Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l'industrie et a confectionné le pack complet pour un marchand de biens

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Le financement d'un marchand de biens nécessite une approche stratégique combinant plusieurs solutions pour optimiser la rentabilité et minimiser les risques.
En 2025, le marché français offre des options diversifiées allant du financement bancaire classique aux alternatives innovantes comme le crowdfunding immobilier. La clé du succès réside dans la compréhension des critères bancaires, l'optimisation de l'apport personnel et la maîtrise des frais annexes.
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Le financement d'un marchand de biens en France s'appuie principalement sur le prêt bancaire classique avec un apport de 20-30%.
Les alternatives extra-bancaires se développent rapidement, notamment le crowdfunding immobilier et les fonds d'investissement privés.
Type de financement | Apport requis | Durée | Taux indicatif | Garanties | Avantages | Inconvénients |
---|---|---|---|---|---|---|
Prêt bancaire classique | 20-30% | 12-24 mois | 4-5% | Hypothèque/PPD | Taux attractifs | Critères stricts |
Prêt in fine | 25-30% | 12-24 mois | 5-6% | Hypothèque | Préserve trésorerie | Intérêts plus élevés |
Crowdfunding immobilier | 0-10% | 6-18 mois | 8-11% | Variables | Apport réduit | Coût élevé |
Portage immobilier | 5-15% | 12 mois | 8-12% | Garantie projet | Rapidité | Durée limitée |
Investisseurs privés | 10-20% | Variable | Participation profits | Négociables | Flexibilité | Partage profits |
Crédit-bail immobilier | 15-25% | 3-9 ans | 5-7% | Bien financé | Option d'achat | Usage spécifique |
Crédit court terme | 15-25% | 6-18 mois | 6-10% | Stock/créances | Souplesse | Taux variables |

Quelles sont les solutions de financement les plus utilisées par les marchands de biens aujourd'hui ?
Le prêt bancaire classique reste la solution de référence pour 70% des marchands de biens français en 2025.
Cette option offre des taux compétitifs de 4 à 5% sur des durées de 12 à 24 mois, mais exige un apport personnel conséquent de 20 à 30% du montant du projet. Les banques privilégient cette formule car elle leur permet de maîtriser les risques tout en proposant des conditions attractives aux professionnels expérimentés.
Le prêt in fine gagne en popularité, représentant environ 25% des financements accordés. Cette solution permet de ne rembourser que les intérêts mensuellement et le capital en une seule fois lors de la revente. Elle préserve ainsi la trésorerie du marchand de biens pendant la phase d'acquisition et de travaux.
Les alternatives extra-bancaires se développent rapidement. Le crowdfunding immobilier permet de financer jusqu'à 90% d'un projet avec des taux de 8 à 11%, tandis que le portage immobilier offre une solution temporaire sur 12 mois avec un apport réduit de 5 à 15%.
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Quels critères précis les banques exigent-elles pour financer un marchand de biens ?
L'apport personnel constitue le premier critère d'évaluation, avec un minimum absolu de 20% et souvent 25 à 30% du montant du projet.
Les banques analysent minutieusement l'historique professionnel du demandeur. Elles exigent généralement au moins 2 à 3 opérations réussies ou une expérience significative dans l'immobilier. Un débutant devra compenser par un apport plus important (30-35%) ou s'associer avec un professionnel expérimenté.
La viabilité du projet fait l'objet d'une étude approfondie. Les établissements bancaires demandent une rentabilité prévisionnelle minimum de 20%, une étude de marché détaillée et une analyse de l'emplacement. Le business plan doit démontrer la faisabilité technique et commerciale avec des échéanciers précis.
Les garanties constituent un élément déterminant. L'hypothèque sur le bien acquis, le privilège de prêteur de deniers (PPD) ou la caution personnelle des associés sécurisent l'opération. Une marge de sécurité de 15 à 20% sur la valeur estimée après travaux rassure les prêteurs.
Le profil financier global du demandeur est scruté : capacité d'endettement, autres revenus, patrimoine existant et situation de trésorerie sont autant d'éléments pris en compte dans la décision finale.
Quels types de prêts bancaires conviennent spécifiquement aux marchands de biens ?
Le prêt amortissable classique s'adapte parfaitement aux opérations de moyenne durée avec des mensualités constantes incluant capital et intérêts.
