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Que révèlent les derniers chiffres sur le marché des jus de fruits en France ? Les coûts des matières premières et de la production augmentent-ils ? Quel est le taux moyen de marge brute des producteurs de jus en 2024 ? Quels types de produits affichent les meilleures performances en termes de rentabilité ?
Nous recevons ces questions en permanence, car nous suivons de près ce marché. Grâce à nos échanges avec des producteurs, des consultants et des distributeurs, nous avons accès à des données précises sur l’évolution des prix, des marges et des tendances de consommation.
Plutôt que de répondre individuellement, nous avons créé cet article pour partager les indicateurs clés du secteur : évolution des prix des fruits, taux de consommation moyen par type de jus, impact des nouvelles réglementations sur les marges.
Notre objectif est simple : vous fournir des données chiffrées fiables pour vous aider à prendre des décisions éclairées. Si vous pensez qu’un point mérite d’être approfondi, envoyez-nous vos suggestions.
1) Les prix des jus ont grimpé de 25 à 30 % depuis 2022, au-delà de l'inflation moyenne des boissons
Depuis 2022, l'indice des prix des jus de fruits en France a connu une augmentation notable, atteignant une progression de 28,2 % d'ici la fin de 2024.
Cette hausse des prix des jus dépasse largement l'inflation moyenne des boissons. Plusieurs raisons expliquent cette situation. D'abord, les coûts des matières premières ont grimpé. Entre mai 2022 et mai 2023, les prix des purs jus ont augmenté de presque 9 %, tandis que les jus à base de concentré et les nectars ont vu leurs prix monter de 17 % et 16 % respectivement. Cette augmentation est due à la hausse des coûts des fruits, des emballages et des frais logistiques. Par exemple, les coûts de transport ont augmenté à cause de la hausse des prix du carburant, ce qui a directement impacté le prix final des jus de fruits.
En même temps, le marché des jus de fruits en France a évolué. Même si la consommation de jus de fruits est restée stable à environ 26 litres par an et par habitant depuis 2009, le marché a montré des signes de redressement grâce à la croissance des segments bio et premium. Les jus de fruits bio représentent désormais plus de 10 % des ventes totales en grandes et moyennes surfaces. Cette tendance vers des produits plus haut de gamme a aussi contribué à l'augmentation des prix, car les consommateurs sont prêts à payer plus pour des produits perçus comme de meilleure qualité ou plus respectueux de l'environnement.
Des entreprises comme Alain Millat ont su tirer parti de cette évolution en se positionnant sur le marché des jus de fruits premium. En visant des canaux de distribution à haute marge, tels que les palaces et les épiceries fines, ces entreprises ont pu justifier des prix plus élevés. Cela a contribué à la hausse générale de l'indice des prix des jus, en attirant une clientèle prête à investir davantage dans des produits de qualité supérieure.
Enfin, il est important de noter que le marché français des jus de fruits est dominé par les purs jus, qui représentent plus de la moitié des volumes vendus. Cette particularité du marché français, par rapport à d'autres pays européens, signifie que les fluctuations de prix dans ce segment ont un impact significatif sur l'indice global des prix des jus.
Sources : Made in FR, Agro Media, Unijus, Data Bridge Market Research, CCA
2) Les jus bio représentent 15 % du marché, en hausse continue depuis dix ans malgré le ralentissement du bio
Les jus de fruits bio ont réussi à capturer près de 15 % du marché, et cette part ne cesse d'augmenter depuis dix ans.
En 2017, les jus de fruits bio représentaient déjà environ 8 % du marché total, ce qui était une belle progression par rapport aux 2,1 % de 2009. Cette montée en popularité s'explique par le fait que de plus en plus de consommateurs cherchent des produits plus naturels et de meilleure qualité. Les Français, soucieux de leur santé et de l'environnement, se tournent vers le bio pour répondre à ces préoccupations. Par exemple, en 2017, le marché des boissons sans alcool bio, incluant les jus de fruits, a généré 244 millions d'euros de chiffre d'affaires, montrant une belle progression par rapport à l'année précédente.
Les innovations dans le secteur ont aussi joué un rôle important. Les entreprises ont misé sur des emballages plus pratiques et écologiques, ce qui a séduit les consommateurs modernes. Même si l'inflation alimentaire a poussé certains vers des produits moins chers, le bio a su garder sa clientèle, prête à payer un peu plus pour des produits perçus comme plus sains et durables.
