Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l'industrie et a confectionné le business plan pour un snack
Nos experts ont réalisé business plan pour un snack, modifiable.
Calculer précisément le revenu d'un snack nécessite une analyse rigoureuse de tous les postes de revenus et de charges.
Cette démarche implique de maîtriser le chiffre d'affaires quotidien, les coûts d'approvisionnement, les frais fixes et variables, ainsi que la masse salariale pour déterminer la rentabilité réelle de votre établissement.
Si vous voulez aller plus loin, vous pouvez télécharger notre business plan complet pour l'ouverture d'un snack.
Le calcul du revenu d'un snack repose sur l'analyse détaillée des recettes et des charges opérationnelles.
Un snack rentable génère généralement entre 8% et 12% de marge nette après déduction de toutes les charges.
| Poste de calcul | Pourcentage du CA | Montant mensuel (CA 80 000€) |
|---|---|---|
| Chiffre d'affaires | 100% | 80 000 € |
| Coût matières premières | 30-35% | 24 000 - 28 000 € |
| Masse salariale (charges comprises) | 35-40% | 28 000 - 32 000 € |
| Frais fixes | 8-12% | 6 400 - 9 600 € |
| Coûts variables | 3-5% | 2 400 - 4 000 € |
| Impôts et taxes | 2-3% | 1 600 - 2 400 € |
| Revenu net | 8-12% | 6 400 - 9 600 € |
Quel chiffre d'affaires quotidien espérer selon l'affluence et le panier moyen ?
Un snack moyen avec 50 places peut générer entre 1 500 € et 3 000 € de chiffre d'affaires quotidien selon le taux de remplissage.
Le ticket moyen d'un snack oscille entre 12 € et 18 € selon la localisation et le type de produits proposés. En zone d'activité, comptez plutôt 12-15 €, tandis qu'en centre-ville touristique, le ticket peut atteindre 15-18 €.
L'affluence varie considérablement selon les jours : les lundis et mardis représentent généralement 60-70% de la fréquentation du week-end. Les heures de pointe se concentrent sur 11h30-14h00 et 19h00-21h30.
Un snack bien positionné sert entre 80 et 150 clients par jour en moyenne, avec des pics à 200 clients les week-ends. La rotation des tables est plus rapide qu'en restauration traditionnelle : comptez 45 minutes par service.
C'est un point que vous retrouverez dans notre business plan pour un snack.
Combien coûtent les matières premières et boissons chaque mois ?
Les coûts d'approvisionnement représentent 30-35% du chiffre d'affaires pour un snack, soit 24 000 € à 28 000 € pour un CA mensuel de 80 000 €.
Cette proportion est légèrement supérieure à la restauration traditionnelle car les snacks proposent souvent des produits à forte valeur ajoutée (sandwichs, salades, plats préparés) avec des ingrédients de qualité.
Les boissons représentent environ 25-30% des achats de matières premières mais génèrent les meilleures marges (75-80%). Les produits frais (pain, légumes, viandes) constituent 40-45% des approvisionnements.
La gestion des stocks est cruciale : les produits frais ont une durée de vie courte (24-48h) et le gaspillage peut rapidement éroder la rentabilité. Un bon snack maintient un taux de perte inférieur à 3% de ses achats.
Quels sont les frais fixes mensuels incontournables ?
Les frais fixes d'un snack s'élèvent à 5 000-7 500 € par mois, représentant 8-12% du chiffre d'affaires.
| Type de frais | Montant mensuel | Observations |
|---|---|---|
| Loyer commercial | 2 000 - 3 500 € | Variable selon localisation |
| Électricité | 300 - 500 € | Réfrigération importante |
| Eau et gaz | 150 - 300 € | Nettoyage fréquent |
| Assurance multirisque | 200 - 400 € | Inclut responsabilité civile |
| Téléphone et internet | 80 - 150 € | Systèmes de commande |
| Maintenance équipements | 300 - 600 € | Frigos, plancha, fours |
| Services comptables | 250 - 400 € | Gestion obligatoire |
Quelle masse salariale prévoir avec les charges sociales ?
