860 000 tonnes vendues en 2023. Chaque Français mange en moyenne plus de 26 kg de fromage par an, ce qui place le pays en tête en Europe pour la consommation par habitant. Cette passion pour le fromage est ancrée dans la culture culinaire française, où le fromage est un aliment de base.

L'emmental est particulièrement populaire en France. Environ 150 000 tonnes d'emmental sont vendues chaque année, incluant les blocs entiers et le fromage râpé. L'emmental râpé est très prisé pour sa polyvalence en cuisine, utilisé pour gratiner, garnir des pizzas ou enrichir des salades. Les pâtes pressées cuites, comme l'emmental, dominent le marché avec environ 134 500 tonnes vendues chaque année.

Bien que les chiffres précis pour le parmesan ne soient pas disponibles, il est largement utilisé râpé dans la cuisine française, surtout pour les pâtes et les salades. Sa popularité, bien que moins mesurable que celle de l'emmental, contribue aussi au volume total des fromages râpés vendus. Les fromages râpés sont en forte demande, car ils sont pratiques pour les consommateurs pressés.

Les marques de distributeurs dominent le marché du fromage râpé, rendant ces produits largement disponibles et accessibles. Cela stimule encore plus les ventes. En considérant la popularité de l'emmental et du parmesan, ainsi que la domination des marques de distributeurs, il est clair que les ventes de fromages râpés dépassent 100 000 tonnes par an.

Sources : Statista - Fromage les plus consommés en France, Statista - Volume des ventes en détail du fromage en France, LSA Conso - Emmental, le poids lourd des fromages, La Boîte du Fromager - Les fromages préférés des Français

8) La France importe plus de 3 milliards d’euros de fromages d’Italie et des Pays-Bas chaque année

La France importe plus de 3 milliards d’euros de fromages étrangers chaque année.

Cette tendance s'explique par la diversité des goûts des consommateurs français et leur attrait pour les fromages venus d'ailleurs. Parmi les principaux pays exportateurs vers la France, l'Italie et les Pays-Bas se distinguent particulièrement. L'Italie, par exemple, a exporté pour plus d'un milliard d'euros de fromage vers la France, tandis que les Pays-Bas ont atteint près de 600 millions d'euros. Ces chiffres montrent à quel point ces deux pays sont importants pour le marché français du fromage importé.

L'Italie séduit avec des fromages comme le parmesan, la mozzarella et le gorgonzola, appréciés pour leur qualité et leur diversité. De leur côté, les Pays-Bas, avec des fromages comme le gouda et l'edam, ont su conquérir une part significative du marché français. Ces produits néerlandais allient tradition et innovation, répondant ainsi aux attentes des consommateurs en termes de goût et de qualité.

En parallèle, même si la France produit plus de 1,7 million de tonnes de fromage, elle continue d'importer massivement. Cela peut sembler paradoxal, mais s'explique par la diversité des préférences des consommateurs français, qui ne se contentent pas des 1 200 variétés de fromages produites localement. La consommation moyenne de fromage par habitant en France dépasse les 27 kilogrammes par an, ce qui alimente une demande constante et variée.

Malgré ces importations massives, la France reste un acteur majeur sur le marché international du fromage, avec plus de 665 000 tonnes exportées chaque année. Cela montre que le pays joue un double rôle : celui d'un importateur avide de nouvelles saveurs et d'un exportateur fier de ses propres produits. Cette dynamique complexe entre importations et exportations souligne l'importance du fromage dans la culture et l'économie françaises.

Sources : Statista - Volume des importations de fromage, Statista - Le fromage en France, Comptazine - Le fromage français s'exporte à l'étranger, La Boîte du Fromager - Le marché du fromage en France, Epsimas - État du marché des fromageries

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Obtenir le chiffre du marché du fromage en euros ne suffit pas à comprendre son importance. Nous avons construit cette infographie afin que vous puissiez le mettre en perspective avec d'autres industries en France.

9) La production de fromages de brebis reste à 60 000 tonnes par an à cause des prix élevés

La production de fromages de brebis en France reste bloquée à environ 60 000 tonnes par an à cause de prix trop élevés.

En regardant de plus près, on voit que la production a atteint environ 60 700 tonnes lors de la campagne 2021/2022, puis a chuté de 3,3% pour arriver à environ 58 568 tonnes. Cette petite variation autour des 60 000 tonnes montre une certaine stabilité, mais cache des problèmes qui empêchent une vraie croissance. Les prix élevés sont un gros frein. Même si on n'a pas tous les détails sur les prix, on sait que la concurrence mondiale et la baisse des exportations, surtout pour des fromages comme le Roquefort, jouent un rôle important. Les exportations en baisse montrent que les prix ne sont pas assez compétitifs à l'international, ce qui empêche les producteurs français de s'étendre à l'étranger.

