Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l'industrie et a confectionné le business plan pour une activité de chauffeur taxi

Nos experts ont réalisé business plan pour une activité de chauffeur taxi, modifiable.
Devenir chauffeur de taxi nécessite de faire le bon choix de statut juridique dès le départ pour optimiser votre fiscalité et votre protection sociale.
L'Entreprise Individuelle reste le statut le plus répandu, mais l'évolution vers l'EURL ou la SASU devient de plus en plus courante pour bénéficier d'une meilleure protection du patrimoine personnel. L'exonération de CFE pour les artisans taxis propriétaires d'un ou deux véhicules qu'ils conduisent eux-mêmes représente un avantage fiscal significatif que les sociétés ne peuvent pas obtenir.
Si vous voulez aller plus loin, vous pouvez télécharger notre business plan complet pour une activité de chauffeur taxi.
Le choix du statut juridique détermine votre fiscalité, votre protection sociale et vos possibilités de développement.
Voici un comparatif détaillé des principaux statuts disponibles pour exercer légalement l'activité de taxi en France.
Statut | Fiscalité | Protection sociale | Charges sociales | Exonération CFE | Embauche possible | Simplicité gestion |
---|---|---|---|---|---|---|
Micro-entreprise (EI) | IR avec abattement 50% | TNS (limitée) | ~22% du CA | OUI | NON | Très simple |
EI classique | IR sur bénéfice réel | TNS (limitée) | ~45% du bénéfice | OUI | NON | Simple |
EURL | IR ou option IS | TNS (limitée) | ~45% du bénéfice | NON | OUI | Complexe |
SASU | IS obligatoire | Assimilé salarié (meilleure) | ~65% de la rémunération | NON | OUI | Complexe |
Salarié | IR sur salaire | Régime général (optimale) | Aucune (employeur) | N/A | N/A | Aucune |
Locataire-gérant | IR | Variable selon contrat | Variable | Variable | NON | Variable |
SCOP | IS/IR selon choix | Variable | Variable selon structure | NON | OUI | Très complexe |

Quels statuts juridiques sont autorisés pour exercer légalement l'activité de taxi en France ?
Pour exercer légalement l'activité de taxi en France, sept statuts juridiques principaux sont autorisés par la réglementation.
L'Entreprise Individuelle (EI), incluant le régime micro-entreprise, permet de démarrer rapidement avec des formalités simplifiées. Les sociétés unipersonnelles comme l'EURL et la SASU offrent une protection du patrimoine personnel grâce à la responsabilité limitée aux apports.
Les formes sociétaires classiques (SARL, SAS) conviennent aux projets à plusieurs associés, tandis que les Sociétés Coopératives (SCOP) permettent un fonctionnement démocratique entre chauffeurs. Le statut de salarié reste possible en étant employé par une société de taxis.
Enfin, la location-gérance permet d'exploiter un véhicule et une licence sans les acheter, réduisant l'investissement initial tout en conservant une certaine autonomie d'exploitation.
Quelles sont les principales différences entre auto-entrepreneur, entreprise individuelle, EURL, SASU et société coopérative ?
Critère | Micro-entreprise | EI classique | EURL | SASU | SCOP |
---|---|---|---|---|---|
Responsabilité | Illimitée | Illimitée | Limitée aux apports | Limitée aux apports | Limitée aux apports |
Capital minimal | Aucun | Aucun | 1€ minimum | 1€ minimum | Variable selon statuts |
Fiscalité | IR avec abattement 50% | IR sur bénéfice réel | IR ou option IS | IS obligatoire | IS ou IR selon choix |
Déduction charges | Non (abattement forfaitaire) | Oui (charges réelles) | Oui (charges réelles) | Oui (charges réelles) | Oui (charges réelles) |
Protection sociale | TNS | TNS | TNS | Assimilé salarié | Variable |
Embauche possible | Non | Non | Oui | Oui | Oui |
Transmission | Cession fonds commerce | Cession fonds commerce | Cession parts sociales | Cession actions | Selon statuts SCOP |
Quel statut est le plus répandu chez les chauffeurs de taxi et pourquoi ?