La distribution a également été un facteur clé. En 2022, les supermarchés et hypermarchés, qui dominent le marché avec une part de 63 % en volume, ont donné plus de visibilité aux jus bio. Cette meilleure présence dans les rayons a permis de toucher un public plus large, renforçant ainsi leur part de marché.
Sources : Agro Media, Made in FR, Rayon Boissons, Data Bridge Market Research, Businesscoot
Comme vous pouvez le voir, nous avons collecté et analysé un grand nombre de données pour mieux comprendre les évolutions du marché des jus de fruits. Pour plus de clarté, nous avons conçu cette infographie présentant les technologies qui, si vous souhaitez vous lancer sur ce secteur, impacteront le plus votre activité.
3) Les jus des marques distributeurs coûtent 30 à 40 % moins cher que ceux des grandes marques pour le même volume
Les marques de distributeurs (MDD) vendent des jus de fruits 30 à 40 % moins chers que les grandes marques.
En 2025, le marché des jus de fruits en France montre une préférence croissante pour les MDD, qui offrent des prix bien plus bas. Cette différence de prix s'explique par des stratégies économiques et marketing efficaces. Les MDD, comme celles de Carrefour, attirent les consommateurs cherchant à économiser, surtout avec l'inflation qui réduit le pouvoir d'achat.
Par exemple, Carrefour propose des jus 30 % moins sucrés à 1,79 € le litre, un tarif compétitif face à des marques comme Innocent ou Andros. Cette approche permet aux MDD de se positionner comme une alternative économique sans compromettre la qualité. Les consommateurs, de plus en plus attentifs au rapport qualité-prix, trouvent dans les MDD une réponse à leurs attentes.
En 2023, les MDD représentaient environ 23 % des ventes de jus de fruits en France, un chiffre en hausse qui montre leur popularité. Avec le prix moyen du jus de fruits à 1,70 € le litre et une consommation annuelle moyenne de 17 à 18 litres par personne, les MDD offrent une option économique pour les consommateurs.
Les MDD s'adaptent rapidement aux tendances du marché et aux attentes des consommateurs. En lançant des produits innovants, comme des jus moins sucrés, et en utilisant des canaux modernes comme le drive et les ventes en ligne, elles se démarquent. Cette flexibilité leur permet de maintenir des prix 30 à 40 % inférieurs à ceux des grandes marques, tout en offrant une qualité perçue comme équivalente.
Sources : Agromousquetaires Pro, LSA Conso - Les distributeurs tentent de secouer leurs jus de fruits, LSA Conso - Les jus de fruits MDD prennent leurs aises
4) Les prix des jus de fruits ont grimpé de 25 à 30 % depuis 2022 à cause des coûts des matières premières et de l’énergie
Depuis 2022, les prix des jus de fruits ont grimpé de 25 à 30 %.
Cette augmentation est surtout due à la hausse des coûts des matières premières et de l'énergie. Les matières premières, qui représentent une grande partie des coûts de production, ont vu leurs prix s'envoler. Par exemple, entre mai 2022 et mai 2023, les prix des purs jus ont augmenté de presque 9 %, tandis que les jus à base de concentré ont connu une hausse d'environ 17 %, et les nectars une augmentation de 16 %. Les producteurs ont dû payer plus cher pour les fruits et les emballages, surtout avec des conditions climatiques difficiles qui ont réduit l'offre.
En plus des matières premières, l'énergie a aussi pesé lourd dans la balance. L'énergie est essentielle pour transformer les fruits en jus et les transporter. L'indice des prix à la consommation des jus de fruits et de légumes a progressé de 28,2 % entre janvier 2022 et décembre 2024, ce qui montre bien l'impact des coûts énergétiques. Cette période a été marquée par des tensions géopolitiques qui ont fait grimper les prix de l'énergie.
En parallèle, le marché des jus de fruits a évolué avec les préférences des consommateurs. Même si certains boivent moins de jus à cause des inquiétudes sur le sucre, les innovations comme les shots de jus concentrés et les boissons énergisantes ont gardé le marché actif. Le segment des jus biologiques a aussi pris de l'ampleur, mais ces nouveautés coûtent souvent plus cher à produire, ce qui se répercute sur les prix.
