Le marché du tatouage : chiffres, données et statistiques
Véritable tendance de ces dernières décennies en France, le tatouage se défait peu à peu de son image « sale » et « vulgaire » qui lui avait été attribuée depuis quelques siècles en Occident.
L’histoire du tatouage n’est pas nouvelle : Depuis la préhistoire, et ce partout dans le monde, les Hommes se font des marques à l’encre pour diverses raisons : esthétisme, culturel, religieux, certains qualifient même le tatouage d’Art !
Durement touchés par la crise COVID-19 et ses différentes restrictions en 2020, les salons de tatouage ouvrent de nouveau et la clientèle est au rendez-vous.
Que ce soit pour « repasser » sur un ancien tatouage ou franchir le pas de la 1ère fois, les Français sont de plus en plus adeptes de l’aiguille.
Chaque année, de nouvelles tendances apparaissent : encre invisible, motifs floraux ou mandalas, typographies spécifiques, collaboration avec des artistes-dessinateurs, les idées ne manquent pas.
Le métier de tatoueur est très peu réglementé, en effet aucun diplôme officiel n’est reconnu, il suffit de s’enregistrer en tant que profession libérale et d’avoir déclaré son activité à l’Agence Régionale de Santé ainsi que d’attester le suivi d’une formation d’hygiène sur 3 jours.
La plupart des tatoueurs en France sont travailleurs indépendants, à leur compte. Certains développent une structure accueillant des tatoueurs salariés et/ou indépendants.
Se lancer dans l’aventure du tatouage et ouvrir son propre salon, c’est avant tout la consécration de sa passion !
Retour sur les chiffres qui font de l’univers du tatouage, un phénomène !
Retrouvez également d'autres chiffres complémentaires et pertinents sur ce marché dans notre modèle de business plan pour un salon de tatouage. À noter que les données contenues dans ce document sont récentes et sont actualisées plusieurs fois par an.
Une estimation de 15 000 tatoueurs en France
Selon le Syndicat National des Artistes Tatoueurs (SNAT), la profession compterait plus de 15 000 tatoueurs sur le territoire national en 2020.
Cependant, ce ce chiffre n’est qu’une estimation. En effet, il est difficile de comptabiliser l’exercice, car il n’existe pas encore de statut précis pour ceux qui ouvrent un salon de tatouage. Grâce aux distributeurs et autres professionnels en lien avec les salons de tatouage, on peut chiffrer la profession sans toutefois avec un effectif exact.
Ce qui est certain, c’est la courbe exponentielle de ce chiffre ! Au milieu des années 1980, l’Hexagone comptait à peine une vingtaine de tatoueurs.
Près de 3 000 salons de tatouage dans l’ensemble du pays
Encore une fois, l’estimation est difficile, car certains salons de tatouages sont « clandestins », mais l’article de 2021 publié par Drawtatoo fait état de près de 3 000 salons de tatouage dans toute la France à ce jour.
La croissance enregistrée ces trente dernières années est complètement folle, c’est une multiplication par plus de 100 des enseignes de tatouage !
18 % des adultes Français tatoués
D’après les derniers chiffres de 2018, communiqués par Drawtatoo, les Français sont 18 % à avoir au moins un tatouage. Ce chiffre a connu une croissance de +8 points en seulement dix ans, ce qui prouve que le secteur du tatouage est en pleine explosion ! Au niveau mondial, ce sont les Américains qui gagnent la première place avec plus d’un tiers de leur population tatouée.
Les moins de 30 ans sont les premiers clients des salons de tatouage en France
25 % des Français de moins de 30 ans ont révélé avoir au moins un tatouage. Ce chiffre, diffusé par IFOP, fait d’eux la tranche d’âge numéro une possédant un tatouage parmi l’ensemble des français. Une des raisons principales est de vouloir affirmer leur identité et de se différencier.
75 € de l’heure, c’est le tarif moyen pour réaliser un tatouage
L’article de Créer mon entreprise nous apprend que le tarif moyen horaire pour se faire tatouer chez un professionnel est de 75 euros. En fonction du travail préparatoire sur le dessin, du style de tatouage, des encres utilisées et de l’expérience du tatoueur, le tarif horaire peut avoisiner les 200 euros.
Seulement 9 % des cadres français possèdent un tatouage
Le sondage IFOP a révélé des chiffres intéressants mettant en relation le tatouage et la catégorie socioprofessionnelle : les cadres sont seulement 9 % à posséder au moins un tatouage contrairement aux 24 % d’ouvriers qui en ont. Enfin, la catégorie des travailleurs indépendants recense 31 % d’entre eux possédant un tatouage.
La mauvaise image du tatouage perdure donc encore en France, malgré que le Code du travail interdise toute discrimination liée à l’apparence physique. Le changement de mentalités s’amorce ces dernières années et les dirigeants d’entreprises deviennent plus souples sur les conditions à l’embauche.
67 % des tatouages sont réalisés dans des zones discrètes du corps
Toujours d’après le sondage IFOP, on apprend que pour les Français tatoués, 67 % de leurs tatouages sont peu, voire pas du tout visibles, par les autres individus. C’est-à-dire qu’ils peuvent les cacher ou les montrer selon leurs envies. En cause, le lien direct avec l’image que peut renvoyer une personne tatouée aux yeux de la société.
Les nouvelles générations ont d’ailleurs un avis complètement différent sur le tatouage et considèrent cela comme de l’esthétisme plutôt qu’une appartenance à un certain groupe « marginalisé » de la société.
4 grands styles de tatouage
Bien que chaque tatoueur réalise des dessins appartenant à son propre univers, ce sont 4 grands styles fondamentaux qui ont servi de bases au tatouage du XXIe siècle : le Japonais, l’hyperréalisme, le tribal et le old school.
Mais l’art du tatouage est difficile, voire impossible à délimiter. Il suit des influences, mélange les idées et réinvente ses propres codes. Il y’a donc autant de tatoueurs que de styles !
Manifeste pour le 10ème Art
Le Syndicat des Tatoueurs français, le SNAT, milite depuis de nombreuses années pour une reconnaissance de la profession. Cette véritable Charte appelle à définir le tatouage artistique et de l’artiste tatoueur en faisant valoir les droits d’auteur des professionnels réalisant des tatouages artistiques, et donc en les considérant en tant qu’artistes-auteurs. D’ailleurs d’après un sondage, plus de la moitié des français (55 %) considèrent le tatouage comme un art.
1891, les origines de la machine à tatouer
L’article paru dans le SNAT nous apprend que les machines utilisées par les professionnels pour tatouer, ces fameuses machines à bobines, sont inspirées du mécanisme de la sonnette électromagnétique.
D’autres tatoueurs utilisent des machines rotatives, plus simples à utiliser, mais moins précises. Enfin les pays d’Orient continuent toujours d’utiliser, de manière traditionnelle, l’aiguille ou la lame pour tatouer (les tatouages réalisés à partir de fines lames attachées à un morceau de bambou en Asie par exemple).
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