Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l'industrie de la beauté et a confectionné le pack complet pour un institut de beauté

Nos experts ont réalisé un pack complet pour un institut de beauté, modifiable.
Ouvrir un institut de beauté en France en 2025 nécessite de respecter des démarches précises et des réglementations strictes pour exercer légalement cette activité.
De l'obtention des diplômes obligatoires à l'immatriculation auprès des organismes compétents, en passant par le respect des normes ERP et sanitaires, chaque étape est cruciale pour la réussite de votre projet entrepreneurial.
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Ouvrir un institut de beauté en France exige des qualifications professionnelles spécifiques, un statut juridique adapté et le respect de nombreuses normes.
Le budget initial varie entre 30 000 € et 75 000 €, avec des aides financières disponibles pour faciliter le démarrage de votre activité.
Étape | Exigences | Délai | Coût approximatif |
---|---|---|---|
Qualifications professionnelles | CAP Esthétique ou 3 ans d'expérience | Immédiat | 0 € (si déjà acquis) |
Choix du statut juridique | SARL/SAS recommandé | 2-3 semaines | 500 € - 2 000 € |
Immatriculation CMA | Dossier complet + justificatifs | 1-2 semaines | 200 € - 400 € |
Local commercial (normes ERP) | Accessibilité PMR + sécurité | 1-3 mois | 5 000 € - 20 000 € |
Assurance RC Pro | Couverture dommages corporels | Immédiat | 800 € - 1 500 €/an |
Matériel et aménagement | Équipements professionnels | 2-4 semaines | 15 000 € - 40 000 € |
Formations spécialisées | Épilation laser, dermopigmentation | Variable | 1 000 € - 5 000 € |

Quelles sont les étapes précises et obligatoires à suivre pour ouvrir un institut de beauté en France en 2025 ?
L'ouverture d'un institut de beauté en France suit un processus en 7 étapes obligatoires qui doivent être respectées scrupuleusement.
La première étape consiste à valider vos qualifications professionnelles en obtenant un diplôme reconnu (CAP Esthétique-Cosmétique-Parfumerie, Bac Pro ou BTS Métiers de l'esthétique) ou en justifiant de 3 ans d'expérience professionnelle dans le domaine. Cette qualification est indispensable pour exercer légalement et doit être prouvée lors de l'immatriculation.
Ensuite, vous devez choisir votre statut juridique en fonction de votre projet : SARL ou SAS pour les associés, EURL ou SASU pour les entrepreneurs individuels. Cette décision impacte directement votre régime fiscal et social. L'immatriculation s'effectue obligatoirement auprès de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat (CMA), accompagnée d'une déclaration à l'URSSAF.
La troisième étape concerne le local commercial qui doit respecter les normes ERP (Établissement Recevant du Public) de 5e catégorie, incluant l'accessibilité PMR et les mesures de sécurité incendie. Parallèlement, vous devez souscrire une assurance Responsabilité Civile Professionnelle obligatoire pour couvrir les risques liés aux soins esthétiques.
Enfin, certains soins spécialisés comme l'épilation définitive ou la dermopigmentation nécessitent des formations certifiantes supplémentaires et une déclaration auprès de l'ARS (Agence Régionale de Santé).
Quelles sont les formations ou diplômes obligatoires pour pouvoir légalement exercer en tant qu'esthéticienne ou gérante d'un institut ?
Pour exercer légalement comme esthéticienne ou gérante d'institut de beauté, vous devez posséder l'une des qualifications officiellement reconnues par la réglementation française.
Les diplômes acceptés sont le CAP Esthétique-Cosmétique-Parfumerie (niveau minimum requis), le Bac Pro Esthétique Cosmétique Parfumerie, le BTS Métiers de l'esthétique-cosmétique-parfumerie, ou encore le Brevet de Maîtrise Esthéticienne. Ces formations couvrent les techniques de soins, l'hygiène, la réglementation et la gestion commerciale.
Alternativement, vous pouvez justifier de 3 années d'expérience professionnelle continue dans le secteur de l'esthétique, que ce soit en tant que dirigeant, salarié ou travailleur indépendant. Cette expérience doit être documentée par des attestations d'employeurs, des bulletins de salaire ou des déclarations d'activité.
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La validation de ces qualifications est vérifiée lors de l'immatriculation auprès de la CMA et peut faire l'objet de contrôles ultérieurs par les autorités compétentes.
Faut-il un diplôme spécifique pour proposer des soins comme l'épilation définitive, les soins anti-âge ou la dermopigmentation ?
