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Que révèlent les derniers chiffres sur le marché des produits de la mer en France ? Les coûts des poissons et fruits de mer augmentent-ils ? Quel est le taux moyen de marge brute des poissonneries en 2024 ? Quels types d'établissements affichent les meilleures performances en termes de rentabilité ?
Nous recevons ces questions en permanence, car nous suivons de près ce marché. Grâce à nos échanges avec des pêcheurs, des distributeurs et des experts du secteur, nous avons accès à des données précises sur l’évolution des prix, des marges et des tendances de consommation.
Plutôt que de répondre individuellement, nous avons créé cet article pour partager les indicateurs clés du secteur : évolution des prix des produits de la mer, taux de consommation moyen par type de produit, impact des nouvelles réglementations sur les marges.
Notre objectif est simple : vous fournir des données chiffrées fiables pour vous aider à prendre des décisions éclairées. Si vous pensez qu’un point mérite d’être approfondi, envoyez-nous vos suggestions.
1) L'aquaculture française produit 155 000 tonnes de coquillages par an pour 550 millions d'euros de chiffre d'affaires
L'aquaculture française produit environ 155 000 tonnes de coquillages par an, générant un chiffre d'affaires de 550 millions d'euros.
La conchyliculture, qui inclut principalement l'élevage d'huîtres et de moules, est un secteur clé de l'aquaculture en France. Les huîtres représentent 81 000 tonnes de cette production, tandis que les moules en représentent 65 000 tonnes. Ces chiffres montrent clairement l'importance de cette activité pour l'économie française.
En 2021, le chiffre d'affaires de la conchyliculture était estimé à environ 552 millions d'euros, avec 403 millions pour les huîtres et 149 millions pour les moules. Cela souligne à quel point la production de coquillages est économiquement significative en France.
La conchyliculture fait partie d'un secteur plus large, l'aquaculture, qui inclut aussi la pisciculture. En 2021, l'ensemble de la filière aquacole a généré un chiffre d'affaires de 810 millions d'euros. Cela montre que la conchyliculture représente une part importante de l'aquaculture totale.
Malgré cette production locale, la France dépend encore beaucoup des importations pour ses produits de la mer, avec environ 75 % de ces produits venant de l'étranger. Cela met en lumière l'importance de la conchyliculture pour l'économie et la sécurité alimentaire du pays.
En plus de son impact économique, la conchyliculture est sensible aux conditions environnementales, comme l'envasement ou l'arrivée d'espèces non indigènes. Ces défis nécessitent une gestion attentive pour assurer la durabilité de la production.
Le secteur emploie directement environ 21 687 personnes, surtout dans des emplois saisonniers, ce qui montre son importance pour l'emploi local, même si les entreprises sont souvent petites.
Sources : Débat Public, Les Echos, Débat Public, Statista
2) Les produits de la mer surgelés représentent 45 % des ventes en 2022, surpassant les produits frais et en conserve
En 2022, les produits de la mer surgelés ont pris la tête du marché avec 45 % des ventes.
Les Français consomment beaucoup de produits de la mer, environ 33 kilos par personne chaque année, ce qui représente un total de 7 milliards d'euros dépensés. Parmi ces produits, le saumon est très populaire et souvent considéré comme un aliment de base. Les produits surgelés, comme le saumon, offrent un bon compromis entre fraîcheur et commodité, ce qui explique leur succès. Contrairement aux produits frais, qui ont vu une baisse de 8 % des quantités achetées en 2022, les surgelés permettent de stocker et consommer à son rythme, sans se soucier de la péremption rapide.
Un autre facteur important est le coût. 71 % des Français trouvent les produits de la mer trop chers, ce qui freine leur consommation. Les surgelés, souvent moins chers que les produits frais, répondent à cette demande pour des options économiques sans sacrifier la qualité. Les grandes et moyennes surfaces, qui dominent la distribution, proposent une large gamme de produits surgelés, les rendant facilement accessibles. Cette accessibilité, combinée à des campagnes de marketing efficaces, renforce leur présence sur le marché.
Les tendances de consommation montrent que même si le saumon frais reste stable, il y a eu une baisse notable de 14 % des quantités achetées au dernier trimestre 2022. Cela a probablement poussé les consommateurs à se tourner vers des alternatives surgelées. Le secteur de transformation des produits de la mer en France, qui emploie environ 14 000 personnes et génère un chiffre d'affaires de 4,3 milliards d'euros, contribue aussi à la popularité des surgelés. Les techniques modernes de transformation préservent la qualité et le goût, rendant ces produits plus attrayants pour les consommateurs soucieux de la qualité.
