Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l'industrie et a confectionné le pack complet pour un bureau d'études (construction)

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Le marché immobilier des bureaux en France traverse actuellement une phase de transformation majeure, marquée par des volumes de transactions en baisse et une recomposition des dynamiques locatives.
Comprendre les chiffres clés de ce secteur est essentiel pour tout entrepreneur souhaitant créer un bureau d'études dans la construction, secteur directement impacté par l'évolution de la demande en espaces de travail.
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Le marché immobilier des bureaux en France connaît une contraction significative en 2024, avec des volumes de transactions en baisse de 9% en Île-de-France et 13% en régions.
Les loyers restent élevés dans les zones prime, particulièrement à Paris (1000-1200 €/m²/an), tandis que les taux de vacance augmentent sensiblement, atteignant 9,5% en Île-de-France.
Indicateur | Île-de-France | Régions principales | Evolution 2024 |
---|---|---|---|
Volume placé (millions m²) | 1,75 | 1,43 | -9% à -13% |
Investissements (Mds €) | 2,9 | 1,8 | -80% vs 2019 |
Loyer prime (€/m²/an) | 1000-1200 | 230-340 | Stabilité relative |
Taux de vacance (%) | 9,5 | 5-9 | +400pb en 4 ans |
Rendements (%) | 4-4,5 | 5,65-6,5 | Hausse générale |
Prix acquisition (€/m²) | 7000-18000 | 2500-6500 | Baisse significative |
Taux financement (%) | 4-5,2 | 4-5,2 | Hausse marquée |

Quels sont les volumes de transactions de bureaux en France sur les 12 derniers mois ?
Les volumes de transactions de bureaux en France affichent une baisse marquée en 2024, avec environ 1,75 million de m² placés en Île-de-France, soit une diminution de 9% par rapport à 2023.
En régions, les volumes atteignent 1,43 million de m², enregistrant une contraction plus prononcée de 13% sur la même période. Cette tendance baissière reflète un marché en phase d'ajustement, impacté par l'évolution des modes de travail et les incertitudes économiques.
En termes de valeur, les investissements dans l'immobilier de bureaux s'élèvent à environ 4,7 à 5 milliards d'euros sur 2024, représentant un effondrement spectaculaire comparé aux 25 milliards d'euros de 2019. Cette chute de 80% illustre la prudence des investisseurs face aux mutations structurelles du secteur.
Les neuf premiers mois de 2024 ont vu un investissement total en immobilier d'entreprise de 7,4 milliards d'euros, contre 9 milliards pour la même période en 2023, confirmant la tendance défavorable du marché.
Quels sont les loyers moyens des bureaux par ville et par segment ?
Ville/Segment | Prime (€/m²/an) | Intermédiaire (€/m²/an) | Périphérie (€/m²/an) |
---|---|---|---|
Paris QCA | 1000-1200 | 690-800 | 450-500 |
Lyon | 340 | 220-260 | 160-200 |
Lille | 260 | 180-220 | 120-180 |
Aix-Marseille | 280 | 180-210 | 140-180 |
Bordeaux | 280 | 180-200 | 130-160 |
Nantes | 230 | 150-180 | 110-140 |
Toulouse | 250 | 160-190 | 120-150 |
Quels sont les taux de vacance actuels dans les principales métropoles françaises ?
Les taux de vacance connaissent une progression inquiétante en 2024, l'Île-de-France affichant un taux global de 9,5% fin T3 2024, soit une hausse de 400 points de base en quatre ans.
Paris QCA maintient un taux structurellement bas de 3,6%, témoignant de la résilience des emplacements prime. En revanche, la petite couronne subit une détérioration marquée avec des taux atteignant jusqu'à 23,5%, révélant les difficultés des zones périphériques.
La Défense enregistre un taux de vacance de 15%, reflétant les défis spécifiques du quartier d'affaires historique face aux nouvelles attentes des entreprises. Cette situation illustre la polarisation croissante du marché entre emplacements prime et zones moins attractives.
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Dans les grandes métropoles régionales, les taux oscillent entre 5 et 9% selon les villes, avec une tendance haussière généralisée depuis 2022, particulièrement marquée en périphérie où certaines zones dépassent les 10%.
Quels sont les rendements immobiliers observés sur les bureaux en France ?
Les rendements immobiliers varient significativement selon les localisations, Paris QCA affichant les rendements les plus bas entre 4 et 4,50%, reflétant la prime de sécurité des actifs centraux.
Paris hors QCA propose des rendements légèrement supérieurs de 4,75 à 5%, tandis que le Croissant Ouest et l'Île-de-France élargie offrent 4,80 à 5,50%. Cette gradation illustre la corrélation directe entre centralité et niveau de rendement.