Certains soins esthétiques avancés nécessitent des formations spécialisées supplémentaires au-delà du diplôme de base d'esthéticienne.
Type de soin | Formation requise | Autorisation nécessaire | Durée formation |
---|---|---|---|
Épilation définitive (laser/IPL) | Formation certifiante obligatoire | Déclaration ARS | 3-5 jours |
Dermopigmentation | Formation hygiène + technique | Déclaration ARS | 5-7 jours |
Soins anti-âge cosmétiques | Aucune formation supplémentaire | Aucune | - |
Microneedling | Formation spécialisée recommandée | Selon profondeur | 1-2 jours |
Peeling chimique léger | Formation produits cosmétiques | Aucune | 1 jour |
Radiofréquence esthétique | Formation constructeur | Aucune | 1-2 jours |
Cryolipolyse | Formation certifiante | Déclaration selon matériel | 2-3 jours |
Quelles sont les autorisations, déclarations ou enregistrements obligatoires auprès des autorités ?
L'ouverture d'un institut de beauté nécessite plusieurs démarches administratives auprès de différents organismes selon les activités proposées.
L'immatriculation principale s'effectue auprès de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat (CMA) qui délivre l'autorisation d'exercer l'activité d'esthéticienne. Parallèlement, vous devez déclarer votre activité à l'URSSAF pour le régime social et au service des impôts pour la fiscalité. Ces démarches peuvent désormais être réalisées via le guichet unique de l'INPI.
Pour les soins invasifs comme l'épilation définitive au laser ou la dermopigmentation, une déclaration spécifique auprès de l'Agence Régionale de Santé (ARS) est obligatoire. Cette déclaration doit préciser les techniques utilisées, les formations suivies et les protocoles d'hygiène mis en place.
Si vous vendez des produits cosmétiques en complément des soins, un enregistrement au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) peut être nécessaire selon le volume d'activité commerciale. Les professionnels manipulant des déchets à risques infectieux (DASRIA) doivent également s'enregistrer auprès d'un prestataire agréé pour leur élimination.
Enfin, l'obtention d'un numéro SIRET et d'un code APE spécifique (9602B pour les soins de beauté) finalise votre identification administrative et vous permet d'exercer légalement votre activité.
Quels sont les critères légaux à respecter pour le local commercial ?
Le local commercial d'un institut de beauté doit respecter des normes strictes en tant qu'Établissement Recevant du Public (ERP) de 5e catégorie.
Les normes d'accessibilité imposent des aménagements pour les personnes à mobilité réduite : largeur de passage minimum de 80 cm, rampes d'accès avec une pente maximale de 5%, signalétique adaptée et sanitaires accessibles. En cas d'impossibilité technique, une demande de dérogation peut être déposée en préfecture avec justification détaillée.
Les exigences de sécurité incendie comprennent l'installation d'extincteurs adaptés, un éclairage de sécurité, des issues de secours clairement identifiées et un registre de sécurité tenu à jour. La surface doit être divisée en zones distinctes : accueil, cabines de soins individuelles, espace de stérilisation et de stockage.
L'hygiène impose des revêtements lavables et désinfectables, un point d'eau dans chaque cabine, une ventilation adaptée et un local technique dédié au nettoyage du matériel. Les installations électriques doivent être conformes aux normes NF C 15-100, particulièrement importantes pour les appareils de soins.
Le respect de ces normes fait l'objet de contrôles inopinés par les services de sécurité et peut entraîner une fermeture administrative en cas de non-conformité grave.
Quelles assurances professionnelles sont obligatoires pour ce type d'activité ?
La Responsabilité Civile Professionnelle (RC Pro) constitue l'assurance indispensable pour un institut de beauté, bien qu'elle ne soit pas légalement obligatoire mais fortement recommandée par tous les organismes professionnels.
Cette assurance couvre les dommages corporels (brûlures, allergies, infections) et matériels causés aux clients lors des soins esthétiques. Pour les soins techniques comme l'épilation laser ou la dermopigmentation, la RC Pro devient quasi-obligatoire et doit couvrir spécifiquement ces activités à risque avec des plafonds de garantie élevés (minimum 500 000 € par sinistre).
L'assurance multirisque professionnelle protège vos locaux, votre matériel et votre stock contre les incendies, dégâts des eaux, vols et vandalisme. Cette couverture est particulièrement importante compte tenu de la valeur des équipements esthétiques (10 000 € à 50 000 € selon les appareils).