Type de prêt | Durée standard | Taux indicatif 2025 | Garanties requises | Remboursement | Usage optimal | Avantages |
---|---|---|---|---|---|---|
Prêt amortissable | 12-24 mois | 4,0-5,0% | Hypothèque/PPD | Mensualités constantes | Opérations standard | Coût maîtrisé |
Prêt in fine | 12-24 mois | 5,0-6,0% | Hypothèque | Intérêts seuls puis capital | Préservation trésorerie | Flexibilité de gestion |
Crédit relais | 6-24 mois | 5,5-7,0% | Hypothèque double | Différé total possible | Enchaînement opérations | Financement pont |
Prêt hypothécaire | 12-36 mois | 4,5-6,0% | Hypothèque sur actif | Variable selon contrat | Liquidité sur patrimoine | Déblocage rapide |
Crédit professionnel | 6-18 mois | 6,0-8,0% | Nantissement | Modulable | Besoins de trésorerie | Souplesse d'usage |
Ligne de crédit | 12 mois renouvelable | 7,0-10,0% | Caution/garantie | Utilisation à la demande | Flexibilité maximale | Disponibilité immédiate |
Crédit-bail | 3-9 ans | 5,0-7,0% | Bien financé | Loyers + option achat | Usage long terme | Préservation bilan |
Comment fonctionne le crédit-bail immobilier et quand l'utiliser ?
Le crédit-bail immobilier permet d'utiliser un bien immobilier via des loyers mensuels avec une option d'achat en fin de contrat.
Ce mécanisme fonctionne en trois phases distinctes. D'abord, l'organisme de crédit-bail achète le bien immobilier selon les spécifications du marchand de biens. Ensuite, il loue ce bien au marchand moyennant des loyers mensuels calculés sur 3 à 9 ans. Enfin, le marchand peut lever l'option d'achat pour une valeur résiduelle prédéfinie, généralement 1 à 10% de la valeur initiale.
Cette solution s'avère pertinente pour les marchands de biens qui souhaitent transformer ou exploiter temporairement un bien avant sa revente. Elle permet également de préserver la trésorerie et d'optimiser la structure bilancielle en évitant l'endettement direct.
Les taux de crédit-bail oscillent entre 5% et 7% en 2025, soit légèrement supérieurs aux prêts classiques, mais offrent une flexibilité appréciable. L'apport initial se limite souvent à 15-25% contre 30% pour un financement traditionnel.
Le crédit-bail convient particulièrement aux opérations de réhabilitation lourde, aux projets de division d'immeubles ou lorsque le marchand souhaite conserver une option de sortie flexible sans engagement d'achat définitif.
Quelles différences entre financement bancaire classique et crédit professionnel court terme ?
Le financement bancaire classique privilégie la sécurité avec des garanties lourdes, tandis que le crédit professionnel court terme offre plus de souplesse moyennant un coût supérieur.
La durée constitue la première distinction majeure. Le financement bancaire classique s'étale sur 12 à 24 mois avec des échéances fixes, permettant une planification précise. Le crédit professionnel court terme fonctionne sur 6 à 18 mois, souvent renouvelable, s'adaptant mieux aux besoins fluctuants de trésorerie.
Les taux diffèrent significativement : 4-5% pour le financement classique contre 6-10% pour le crédit court terme. Cette différence s'explique par le niveau de risque assumé et la flexibilité offerte. Les garanties varient également : hypothèque ou PPD pour le classique, nantissement sur créances ou stock pour le court terme.
L'usage optimal diffère selon la stratégie. Le financement classique convient aux acquisitions structurées avec un plan de revente défini. Le crédit court terme s'adapte aux besoins de trésorerie ponctuels, aux opportunités saisies rapidement ou aux périodes de transition entre deux opérations.
La souplesse d'utilisation favorise nettement le crédit court terme, avec des déblocages partiels possibles et des remboursements anticipés sans pénalité, contrairement aux contraintes du financement classique.
Quelles alternatives extra-bancaires sont disponibles en 2025 ?
- Crowdfunding immobilier : Plateformes comme Homunity, Wiseed ou Anaxago permettent de lever 70-90% du financement avec des taux de 8-11%. Processus digitalisé rapide mais coût élevé.
- Fonds d'investissement spécialisés : Capital-investissement dédié à l'immobilier avec prise de participation ou financement direct. Tickets d'entrée généralement supérieurs à 500 000€.
- Private equity immobilier : Partenariats avec des fonds privés pour des opérations d'envergure. Partage des profits en contrepartie du financement et de l'expertise apportée.
- Portage immobilier : Sociétés spécialisées qui achètent temporairement le bien avec option de rachat sur 12-24 mois. Apport réduit à 5-15% mais coût de 8-12%.