L'Entreprise Individuelle reste le statut le plus répandu chez les chauffeurs de taxi, représentant environ 70% des professionnels du secteur.
Cette préférence s'explique par la simplicité de création et de gestion quotidienne, avec des formalités administratives réduites au minimum. Les artisans taxis apprécient l'absence de capital social à constituer et la possibilité de démarrer immédiatement après obtention de la licence.
Le régime micro-entreprise attire particulièrement les nouveaux entrants grâce à ses obligations comptables simplifiées et ses cotisations sociales proportionnelles au chiffre d'affaires. Cependant, une évolution notable s'observe vers les sociétés unipersonnelles (EURL/SASU) pour les chauffeurs expérimentés.
Cette tendance répond au besoin de protection du patrimoine personnel, notamment lors de l'acquisition de véhicules coûteux ou de locaux professionnels, et aux possibilités d'optimisation fiscale offertes par ces statuts.
Quels sont les avantages fiscaux spécifiques à chaque statut pour un chauffeur de taxi ?
Les avantages fiscaux varient considérablement selon le statut choisi, avec des impacts directs sur la rentabilité de votre activité.
La micro-entreprise bénéficie d'un abattement forfaitaire de 50% sur le chiffre d'affaires pour calculer l'impôt sur le revenu, mais ne permet aucune déduction de charges réelles. L'Entreprise Individuelle classique autorise la déduction de toutes les charges professionnelles : carburant, assurance, amortissement du véhicule, maintenance.
L'EURL peut opter pour l'impôt sur les sociétés, permettant une optimisation de la rémunération entre salaire et dividendes. La SASU, soumise obligatoirement à l'IS, offre les mêmes avantages avec une protection sociale renforcée.
L'exonération de Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) constitue un avantage majeur pour les artisans taxis en EI propriétaires d'un ou deux véhicules qu'ils conduisent personnellement. Cette exonération, évaluée entre 500€ et 2000€ annuels selon les communes, ne s'applique pas aux sociétés.
Quel est l'impact du choix de statut sur la retraite, les indemnités journalières et la protection sociale ?
Le choix du statut détermine votre régime de protection sociale et impacte directement vos droits à la retraite et aux indemnités journalières.
Les Travailleurs Non Salariés (TNS) en EI, micro-entreprise et EURL cotisent au régime des indépendants avec une retraite de base calculée sur les revenus déclarés. Les indemnités journalières maladie représentent 1/730ème du revenu annuel moyen, plafonnées à 56,35€/jour en 2025.
La SASU offre le statut d'assimilé salarié avec le régime général de la Sécurité Sociale, garantissant une retraite plus favorable et des indemnités journalières calculées sur 50% du salaire journalier de base. Les cotisations sont plus élevées (environ 65% contre 45% pour les TNS) mais la protection est significativement renforcée.
Un chauffeur TNS cotisant sur 30 000€ annuels obtiendra environ 300€/mois de retraite, contre 450€ pour un assimilé salarié sur la même base, démontrant l'importance de ce choix sur le long terme.
Quel statut facilite l'achat ou la location d'une licence de taxi ?
L'achat ou la location d'une licence de taxi dépend principalement de votre capacité financière et de votre statut d'exploitant.
Les artisans taxis en EI, EURL ou SASU peuvent acquérir une licence à leur nom ou au nom de leur société, avec des prix variant de 100 000€ à 300 000€ selon les zones géographiques. Les banques acceptent généralement de financer ces acquisitions sur 7 à 10 ans avec un apport de 20 à 30%.
La location de licence, via le statut de locataire-gérant, permet de démarrer sans investissement lourd avec des loyers mensuels de 800€ à 1 500€. Ce statut convient aux débutants souhaitant tester l'activité avant un éventuel rachat.
