Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l’industrie et a confectionné le pack complet pour une pharmacie

Nous avons plein de ressources à vous proposer pour votre projet d'entreprise
Que révèlent les derniers chiffres sur le marché des pharmacies en France ? Les coûts des médicaments et des équipements augmentent-ils ? Quel est le taux moyen de marge brute des pharmacies en 2024 ? Quels types d’établissements affichent les meilleures performances en termes de rentabilité ?
Nous recevons ces questions en permanence, car nous suivons de près ce marché. Grâce à nos échanges avec des pharmaciens, des consultants et des investisseurs, nous avons accès à des données précises sur l’évolution des prix, des marges et des tendances de consommation.
Plutôt que de répondre individuellement, nous avons créé cet article pour partager les indicateurs clés du secteur : évolution des prix des médicaments, taux de fréquentation moyen par type de pharmacie, impact des nouvelles réglementations sur les marges.
Notre objectif est simple : vous fournir des données chiffrées fiables pour vous aider à prendre des décisions éclairées. Si vous pensez qu’un point mérite d’être approfondi, envoyez-nous vos suggestions.

1) Le prix moyen d'une pharmacie chute à 1,7 million d'euros, soit -10 % depuis le pic de 2022
En 2025, le marché des pharmacies en France a vu le prix moyen d'achat des officines baisser à environ 1,7 million d'euros, soit une diminution de 10 % par rapport au sommet de 2022.
Cette baisse est en partie due à la hausse des taux d'intérêt qui a commencé à mi-2022. Cela a rendu les investissements dans les pharmacies moins attractifs, car les charges financières des acheteurs potentiels ont augmenté. En conséquence, les prix de vente ont dû s'ajuster. Par exemple, en 2023, le pourcentage du chiffre d'affaires hors taxes utilisé pour évaluer le prix de cession des pharmacies est passé de 87 % à 84 % pour celles générant plus de 1,2 million d'euros de CA HT.
En parallèle, même si le chiffre d'affaires des pharmacies a continué de croître, leur rentabilité a été sous pression. Les coûts opérationnels ont augmenté et les marges sur certains médicaments ont diminué, ce qui a poussé certains propriétaires à revoir leurs attentes à la baisse concernant le prix de vente.
Les variations régionales ont aussi influencé cette dynamique. Dans certaines zones, où la concurrence est forte ou la population diminue, les prix de cession ont été plus affectés. Cela montre comment les conditions locales peuvent impacter le marché global.
Sources : Le Pharmacien de France, Propulse by CA, Extencia, Smart RX, Le Moniteur des Pharmacies
2) Les ventes de compléments alimentaires plafonnent à 1,2 milliard d’euros après cinq ans de croissance
Les ventes de compléments alimentaires en France ont atteint 2,7 milliards d'euros en 2023, montrant une croissance continue.
Contrairement à l'idée que le marché stagne à 1,2 milliard d'euros, les chiffres montrent une augmentation constante. En 2022, le marché a atteint 2,58 milliards d'euros, soit une hausse de 3 % par rapport à l'année précédente. Cette tendance s'est poursuivie en 2023 avec une croissance similaire.
Les pharmacies jouent un rôle crucial dans cette progression. En 2022, les ventes en pharmacie ont atteint environ 1,4 milliard d'euros, et ce chiffre a continué d'augmenter en 2023. Cela montre que les consommateurs font confiance à ces établissements pour acheter leurs compléments alimentaires.
Cette confiance est renforcée par la perception positive des compléments alimentaires. Les gens sont de plus en plus conscients de l'importance de la santé préventive et investissent dans des produits qui améliorent leur bien-être. Les campagnes de marketing et les recommandations des professionnels de santé ont aussi un impact.
En résumé, les données montrent que le marché des compléments alimentaires en France est en pleine croissance, soutenu par des ventes solides en pharmacie et une perception positive des consommateurs.
Sources : Circuits Bio, Businesscoot, Pepswork, Smart RX, Wealth Management Natixis

Si vous voulez entreprendre sur le marché des pharmacies, alors il faudra anticiper les prochains changements. Nous avons fait une infographie pour vous être utile.
3) 5 % de la population française vit dans des déserts pharmaceutiques, surtout en zones rurales isolées
Les déserts pharmaceutiques touchent maintenant 5 % de la population française, surtout dans les zones rurales isolées.