- Prêts Lombard : Financement sur portefeuilles de titres existants pour obtenir des liquidités rapidement sans vendre les actifs financiers. Taux attractifs de 3-5%.
- Family offices : Investisseurs familiaux fortunés recherchant des placements immobiliers avec des conditions négociables et une approche relationnelle.
- Clubs d'investisseurs : Regroupements d'investisseurs privés mutualisant leurs fonds pour financer des opérations immobilières sélectionnées.
Quelles conditions et marges les banques exigent-elles généralement ?
Les banques demandent systématiquement une marge de sécurité de 15 à 20% sur la valeur de revente estimée après travaux.
Cette marge correspond à la différence entre le prix d'acquisition majoré des travaux et frais, et la valeur de revente prévisionnelle. Par exemple, pour un bien acheté 200 000€ avec 50 000€ de travaux, revendu 320 000€, la marge s'élève à 22% [(320 000 - 250 000) / 320 000]. Cette exigence sécurise le prêteur contre les aléas du marché.
Les conditions financières incluent un taux d'endettement maximum de 33% sur l'ensemble des revenus du demandeur. Les banques analysent également le ratio fonds propres/chiffre d'affaires qui doit généralement dépasser 15% pour témoigner de la solidité financière.
Les garanties personnelles complètent souvent le dispositif. Une caution solidaire des associés ou dirigeants, limitée à 150% du montant emprunté, renforce la sécurisation du prêt. Certaines banques exigent une assurance-vie en garantie ou un nantissement sur d'autres actifs.
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Quel niveau d'apport personnel faut-il prévoir ?
L'apport personnel standard s'établit entre 20% et 30% du montant total du projet, incluant l'acquisition, les travaux et les frais annexes.
Pour un débutant dans l'activité, les banques exigent souvent 30 à 35% d'apport pour compenser l'absence d'historique. Un professionnel expérimenté peut parfois négocier 20 à 25%, voire exceptionnellement 15% sur des opérations particulièrement sécurisées avec des garanties renforcées.
Cet apport doit être disponible en liquidités ou en actifs facilement mobilisables. Les banques acceptent généralement les fonds propres, la vente d'autres biens, les donations familiales justifiées ou les prêts familiaux documentés. Les plus-values latentes sur des actifs non liquidés ne sont pas retenues.
La composition de l'apport influence la négociation. Un apport 100% en liquidités rassure davantage qu'un mix incluant des garanties sur d'autres biens. Certaines banques appliquent une décote de 10 à 15% sur les biens immobiliers apportés en garantie plutôt qu'en liquidités.
L'optimisation de l'apport passe par l'utilisation de leviers financiers complémentaires : crédit-bail pour réduire l'apport initial, portage temporaire ou partenariat avec d'autres investisseurs pour mutualiser les fonds propres nécessaires.
Quels frais annexes prévoir et comment les anticiper ?
Les frais annexes représentent généralement 8 à 12% du montant de l'opération et doivent être intégrés dès la simulation financière.
Type de frais | Montant indicatif | Moment du paiement | Base de calcul | Négociable | Impact sur trésorerie | Stratégie d'optimisation |
---|---|---|---|---|---|---|
Frais de dossier bancaire | 0,5-2% du prêt | Déblocage fonds | Montant emprunté | Oui | Immédiat | Négociation multi-dossiers |
Frais de notaire acquisition | 7-8% ancien / 2-3% neuf | Signature acte | Prix d'acquisition | Non | Important | Négociation prix global |
Garantie hypothécaire | 0,8-1,2% du prêt | Déblocage fonds | Montant emprunté | Limité | Immédiat | Comparaison établissements |
Assurance emprunteur | 0,3-0,8% du capital | Mensuel | Capital restant dû | Oui | Récurrent | Délégation d'assurance |
Taxes et impôts | 2-5% selon région | Acquisition/revente | Prix de cession | Non | Variable | Optimisation fiscale |
Frais d'expertise | 300-800€ | Instruction dossier | Forfait | Limité | Anticipé | Expertise groupée |
Assurance chantier | 0,2-0,5% travaux | Démarrage travaux | Montant travaux | Oui | Pendant travaux | Contrats annuels |
Comment optimiser la présentation de son dossier de financement ?
Un dossier optimisé s'articule autour de quatre piliers : présentation professionnelle, documentation complète, analyse financière détaillée et plan de gestion des risques.