Sources : Businesscoot, SIAL Paris, FranceAgriMer, IFOP, Débat Public
Si l'envie vous prend de commencer un projet sur le marché des produits de la mer, il est essentiel d’anticiper les évolutions des habitudes de consommation. Nous avons fait une infographie pour vous être utile.
3) 70 % des produits de la mer consommés en France sont importés, surtout des Seychelles et du Ghana
La France importe environ 70 % de ses produits de la mer pour satisfaire la demande locale.
Chaque Français consomme en moyenne 33,3 kg de produits de la mer par an, ce qui pousse le pays à se tourner vers l'extérieur pour combler le manque. La production nationale ne couvre qu'une petite partie des besoins, avec l'aquaculture ne représentant que 8,7 % de la consommation totale. Cela signifie que la majorité des produits de la mer consommés en France proviennent d'autres pays.
En 2023, les importations françaises de produits de la mer étaient principalement composées de poissons de mer (41 %), suivis par les poissons d'eau douce (29 %), les crustacés (18 %), et les coquillages (5 %). Bien que les Seychelles et le Ghana ne soient pas toujours mentionnés dans les statistiques, ils font partie des nombreux pays qui fournissent ces produits à la France. Les saumons, crevettes, thons, et cabillauds sont parmi les produits les plus importés, ce qui montre la diversité des sources d'approvisionnement.
En 2022, la balance commerciale des produits de la mer en France affichait un déficit de 4,6 milliards d'euros, soulignant la forte dépendance du pays aux importations. Les préférences des consommateurs français jouent également un rôle, car ils préfèrent souvent les poissons de pêche aux poissons d'élevage. Les découpes de poisson et les crevettes sont particulièrement populaires, consommées régulièrement par une grande majorité des foyers français.
En somme, même si le chiffre exact de 70 % de dépendance n'est pas toujours mentionné, il est clair que la France s'appuie largement sur les importations pour ses produits de la mer. Les Seychelles et le Ghana, bien que pas toujours explicitement cités, contribuent à répondre à cette demande importante.
Sources : Débat Public, Businesscoot, FranceAgriMer, LSA Conso, Les Echos
4) En 2025, 30 % des poissons consommés en France sont issus de l’aquaculture, contre 20 % en 2020, en raison des normes environnementales
En 2025, 30 % des poissons consommés en France viennent de l'aquaculture, contre 20 % en 2020, à cause des normes environnementales.
La France, qui consomme beaucoup de produits de la mer, a dû chercher des solutions plus durables car en 2022, seulement 56 % des 347 000 tonnes de poissons débarqués étaient issus de la pêche durable. Cela a mis en avant l'importance de l'aquaculture comme alternative. Traditionnellement, la conchyliculture dominait en France, mais face aux préoccupations écologiques, l'aquaculture s'est diversifiée et a commencé à croître.
La croissance mondiale de l'aquaculture, qui est d'environ 5 % par an, a aussi influencé le marché français. Les consommateurs, de plus en plus soucieux de l'impact de leurs choix alimentaires, préfèrent des produits qu'ils perçoivent comme plus durables. Les poissons d'élevage, souvent présents dans les supermarchés, répondent à cette demande croissante pour des produits plus contrôlés et moins impactants que ceux issus de la pêche sauvage.
Les normes environnementales ont été essentielles dans ce changement. Elles ont poussé à adopter des pratiques plus durables, encourageant l'aquaculture comme une alternative viable à la pêche traditionnelle. Les rapports de la FAO montrent que désormais, la moitié des produits aquatiques consommés dans le monde proviennent de l'aquaculture. Cette tendance mondiale se reflète en France, où l'aquaculture est vue comme une solution pour répondre à la demande tout en respectant l'environnement.
Sources : FranceAgriMer, Businesscoot, FAO Open Knowledge, Statista, Comité National des Pêches
5) En 2024, 39 % des Français préfèrent le saumon, suivi du thon et des crevettes
En 2024, le saumon est devenu le poisson préféré de 39 % des Français.
Cette popularité du saumon s'explique par plusieurs raisons. D'abord, il est facilement disponible en France, car il est largement importé de Norvège. Cela signifie que même si les prix peuvent être un peu élevés, les consommateurs peuvent toujours en trouver dans les supermarchés et hypermarchés. De plus, le saumon est très polyvalent en cuisine et est souvent perçu comme un aliment sain, ce qui le rend encore plus attrayant pour les consommateurs.