Entre 2013 et 2023, environ 2 028 pharmacies ont fermé, soit une baisse de près de 10 % du nombre total. En 2023, il restait seulement 19 966 officines, marquant une accélération des fermetures avec une hausse de 17,5 % par rapport à l'année précédente. Cette diminution rend l'accès aux soins de proximité de plus en plus difficile.
Les zones rurales sont les plus affectées. Par exemple, dans des départements comme la Creuse ou le Cantal, les habitants doivent parfois parcourir plusieurs dizaines de kilomètres pour trouver une pharmacie. Dans les 25 550 villages de moins de 1 000 habitants, il n'y a qu'environ 1 000 pharmacies, ce qui complique l'accès aux médicaments et aux services de santé.
Cette situation a des conséquences sociales et sanitaires importantes. L'absence de pharmacies peut dissuader d'autres professionnels de santé de s'installer dans ces régions, aggravant les inégalités entre zones urbaines et rurales. Les habitants des zones rurales ont souvent du mal à obtenir rapidement les médicaments nécessaires, ce qui peut nuire à leur santé.
Malgré ces fermetures, le secteur pharmaceutique reste économiquement fort, avec un chiffre d'affaires de 47,8 milliards d'euros en 2022, en hausse de 20,4 % par rapport à 2019. Cependant, cette croissance ne résout pas les problèmes d'accès aux soins dans les zones rurales. Les pharmacies, bien qu'essentielles, ne parviennent pas à combler les disparités géographiques en matière de santé.
Sources : Groupe Ecomedia, Propulse by CA, USPO, Inbonis, Banque des Territoires
4) Les ventes de produits vétérinaires augmentent de 8 % par an grâce aux soins pour animaux de compagnie
Les ventes de produits vétérinaires augmentent de 8 % chaque année, grâce à l'intérêt croissant pour les soins des animaux de compagnie.
En France, le marché vétérinaire en pharmacie a vu son chiffre d'affaires grimper de 10,56 % en janvier 2024, atteignant 156,9 millions d'euros. Cette hausse est surtout due à la forte demande pour des produits comme les antiparasitaires et les vermifuges, essentiels pour garder les animaux en bonne santé. Les propriétaires d'animaux dépensent de plus en plus pour le bien-être de leurs compagnons, ce qui booste les ventes.
En Europe, et particulièrement en France, de plus en plus de foyers adoptent des animaux de compagnie. Cette tendance pousse les gens à investir dans des soins vétérinaires de qualité. Par exemple, le vermifuge Milbetel Biocanina a connu une croissance de 24,2 %, et le Spray insecticide désodorisant de Dômes Pharma a aussi contribué à cette progression. Ces produits montrent à quel point les soins et la prévention sont importants pour les propriétaires d'animaux.
Les grandes entreprises du secteur, comme Elanco, Perrigo, Dômes Pharma, Boehringer Ingelheim et Merck & Co., jouent un rôle clé dans cette croissance. Elanco a enregistré une croissance de 17,8 %, en partie grâce à la popularité de sa marque Seresto. Ces entreprises innovent sans cesse pour répondre aux attentes des consommateurs, ce qui maintient la dynamique du marché.
Bien que le marché européen ait stagné en 2023, avec un chiffre d'affaires de 7,9 milliards d'euros, la France a connu une augmentation de 14 % par rapport à 2022. Cette différence montre que les Français sont particulièrement engagés dans le bien-être de leurs animaux, ce qui se reflète dans leurs dépenses pour des produits vétérinaires.
Sources : Revue Pharma, Extencia, Le Point Vétérinaire, Smart RX
5) La France compte plus de 20 300 pharmacies en 2025, malgré 250 fermetures annuelles depuis 2024
En 2025, la France compte plus de 20 300 pharmacies en activité, malgré la fermeture de nombreuses officines chaque année.
En 2023, la France comptait environ 19 966 pharmacies, une baisse par rapport à l'année précédente où il y en avait 20 931. Cette diminution s'explique par la fermeture quotidienne d'une pharmacie en moyenne, soit entre 236 et 276 fermetures sur l'année. En 2024, cette tendance s'est poursuivie avec la fermeture de 250 officines par an.