Les métropoles régionales présentent des rendements plus attractifs : Lyon à 5,65%, Bordeaux à 6%, et Lille à 6,5%. Ces niveaux supérieurs compensent partiellement les risques locatifs plus élevés et la liquidité moindre de ces marchés.
Certains marchés secondaires atteignent des rendements jusqu'à 7%, séduisant les investisseurs en quête de performances, mais nécessitant une analyse approfondie des risques associés à ces localisations moins établies.
Quels sont les montants d'investissements nationaux et étrangers dans l'immobilier de bureaux ?
Le marché des bureaux français a capté 4,7 milliards d'euros d'investissements en 2024, avec une répartition de 62% en Île-de-France et 38% en régions.
Cette performance marque un effondrement comparé aux années fastes précédant la crise, illustrant la prudence extrême des investisseurs face aux incertitudes du secteur. La part des investisseurs étrangers reste significative mais moins dominante qu'en logistique.
Les capitaux européens, moyen-orientaux et nord-américains se concentrent principalement sur les actifs Core et "verts", recherchant sécurité et conformité aux exigences ESG croissantes. Cette sélectivité accentue la polarisation entre actifs premium et standard.
La contraction des volumes d'investissement traduit également les difficultés de financement et l'attentisme des acteurs, nombreux à reporter leurs décisions dans l'attente d'une clarification des tendances de marché.
Quelles sont les zones qui concentrent le plus de demandes locatives de bureaux ?
Paris QCA demeure l'épicentre de la demande locative française, concentrant les sièges sociaux et les fonctions stratégiques des grandes entreprises.
La Défense maintient son attractivité malgré les défis, bénéficiant de sa desserte exceptionnelle et de son offre en grandes surfaces. En régions, Lyon Part-Dieu, Euralille, Bordeaux centre et Aix-Marseille constituent les pôles de demande les plus dynamiques.
Une redynamisation s'observe en régions, avec Lyon, Lille, Bordeaux et Nantes tirant le marché locatif. Cette tendance s'explique par les stratégies de décentralisation des entreprises et l'attractivité renforcée des métropoles régionales.
Les quartiers d'affaires émergents et les zones mixtes gagnent en attractivité, répondant aux nouvelles attentes des entreprises en matière de cadre de travail et d'accessibilité multimodale.
Quels sont les prix moyens d'acquisition au mètre carré pour les bureaux ?
Ville/Zone | Prix moyen acquisition (€/m²) | Segment |
---|---|---|
Paris QCA/Prime | 12 000 - 18 000 | Très haut de gamme |
Paris hors QCA | 7 000 - 10 000 | Haut de gamme |
Lyon | 4 500 - 6 500 | Intermédiaire haut |
Aix-Marseille | 3 000 - 5 000 | Intermédiaire |
Bordeaux | 3 500 - 5 000 | Intermédiaire |
Lille | 2 800 - 4 500 | Intermédiaire |
Nantes, Toulouse | 2 500 - 4 000 | Standard |
Quels sont les projets de construction prévus dans les 12 à 24 prochains mois ?
Les projets majeurs de construction se concentrent principalement en région parisienne, avec la Tour Triangle dont la livraison est prévue pour 2026 comme projet phare.
Le développement du Grand Paris Express génère de nombreux projets autour des nouvelles gares, notamment à Saint-Denis Pleyel, Clichy et autres nœuds de transport. Ces zones bénéficient d'un regain d'intérêt des promoteurs anticipant les nouvelles connectivités.
La tendance actuelle privilégie les projets mixtes bureaux/logements et les réhabilitations, accélérés par la loi de transformation permettant la conversion de bureaux en logements. Cette évolution répond aux enjeux de densification urbaine et de reconversion du parc existant.
Les livraisons se concentrent sur des actifs conformes aux nouvelles normes environnementales, les promoteurs adaptant leurs programmes aux exigences réglementaires croissantes et aux attentes des utilisateurs finaux.
Quels sont les indicateurs de financement impactant ce marché ?
Les taux d'intérêt pour les professionnels oscillent entre 4% et 5,2% au quatrième trimestre 2024, marquant une hausse significative par rapport aux niveaux historiquement bas des années précédentes.
Les conditions de crédit se sont considérablement durcies, avec des critères de sélection plus stricts et des quotités de financement abaissées à 50-60% pour les bureaux tertiaires standards. Cette restriction limite l'accès au financement pour de nombreux projets.
Les spreads bancaires ont augmenté, reflétant la perception accrue du risque par les établissements financiers sur le secteur immobilier de bureaux. Cette hausse des coûts de financement pèse directement sur la rentabilité des opérations.