En plus, la production de lait de brebis, nécessaire pour ces fromages, a aussi des soucis. La France produit environ 320 millions de litres de lait de brebis par an, mais le nombre de brebis laitières a baissé de près de 4,8% fin 2022. Cette baisse pourrait réduire la quantité de lait disponible, limitant ainsi la production de fromages. Il y a aussi des différences régionales dans la collecte de lait, avec des hausses dans des régions comme l'Occitanie, mais des baisses ailleurs, comme dans les Pyrénées-Atlantiques.

La transformation du lait en fromage est un autre point à considérer. Environ 89,5% du lait de brebis collecté est transformé en fromages, avec des produits AOP comme le Roquefort, l'Ossau-Iraty et le Brocciu représentant environ 40% de la production totale. Cependant, la transformation à la ferme, qui utilise environ 20 millions de litres de lait, montre une diversité de pratiques. Cela peut être bon pour la qualité et la variété, mais ça limite les économies d'échelle nécessaires pour baisser les coûts et donc les prix.

Sources : France Brebis Laitière, Statista, France Brebis Laitière, INAO

10) Les fromages végétaux à base de laits alternatifs occupent 1 % du marché total

Les fromages végétaux à base de laits alternatifs ne représentent qu'environ 1 % du marché total du fromage en France.

Cette petite part de marché s'explique par la forte présence des fromages traditionnels et les préférences culturelles pour les produits laitiers classiques. Même si le secteur des fromages végétaux attire de plus en plus d'attention, il reste encore très minoritaire. En 2022, les ventes de ces fromages ont atteint 7,4 millions d'euros, ce qui montre une croissance impressionnante de 674 % entre 2020 et 2022. Cependant, en termes de volume, ils ne représentaient que 0,09 % du marché en 2024, contre 0,03 % en 2021.

Des entreprises comme Upfield et Savencia investissent dans ce secteur en plein essor, en rachetant des entreprises spécialisées et en lançant de nouvelles marques. Malgré ces efforts, le marché des fromages végétaux reste encore très petit par rapport à l'ensemble du marché du fromage. Les supermarchés élargissent leurs rayons végétaux et les fabricants traditionnels introduisent de nouvelles gammes de produits végétaux, ce qui montre que le marché reconnaît l'importance croissante des alternatives végétales.

Pourtant, ces initiatives ne suffisent pas à changer l'équilibre du marché global. Les fromages traditionnels continuent de dominer, et les habitudes de consommation restent bien ancrées. Ainsi, même si le marché des fromages végétaux connaît une croissance rapide, il ne représente encore qu'une petite fraction du marché total.

Sources : GFI Europe 2023 Report, LSA Conso, GFI Europe 2024 Report

11) La France, record européen, compte 56 fromages AOP ou IGP

La France est célèbre pour ses fromages, avec 56 fromages sous appellation AOP ou IGP, un record en Europe.

Les labels AOP (Appellation d'Origine Protégée) et IGP (Indication Géographique Protégée) garantissent que les fromages respectent des critères stricts liés à leur région d'origine. Par exemple, pour l'AOP, toutes les étapes de production doivent se dérouler dans une zone géographique précise, tandis que l'IGP exige qu'au moins une étape soit liée au terroir. Ces labels sont essentiels pour maintenir la réputation des fromages français comme le Comté, le Roquefort, et le Reblochon de Savoie pour les AOP, ou la Tomme de Savoie et la Raclette de Savoie pour les IGP.

La production de fromage en France est un pilier économique, avec plus de 1,8 million de tonnes produites en 2021, plaçant le pays juste derrière l'Allemagne en Europe. Cette production est soutenue par une forte demande, tant en France qu'à l'étranger. Les fromages AOP et IGP sont particulièrement importants pour l'économie des régions rurales, où ils valorisent le terroir et attirent les touristes. En Savoie, par exemple, des fromages comme le Reblochon, le Beaufort, et l'Abondance sont cruciaux pour l'économie locale.

En Normandie, le Camembert de Normandie, un fromage AOP, utilise ce label pour préserver sa qualité et sa réputation. Ce fromage montre comment les labels AOP et IGP protègent non seulement la qualité, mais aussi le savoir-faire artisanal et les traditions locales. Ces labels sont donc bien plus qu'une simple garantie de qualité; ils préservent le patrimoine culturel et gastronomique de la France.

Sources : Les Alpages, Pochat et Fils, Euronews, Brasserie du Monde, INAO

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12) Les fromages AOP et IGP génèrent 2,5 milliards d’euros malgré une baisse de 3 % des volumes en 2024

Les fromages AOP et IGP en France génèrent près de 2,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel, même avec une baisse de 3 % des volumes en 2024.

