Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l'industrie et a confectionné le business plan pour un frigoriste
Nos experts ont réalisé business plan pour un frigoriste, modifiable.
La rentabilité d'une entreprise de frigoriste dépend de nombreux facteurs économiques précis.
Un frigoriste indépendant génère généralement entre 80 000 € et 120 000 € de chiffre d'affaires annuel, avec une marge nette finale comprise entre 10 % et 20 %. La maîtrise des coûts fixes, l'optimisation des heures facturables et une gestion rigoureuse de la trésorerie constituent les piliers de la rentabilité.
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Un frigoriste indépendant doit maîtriser ses coûts et optimiser sa facturation pour atteindre une rentabilité durable.
Les marges brutes oscillent entre 30 % et 50 % selon le type de prestation, tandis que la marge nette finale varie de 10 % à 20 % du chiffre d'affaires.
| Indicateur clé | Montant/Pourcentage | Détails |
|---|---|---|
| Chiffre d'affaires annuel moyen | 80 000 € - 120 000 € | Artisan établi, contrats d'entretien inclus |
| Marge brute moyenne | 30 % - 50 % | Variable selon type de prestation |
| Marge nette finale | 10 % - 20 % | Après toutes charges et impôts |
| Coûts fixes mensuels | 1 200 € - 1 500 € | Loyer, assurances, véhicule, télécoms |
| Taux horaire facturé | 40 € - 80 € HT | Moyenne 60 € HT en 2025 |
| Heures facturables mensuelles | 85 - 120 heures | Sur 160 heures de travail total |
| Seuil de rentabilité annuel | 45 000 € CA | Pour coûts fixes de 18 000 €/an |
Quel chiffre d'affaires peut générer un frigoriste sur une année ?
Un frigoriste indépendant génère en moyenne entre 80 000 € et 120 000 € de chiffre d'affaires annuel.
Ce montant inclut les contrats d'entretien réguliers, qui représentent souvent 40 % à 60 % du chiffre d'affaires total, ainsi que les interventions ponctuelles de dépannage. Les frigoristes spécialisés dans des secteurs spécifiques ou implantés en zone urbaine peuvent atteindre 200 000 € à 300 000 € annuels.
La répartition typique du chiffre d'affaires se compose de 35 % pour la maintenance préventive, 25 % pour les dépannages d'urgence, 25 % pour les installations neuves et 15 % pour les mises aux normes réglementaires. Cette diversification permet de lisser l'activité sur l'année.
Les variations saisonnières sont marquées : les mois d'été (juin à septembre) génèrent 45 % du chiffre d'affaires annuel, tandis que l'hiver reste plus calme. Un bon frigoriste anticipe ces fluctuations en développant des contrats d'entretien récurrents.
C'est un point que vous retrouverez dans notre business plan pour un frigoriste.
Quels sont les coûts fixes mensuels d'un frigoriste ?
Les coûts fixes mensuels d'un frigoriste indépendant s'élèvent généralement entre 1 200 € et 1 500 €.
Le loyer de l'atelier ou du bureau représente 300 € à 700 € mensuels selon la région, avec des différences marquées entre zones rurales et urbaines. Les assurances professionnelles (responsabilité civile, décennale, véhicule) coûtent 80 € à 150 € par mois.
Le poste véhicule utilitaire constitue une charge importante : 300 € à 500 € mensuels incluant le leasing, l'entretien, l'assurance et le contrôle technique. Les abonnements logiciels de gestion, télécoms et internet représentent 50 € à 150 € par mois.
Les frais de comptabilité, taxes locales et diverses cotisations ajoutent 100 € à 300 € mensuels. La rémunération nette de l'artisan frigoriste varie de 1 600 € à 3 000 € selon l'expérience et la zone géographique.
Ces coûts fixes représentent environ 15 % à 20 % du chiffre d'affaires annuel pour une entreprise bien dimensionnée.
Quel est le poids des coûts variables dans l'activité ?