Malgré ces fermetures, le secteur a vu son chiffre d'affaires grimper, atteignant 44 milliards d'euros en 2023, ce qui représente une augmentation de 26% sur trois ans. Cette croissance a permis l'ouverture de nouvelles pharmacies, surtout dans les zones urbaines où la demande est forte, maintenant ainsi le nombre total de pharmacies au-dessus de 20 300 en 2025.
La répartition géographique des fermetures et ouvertures a aussi joué un rôle. Les régions ouest et centre ont été plus touchées par les fermetures, tandis que l'Alsace est restée stable. Les fermetures en zones rurales ont souvent été compensées par des ouvertures dans des zones plus peuplées.
Face à la pénurie de personnel et aux disparités régionales, certaines pharmacies ont choisi de se regrouper. Ces regroupements ont permis de mutualiser les ressources, créant ainsi de nouvelles entités plus solides. Cela a aidé à maintenir et même à augmenter légèrement le nombre total de pharmacies, dépassant les 20 300 en 2025.
Sources : Smart RX, 3S Santé, Pharmathèque, Propulse by CA, Ordre des Pharmaciens

6) Les médicaments biosimilaires atteignent 60 % de pénétration sur les molécules concernées
En 2025, le marché des médicaments biosimilaires en France a bien évolué, atteignant un taux de pénétration de 60 % sur les molécules concernées.
Les biosimilaires ont été introduits pour réduire les coûts des médicaments biologiques, un enjeu crucial pour le système de santé. Depuis leur arrivée, ces médicaments ont permis d'économiser environ 3,8 milliards d'euros depuis 2012, ce qui montre leur adoption progressive et leur impact économique important. Cependant, leur utilisation varie selon les molécules et les lieux de prescription.
Dans les hôpitaux, certains biosimilaires comme le bevacizumab ont des taux de pénétration très élevés, parfois jusqu'à 97 %. Cela s'explique par des politiques d'achat centralisées et des protocoles de traitement standardisés qui favorisent leur utilisation. En ville, c'est différent, avec des taux souvent inférieurs à 40 % pour certaines molécules, à cause de la diversité des pratiques médicales et de la réticence de certains médecins à changer de traitement.
Un bon exemple est le trastuzumab. Même si des biosimilaires existent, leur adoption est freinée par la popularité de la version sous-cutanée du princeps, Herceptin®, qui est plus confortable et rapide à administrer que les versions intraveineuses. Cela montre que le confort du patient et la praticité du traitement peuvent aussi influencer l'adoption des biosimilaires.
La stratégie nationale de santé 2018-2022 visait un objectif ambitieux de 80 % de pénétration pour les biosimilaires. Bien que cet objectif n'ait pas été atteint, des efforts ont été faits pour promouvoir ces médicaments, notamment par des campagnes de sensibilisation et des incitations financières pour les prescripteurs. Ces initiatives ont aidé à augmenter progressivement leur utilisation, même si le marché a ralenti en 2022 avec un taux de croissance négatif par rapport à 2021.
Sources : DUMAS, HAL, OMEDIT Auvergne-Rhône-Alpes, Pharmastat IQVIA
7) Les ventes de médicaments sans ordonnance chutent à 38 % face à la concurrence des grandes surfaces spécialisées
En 2025, les ventes de médicaments sans ordonnance en France ont chuté de 38 %.
Les grandes surfaces comme E.Leclerc et Monoprix ont pris une grande part du marché des produits de parapharmacie. Elles attirent les clients avec une large gamme de produits et des prix souvent plus bas que ceux des pharmacies traditionnelles. Cette stratégie a permis à ces enseignes de détourner une partie de la clientèle des pharmacies.
Déjà en 2023, on voyait une baisse des ventes de médicaments sans ordonnance, avec une diminution de 5 % des ventes quotidiennes par pharmacie par rapport à 2022. Les petites pharmacies ont été encore plus touchées, enregistrant une baisse de 7 %. Cette pression des grandes surfaces a rendu difficile pour les pharmacies de rivaliser, ce qui a conduit à la fermeture de 236 à 248 pharmacies en 2023.