La masse salariale représente 35-40% du chiffre d'affaires, soit 28 000 à 32 000 € par mois pour un snack générant 80 000 € de CA.
Un snack emploie généralement 3 à 5 personnes : un gérant, 1-2 cuisiniers et 1-2 serveurs. Le salaire brut moyen d'un cuisinier snack est de 1 900 €, celui d'un serveur de 1 600 €.
Les charges sociales représentent environ 45% du salaire brut, incluant les cotisations patronales, la formation professionnelle et les congés payés. Les heures supplémentaires sont fréquentes en restauration rapide, majorant la masse salariale de 8-12%.
Le turnover élevé dans ce secteur (30-40% annuel) génère des coûts cachés : formation, recrutement et perte de productivité. Une bonne gestion RH permet de réduire ces frais de 15-20%.
Quelles marges brutes attendre sur chaque type de produit ?
Les marges brutes varient significativement selon les produits vendus dans un snack.
- Boissons chaudes : 80-85% de marge (café, thé, chocolat chaud)
- Boissons froides : 70-75% de marge (sodas, jus, eau)
- Sandwichs et wraps : 65-70% de marge brute
- Salades composées : 60-65% de marge
- Plats chauds : 60-65% de marge selon la complexité
- Pâtisseries et desserts : 70-75% si faites maison, 50-55% si achetées
- Snacks salés : 75-80% de marge (chips, biscuits apéritif)
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Quels coûts variables prévoir pour l'emballage et l'entretien ?
Les coûts variables représentent 3-5% du chiffre d'affaires, soit 2 400 à 4 000 € par mois pour un snack générant 80 000 € de CA.
L'emballage constitue le principal poste : barquettes, sacs, couverts jetables, serviettes représentent 60-70% de ces coûts variables. La vente à emporter, très développée en snacking, amplifie ces dépenses.
Les produits d'entretien et d'hygiène représentent 20-25% des coûts variables. Les normes sanitaires strictes imposent un nettoyage quotidien approfondi et des produits de qualité professionnelle.
Les frais de livraison et de transport des marchandises complètent ce poste (10-15% des coûts variables), particulièrement pour les produits frais livrés quotidiennement.
Quel volume de ventes pour atteindre la rentabilité ?
Le seuil de rentabilité d'un snack se situe généralement autour de 55 000 à 60 000 € de chiffre d'affaires mensuel.
Cela correspond à environ 110-130 clients par jour avec un ticket moyen de 15 €, soit un taux de remplissage de 65-75% sur une capacité de 50 places avec une rotation de 2,5 services par jour.
Le point mort est atteint quand les recettes couvrent l'ensemble des charges fixes et variables. Pour un snack type, cela représente : 18 000 € de coût matières, 22 000 € de masse salariale, 6 000 € de frais fixes et 3 000 € de coûts variables.
Au-delà de ce seuil, chaque euro supplémentaire de CA génère environ 60-65 centimes de marge contributive, permettant une montée en rentabilité rapide.
Comment varient les pics et creux de fréquentation ?
La fréquentation d'un snack suit des cycles prévisibles qui impactent directement la rentabilité.
Les pics de fréquentation se concentrent sur les vendredis et samedis soir (40% du CA hebdomadaire), ainsi que les dimanches midi en zone de loisirs. Les heures de pointe sont 12h00-14h00 et 19h30-21h30.
Les creux correspondent aux lundis-mardis (50-60% de la fréquentation moyenne) et aux périodes creuses : 15h00-18h30 en semaine. Les vacances scolaires modifient ces rythmes selon la localisation.
Un snack bien géré adapte ses effectifs et ses approvisionnements à ces variations : équipe réduite en début de semaine, commandes renforcées avant les week-ends. Cette flexibilité peut améliorer la rentabilité de 8-12%.
Quelle répartition entre vente sur place et à emporter ?
Dans un snack, la vente à emporter représente généralement 40-60% du chiffre d'affaires, contre 40-60% pour la consommation sur place.
Cette répartition varie selon la localisation : en zone d'activité, l'emporter peut atteindre 70% des ventes, tandis qu'en centre-ville touristique, la consommation sur place prédomine (60-65%).
