Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l'industrie et a confectionné le pack complet pour un projet agricole

Nos experts ont réalisé un pack complet pour un projet agricole, modifiable.
Le chiffre d'affaires d'une exploitation agricole dépend fortement du type d'activité et de la taille de l'exploitation.
En France, les revenus agricoles varient de 13 000€ par an pour les céréales à plus de 46 000€ pour la viticulture, avec une moyenne nationale de 17 700€ annuels par exploitant.
Si vous voulez aller plus loin, vous pouvez télécharger notre pack complet pour l'ouverture d'un projet agricole.
Le revenu agricole moyen français s'établit à 17 700€ annuels, mais cache de fortes disparités selon les secteurs d'activité.
La viticulture offre les revenus les plus élevés tandis que les céréales restent en difficulté économique.
Type d'exploitation | Revenu annuel moyen | Marge brute moyenne | Rentabilité |
---|---|---|---|
Viticulture | 46 672€ | 40-50% | Très bonne |
Grandes cultures spécialisées | 23 543€ | 712€/ha | Bonne |
Élevage bovin lait | 15 650€ | 1 153€/ha | Moyenne |
Céréales/oléoprotéagineux | 13 127€ | 700€/ha | Faible |
Maraîchage | 26 800€ | 20-30% | Moyenne |
Travaux à façon | Variable | 300-450€/ha | Selon activité |
Polyculture-élevage | 18 000€ | 25-35% | Moyenne |

Quel est le revenu moyen par type d'activité dans une exploitation agricole ?
Le revenu agricole varie considérablement selon le type d'exploitation, avec des écarts pouvant aller de 1 à 4 entre les secteurs les moins et les plus rentables.
La viticulture domine largement avec un revenu moyen de 46 672€ par an, particulièrement performante dans les appellations d'origine contrôlée comme le Champagne où elle peut représenter jusqu'à 65% du revenu total de l'exploitation.
Les grandes cultures spécialisées (pommes de terre, betteraves) affichent un revenu de 23 543€ annuels, soit près du double des céréales traditionnelles qui plafonnent à 13 127€ par an.
L'élevage bovin laitier génère en moyenne 15 650€ de revenu annuel, tandis que le maraîchage peut atteindre 26 800€ grâce à des cycles de production plus courts et une valeur ajoutée supérieure.
Ces chiffres révèlent que le choix de l'orientation productive constitue un facteur déterminant de la viabilité économique de l'exploitation.
Combien peut-on facturer par heure, par jour, par semaine, par mois et par an selon les différentes activités agricoles ?
La tarification des prestations agricoles suit des barèmes précis selon le type de travaux et la qualification requise.
Type de prestation | Tarif horaire | Tarif journalier | Tarif à l'hectare |
---|---|---|---|
Main-d'œuvre saisonnière | 16,60-27,24€ | 133-218€ | - |
Travaux à façon | - | - | 300-450€ |
Moisson blé | - | - | 70-85€ |
Moisson maïs | - | - | 130€ |
Semis | - | - | 40-85€ |
Pulvérisation | - | - | 15€ |
Salarié permanent | Mensuel | 23 500-33 000€/an | - |
Quels sont les principaux postes de coûts fixes à prévoir dès le départ ?
Les coûts fixes représentent les investissements de démarrage indispensables qui conditionnent la viabilité à long terme de l'exploitation.
L'acquisition ou la location de terres constitue le premier poste avec un coût moyen de 150€ par acre et par mois en location, soit environ 1 800€ annuels par acre.
Le matériel agricole représente un investissement majeur : un tracteur neuf coûte environ 100 000€, amorti sur 10 ans, soit 10 000€ annuels auxquels s'ajoutent les frais d'entretien et de réparation.
Les bâtiments d'exploitation (hangars, étables, silos) varient selon l'activité mais représentent généralement 20 à 30% de l'investissement initial total.
Les assurances obligatoires (responsabilité civile, matériel, récoltes) coûtent entre 800 et 2 500€ par an selon la taille et les risques de l'exploitation.
Quels sont les coûts variables mensuels typiques à prendre en compte ?
Les charges variables fluctuent selon les cycles de production et représentent 60% du chiffre d'affaires en moyenne.