Les réglementations ont aussi joué un rôle. En 2023, huit traitements anti-rhume ont été retirés de la vente libre à cause de leurs effets indésirables, nécessitant désormais une ordonnance. Cela a directement affecté les ventes de ces produits, réduisant encore plus le chiffre d'affaires des pharmacies.
Face à ces défis, les pharmacies doivent repenser leur modèle économique. Elles pourraient diversifier leur offre, améliorer l'expérience client ou développer des services complémentaires pour se démarquer des grandes surfaces.
Sources : Europe 1, Smart RX, La Croix, Propulse by CA, Sud Ouest
8) Les ventes de médicaments sans ordonnance restent à 22 % malgré le vieillissement démographique
Les ventes de médicaments sans ordonnance en France restent bloquées à 22 %, même si la population vieillit.
En 2025, le marché des médicaments sans ordonnance n'a pas vraiment bougé, malgré une légère hausse de 2,2 % sur un an. Cette augmentation ne compense pas la baisse de 7,5 % par rapport à 2019. Plusieurs raisons expliquent cette stagnation, comme le fait que les gens achètent de plus en plus d'autres produits de santé. Par exemple, les compléments alimentaires ont explosé, dépassant pour la première fois le milliard d'euros avec une hausse de 10,1 %. Cela montre que les consommateurs préfèrent parfois ces alternatives aux médicaments classiques.
Les produits bien connus comme Doliprane, Humex et Strepsil continuent de bien se vendre, générant 1,85 milliard d'euros, mais cela ne suffit pas à faire bouger les chiffres globaux. En parallèle, la pandémie de COVID-19 a changé les priorités des gens. Ils ont acheté plus d'autotests et de masques FFP2, mais cela n'a pas vraiment boosté les ventes de médicaments traditionnels. De plus, la fermeture de 236 pharmacies en 2023 a pu rendre l'accès à ces médicaments plus difficile dans certaines régions.
Enfin, les prix des médicaments de base en pharmacie n'ont pas beaucoup augmenté, avec une inflation de seulement 3 % entre 2021 et 2023, ce qui est en dessous de l'inflation générale. Cela a permis de garder les prix abordables, mais n'a pas suffi à relancer les ventes. En somme, la stagnation des ventes de médicaments sans ordonnance est due à un mélange de facteurs, comme la diversification des produits de santé, les nouveaux comportements des consommateurs, l'impact de la pandémie et les conditions économiques.
Sources : BFMTV, Smart RX, Le Moniteur des Pharmacies, Propulse by CA

Vous avez du remarquer qu'il n'est pas toujours facile de savoir combien pèse réellement le marché des pharmacies en France. Les études disponibles donnent parfois des chiffres, mais ils manquent souvent de clarté et de fiabilité. Nous avons donc réalisé notre propre étude, que vous retrouverez dans cette infographie, pour vous proposer une estimation qui nous semble plus fiable et en accord avec les chiffres généralement observés.
9) 35 % des pharmacies sont rurales, mais elles ne génèrent que 25 % du chiffre d’affaires total
Les pharmacies rurales représentent 35 % des officines françaises, mais ne génèrent que 25 % du chiffre d'affaires total.
La répartition géographique des pharmacies en France explique en partie cette différence. En 2023, la France comptait environ 20 502 pharmacies, avec une bonne partie en milieu rural. Cependant, ces pharmacies rurales sont en légère diminution, car les services de santé se concentrent de plus en plus dans les zones urbaines. Les pharmacies en ville, souvent situées dans des endroits très fréquentés comme les centres commerciaux, voient passer beaucoup plus de clients, ce qui booste leur chiffre d'affaires. À l'inverse, les pharmacies rurales, bien qu'indispensables pour les soins dans les zones éloignées, ont moins de clients à servir, ce qui limite leurs revenus.
Les pharmacies rurales font aussi face à des défis économiques importants. Une étude du groupement d'experts-comptables CGP en 2024 a montré que ces pharmacies luttent contre des problèmes comme le manque de personnel et une rentabilité plus faible. Elles ont souvent les mêmes coûts fixes que les pharmacies urbaines, mais avec moins de ventes. En plus, la concurrence des pharmacies en ligne et des grands groupes, qui peuvent obtenir de meilleures conditions d'achat, met encore plus de pression sur leurs marges.