Sources : Unijus, Agro Media, Made in FR, Data Bridge Market Research, Businesscoot
5) Les grandes surfaces captent 60 à 65 % des ventes de jus de fruits malgré l'essor des circuits courts et primeurs
En 2025, les grandes surfaces en France dominent toujours le marché des jus de fruits, concentrant entre 60 et 65 % des ventes.
Cette domination s'explique par leur capacité à proposer une large gamme de produits à des prix attractifs, ce qui attire de nombreux clients. Les hypermarchés et supermarchés, souvent appelés HMSM, jouent un rôle clé dans la distribution des jus de fruits grâce à une logistique bien organisée. Cela leur permet de maintenir une part de marché importante, malgré l'essor des circuits courts et des primeurs.
Bien que le drive ait modifié certains comportements d'achat, il n'a pas encore réussi à détrôner les grandes surfaces. Le drive a connu une croissance de 25,4 % en volume par rapport à 2019, surtout à cause de la crise sanitaire qui a poussé les consommateurs à chercher des options d'achat plus pratiques. Cependant, cette augmentation n'a pas suffi à réduire la part de marché des grandes surfaces dans la vente de jus de fruits.
Les consommateurs demandent de plus en plus des produits moins sucrés et plus locaux, ce qui pourrait influencer la distribution future des jus de fruits. Les grandes surfaces ont su s'adapter en diversifiant leur offre, en intégrant des produits bio et locaux. Cette capacité d'adaptation leur permet de rester en tête, tout en répondant aux nouvelles attentes des consommateurs.
En dépit de la popularité croissante des circuits courts et des primeurs, les grandes surfaces gardent une position majoritaire dans la vente de jus de fruits en France. Leur offre variée et compétitive, combinée à une logistique efficace, continue de séduire les consommateurs. Les circuits alternatifs devront croître davantage pour espérer changer cette dynamique.
Sources : Agro Media, YouGov, Businesscoot, Data Bridge Market Research, Unijus
6) Chaque habitant consomme annuellement 18 à 20 litres, presque moitié moins qu'il y a quinze ans
La consommation de jus de fruits par habitant en France est restée stable autour de 18 à 20 litres par an, ce qui est presque la moitié de ce qu'elle était il y a quinze ans.
Dans les années 1980, les Français buvaient peu de jus de fruits, environ 3 ou 4 litres par an. Puis, la consommation a grimpé jusqu'à atteindre un sommet d'environ 23 litres en 2015. Depuis, elle a chuté et s'est stabilisée autour de 18 litres en 2021. Cette baisse soulève des questions sur les raisons derrière ce changement.
Un facteur clé est l'inflation. Les prix ont augmenté, poussant plus de la moitié des Français à réduire leur consommation de jus de fruits. En période d'inflation, les gens préfèrent acheter des produits essentiels, et les jus de fruits ne sont pas toujours considérés comme tels. Les marques de distributeurs et les produits moins chers ont gagné en popularité, ce qui montre une recherche de solutions économiques.
Les préférences des consommateurs ont aussi évolué. Ils s'orientent vers des produits plus sains et naturels, comme les smoothies et les jus bio. Cependant, ces options sont souvent plus chères et ne compensent pas la baisse des jus traditionnels. La tendance vers des produits moins sucrés influence également les choix, les gens cherchant des alternatives perçues comme plus saines.
En comparant avec d'autres pays européens, on voit des différences culturelles. En France, il y a une préférence pour les purs jus, alors que dans d'autres pays, les jus à base de concentré sont plus populaires. Cette particularité du marché français peut limiter les choix pour les consommateurs, surtout quand le budget est serré.
Enfin, même si certains préfèrent faire leur jus maison, ils ne représentent que 18,5% des Français. La majorité dépend des produits prêts à consommer, ce qui les rend sensibles aux variations de prix et aux tendances du marché.
Sources : Agro Media, YouGov, Rayon Boissons, Made in France, Unijus
7) Le marché des jus de fruits en France, trois fois plus petit que celui des sodas, résiste mieux à la baisse de consommation
En 2023, le marché des jus de fruits en France était estimé à environ 1,9 milliard d'euros, soit un tiers de celui des sodas.