- Les semences coûtent entre 0,10 et 0,50€ par plant selon les variétés et la qualité choisies
- Les engrais représentent 487€ par hectare en grandes cultures, constituant l'un des postes les plus lourds
- Le carburant varie selon les opérations : 15€/ha pour la pulvérisation, davantage pour les travaux lourds
- La main-d'œuvre saisonnière oscille entre 2 000 et 5 000€ mensuels selon les périodes de pointe
- L'alimentation animale en élevage atteint 425€ par hectare en moyenne annuelle
Quelle est la marge brute moyenne par type d'activité agricole ?
La marge brute varie fortement selon le type d'exploitation et constitue un indicateur clé de performance économique.
Les grandes cultures affichent une marge brute moyenne de 712€ par hectare, mais avec des variations importantes selon les cours mondiaux des matières premières.
L'élevage bovin laitier génère une marge brute supérieure de 1 153€ par hectare grâce à la régularité des revenus laitiers et aux synergies avec la production fourragère.
La viticulture présente les marges les plus attractives avec 40 à 50% du chiffre d'affaires, particulièrement dans les appellations prestigieuses où la valeur ajoutée est maximale.
C'est un point que vous retrouverez dans notre pack complet pour un projet agricole.
Quelle est la marge nette moyenne après déduction de tous les frais ?
La marge nette représente le véritable bénéfice de l'exploitant après déduction de toutes les charges fixes et variables.
En grandes cultures, la marge nette oscille entre 15 et 20% du chiffre d'affaires, soit environ 142€ par hectare pour une exploitation de taille moyenne.
La viticulture maintient des marges nettes de 25 à 35% grâce à sa forte valeur ajoutée, permettant une meilleure absorption des coûts fixes.
L'élevage bovin laitier affiche des marges nettes plus modestes de 10 à 15%, nécessitant des volumes importants pour atteindre la rentabilité.
Le maraîchage, malgré des revenus bruts élevés, ne dégage souvent que 5 à 10% de marge nette en raison de charges de main-d'œuvre importantes.
Quels sont les profils d'exploitations qui génèrent les revenus les plus élevés ?
Les exploitations les plus rentables combinent spécialisation technique et positionnement haut de gamme sur des créneaux à forte valeur ajoutée.
- La viticulture en appellation d'origine contrôlée, notamment le Champagne, où 65% du revenu provient directement de l'activité agricole
- Les grandes cultures spécialisées (pommes de terre, betteraves) qui bénéficient de débouchés industriels sécurisés
- La polyculture-élevage optimisée qui exploite les synergies entre productions végétales et animales pour réduire les intrants
- Le maraîchage biologique en circuits courts qui capture une plus-value commerciale significative
- L'élevage spécialisé en races à haute valeur génétique pour la reproduction
Quels sont les types d'exploitations les moins rentables ?
Certains profils d'exploitations peinent structurellement à atteindre l'équilibre économique dans le contexte actuel.
Les petites exploitations céréalières de moins de 50 hectares ne génèrent souvent que 700€ de marge brute par hectare, insuffisant pour couvrir les charges de structure.
L'élevage ovin et caprin en zone de montagne subit des contraintes climatiques et topographiques qui limitent la productivité et augmentent les coûts.
Les exploitations laitières de petite taille (moins de 40 vaches) ne bénéficient pas des économies d'échelle nécessaires face à la volatilité des cours du lait.
Les exploitations sans diversification exposées à un seul débouché restent vulnérables aux fluctuations de marché et aux aléas climatiques.
Pouvez-vous donner 3 exemples concrets d'exploitations à faible, moyenne et haute performance ?
Ces trois exemples illustrent concrètement les écarts de rentabilité selon le positionnement et la stratégie adoptée.
Performance | Type d'exploitation | Chiffre d'affaires mensuel | Charges mensuelles | Bénéfice net mensuel | Marge nette |
---|---|---|---|---|---|
Faible | Céréales 30ha | 1 800€ | 1 650€ | 150€ | 8% |
Moyenne | Élevage laitier 60 vaches | 4 200€ | 3 500€ | 700€ | 17% |
Haute | Viticulture AOC 15ha | 8 500€ | 5 100€ | 3 400€ | 40% |
Faible | Maraîchage 5ha | 2 800€ | 2 650€ | 150€ | 5% |
Moyenne | Polyculture-élevage 80ha | 5 600€ | 4 400€ | 1 200€ | 21% |
Haute | Grandes cultures 150ha | 12 000€ | 8 400€ | 3 600€ | 30% |
Moyenne | Arboriculture 20ha | 6 700€ | 5 200€ | 1 500€ | 22% |
Combien reste-t-il réellement à disposition du gérant chaque mois après toutes les charges ?