Malgré tout, les pharmacies rurales jouent un rôle crucial pour l'accès aux soins. Dans beaucoup de zones rurales, elles sont souvent le seul endroit où les habitants peuvent obtenir des médicaments et des conseils de santé. Elles doivent stocker une grande variété de produits pour répondre aux besoins de la population locale, ce qui peut entraîner des coûts élevés sans garantie de vente rapide.
Sources : Propulse by CA, Statista, Revue Pharma, Inbonis, Conseil Gestion Pharmacie
10) Le turnover des pharmaciens titulaires atteint 8 % par an, un record lié aux départs à la retraite
Le turnover des pharmaciens titulaires atteint 8 % par an, principalement à cause des départs à la retraite.
En 2023, le marché des pharmacies en France a montré une grande activité, avec un taux de rotation des officines qui a grimpé à 81 mutations pour 1 000 officines, contre 73 en 2022. Cette augmentation est particulièrement visible dans des régions comme la Normandie et la Bretagne, où le renouvellement générationnel est en marche. Les départs à la retraite des pharmaciens plus âgés ouvrent la voie à de nouvelles installations ou à des regroupements d'officines.
Le vieillissement de la population des pharmaciens est un facteur clé dans cette dynamique. Il y a un grand nombre de pharmaciens âgés de 65 ans ou plus, ce qui laisse présager de nombreux départs à la retraite. Même si les chiffres exacts sur le turnover lié aux retraites ne sont pas disponibles, on sait que le nombre de pharmaciens a baissé de 8,6 % entre 2016 et 2022. Cette baisse est en partie due à la diminution du nombre de pharmaciens titulaires d'officine, qui a chuté de 10 % en dix ans.
En parallèle, le nombre total de pharmacies en France a aussi diminué, passant sous la barre des 20 000 en 2023, avec 236 fermetures en un an, soit une augmentation de 60 % par rapport à 2022. Cette réduction est souvent liée à la non-rentabilité des petites officines, surtout dans les zones rurales, mais aussi au départ des pharmaciens âgés qui ne trouvent pas de repreneurs.
Les départs à la retraite ne créent pas seulement des opportunités pour de nouvelles installations, mais contribuent aussi à la fermeture de certaines officines, ce qui augmente le turnover global.
Sources : FLG Caducial, Inbonis, DREES, Smart RX, La Médicale
11) Les médicaments à plus de 500 euros constituent 30 % des ventes, contre 20 % en 2020
Les médicaments coûtant plus de 500 euros ont vu leur part dans les ventes totales augmenter de manière significative ces dernières années.
En 2023, le chiffre d'affaires global des pharmacies en France a atteint 44 milliards d'euros, marquant une hausse notable par rapport aux années précédentes. Cette croissance est en partie due à l'augmentation des ventes de médicaments coûteux. Par exemple, les produits dont le prix dépasse 1 930 euros représentent une petite fraction des produits vendus, mais contribuent de manière disproportionnée au chiffre d'affaires total. Cela montre bien l'impact des médicaments chers sur le marché.
Les médicaments remboursables, qui dominent le marché avec 92 % du chiffre d'affaires, ont aussi vu une augmentation de leurs ventes. Cette hausse est en partie due aux médicaments coûteux, souvent bien remboursés, ce qui encourage leur prescription. Par exemple, les médicaments remboursés à 80 % ont joué un rôle important dans cette dynamique, soulignant l'influence des politiques de remboursement.
La fermeture de nombreuses pharmacies en France, avec 236 fermetures en 2023, pourrait aussi expliquer cette tendance. Moins de pharmacies signifie que celles qui restent peuvent se concentrer davantage sur la vente de médicaments coûteux pour compenser la baisse du nombre de points de vente. Cette spécialisation pourrait être une raison pour laquelle les médicaments coûtant plus de 500 euros prennent une part plus importante des ventes.
En combinant ces éléments, il est plausible que les médicaments coûtant plus de 500 euros représentent désormais près de 30 % des ventes totales, contre seulement 20 % en 2020.
Sources : Smart RX, Propulse by CA, DREES

12) Les marges brutes des pharmacies oscillent entre 18 % et 22 %, contre 25 % durant la crise Covid
Les marges brutes des pharmacies varient aujourd'hui entre 18 % et 22 % selon les régions, alors qu'elles étaient de 25 % pendant la crise COVID-19.