Les sodas ont toujours été très populaires grâce à leur marketing agressif, mais les jus de fruits s'en sortent mieux face à la baisse de consommation. Cette résistance s'explique par leur capacité à s'adapter aux nouvelles attentes des consommateurs, notamment en matière de santé.
Les marques de jus de fruits innovent en proposant des produits à faible teneur en sucre et des options biologiques. Par exemple, le segment des jus biologiques a capturé une part de marché de 8 points en 12 ans, ce qui montre l'intérêt croissant des consommateurs pour des produits plus naturels. En comparaison, les sodas peinent à suivre cette tendance, ce qui les rend plus vulnérables.
Les jus de fruits bénéficient aussi d'une clientèle fidèle, surtout parmi les enfants, car ils sont souvent vus comme une option plus saine. Les sodas, quant à eux, sont critiqués pour leur teneur en sucre, ce qui réduit leur consommation, surtout chez les adultes soucieux de leur santé.
Le marché des jus de fruits montre des signes de reprise après une période de baisse, grâce à des stratégies axées sur l'innovation. Les marques diversifient leur offre avec des produits comme les shots de jus concentrés, répondant aux besoins des consommateurs modernes en quête de solutions pratiques et saines.
Sources : Agro Media, Businesscoot, Unijus, YouGov, Agromousquetaires Pro
8) Les smoothies représentent 8 à 10 % du marché des jus, majoritairement bio et vegan
Les smoothies prennent entre 8 et 10 % du marché des jus de fruits en France.
En 2023, le marché global des jus de fruits en France est estimé à environ 1,9 milliard d'euros, et les smoothies se développent rapidement avec une croissance prévue de 7,58 % par an. Cette progression est due à une demande croissante pour des produits pratiques et sains, qui incluent souvent plusieurs fruits et légumes. Les consommateurs recherchent des options plus saines, et les smoothies, riches en fibres et nutriments, répondent à cette attente.
Les préoccupations sur le sucre et les calories des jus traditionnels poussent les gens vers des alternatives plus saines. Les smoothies, souvent enrichis de légumes et de superaliments, sont perçus comme bénéfiques pour la santé. De plus, la tendance vers le bio et le véganisme influence ce marché. Des bars à jus comme By Jardin, qui offrent des options bio et véganes, se multiplient en France, montrant l'attrait pour des produits respectueux de l'environnement.
La distribution des smoothies ne se limite plus aux supermarchés. Les bars à smoothies, qui proposent des produits personnalisés et frais, gagnent en popularité. Cette diversification des points de vente aide à augmenter la part de marché des smoothies dans le secteur des jus de fruits. Même si les chiffres exacts ne sont pas clairs, leur croissance rapide et leur alignement avec les tendances actuelles suggèrent qu'ils pourraient bien représenter une part significative du marché.
Sources : Agro Media, Businesscoot, Unijus, Mordor Intelligence, Agromousquetaires Pro
Il faut l'admettre, il est plutôt difficile de connaître la valeur exacte du marché des jus de fruits en France. Les études disponibles donnent parfois des chiffres, mais ils manquent souvent de clarté et de fiabilité. Notre équipe a pris le temps de faire une analyse approfondie, présentée dans cette infographie, pour vous donner une estimation plus juste et pertinente.
9) Le jus d’orange, avec 40-45 % des ventes, recule face aux mélanges innovants
En 2025, le jus d'orange reste le plus vendu en France avec 40 à 45 % des ventes, mais il perd du terrain face aux mélanges innovants.
Les consommateurs changent leurs habitudes et cherchent des options plus variées et perçues comme plus saines. En 2023, environ 37,8 % des Français buvaient un verre de jus chaque jour, et le jus d'orange était le préféré de beaucoup, mais cela n'a pas empêché l'arrivée de nouvelles tendances.
Les gens s'inquiètent de plus en plus du sucre et des calories dans les jus traditionnels. Pour répondre à ces préoccupations, de nouveaux produits comme les shots de jus concentrés et les boissons énergisantes apparaissent et séduisent par leurs saveurs inédites. En 2023, le pur jus dominait avec 58,2 % du marché, mais cette position est de plus en plus contestée.
Les préférences varient aussi selon les régions. En Normandie, 84,5 % de la population consomme du jus d'orange, alors que le jus de pomme est préféré en Corse et en Île-de-France. Cette diversité pousse les producteurs à innover pour satisfaire ces goûts variés.