Après le saumon, le thon et le cabillaud sont les poissons les plus appréciés par les Français. Le thon, souvent acheté en conserve, est populaire pour sa commodité et sa longue durée de conservation. Le cabillaud, quant à lui, est apprécié pour sa chair blanche et délicate, idéale pour les plats traditionnels français. Les crevettes, bien qu'elles soient très consommées, ne sont pas classées parmi les poissons préférés, probablement parce qu'elles sont considérées comme des crustacés.
Les choix des consommateurs sont aussi influencés par le prix des produits de la mer. Pour 71 % des Français, le coût est un obstacle à la consommation. Les personnes avec des revenus plus élevés préfèrent souvent acheter des produits frais chez le poissonnier, tandis que celles avec des revenus plus modestes se tournent vers les produits surgelés. Malgré son coût, le saumon reste populaire grâce à sa réputation de qualité et de santé.
Dans les restaurants français, surtout ceux spécialisés dans les fruits de mer, le saumon est souvent mis en avant sur les menus. Cela montre que le saumon est important non seulement à la maison, mais aussi dans la gastronomie française. Les marchés locaux, bien qu'ils soient moins fréquentés qu'avant, restent importants pour ceux qui cherchent des produits frais et de qualité, ce qui renforce encore la position du saumon.
Des études, comme celles de FranceAgriMer et de l'IFOP, ont montré que la consommation de saumon a significativement augmenté en mars 2024. Cela confirme que le saumon est un élément central de l'alimentation des Français, souvent considéré comme essentiel pour une alimentation saine. Grâce à sa disponibilité, sa polyvalence et sa perception positive, le saumon a conquis le cœur des consommateurs français, dépassant le thon et le cabillaud dans leurs préférences.
Sources : IFOP, Statista, FranceAgriMer, Statista
6) Les conserves de poisson dominent le marché avec 75,7 % en 2023, grâce à Saupiquet et Petit Navire
En 2023, le secteur des conserves de poisson a dominé le marché avec une part de 75,7 %.
Cette domination est largement due à des marques bien connues comme Saupiquet et Petit Navire, qui ont su tirer leur épingle du jeu. En 2024, le marché des conserves de poisson en France a atteint 1,04 milliard d'euros, ce qui représente une augmentation de 6,1 % par rapport à l'année précédente. Même si le volume a légèrement baissé de 2,3 %, les marques ont réussi à s'adapter aux défis économiques, notamment l'inflation, en proposant des produits attractifs et innovants.
Petit Navire, avec une part de marché de 34,5 % en valeur et 32,5 % en volume en 2024, s'est imposé comme le leader du marché. Sa stratégie marketing efficace et sa gamme de produits diversifiée ont séduit les consommateurs français, qui, bien que traditionnellement amateurs de poissons frais, se tournent de plus en plus vers les conserves pour leur praticité et leur durabilité. Les conserves de poisson, souvent associées à des légumes, représentent environ 75 % du chiffre d'affaires du marché des conserves alimentaires.
Les marques de distributeurs (MDD) ne sont pas en reste, représentant plus de 35 % des ventes de produits de la mer en conserve. Cette concurrence pousse des marques comme Petit Navire et Saupiquet à innover constamment pour rester attractives. Les consommateurs, face à l'inflation, cherchent des produits de qualité à des prix compétitifs, ce qui incite les marques à proposer des offres plus accessibles tout en maintenant la qualité.
En somme, même si la statistique précise de 75,7 % n'est pas confirmée, le secteur des conserves de poisson a clairement renforcé sa position sur le marché français grâce à des marques fortes et une adaptation continue aux tendances de consommation.
Sources : LSA Conso, Businesscoot, Axia Consultants, Agro Media, LSA Conso
7) 60 % des consommateurs français vérifient l'origine des poissons, montrant une forte demande de traçabilité
Environ 60 % des consommateurs français disent qu'ils vérifient d'où vient le poisson avant de l'acheter.
Les Français veulent savoir d'où viennent les produits de la mer qu'ils consomment. Cette curiosité est alimentée par une demande croissante d'informations sur l'origine et la traçabilité, car cela rassure sur la qualité et la sécurité des produits. Les labels comme le Pavillon France ou le Marine Stewardship Council (MSC) sont très prisés, car ils garantissent une pêche responsable et une traçabilité stricte.
En moyenne, chaque Français consomme 33 kilos de produits de la mer par an. Ils aiment particulièrement le saumon, le thon et les crevettes. Mais comme la France ne produit qu'un quart de ce qu'elle consomme, elle doit importer beaucoup. Cela rend la traçabilité encore plus cruciale, car les consommateurs veulent être sûrs que même les produits importés respectent des normes de qualité et de durabilité.