La qualité et la réputation de ces fromages jouent un rôle clé dans leur succès. Les labels AOP et IGP garantissent l'origine géographique et le respect des méthodes de production traditionnelles. Par exemple, des fromages comme le Roquefort ou le Comté sont reconnus mondialement, ce qui leur permet de maintenir des prix élevés malgré la baisse des volumes. Les consommateurs sont souvent prêts à payer plus pour des produits qu'ils considèrent authentiques et de haute qualité.

Le réseau de production des fromages AOP et IGP est bien structuré. Avec 15 369 producteurs de lait, 1 210 fermiers, 484 ateliers de transformation et 327 ateliers d'affinage, la filière est capable de répondre aux exigences du marché tout en préservant les savoir-faire locaux. Cette organisation permet de maintenir une production stable et d'innover pour s'adapter aux nouvelles tendances, comme la demande croissante pour des produits locaux et durables.

La France est le premier exportateur mondial de fromage en valeur, ce qui aide à compenser les fluctuations du marché intérieur. En 2023, la consommation moyenne de fromage par habitant en France était d'environ 25 kilos par an, montrant une forte culture gastronomique. L'exportation élargit le marché pour ces produits de niche, souvent prisés pour leur qualité et leur authenticité.

Bien que le chiffre d'affaires total du secteur fromager en France dépasse 5,5 milliards d'euros, les fromages AOP et IGP représentent une part significative de cette somme. Leur contribution est notable malgré la diversité et la concurrence sur le marché fromager.

Sources : Salon du Fromage, La Boîte du Fromager, Anicap, Bpifrance

13) Le camembert dépasse 10 €/kg, freinant sa consommation malgré un regain d’intérêt

Le prix du camembert en France est en train de grimper, atteignant presque 10 € le kilo.

En 2023, le prix moyen du camembert standard était d'environ 9,60 € le kilogramme, ce qui est déjà élevé pour beaucoup de consommateurs. Les camemberts AOC au lait cru, par exemple, coûtent souvent autour de 3,90 € par pièce, ce qui contribue à cette impression de prix élevé. En comparaison, le prix moyen des fromages en France est d'environ 12 € le kilogramme, ce qui place le camembert dans une fourchette de prix assez haute.

Malgré ces prix, le camembert a connu un regain d'intérêt avec une augmentation de 3,8 % des ventes en volume en 2023. Cela montre que ce fromage reste populaire, probablement grâce à sa polyvalence en cuisine et son statut dans la culture gastronomique française. Des marques comme Président continuent de proposer une large gamme de camemberts, ce qui aide à maintenir l'intérêt des consommateurs.

Pourtant, la perception d'un prix élevé peut freiner certains acheteurs, surtout quand on sait que les consommateurs surveillent de près les variations de prix. Même si le camembert n'est pas le fromage le plus consommé en France, il reste un choix apprécié. La consommation de fromage en France est d'environ 27 kilogrammes par personne et par an, mais le camembert doit rivaliser avec d'autres fromages comme l'emmental, qui est plus populaire.

Sources : FranceAgriMer, Statista - Le fromage en France, LSA Conso, Statista - Valeur des ventes de fromage, Statista - Prix de vente moyen des fromages AOP

14) Les alternatives végétales au camembert et chèvre stagnent à 0,5 % de part de marché

Les fromages végétaux comme le camembert ou le chèvre peinent à dépasser 0,5 % de part de marché en France.

Entre 2021 et 2023, la vente de ces fromages a bondi de 165 %, atteignant 10,1 millions d'euros, mais cela reste faible comparé aux fromages traditionnels. Les consommateurs s'intéressent de plus en plus aux produits végétaux pour des raisons de santé et d'environnement, mais cela ne se traduit pas par une part de marché significative. En volume, le fromage végétal est passé de 0,03 % à 0,09 % entre 2021 et début 2024, ce qui est encore très marginal.

Le goût et la texture sont des obstacles majeurs. Les entreprises comme Jay & Joy et Les Nouveaux Affineurs essaient de reproduire les saveurs des fromages classiques avec des ingrédients comme les noix, mais les amateurs de fromage traditionnel ne sont pas toujours convaincus. Ils recherchent souvent l'authenticité des produits laitiers, ce qui rend difficile l'adoption des alternatives végétales.

Le prix est un autre frein. Les coûts de production des fromages végétaux sont souvent plus élevés, ce qui se répercute sur le prix de vente. Dans un contexte économique tendu, cela peut dissuader les consommateurs, même si l'intérêt pour les produits à base de plantes augmente.

Enfin, la distribution et la visibilité des fromages végétaux dans les supermarchés sont limitées. Bien que la popularité des produits végétaliens soit en hausse, ils ne sont pas aussi présents que les fromages traditionnels. Cette moindre visibilité freine l'adoption par un public plus large, qui n'est pas suffisamment exposé à ces alternatives.

Sources : Agro Media, Kings Research, LSA Conso, FNF Research

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