Les coûts variables représentent globalement 50 % à 65 % du chiffre d'affaires selon l'intensité de l'activité.
| Type de coût variable | Pourcentage du CA | Détails |
|---|---|---|
| Pièces de rechange et consommables | 20 % - 30 % | Filtres, joints, courroies, composants électroniques |
| Fluides frigorigènes | 5 % - 10 % | Variable selon volume d'activité et réglementations |
| Carburant et déplacements | 5 % - 10 % | Frais de mission, péages, parking |
| Sous-traitance spécialisée | 3 % - 8 % | Électricité, plomberie, maçonnerie |
| Outillage et consommables | 2 % - 5 % | Usure, renouvellement, maintenance |
| Formation et certifications | 1 % - 3 % | Mises à jour réglementaires obligatoires |
| Autres frais variables | 2 % - 4 % | Documentation technique, imprévus |
Comment se compare le taux horaire facturé au taux réellement productif ?
Le taux horaire facturé oscille entre 40 € et 80 € HT, avec une moyenne de 60 € HT en 2025.
Cependant, le taux réellement productif chute souvent à 30 € à 35 € nets après déduction des charges sociales, du temps non facturé et des déplacements improductifs. Cette différence s'explique par plusieurs facteurs de dilution du temps de travail.
Sur 160 heures de travail mensuel théorique, seules 85 à 120 heures sont réellement facturables au client. Le reste se répartit entre les déplacements (15 % du temps), l'administratif et les devis (10 %), les formations obligatoires (5 %) et les imprévus (10 %).
Les charges sociales et fiscales représentent 35 % à 45 % du chiffre d'affaires pour un travailleur indépendant. Un frigoriste facturant 60 € HT de l'heure ne conserve donc que 33 € à 39 € nets par heure facturée, avant déduction des autres charges de structure.
L'optimisation du temps productif constitue un enjeu majeur : regrouper les interventions géographiquement, automatiser la facturation et sous-traiter certaines tâches administratives permettent d'améliorer ce ratio.
Quelle marge brute selon le type de prestation ?
Les marges brutes varient significativement selon le type de prestation proposée par le frigoriste.
| Type de prestation | Marge brute moyenne | Facteurs explicatifs |
|---|---|---|
| Installation neuve complète | 45 % - 55 % | Valeur ajoutée élevée, matériel facturé au prix fort |
| Rénovation et mise aux normes | 40 % - 50 % | Expertise technique valorisée, moins de concurrence |
| Dépannage d'urgence | 35 % - 45 % | Tarification premium mais pièces coûteuses |
| Maintenance préventive | 30 % - 40 % | Volume important mais concurrence forte |
| Contrat d'entretien annuel | 25 % - 35 % | Récurrence mais marges compressées |
| Vente de pièces détachées | 50 % - 70 % | Coefficient multiplicateur élevé sur petites pièces |
| Formation et conseil | 60 % - 80 % | Pur service, pas de matériel |
Combien d'heures facturables un frigoriste peut-il réaliser par mois ?
Un frigoriste peut facturer réellement entre 85 et 120 heures par mois sur les 160 heures de travail théoriques.
Cette différence s'explique par les nombreuses tâches non facturables mais indispensables : déplacements entre interventions (20 à 25 heures), rédaction de devis et facturation (10 à 15 heures), gestion administrative et comptable (8 à 12 heures).
Les formations réglementaires obligatoires absorbent 5 à 8 heures mensuelles, tandis que la prospection commerciale et le développement clientèle nécessitent 6 à 10 heures supplémentaires. Les imprévus et pannes de véhicule représentent encore 3 à 5 heures perdues.
L'organisation géographique des tournées permet d'optimiser ce ratio : un frigoriste qui regroupe ses interventions par secteur peut gagner 10 % à 15 % d'heures facturables supplémentaires. L'utilisation d'un logiciel de planification et de facturation automatisé libère également du temps productif.