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Paradoxalement, les actifs Core, écologiques et à faible vacance bénéficient de conditions plus favorables, avec des spreads moindres et des conditions de financement plus fluides, créant une segmentation marquée du marché du crédit.
Quels sont les taux d'absorption nette et leur évolution ?
L'Île-de-France connaît une tendance baissière préoccupante avec une absorption négative en 2023-2024, rompant avec vingt années de croissance positive continue.
Les experts anticipent un retour graduel à un rythme d'absorption de 300 000 m²/an selon les scénarios économiques, niveau significativement inférieur aux performances passées. Cette normalisation à la baisse traduit l'adaptation du marché aux nouvelles réalités post-pandémie.
En régions, la situation se stabilise avec des tendances négatives depuis 2023, l'activité des grandes surfaces subissant une pression particulière. Les entreprises privilégient des espaces plus compacts et flexibles, réduisant leurs besoins en surfaces.
Cette évolution de l'absorption nette reflète les mutations structurelles du travail, avec le télétravail et les nouveaux modes d'organisation impactant durablement la demande en espaces de bureaux traditionnels.
Quels sont les profils des principaux acteurs sur le marché français des bureaux ?
Le marché est dominé par de grands acteurs institutionnels aux profils diversifiés, chacun occupant une position stratégique spécifique.
- Investisseurs institutionnels : Amundi, Primonial REIM, La Française, AEW, BNP Paribas REIM dominent la gestion d'actifs, avec des stratégies axées sur les valeurs défensives et la diversification géographique
- Foncières cotées : Gecina, Icade, Covivio, Sofidy concentrent leur expertise sur les actifs prime parisiens et les métropoles régionales, bénéficiant de leur capacité financière et de leur connaissance fine des marchés
- Promoteurs majeurs : Bouygues Immobilier, Nexity, Kaufman & Broad, Vinci Immobilier, Icade Promotion pilotent les opérations de développement, adaptant leurs programmes aux nouvelles exigences du marché
- Grands utilisateurs : Banques, entreprises technologiques, compagnies d'assurance, cabinets de conseil constituent la demande structurelle, influençant directement les tendances locatives
- ETI multisites : Entreprises de taille intermédiaire développant des stratégies immobilières nationales, représentant un segment croissant de la demande
Quels sont les facteurs macroéconomiques et réglementaires influençant le marché ?
La croissance économique ralentie avec un chômage stable et une inflation contenue mais supérieure aux standards BCE impacte directement les décisions d'investissement et d'expansion des entreprises.
La hausse des taux de la BCE affecte tant la valorisation des actifs que leur financement, créant un environnement défavorable aux transactions immobilières. Cette politique monétaire restrictive pénalise particulièrement un secteur capitalistique comme l'immobilier de bureaux.
Le télétravail et les stratégies de downsizing persistent, modifiant structurellement la demande d'espaces. Les entreprises repensent leurs besoins immobiliers, privilégiant la flexibilité et l'optimisation des coûts.
Les exigences ESG s'intensifient avec la loi Climat et Résilience et les obligations de performance énergétique sur les surfaces supérieures à 1 000 m². Ces réglementations créent une segmentation entre actifs conformes et obsolètes, accélérant la dévalorisation de certains biens.
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L'héritage des Jeux Olympiques 2024 dynamise temporairement l'Île-de-France, tandis que la politique gouvernementale encourage la transformation des bureaux obsolètes en logements via les lois et décrets de 2025, modifiant l'équilibre offre-demande du secteur.
Conclusion
Cet article est fourni à titre informatif uniquement et ne doit pas être considéré comme un conseil financier. Il est recommandé aux lecteurs de consulter un professionnel qualifié avant de prendre toute décision d'investissement. Nous déclinons toute responsabilité quant aux actions entreprises sur la base des informations fournies.
Le marché immobilier des bureaux français traverse une période de transformation profonde, marquée par une contraction des volumes et une recomposition des dynamiques territoriales.
Pour les entrepreneurs souhaitant créer un bureau d'études en construction, cette analyse révèle des opportunités dans l'adaptation du parc existant aux nouvelles normes et dans l'accompagnement de la mutation des espaces de travail.
Sources
- Statista - Transactions immobilières bureaux par ville
- JLL - Immobilier bureau grandes villes françaises
- CBRE - Marché des bureaux en région 2024
- Arthur Loyd - Bilan marché bureaux régions T2 2024
- CBRE - Immostat T3 2024 bureaux
- Option Finance - Marché immobilier bureaux régions 2024
- Modèles de Business Plan - Marché immobilier bureau chiffres
- BNP Paribas Real Estate - Glance 2024 T4 bureaux IDF
- Arthur Loyd - Point marché T3 2024
- Bureaux Locaux - Bilan marché T1 2024