Le revenu disponible de l'exploitant correspond au bénéfice net après déduction de toutes les charges d'exploitation et de structure.
Pour une exploitation céréalière de faible performance, il ne reste que 150€ mensuels, soit bien en dessous du SMIC, nécessitant souvent une activité complémentaire.
Une exploitation laitière de performance moyenne dégage 700€ mensuels pour l'exploitant, permettant un niveau de vie modeste mais viable.
Une exploitation viticole performante en AOC peut dégager 3 400€ mensuels, offrant une véritable rémunération du travail et du capital investi.
Ces montants doivent couvrir la rémunération du travail de l'exploitant, les remboursements d'emprunts et constituer des réserves pour les investissements futurs.
Quelles sont les meilleures stratégies pour augmenter ses marges dans ce secteur ?
L'optimisation de la rentabilité agricole repose sur plusieurs leviers complémentaires qu'il convient d'actionner simultanément.
- La spécialisation sur des créneaux à haute valeur ajoutée comme l'agriculture biologique ou les appellations d'origine
- L'augmentation de la taille de l'exploitation pour bénéficier d'économies d'échelle et diluer les charges fixes
- La diversification des activités (agrotourisme, vente directe, transformation) pour capter de nouvelles sources de revenus
- L'optimisation des intrants par l'agriculture de précision et la réduction des gaspillages
- La mutualisation du matériel via les CUMA (Coopératives d'Utilisation de Matériel Agricole) pour réduire les investissements
- Le développement de circuits courts pour éliminer les intermédiaires et capturer une plus-value commerciale
- L'innovation technologique (robotisation, digitalisation) pour améliorer la productivité du travail
C'est un point que vous retrouverez dans notre pack complet pour un projet agricole.
Quels sont les indicateurs clés à surveiller pour évaluer la rentabilité ?
Le pilotage économique d'une exploitation agricole nécessite un suivi régulier d'indicateurs financiers spécifiques au secteur.
La marge brute par hectare constitue l'indicateur de base pour comparer la performance technique et économique entre productions.
Le ratio charges d'exploitation sur chiffre d'affaires ne doit pas dépasser 60% pour maintenir une marge brute suffisante.
Le coût de revient par unité produite (tonne, litre, kg) permet d'évaluer la compétitivité face aux prix de marché.
Le taux d'endettement doit rester inférieur à 35% des actifs pour préserver la capacité d'investissement et la solvabilité.
Le résultat courant avant impôts doit être positif pour couvrir la rémunération du travail familial et les remboursements d'emprunts.
C'est un point que vous retrouverez dans notre pack complet pour un projet agricole.
Conclusion
Cet article est fourni à titre informatif uniquement et ne doit pas être considéré comme un conseil financier. Il est recommandé aux lecteurs de consulter un professionnel qualifié avant de prendre toute décision d'investissement. Nous déclinons toute responsabilité quant aux actions entreprises sur la base des informations fournies.
Le chiffre d'affaires d'une exploitation agricole varie considérablement selon le type d'activité et la stratégie adoptée, avec des écarts de 1 à 4 entre les secteurs les moins et les plus rentables.
La réussite économique repose sur le choix judicieux de l'orientation productive, l'optimisation des charges et la recherche de valeur ajoutée par la spécialisation ou la diversification.
Sources
- Europe 1 - Revenus des exploitants agricoles
- INSEE - Statistiques agricoles
- Réussir - Niveau de vie des exploitants
- Agriavis - Prix des travaux agricoles
- Isagri - Postes de charges agricoles
- Business Plan Templates - Coûts maraîchage
- Équipement Agricole - Charges opérationnelles
- Chambres d'Agriculture - Références économiques
- FAC - Ratios financiers agricoles
- Agri-France - Optimisation rentabilité