Les frigoristes les plus performants atteignent 130 à 140 heures facturables mensuelles en sous-traitant l'administratif et en spécialisant leur activité sur des créneaux à forte valeur ajoutée.
Quel est le seuil de rentabilité annuel à atteindre ?
Le seuil de rentabilité se calcule en divisant les coûts fixes annuels par la marge sur coûts variables.
Pour un frigoriste avec 18 000 € de coûts fixes annuels et une marge sur coûts variables de 40 %, le seuil de rentabilité s'établit autour de 45 000 € de chiffre d'affaires annuel. Ce calcul suppose une structure de coûts maîtrisée et une activité régulière.
Dans la pratique, la plupart des frigoristes indépendants atteignent leur seuil de rentabilité entre 50 000 € et 65 000 € de chiffre d'affaires. Les variations dépendent de l'efficacité opérationnelle, de la spécialisation technique et de la zone géographique d'intervention.
Au-delà de ce seuil, chaque euro de chiffre d'affaires supplémentaire génère directement de la marge nette. C'est pourquoi les frigoristes expérimentés cherchent à dépasser rapidement 80 000 € à 100 000 € de chiffre d'affaires pour dégager une rentabilité confortable.
Le suivi mensuel de ce ratio (coûts fixes / marge sur coûts variables) permet d'anticiper les difficultés et d'ajuster la stratégie commerciale en cours d'année.
Quels investissements en matériel et sur quelle durée d'amortissement ?
L'investissement initial pour s'équiper correctement oscille entre 25 000 € et 40 000 €.
- Véhicule utilitaire aménagé : 15 000 € à 25 000 € (neuf ou occasion récente)
- Outillage spécialisé et instruments de mesure : 8 000 € à 12 000 € (manomètres, détecteurs de fuite, récupérateurs de fluides)
- Stock initial de pièces détachées : 3 000 € à 5 000 € (filtres, joints, composants courants)
- Équipements de sécurité et EPI : 1 000 € à 2 000 € (harnais, chaussures de sécurité, lunettes)
- Outillage général et petit matériel : 2 000 € à 3 000 € (perceuses, clés, échelles, bâches)
La durée d'amortissement recommandée varie selon le type d'équipement : 3 ans pour l'outillage électronique et les instruments de mesure sensibles, 5 ans pour le véhicule utilitaire et l'outillage mécanique robuste.
Cette approche permet de renouveler régulièrement le matériel technologique qui évolue rapidement (nouvelles réglementations sur les fluides frigorigènes, connectivité des équipements) tout en étalant l'amortissement des investissements lourds.
Un frigoriste prévoyant budgète 3 000 € à 5 000 € annuels pour le renouvellement et la maintenance de son parc matériel, soit environ 4 % de son chiffre d'affaires.
Quel impact des délais de paiement sur la trésorerie ?
Les délais moyens de paiement s'établissent à 30-45 jours pour les clients professionnels et 7-15 jours pour les particuliers.
Cette différence crée un décalage de trésorerie important : les interventions B2B représentent souvent 60 % à 70 % du chiffre d'affaires mais génèrent un besoin en fonds de roulement équivalent à 1,5 à 2 mois de charges fixes. Les fournisseurs de pièces détachées accordent généralement 30 jours de règlement.
L'impact sur la trésorerie se matérialise particulièrement lors des pics d'activité estivaux : un frigoriste peut facturer 15 000 € en juillet mais n'encaisser que 8 000 € le même mois. Cette distorsion nécessite une ligne de crédit court terme ou une épargne de précaution.
Les solutions d'amélioration incluent l'affacturage pour les gros contrats B2B, les acomptes à la commande (30 % minimum), et la diversification clientèle avec plus de particuliers qui paient comptant. Certains frigoristes proposent des remises pour paiement immédiat (2 % à 3 %).
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Quels taux de panne et garanties affectent la marge ?
Les taux de retour et de panne restent généralement inférieurs à 5 % pour une maintenance soignée.
