Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l'industrie et a confectionné le business plan pour un élevage de volailles

Nos experts ont réalisé business plan pour un élevage de volailles, modifiable.
Le secteur de l'élevage de volailles en France représente un marché de plus de 2 millions de tonnes par an avec une croissance soutenue de la demande.
Cette étude de marché détaillée vous fournit toutes les données essentielles pour lancer votre projet d'élevage de volailles : taille du marché, concurrence, prix, réglementations et opportunités de croissance.
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Le marché français de la volaille affiche une production annuelle de 2 millions de tonnes avec une consommation de 31,6 kg par habitant.
Les prix moyens s'établissent à 9,70 €/kg pour la volaille abattue avec des marges brutes possibles de 18% à 35% selon la structure de l'élevage.
Indicateur | Valeur | Tendance |
---|---|---|
Production annuelle France | 2 millions de tonnes | Croissance stable |
Consommation par habitant | 31,6 kg/an | +9,8% en 2024 |
Prix moyen volaille abattue | 9,70 €/kg | Hausse modérée |
Prix volaille chair production | 3,02 €/kg | Stable |
Marge brute possible | 18% à 35% | Variable selon taille |
Coût aliment/coût total | 65% à 70% | Principal poste |
Croissance prévue 5 ans | +15% à +25% | TCAC > 9% |

Quelle est la taille du marché de la volaille en France ?
Le marché français de la volaille représente une production annuelle de 2 millions de tonnes avec une consommation nationale de 31,6 kg par habitant et par an.
La France produit environ 2 millions de tonnes de volaille chaque année, ce qui correspond exactement à la consommation nationale totale. Cette adéquation entre production et demande témoigne d'un marché mature et bien structuré.
La consommation individuelle de 31,6 kg par habitant et par an place la France dans la moyenne européenne. Cette consommation est en croissance de 9,8% en 2024, tirée principalement par le poulet qui affiche une progression de 8,2%.
Pour illustrer la dimension régionale, la Bretagne seule produit 501 700 tonnes de viande de volaille avec 50,1 millions de volailles de chair abattues annuellement. Cette région représente donc environ 25% de la production nationale.
Cette taille de marché offre des opportunités importantes pour les nouveaux éleveurs, notamment dans les régions moins saturées.
Qui sont les principaux concurrents sur le marché ?
Le marché français est dominé par LDC Group et plusieurs grands groupes européens comme Cargill Inc., Plukon Food Group et Tyson Foods.
LDC Group occupe la position de leader sur le marché français avec une part de marché significative dans la production et la transformation de volailles. Ce groupe français contrôle une grande partie de la chaîne de valeur, de l'élevage à la distribution.
Les autres acteurs majeurs incluent Cargill Inc., Plukon Food Group, Tyson Foods et 2 Sisters Food Group qui opèrent à l'échelle européenne. Ces groupes internationaux disposent de moyens financiers et logistiques importants leur permettant de maintenir leurs positions.
Au niveau régional, plusieurs coopératives agricoles occupent des positions importantes, notamment en Bretagne et dans les Pays de la Loire. Ces structures coopératives offrent souvent des services complets aux éleveurs adhérents.
La concentration du marché laisse néanmoins des opportunités pour les producteurs locaux qui peuvent se différencier par la qualité, la traçabilité ou les circuits courts.
Quelle est la demande réelle pour la viande de volaille et les œufs ?
La demande française pour la volaille affiche une croissance de 9,8% en 2024 avec une progression particulièrement forte du poulet (+8,2%), tandis que les œufs enregistrent une hausse de prix de 24,2%.
La demande de volaille connaît une croissance soutenue avec +9,8% en 2024 et une prévision de +4,5% pour 2025. Cette progression s'explique par la substitution d'autres viandes vers la volaille, perçue comme plus saine et économique.
Le poulet représente la majorité de cette demande avec une croissance de 8,2%, suivi par les autres volailles de chair. Cette préférence pour le poulet s'explique par son prix attractif et sa facilité de préparation.
Concernant les œufs, la forte hausse des prix à la production (+24,2% sur un an) reflète une demande soutenue face à une offre réduite. Cette tension traduit un marché porteur pour les producteurs d'œufs.
La demande se répartit entre les marchés locaux, la grande distribution, la restauration collective et l'export, offrant plusieurs débouchés aux producteurs.
Quels sont les prix de vente moyens sur les différents canaux ?
Les prix moyens s'établissent à 9,70 €/kg pour la volaille abattue, 3,02 €/kg pour la volaille de chair à la production, avec des variations selon les canaux de distribution.