Les sociétés (EURL/SASU) facilitent l'obtention de financements bancaires grâce à la séparation patrimoine personnel/professionnel et aux possibilités de cautionnement. C'est un point que vous retrouverez dans notre business plan pour une activité de chauffeur taxi.
Quels sont les coûts fixes associés à chaque statut juridique ?
Statut | Charges sociales | Cotisations minimales | Comptabilité | Expert-comptable | Autres frais |
---|---|---|---|---|---|
Micro-entreprise | 22% du CA | Aucune | 0€ (livre recettes) | 0€ (optionnel) | CFE exonérée |
EI classique | 45% du bénéfice | 1 150€/an minimum | 300-500€/an | 1 200-2 000€/an | CFE exonérée |
EURL | 45% du bénéfice | 1 150€/an minimum | 500-800€/an | 2 000-3 500€/an | CFE 500-2 000€ |
SASU | 65% de la rémunération | Aucune si pas de rémunération | 500-800€/an | 2 500-4 000€/an | CFE 500-2 000€ |
Salarié | 0€ (employeur) | 0€ | 0€ | 0€ | 0€ |
Locataire-gérant | Variable selon contrat | Variable | Variable | Variable | Loyer licence 800-1500€/mois |
SCOP | Variable selon structure | Variable | 1 000-2 000€/an | 3 000-5 000€/an | CFE applicable |
Comment le statut juridique influence-t-il la capacité d'embauche et de transmission ?
Le statut juridique détermine directement vos possibilités d'évolution et de développement de votre activité.
L'Entreprise Individuelle et la micro-entreprise interdisent formellement l'embauche de salariés, limitant le développement à l'activité personnelle du titulaire. La transmission nécessite une cession du fonds de commerce, procédure complexe et coûteuse nécessitant l'accord des créanciers.
Les sociétés (EURL, SASU, SARL, SAS) permettent l'embauche sans limitation, avec la possibilité de développer une flotte de véhicules et une équipe de chauffeurs salariés. La transmission s'effectue par cession de parts sociales ou d'actions, procédure simplifiée et fiscalement avantageuse.
Une SASU peut ainsi croître de 1 à 10 véhicules en embauchant progressivement, puis être cédée en valorisant la clientèle et les contrats établis. Cette flexibilité justifie souvent l'évolution vers ces statuts malgré leur complexité initiale supérieure.
Existe-t-il des aides pour le choix ou le changement de statut pour un taxi ?
Plusieurs dispositifs d'accompagnement existent pour vous aider dans le choix et l'évolution de votre statut juridique.
Les Chambres des Métiers et de l'Artisanat (CMA) proposent des consultations gratuites avec des conseillers spécialisés dans les métiers du transport. Pôle Emploi accompagne les demandeurs d'emploi avec l'ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d'Entreprise) réduisant les cotisations sociales de 50% la première année.
Certaines régions octroient des aides spécifiques pour l'acquisition de véhicules électriques ou hybrides, pouvant atteindre 5 000€ à 10 000€ selon les zones. Les dispositifs FISAC (Fonds d'Intervention pour les Services, l'Artisanat et le Commerce) soutiennent parfois les projets de modernisation.
Les experts-comptables spécialisés dans le transport proposent souvent des consultations initiales gratuites pour étudier votre situation. L'URSSAF organise régulièrement des sessions d'information collectives sur les différents statuts et leurs implications.
Quelles erreurs fréquentes font les chauffeurs débutants en matière de statut ?
- Choisir la micro-entreprise sans anticiper le plafond : Beaucoup dépassent les 176 200€ de chiffre d'affaires annuel et basculent automatiquement en EI classique sans préparation
- Négliger l'impossibilité de déduire les charges réelles : En micro-entreprise, l'abattement de 50% peut être insuffisant face à des frais de carburant et d'entretien élevés
- Perdre l'exonération de CFE en créant une société : Le passage en EURL ou SASU fait perdre cette exonération de 500€ à 2 000€ annuels
- Sous-estimer la complexité administrative des sociétés : Les obligations comptables et déclaratives nécessitent un expert-comptable, augmentant les coûts de 2 000€ à 4 000€ annuels
- Mal anticiper les besoins d'évolution : Choisir un statut incompatible avec l'embauche ou la transmission future de l'activité
Quel statut est recommandé pour une activité complémentaire ou de retraite ?