Les grandes marques comme Tropicana et les marques de distributeurs dominent toujours, mais elles doivent s'adapter aux nouvelles attentes pour rester compétitives.
Sources : Agro Media, Rayon Boissons, Businesscoot, YouGov
10) Les nectars ont perdu 10 à 15 % de volume depuis 2020, jugés trop sucrés par les consommateurs
Depuis 2020, les nectars ont perdu entre 10 et 15 % de volume parce que les gens les trouvent trop sucrés.
Cette perception s'inscrit dans une tendance plus large où les consommateurs français se méfient des jus de fruits à cause de leur teneur en sucre et en calories. Depuis 2015, les ventes de jus de fruits ont baissé de 2 à 3 % chaque année, et cela continue. Le Programme National Nutrition et Santé (PNNS) classe même ces jus parmi les "boissons sucrées", ce qui n'aide pas à améliorer leur image.
En même temps, d'autres boissons sans alcool gagnent du terrain. Les boissons énergétiques et celles à base de thé, par exemple, sont vues comme des options plus saines. Les gens veulent des produits plus naturels et moins sucrés, ce qui booste la demande pour des jus biologiques et à haute pression. Les jus biologiques ont même pris 8 points de part de marché en 12 ans, malgré une baisse générale de la consommation de produits bio en France.
Les marques essaient de s'adapter. Eckes Granini a réduit le sucre dans ses jus en ajoutant de l'eau de coco, mais cela n'a pas suffi pour stopper la baisse des ventes de nectars. En plus, les coûts de production augmentent, ce qui rend les jus de fruits plus chers et moins attractifs par rapport à d'autres boissons. Les consommateurs préfèrent donc des options qu'ils jugent plus avantageuses.
Sources : Businesscoot, Agro Media, Le Monde du Tabac, Unijus, Agromousquetaires Pro
11) Les matières premières bio coûtent 20 à 25 % de plus, réduisant les marges des producteurs
Les matières premières bio coûtent généralement 20 à 25 % plus cher que les conventionnelles, ce qui affecte les marges des producteurs.
Les rendements des cultures bio sont souvent plus bas car elles n'utilisent pas d'additifs chimiques ou de pesticides, ce qui oblige les agriculteurs à utiliser plus de terres et de main-d'œuvre pour obtenir la même quantité de produit. Cela augmente naturellement les coûts de production. Par exemple, le marché des jus de fruits bio en France a vu sa part de marché passer de 2,7 % en 2010 à environ 10 % en 2021, mais cette croissance s'est accompagnée d'une hausse des prix des matières premières bio.
Depuis janvier 2015, les prix de certaines matières premières bio, comme le pur jus d'ananas et la purée de banane, ont grimpé de 50 % et 40 % respectivement. Ces augmentations montrent bien comment les coûts des matières premières bio peuvent peser sur les marges des producteurs. Les coûts de production des jus de fruits, par exemple, sont principalement influencés par le prix des fruits, qui représente entre 60 et 80 % des coûts totaux.
Des entreprises comme Alain Millat, qui se spécialisent dans les jus de fruits haut de gamme, ont réussi à se faire une place sur le marché en misant sur la qualité et l'origine locale. Cependant, même pour elles, les coûts élevés des matières premières bio restent un défi constant. Elles doivent jongler entre maintenir des marges bénéficiaires viables et offrir des produits de haute qualité à un prix acceptable pour les consommateurs.
Sources : LSA Conso, Made in France, Unijus, Businesscoot, La Fourche
Bien que cet article propose des analyses et réflexions approfondies basées sur des sources crédibles et soigneusement sélectionnées, il ne constitue pas et ne doit jamais être considéré comme un conseil financier. Nous investissons des efforts importants dans la recherche, l’agrégation et l’analyse de données pour vous présenter un point de vue éclairé. Cependant, toute analyse reflète des choix subjectifs, comme la sélection des sources et des méthodologies, et aucun document ne peut saisir pleinement la complexité d’un marché. Menez toujours vos propres recherches, consultez des professionnels et prenez vos décisions selon votre propre jugement. Tout risque ou perte financière demeure de votre responsabilité. Enfin, veuillez noter que nous ne sommes affiliés à aucune des sources citées. Notre analyse reste donc 100 % impartiale.
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