La présentation professionnelle commence par un executive summary de 2 pages maximum, synthétisant l'opération, la rentabilité attendue et les garanties offertes. Le dossier doit inclure une présentation de l'équipe, avec CV détaillés et historique des opérations réussies, ainsi qu'une analyse de marché locale avec comparables de vente récents.
La documentation financière comprend impérativement un business plan sur 24 mois, des prévisions de trésorerie mensuelles, un échéancier détaillé des travaux et une simulation de plusieurs scénarios (optimiste, réaliste, pessimiste). Les justificatifs de revenus, bilans comptables et situation patrimoniale complètent l'ensemble.
L'analyse technique du projet doit démontrer la faisabilité : études de sol si nécessaire, devis détaillés des entreprises, autorisations administratives obtenues et planning de réalisation. Une visite virtuelle ou des photos avant/après de projets similaires renforcent la crédibilité.
La stratégie de sortie détaille les canaux de commercialisation envisagés, avec une analyse comparative des prix de marché et une estimation de délai de vente. Cette approche rassure les financeurs sur la capacité de remboursement dans les délais prévus.
Comment financer plusieurs opérations simultanément ?
- Utilisation du prêt in fine : Permet de préserver la capacité d'endettement en ne remboursant que les intérêts, libérant du cash-flow pour de nouvelles acquisitions jusqu'à la revente.
- Portage immobilier séquentiel : Négociation de contrats de portage échelonnés permettant de libérer les capitaux rapidement sur la première opération pour financer la suivante.
- Partenariats et co-investissement : Association avec d'autres marchands de biens ou investisseurs pour mutualiser les apports et démultiplier les capacités de financement.
- Diversification des sources : Combinaison financement bancaire classique, crowdfunding et investisseurs privés pour répartir les risques et optimiser les coûts selon chaque projet.
- Lignes de crédit revolving : Négociation d'enveloppes globales renouvelables permettant de piocher selon les besoins sans renégocier à chaque opération.
- Optimisation des garanties croisées : Utilisation du patrimoine constitué comme garantie pour les opérations suivantes, créant un effet de levier progressif.
- Échelonnement temporel : Planification des acquisitions et reventes pour créer un flux de trésorerie permettant de financer les opérations suivantes avec les profits des précédentes.
Quels sont les principaux risques financiers et leur évaluation ?
Les établissements prêteurs évaluent prioritairement le risque de marché, soit la difficulté potentielle de revente ou la baisse des prix immobiliers.
Le risque d'exécution constitue une préoccupation majeure : retards de travaux, surcoûts, difficultés techniques imprévues ou défaillance d'entreprises. Les banques analysent l'expérience du marchand dans la gestion de chantiers et exigent souvent des devis multiples avec clauses de révision limitées.
Le risque de liquidité, soit l'immobilisation prolongée des fonds, fait l'objet d'une attention particulière. Les prêteurs examinent la durée moyenne de commercialisation sur le secteur géographique, les canaux de distribution disponibles et la politique de prix de sortie envisagée.
Le risque réglementaire impacte de plus en plus les évaluations : évolutions des normes environnementales, modifications fiscales ou durcissement des règles d'urbanisme. Les banques privilégient les projets anticipant ces évolutions avec des marges de sécurité renforcées.
L'évaluation bancaire s'appuie sur des ratios spécifiques : ratio de couverture (garanties/montant emprunté > 120%), ratio de rentabilité (marge brute > 20%), ratio de rotation (durée opération < 18 mois) et ratio de concentration (diversification géographique et typologie des biens).
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Conclusion
Cet article est fourni à titre informatif uniquement et ne doit pas être considéré comme un conseil financier. Il est recommandé aux lecteurs de consulter un professionnel qualifié avant de prendre toute décision d'investissement. Nous déclinons toute responsabilité quant aux actions entreprises sur la base des informations fournies.
Le financement d'un marchand de biens en 2025 nécessite une approche stratégique combinant plusieurs solutions selon la taille et la nature des projets.
L'optimisation passe par la maîtrise des critères bancaires, la diversification des sources de financement et l'anticipation rigoureuse des frais annexes pour maximiser la rentabilité tout en minimisant les risques.
Sources
- Guide complet financement marchand biens 2025 - Bricks
- Financement marchand biens France - Modeles de Business Plan
- Financement marchand biens - Qonto
- Solutions financement marchand biens - MDB Academy
- Guide complet marchand de biens - Praxifinance
- Financement marchand de biens - Apirem
- Emprunter marchand de biens - Prelys Courtage
- Prêt marchand de biens - Mabrik
- Combien faut-il pour se lancer - Le Cercle MDB
- Crédit Lombard - Sapians