La micro-entreprise constitue le choix optimal pour exercer l'activité de taxi en complément d'un emploi salarié ou d'une retraite.
Ce statut permet le cumul emploi-retraite sans restriction, avec des cotisations sociales uniquement sur le chiffre d'affaires réalisé. L'absence de cotisations minimales évite les charges fixes en cas d'activité irrégulière ou saisonnière.
Les retraités bénéficient d'un avantage supplémentaire : leurs revenus de taxi en micro-entreprise ne remettent pas en cause leur pension de retraite, contrairement aux autres statuts qui peuvent entraîner une suspension temporaire. La franchise en base de TVA sous le seuil de 36 800€ simplifie également la gestion.
Pour un salarié à temps partiel, la micro-entreprise permet de compléter ses revenus sans complexité administrative, avec une déclaration mensuelle ou trimestrielle simple. C'est un point que vous retrouverez dans notre business plan pour une activité de chauffeur taxi.
Comment faire évoluer son statut juridique selon l'évolution de l'activité ?
L'évolution du statut juridique doit accompagner le développement de votre activité pour maintenir l'optimisation fiscale et sociale.
Le passage de micro-entreprise vers EI classique s'effectue automatiquement en cas de dépassement du seuil, mais peut être anticipé volontairement pour bénéficier de la déduction des charges réelles. Cette évolution convient lorsque vos frais professionnels dépassent 50% du chiffre d'affaires.
La transformation en EURL ou SASU devient pertinente dès que vous envisagez l'embauche, l'acquisition de plusieurs véhicules ou la protection de votre patrimoine personnel. Cette évolution nécessite un apport en société des éléments d'actif et un transfert du fonds de commerce.
Le timing optimal se situe généralement autour de 60 000€ à 80 000€ de chiffre d'affaires annuel, permettant d'absorber les coûts supplémentaires tout en bénéficiant des avantages du statut sociétaire. L'accompagnement par un expert-comptable spécialisé s'avère indispensable pour cette transition.
Conclusion
Le choix du statut juridique pour devenir taxi dépend de votre situation personnelle, de vos objectifs de développement et de votre appétence pour la gestion administrative. La micro-entreprise convient parfaitement pour démarrer ou exercer en complément, tandis que l'évolution vers l'EURL ou la SASU s'impose pour les projets ambitieux.
L'exonération de CFE pour les artisans taxis en EI représente un avantage non négligeable qu'il faut intégrer dans votre réflexion. C'est un point que vous retrouverez dans notre business plan pour une activité de chauffeur taxi. N'hésitez pas à vous faire accompagner par des professionnels pour optimiser votre choix selon votre situation spécifique.
Cet article est fourni à titre informatif uniquement et ne doit pas être considéré comme un conseil financier. Il est recommandé aux lecteurs de consulter un professionnel qualifié avant de prendre toute décision d'investissement. Nous déclinons toute responsabilité quant aux actions entreprises sur la base des informations fournies.
Le secteur du taxi connaît des évolutions réglementaires constantes qui impactent le choix du statut juridique.
Une analyse approfondie de votre situation personnelle et professionnelle reste indispensable pour faire le bon choix initial et anticiper les évolutions futures.
Sources
- G7 - Sous quel statut exercer son activité de taxi
- LegalStart - Ce qu'il faut savoir avant de devenir chauffeur de taxi
- Caree - Louer ou acheter une licence de taxi
- Cofidoc - Chauffeur de taxi : quel type de statut choisir
- Swapn - Création société taxi
- Comptable en ligne - Impact du passage artisan taxi à SASU
- My Business Plan - Taxi statuts juridiques
- Modèles de Business Plan - Taxi statut juridique
- Compta.com - Chauffeur taxi contribution CFE
- BVTC - Création entreprise taxi