Type de produit | Prix moyen | Canal de distribution |
---|---|---|
Volaille abattue | 9,70 €/kg | Détail/Grande distribution |
Volaille de chair | 3,02 €/kg | Prix à la production |
Volaille vivante | 2,50-2,80 €/kg | Marché de gros |
Œufs standard | Variable (+24,2%) | Tous canaux |
Volaille fermière | 12-15 €/kg | Vente directe |
Volaille bio | 15-18 €/kg | Magasins spécialisés |
Volaille export | 8-9 €/kg | Marchés européens |
Quelles sont les habitudes de consommation locales ?
Les consommateurs français privilégient la volaille fraîche avec une fréquence de consommation élevée, 89% citant le bon rapport qualité/prix comme critère principal.
La fréquence de consommation de volaille est particulièrement élevée en France, avec une préférence marquée pour le poulet qui représente la majorité des achats. Les consommateurs apprécient la facilité de préparation et la polyvalence de cette viande.
La préférence va nettement vers les produits frais plutôt que congelés, même si le segment congelé progresse grâce à l'amélioration de la logistique et des techniques de congélation. Cette tendance favorise les circuits courts et la production locale.
89% des consommateurs mettent en avant le bon rapport qualité/prix de la volaille comparativement aux autres viandes. Cette perception favorable explique en partie la croissance continue de la consommation.
On observe un intérêt croissant pour les alternatives fraîches et locales, avec une demande pour la traçabilité et les labels de qualité (Label Rouge, bio, fermier).
Quelles réglementations encadrent l'élevage de volailles ?
L'élevage de volailles est soumis à des réglementations sanitaires strictes, des obligations fiscales et environnementales avec des coûts de conformité estimés entre 3% et 8% du chiffre d'affaires.
Les réglementations sanitaires imposent des normes strictes de biosécurité, de traçabilité et de vaccination sous contrôle vétérinaire. Ces mesures visent à prévenir les épidémies comme la grippe aviaire et garantir la sécurité alimentaire.
Au niveau fiscal, les éleveurs doivent appliquer la TVA sur les ventes et s'acquitter de taxes environnementales proportionnelles au volume produit. Ces obligations varient selon le statut juridique choisi.
Les réglementations environnementales concernent le contrôle des rejets (eau, fumier) et nécessitent des procédures d'autorisation pour les élevages commerciaux. Les installations doivent respecter les distances réglementaires avec les habitations.
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Les coûts liés à la conformité représentent entre 3% et 8% du chiffre d'affaires annuel selon la taille de l'élevage, incluant les analyses, contrôles vétérinaires et mise aux normes des installations.
Quels sont les coûts de production et marges possibles ?
Les coûts de production se répartissent avec 65-70% pour l'alimentation, 10-15% pour les infrastructures, 5-8% pour les soins vétérinaires et la main-d'œuvre, permettant des marges brutes de 18% à 35%.
Poste de coût | Pourcentage du coût total | Montant indicatif (€/volaille) |
---|---|---|
Alimentation | 65% à 70% | 3,25 à 3,50 |
Infrastructures | 10% à 15% | 0,50 à 0,75 |
Soins vétérinaires | 5% à 8% | 0,25 à 0,40 |
Main-d'œuvre | 5% à 8% | 0,25 à 0,40 |
Énergie | 3% à 5% | 0,15 à 0,25 |
Autres charges | 2% à 4% | 0,10 à 0,20 |
Coût total | 100% | 4,50 à 5,50 |
Quelles infrastructures et ressources sont disponibles ?
Les zones rurales françaises offrent un accès satisfaisant aux terrains agricoles, à l'eau, à l'électricité et aux transports, avec l'appui de coopératives pour l'approvisionnement.
Les terrains agricoles restent accessibles dans la plupart des régions françaises, particulièrement dans les zones traditionnelles d'élevage comme la Bretagne, les Pays de la Loire et le Sud-Ouest. Les prix varient selon la localisation mais demeurent abordables pour les projets commerciaux.
L'approvisionnement en eau, électricité et transport est généralement satisfaisant dans les zones rurales organisées. Les réseaux électriques sont adaptés aux besoins des élevages modernes avec possibilité de raccordement triphasé.
L'existence de coopératives et de réseaux d'achat collectif facilite l'approvisionnement en matières premières (aliments, poussins, matériel) à des conditions préférentielles. Ces structures offrent également des services techniques et commerciaux.
Les infrastructures de transport permettent l'acheminement des produits vers les centres de consommation et d'abattage. La proximité des abattoirs agréés est un facteur important à considérer dans le choix de localisation.
Quels sont les principaux risques et stratégies de mitigation ?
Les risques majeurs incluent les maladies aviaires, la volatilité des prix des aliments et la dépendance aux importations, nécessitant des stratégies de vaccination, stockage et diversification.
- Maladies aviaires : La grippe aviaire représente le risque sanitaire principal avec des programmes de vaccination obligatoires et des mesures de biosécurité strictes à respecter.