La vente à emporter génère des marges légèrement inférieures (coûts d'emballage) mais permet une rotation plus rapide et un service de plus de clients. Elle nécessite aussi moins d'investissement en mobilier et espace.
Les plateformes de livraison (Uber Eats, Deliveroo) représentent un canal croissant mais prélèvent 25-35% de commission, réduisant significativement la rentabilité. Il faut adapter les prix en conséquence.
Quels investissements initiaux et sur combien d'années les amortir ?
L'investissement initial pour ouvrir un snack varie entre 80 000 € et 150 000 € selon la surface et le niveau d'équipement.
| Type d'investissement | Montant | Durée d'amortissement |
|---|---|---|
| Équipement cuisine (plancha, frigos, four) | 25 000 - 40 000 € | 5-7 ans |
| Aménagement et décoration | 15 000 - 30 000 € | 8-10 ans |
| Mobilier salle (tables, chaises) | 8 000 - 15 000 € | 5-8 ans |
| Système de caisse et informatique | 3 000 - 8 000 € | 3-5 ans |
| Licences et autorisations | 2 000 - 5 000 € | Non amortissable |
| Stock initial et trésorerie | 15 000 - 25 000 € | Immédiat |
| Travaux et mise aux normes | 12 000 - 35 000 € | 10-15 ans |
Quels canaux marketing rapportent le plus ?
Le marketing digital génère le meilleur retour sur investissement pour un snack avec un budget limité.
Les réseaux sociaux (Instagram, Facebook) permettent de fidéliser la clientèle locale avec un budget de 200-500 € par mois. Les photos de plats et les promotions ciblées génèrent un ROI de 300-500%.
Google My Business et les avis clients représentent un levier gratuit essentiel : 70% des consommateurs consultent les avis avant de choisir un snack. Une note supérieure à 4,2/5 augmente la fréquentation de 15-25%.
Les partenariats locaux (entreprises, écoles, événements) et les cartes de fidélité traditionnelles restent très efficaces. Le bouche-à-oreille représente encore 40-50% des nouvelles clientèles dans ce secteur.
C'est un point que vous retrouverez dans notre business plan pour un snack.
Quel revenu net espérer après toutes les déductions ?
Le revenu net d'un snack bien géré représente 8-12% du chiffre d'affaires, soit 6 400 à 9 600 € par mois pour un CA de 80 000 €.
Cette marge nette s'obtient après déduction de tous les coûts : matières premières (30-35%), masse salariale (35-40%), frais fixes (8-12%), coûts variables (3-5%) et impôts sur les bénéfices (2-3%).
Les snacks les plus rentables atteignent 12-15% de marge nette grâce à une gestion optimisée : maîtrise du gaspillage, rotation efficace des équipes, négociation fournisseurs et diversification de l'offre.
Ce revenu net permet de dégager un salaire de gérant de 3 000 à 4 500 € par mois, tout en constituant des réserves pour les investissements futurs et faire face aux aléas de l'activité.
Conclusion
Cet article est fourni à titre informatif uniquement et ne doit pas être considéré comme un conseil financier. Il est recommandé aux lecteurs de consulter un professionnel qualifié avant de prendre toute décision d'investissement. Nous déclinons toute responsabilité quant aux actions entreprises sur la base des informations fournies.
Calculer précisément le revenu d'un snack demande de maîtriser tous les postes de coûts et de recettes.
Une gestion rigoureuse des marges, des stocks et des effectifs permet d'atteindre une rentabilité de 8-12% du chiffre d'affaires.
Sources
- Modèles de Business Plan - Chiffre d'affaires restaurant
- Imagine Experts - Maîtriser coût de revient
- Innovorder - Réduire dépenses restaurant
- Modèles de Business Plan - Dépenses restaurant
- Libeo - Coût matière restauration
- BNP Paribas - Budget ouverture restaurant
- Agendrix - Dépenses restaurant
- Earn - Marge restauration 2024
- Le CHO des Commerces - Statistiques restauration snacking
- Asendens - Estimer chiffre d'affaires restaurant