Des garanties complémentaires peuvent être souscrites : protection juridique pour les litiges clients, perte d'exploitation en cas de fermeture temporaire, et cyber-assurance si vous gérez des données clients informatisées. Le coût total varie entre 800 € et 1 500 € par an selon les garanties choisies et le chiffre d'affaires prévisionnel.
Quel est le statut juridique le plus adapté pour ouvrir un institut de beauté, et quelles sont les démarches pour l'immatriculation ?
Le choix du statut juridique dépend de votre situation personnelle, de vos objectifs financiers et de votre tolérance au risque.
Pour les entrepreneurs individuels, l'EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) ou la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) offrent une protection du patrimoine personnel tout en permettant une évolution future vers l'association. L'EURL relève du régime social des indépendants avec des cotisations calculées sur les bénéfices, tandis que la SASU permet d'opter pour le statut de salarié assimilé.
Pour les projets à plusieurs associés, la SARL (Société à Responsabilité Limitée) reste le statut le plus populaire avec une répartition claire des rôles et responsabilités. La SAS (Société par Actions Simplifiée) offre plus de flexibilité dans l'organisation et la répartition des profits, particulièrement adaptée aux instituts multi-services.
L'auto-entreprise est déconseillée pour un institut de beauté car le plafond de chiffre d'affaires (77 700 € en 2025) est rapidement atteint et ne permet pas la déduction des charges importantes (loyer, matériel, produits). De plus, ce statut ne protège pas le patrimoine personnel en cas de difficultés.
Les démarches d'immatriculation comprennent : la rédaction des statuts, le dépôt du capital social (minimum 1 € pour SARL/SAS), la publication d'un avis de constitution dans un journal d'annonces légales (environ 200 €), et le dépôt du dossier complet sur le guichet unique de l'INPI. Le délai total varie entre 2 et 4 semaines.
Quels documents et justificatifs doivent être fournis au moment de l'ouverture de l'établissement ?
L'ouverture d'un institut de beauté nécessite la constitution d'un dossier administratif complet avec des documents spécifiques à présenter aux autorités compétentes.
- Diplôme d'esthéticienne ou attestation d'expérience professionnelle de 3 ans avec justificatifs (bulletins de salaire, attestations employeurs)
- Contrat d'assurance Responsabilité Civile Professionnelle en cours de validité avec les activités spécifiques couvertes
- Bail commercial ou acte de propriété du local avec description des aménagements réalisés
- Attestation de conformité ERP délivrée par la mairie après vérification des normes de sécurité et d'accessibilité
- Registre de sécurité incendie complété et signé par un professionnel habilité
- Certificats de formations spécialisées pour les soins techniques (épilation laser, dermopigmentation)
- Protocoles d'hygiène et de stérilisation rédigés et affichés dans l'établissement
- Contrat avec un prestataire agréé pour l'élimination des déchets à risques infectieux (DASRIA)
Existe-t-il des subventions, aides financières ou exonérations spécifiques pour les créations d'institut de beauté en 2025 ?
Plusieurs dispositifs d'aide financière sont disponibles pour accompagner la création d'instituts de beauté en 2025.
Type d'aide | Montant | Conditions | Organisme |
---|---|---|---|
ACRE | Exonération charges sociales (1ère année) | Créateurs/repreneurs | URSSAF |
Prêt d'honneur | 5 000 € à 30 000 € (taux 0%) | Business plan viable | Réseau Entreprendre |
Subventions régionales | Jusqu'à 15 000 € | Critères territoriaux | Conseils régionaux |
Aide Île-de-France | Jusqu'à 8 000 € | Installation en IDF | Région IDF |
Prêt bancaire garanti | Jusqu'à 50 000 € | Apport personnel 30% | BPI France |
Exonération CFE | 1ère année | Nouvelle entreprise | Commune |
Micro-crédit ADIE | 500 € à 12 000 € | Exclus du crédit bancaire | ADIE |
Quelles sont les réglementations sanitaires spécifiques à respecter au quotidien ?
Les instituts de beauté doivent appliquer quotidiennement des protocoles d'hygiène stricts pour garantir la sécurité des clients et des professionnels.
La stérilisation du matériel constitue la base de l'hygiène : tout instrument entrant en contact avec la peau doit être soit à usage unique (spatules, aiguilles), soit stérilisé après chaque utilisation. Les appareils de stérilisation (autoclave, stérilisateur UV) doivent faire l'objet de tests de validation archivés pendant 5 ans. Le matériel stérilisé doit être stocké dans des conditions aseptiques.