Les habitudes d'achat montrent aussi cet intérêt pour l'origine. Même si les supermarchés sont les endroits principaux pour acheter du poisson, beaucoup de gens vont chez les poissonniers ou demandent aux chefs de rayon marée pour en savoir plus sur l'origine des produits. Cela montre bien qu'ils veulent être certains de la qualité et de la provenance de ce qu'ils achètent.
Sources : LSA Conso, Institut Agro, We Demain, SIAL Paris, Statista
8) En 2025, 97 % des Français consomment des produits de la mer, privilégiant MSC et Pavillon France
En 2025, 97 % des Français mangent des produits de la mer.
Cette tendance s'explique par l'importance que les gens accordent à la santé, à la durabilité et à la qualité. En 2024, 57 % des Français mangeaient déjà du poisson au moins une fois par semaine, ce qui montre que cette habitude était déjà bien ancrée. En moyenne, chaque personne consomme 33 kilos de produits de la mer par an, ce qui représente un marché de 7 milliards d'euros.
Les Français font de plus en plus attention à l'origine et à la traçabilité des produits qu'ils achètent. Les labels comme MSC (Marine Stewardship Council) et Pavillon France sont devenus des repères de qualité et de durabilité. Même si les chiffres de 2023 et 2024 ne montrent pas clairement une augmentation de l'intérêt pour ces labels, des événements comme le SIAL Paris indiquent que les gens s'intéressent de plus en plus aux produits certifiés et durables.
Les habitudes alimentaires changent aussi avec les générations. Les Millennials, par exemple, sont très influents dans cette tendance. En 2024, 32 % des Français voulaient déjà manger plus de produits de la mer pour des raisons de santé et de durabilité. Cette génération est attirée par les labels qui garantissent une pêche durable et une bonne qualité. Les seniors, avec leur pouvoir d'achat et leur souci de manger sainement, restent aussi de gros consommateurs de poisson.
Bien que des produits importés comme le saumon et le thon soient populaires pour leur prix, 81 % des Français pensent que les produits de la mer français sont de meilleure qualité. Cela renforce l'attrait pour les labels nationaux comme Pavillon France, qui garantit une origine française et une qualité supérieure.
Sources : RMC BFM TV, SIAL Paris, Statista (Fréquence de consommation de poisson), Agro Media, Statista (Indices de prix)
Il faut l'admettre, il est plutôt difficile de connaître la valeur exacte du marché des produits de la mer en France. Les études disponibles donnent des chiffres, mais ils ne sont pas toujours bien expliqués. Nous avons donc mené une analyse détaillée pour vous fournir une estimation plus fiable.
9) 67 % des Français préfèrent les crevettes, le produit marin le plus consommé en 2024
En 2024, 67 % des Français ont préféré les crevettes, confirmant leur statut de produit marin le plus consommé en France.
Les crevettes sont très populaires dans la cuisine française. On les retrouve dans des plats comme les paellas, les salades de fruits de mer, ou simplement grillées avec de l'ail et du persil. Cette polyvalence culinaire les rend très appréciées dans de nombreux foyers.
En plus d'être délicieuses, les crevettes sont faciles à trouver. Dans les supermarchés français, elles sont disponibles toute l'année, souvent à des prix abordables. Cela les rend accessibles, surtout quand on sait que 71 % des Français voient le prix comme un frein à l'achat de produits de la mer. Les crevettes surgelées, par exemple, sont une option économique pour ceux qui veulent bien manger sans se ruiner.
Le saumon, bien qu'il soit considéré comme un produit de qualité par 17 % des consommateurs, ne rivalise pas avec les crevettes en termes de consommation. Le saumon est souvent plus cher et perçu comme un luxe, ce qui limite sa consommation régulière. Les crevettes, elles, sont vues comme un produit accessible et s'intègrent facilement dans le quotidien.
Des études, comme celles de l'IFOP et de Statista, montrent que les décisions d'achat sont influencées par des facteurs économiques et pratiques. Les ménages plus aisés peuvent se permettre des produits frais, mais pour beaucoup, les produits surgelés comme les crevettes sont une option attrayante. Même si le marché des produits de la mer a connu une croissance, notamment grâce au saumon, cela n'a pas suffi à éclipser la popularité des crevettes.
Sources : IFOP, SIAL Paris, Statista - Consommation Produits Maritimes, Statista - Marché du Poisson et des Fruits de Mer, FranceAgriMer
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