- Fluctuation des prix des aliments : Les variations des cours des céréales impactent directement la rentabilité, nécessitant une gestion prévisionnelle et des contrats d'approvisionnement.
- Dépendance aux importations : Pour la génétique et certains composants alimentaires, diversifier les fournisseurs et privilégier les circuits locaux quand possible.
- Variations climatiques : Les épisodes de canicule ou de froid extrême affectent la productivité et nécessitent des équipements de régulation thermique.
- Évolution réglementaire : Les changements de normes sanitaires ou environnementales peuvent imposer des investissements supplémentaires non prévus.
Quels circuits de distribution sont les plus rentables ?
Les marchés locaux et la restauration offrent les meilleures marges mais moins de volumes, tandis que la grande distribution assure des volumes importants avec des marges réduites.
Les marchés locaux permettent de vendre directement au consommateur avec des prix 30% à 50% supérieurs aux circuits traditionnels. Cette approche nécessite cependant un investissement en temps et en communication pour fidéliser la clientèle.
La restauration collective et commerciale offre des débouchés stables avec des contrats à moyen terme. Les volumes sont significatifs et les prix négociés restent attractifs, particulièrement pour les produits sous label.
La grande distribution garantit des volumes importants mais impose ses conditions tarifaires et logistiques. Les marges sont plus faibles mais la régularité des commandes sécurise le chiffre d'affaires.
L'exportation vers les pays européens voisins peut être envisagée pour les volumes suffisants, avec des prix intermédiaires et des exigences qualité spécifiques selon les destinations.
Quels financements et partenariats sont disponibles ?
Les éleveurs peuvent bénéficier de subventions régionales et nationales, d'aides PAC européennes, de l'appui des coopératives et de financements bancaires agricoles spécialisés.
Les subventions régionales et nationales soutiennent l'installation des jeunes agriculteurs avec des dotations pouvant atteindre 40 000 € selon les régions. Ces aides sont complétées par des dispositifs d'accompagnement technique et commercial.
Les aides PAC (Politique Agricole Commune) européennes comprennent les paiements directs et les mesures de développement rural. Ces soutiens représentent une part significative du revenu agricole.
Les coopératives agricoles proposent des financements préférentiels pour leurs adhérents, des garanties d'écoulement de la production et des services techniques mutualisés. L'adhésion facilite l'accès au crédit.
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Les banques agricoles spécialisées (Crédit Agricole, Banque Populaire) proposent des produits adaptés aux cycles de production avec des taux préférentiels et des différés de remboursement.
Quelle croissance est prévue sur les cinq prochaines années ?
Le marché français de la volaille devrait connaître une croissance de 15% à 25% sur cinq ans avec un taux de croissance annuel composé supérieur à 9% pour la filière transformée.
Cette croissance robuste s'explique par plusieurs facteurs structurels : l'urbanisation croissante, la hausse des classes moyennes et l'évolution des habitudes alimentaires vers des protéines perçues comme plus saines.
La transition du porc vers la volaille se poursuit, portée par des considérations sanitaires, environnementales et économiques. Cette substitution offre des opportunités de marché supplémentaires.
Le segment de la volaille transformée affiche des perspectives particulièrement favorables avec un TCAC estimé à plus de 9%. Les produits élaborés (plats cuisinés, charcuterie de volaille) répondent aux attentes de praticité des consommateurs.
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Cette dynamique positive s'accompagne d'une demande croissante pour les produits sous signes de qualité (Label Rouge, bio, fermier) qui offrent des valorisations supérieures aux éleveurs positionnés sur ces segments.
Conclusion
Cet article est fourni à titre informatif uniquement et ne doit pas être considéré comme un conseil financier. Il est recommandé aux lecteurs de consulter un professionnel qualifié avant de prendre toute décision d'investissement. Nous déclinons toute responsabilité quant aux actions entreprises sur la base des informations fournies.
Le marché français de l'aviculture offre des opportunités attractives avec une croissance soutenue de la demande et des marges intéressantes pour les éleveurs bien positionnés.
La réussite d'un projet d'élevage de volailles nécessite une approche rigoureuse de l'étude de marché, une maîtrise des coûts de production et une stratégie commerciale adaptée aux circuits de distribution choisis.
Sources
- La Coopération Agricole - Dossier ANVOL février 2025
- Interpro ANVOL - Chiffres du marché
- Réussir - Évolution du commerce volailles 2025
- Spherical Insights - Marché de l'alimentation volaille
- La France Agricole - Conjoncture abattages avril 2025
- Mordor Intelligence - Marché européen viande volaille
- Fortune Business Insights - Marché volaille
- Modèles de Business Plan - Marché agriculture chiffres
- DRAAF Bretagne - Fiche filière volailles chair 2025
- Gavicole - Investir dans l'élevage de poulets