La gestion des déchets à risques infectieux (DASRIA) impose leur collecte dans des containers spéciaux étanches et leur élimination par un prestataire agréé. Un registre de traçabilité doit être tenu à jour avec les quantités et dates d'enlèvement. Les autres déchets (cosmétiques, emballages) suivent les filières classiques de tri sélectif.
L'utilisation des produits cosmétiques nécessite le respect des conditions de stockage (température, lumière), la vérification des dates de péremption et l'affichage des précautions d'emploi. Les fiches de données de sécurité doivent être disponibles pour tous les produits chimiques utilisés (désinfectants, solvants).
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Le nettoyage quotidien des surfaces avec des produits désinfectants homologués, le renouvellement de l'air et la désinfection des mains entre chaque client complètent ces mesures d'hygiène obligatoires.
Quelles erreurs fréquentes commettent les créateurs d'institut de beauté au moment de l'installation ou du lancement ?
Les entrepreneurs débutants dans le secteur de la beauté commettent souvent des erreurs coûteuses qui peuvent compromettre la viabilité de leur projet.
- Sous-estimation du budget initial : prévoir minimum 30 000 € pour l'aménagement, le matériel et le fonds de roulement des 6 premiers mois
- Négligence des normes ERP : défaut de vérification des normes d'accessibilité et de sécurité pouvant entraîner une fermeture administrative
- Choix inadéquat du statut juridique : opter pour l'auto-entreprise alors que les charges et investissements nécessitent une structure sociétaire
- Mauvaise localisation : s'installer sans étude de zone de chalandise dans un secteur peu passant ou saturé en concurrents
- Formation insuffisante : proposer des soins techniques sans les certifications requises expose à des sanctions et des risques de responsabilité
- Négligence de l'assurance : économiser sur la RC Pro alors qu'un seul incident peut ruiner l'entreprise
- Gestion défaillante des stocks : surstockage de produits périssables ou ruptures fréquentes nuisant à l'image
- Communication inefficace : absence de stratégie marketing digitale dans un secteur où l'image est primordiale
Quelles sont les évolutions récentes ou attendues de la réglementation en 2025 ou 2026 qui pourraient impacter l'activité d'un institut de beauté ?
Le secteur de l'esthétique connaît des évolutions réglementaires importantes qui transforment les pratiques professionnelles et élargissent les possibilités d'activité.
L'épilation définitive au laser et à la lumière pulsée a été ouverte aux esthéticiens formés depuis le décret de mai 2024, après avoir été longtemps réservée aux médecins. Cette évolution nécessite une formation certifiante obligatoire mais permet aux instituts de proposer des services à forte valeur ajoutée avec des tarifs attractifs par rapport aux centres médicaux.
Le renforcement des normes ERP prévoit des diagnostics d'accessibilité obligatoires pour toute demande de dérogation, avec des critères plus stricts pour les nouvelles installations. Les établissements existants doivent se mettre en conformité avant fin 2025 sous peine de sanctions financières.
L'encadrement renforcé des produits photosensibilisants impose un affichage détaillé des précautions d'usage et des contre-indications, particulièrement pour les peelings et soins dépigmentants. Les professionnels doivent tenir un registre des produits utilisés et des recommandations données aux clients.
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La digitalisation des démarches administratives se poursuit avec la dématérialisation complète des déclarations ARS et l'obligation de télétransmission des données sanitaires pour les établissements pratiquant des actes invasifs dès 2026.
Conclusion
Cet article est fourni à titre informatif uniquement et ne doit pas être considéré comme un conseil financier. Il est recommandé aux lecteurs de consulter un professionnel qualifié avant de prendre toute décision d'investissement. Nous déclinons toute responsabilité quant aux actions entreprises sur la base des informations fournies.
Ouvrir un institut de beauté en France en 2025 demande une préparation rigoureuse et le respect scrupuleux des réglementations en vigueur.
Du diplôme d'esthéticienne aux normes sanitaires, chaque étape est cruciale pour garantir le succès et la pérennité de votre établissement dans ce secteur concurrentiel mais porteur.
Sources
- Legalstart - Ouvrir un institut de beauté
- Keobiz - Budget institut de beauté
- Captain Contrat - Ouverture institut beauté
- Convention - Réglementation institut de beauté
- Coover - Institut de beauté
- Ministère de l'Économie - Encadrement soins esthétiques
- UNTPS - Normes d'hygiène
- Akord Sécurité - Salon esthétisme ERP
- Beauty Tech - Assurance esthéticienne
- Modèles de Business Plan - Financement institut beauté France