Ces interventions de garantie peuvent affecter la marge nette de 1 % à 3 % selon la qualité du travail initial et le soin apporté au choix des fournisseurs de pièces détachées. Les pannes sous garantie sont plus fréquentes sur les installations neuves (6 mois de garantie légale) que sur la maintenance courante.
Les principales causes de retour incluent les défauts de pièces fournisseurs (40 %), les erreurs de dimensionnement (25 %), les problèmes d'installation (20 %) et l'usure prématurée (15 %). Une relation de confiance avec des fournisseurs fiables limite les risques.
La souscription d'une assurance décennale coûte 0,8 % à 1,5 % du chiffre d'affaires mais protège contre les sinistres majeurs. Les frigoristes expérimentés provisionnent 2 % de leur chiffre d'affaires pour couvrir les interventions de garantie courantes.
La traçabilité des interventions et la formation continue réduisent significativement ces coûts cachés qui peuvent rapidement éroder la rentabilité.
Quelles aides et subventions disponibles en 2025 ?
Plusieurs dispositifs d'aide publique soutiennent l'activité des frigoristes en 2025.
- Crédit d'impôt transition énergétique : jusqu'à 30 % pour l'installation d'équipements performants (pompes à chaleur, systèmes de froid renouvelable)
- Primes CEE (Certificats d'Économie d'Énergie) : bonifications pour les opérations de rénovation énergétique, variables selon les régions
- Subventions régionales et départementales : aides à la création d'entreprise, formations professionnelles spécialisées
- Dispositif ACRE : allègement des cotisations sociales la première année d'activité pour les nouveaux entrepreneurs
- Aides Bpifrance : prêts d'honneur et garanties pour la création, reprise ou développement d'entreprise artisanale
Les aides sectorielles incluent les formations aux nouveaux fluides frigorigènes (subventionnées à 50 % à 80 %), les certifications réglementaires obligatoires et les équipements de récupération de fluides. Ces dispositifs peuvent représenter 2 000 € à 8 000 € d'économies annuelles.
La veille réglementaire est essentielle car les dispositifs évoluent fréquemment. Les chambres de métiers et les syndicats professionnels informent régulièrement sur les opportunités disponibles par région.
Quelle marge nette finale après toutes charges ?
La marge nette effective oscille entre 10 % et 18 % pour une gestion rigoureuse, soit 12 000 € à 24 000 € de bénéfice net annuel.
Ce résultat final intègre tous les prélèvements : impôt sur le revenu ou sur les sociétés (15 % à 25 %), cotisations sociales obligatoires (25 % à 45 % selon le statut), provisions pour congés et retraite (8 % à 12 %), et réserves de trésorerie (3 % à 5 %).
Les frigoristes les mieux organisés atteignent 20 % à 22 % de marge nette grâce à l'optimisation fiscale légale, la spécialisation technique et l'efficacité opérationnelle. Ceux en début d'activité ou mal organisés stagnent souvent entre 5 % et 8 %.
La différence provient de la maîtrise des coûts cachés : temps improductif, sur-stockage de pièces, véhicule surdimensionné, assurances trop coûteuses. Un suivi mensuel précis des ratios financiers permet d'identifier et corriger ces dérives.
C'est un point que vous retrouverez dans notre business plan pour un frigoriste.
Conclusion
Cet article est fourni à titre informatif uniquement et ne doit pas être considéré comme un conseil financier. Il est recommandé aux lecteurs de consulter un professionnel qualifié avant de prendre toute décision d'investissement. Nous déclinons toute responsabilité quant aux actions entreprises sur la base des informations fournies.
La rentabilité d'un frigoriste repose sur l'équilibre entre un chiffre d'affaires suffisant (80 000 € à 120 000 € annuels), une maîtrise stricte des coûts fixes et variables, et une optimisation constante du temps productif facturé aux clients.
Les marges nettes finales de 10 % à 18 % sont atteignables avec une gestion rigoureuse, une spécialisation technique valorisée et une stratégie commerciale adaptée aux spécificités locales du marché du froid et de la climatisation.