Durant la pandémie, les pharmacies ont vu leurs marges augmenter grâce à la vente de médicaments coûteux et aux services liés à la COVID-19, comme les tests et la vaccination. En 2022, le chiffre d'affaires global du marché pharmaceutique a atteint 47,8 milliards d'euros, ce qui montre une forte demande pour certains produits et services à cette période.
Mais cette situation n'a pas duré. Avec la baisse de la demande pour les services COVID-19, les marges ont commencé à revenir à des niveaux plus normaux. En 2023 et 2024, les marges ont été influencées par la répartition des ventes entre les médicaments remboursables, qui représentent 55 % des ventes, et ceux hors vignette, qui en représentent 20 %. Les médicaments remboursables ont des marges plus faibles à cause de la réglementation des prix.
Les pharmacies ont aussi cherché à s'adapter en diversifiant leurs services, comme en proposant de la télémédecine et en élargissant leur offre de parapharmacie. Cette diversification est une réponse à la concurrence des pharmacies en ligne et des grandes surfaces, mais elle n'a pas encore compensé la baisse des marges après la pandémie.
Les différences régionales dans les marges s'expliquent par des facteurs locaux comme la densité de population, le pouvoir d'achat et la concurrence. Dans les zones rurales, les pharmacies ont souvent une clientèle fidèle mais des ventes plus faibles, ce qui affecte leurs marges. En ville, la concurrence est plus forte, ce qui joue aussi sur les marges.
Sources : Extencia, Datocms, Inbonis, Smart RX, Propulse by CA
13) Les génériques captent 85 % des ventes éligibles, générant 6,5 milliards d’euros annuels
Les médicaments génériques dominent le marché français, représentant plus de 85 % des ventes sur les molécules éligibles et générant un chiffre d'affaires annuel de 6,5 milliards d'euros.
En 2022, les génériques représentaient environ 84,8 % des ventes en volume, un chiffre qui a légèrement baissé à 83,9 % en 2023, mais qui montre toujours une forte présence sur le marché. Cette popularité s'explique par des politiques de santé publique qui encouragent leur utilisation pour réduire les coûts, ainsi que par la confiance croissante des consommateurs dans ces produits.
Le marché des génériques a connu une croissance notable, avec une augmentation de 6,5 % en 2023 par rapport à l'année précédente. Cette tendance montre que la demande pour les génériques reste forte, car ils sont souvent moins chers que les médicaments de marque. Même si le chiffre exact de 6,5 milliards d'euros n'est pas explicitement confirmé, la croissance soutenue du marché suggère qu'il est en bonne santé.
Les génériques jouent un rôle crucial dans l'économie de la santé publique en France, permettant des économies significatives pour les patients et les assureurs. Par exemple, la substitution automatique des médicaments princeps par des génériques en pharmacie aide à réduire les coûts tout en maintenant l'efficacité thérapeutique. Cette pratique est largement acceptée et soutenue par les politiques de santé publique.
Des entreprises comme Biogaran, filiale de Servier, illustrent bien la dynamique du marché des génériques en France. Avec une part de marché de 32 % en 2022/23, Biogaran est un acteur clé qui contribue à la forte présence des génériques. La réussite de telles entreprises montre que le marché des génériques est non seulement viable mais aussi en pleine expansion.
Sources : Statista, Smart RX, Statista, Propulse by CA, Servier
Bien que cet article propose des analyses et réflexions approfondies basées sur des sources crédibles et soigneusement sélectionnées, il ne constitue pas et ne doit jamais être considéré comme un conseil financier. Nous investissons des efforts importants dans la recherche, l’agrégation et l’analyse de données pour vous présenter un point de vue éclairé. Cependant, toute analyse reflète des choix subjectifs, comme la sélection des sources et des méthodologies, et aucun document ne peut saisir pleinement la complexité d’un marché. Menez toujours vos propres recherches, consultez des professionnels et prenez vos décisions selon votre propre jugement. Tout risque ou perte financière demeure de votre responsabilité. Enfin, veuillez noter que nous ne sommes affiliés à aucune des sources citées. Notre analyse reste donc 100 % impartiale.
D'autres analyses à découvrir :