Acheter et louer un gîte : démarches, investissements, revenus, statut, bénéfices
Nos experts ont réalisé un un pack complet pour un gîte, modifiable.
Acquérir et louer un gîte
Qu'est-ce qu'un gîte ?
Un gîte peut être une maison entière ou une partie d'une habitation, qui est meublée et entièrement équipée.
Un gîte se distingue du domicile du propriétaire, qui, cependant, s'engage à accueillir les touristes pour leur faire visiter les lieux avant de les y loger.
La location d'un gîte se fait généralement à la semaine ou au week-end. Des séjours de courte ou de longue durée sont également possibles. La location à la nuitée est généralement plus rare.
Quelle est la différence entre des chambres d’hôtes et un gîte ?
Une chambre d'hôtes est une pièce indépendante, dans une maison, avec des installations sanitaires intégrées. La superficie minimale est de 12 m2.
Elle est comparable à une chambre d'hôtel : les draps sont fournis et le petit-déjeuner est inclus.
Le gîte, lui, est une maison indépendante, avec des chambres, une cuisine et des sanitaires. Les occupants y vivent de manière complètement autonome. Il est entièrement équipé, hormis le linge de maison. Les repas ne sont généralement pas fournis.
Quelles sont les démarches et réglementations pour ouvrir un gîte ?
La création d'un gîte nécessite le respect d'une certaine réglementation:
- déclaration préalable auprès de la mairie
- si le gîte peut accueillir plus de 15 personnes, des travaux de mise en conformité doivent être réalisés pour répondre aux normes d'accessibilité, de sécurité et d'incendie
- choix du statut juridique
- déclaration auprès de l'administration fiscale
- inscription au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) et au Centre de Formalités des Entreprises (CFE)
- obtention de l'agrément de l'agence nationale des chèques-vacances
Comment trouver le gîte parfait ?
Il existe de nombreux facteurs à considérer pour trouver le gîte idéal.
L'emplacement : assurez-vous que votre gîte soit situé dans une zone facilement accessible et, si possible, proche des commerces
Le budget : veillez à ce que l'achat du gîte corresponde à votre budget et ne nécessite pas de rénovations importantes
La capacité d'accueil : assurez-vous qu'il dispose d'un nombre suffisant de chambres et de salles de bains
Peut-on faire de sa maison un gîte ?
Il est possible de transformer sa maison en gîte. Toutefois, cela implique des travaux de mise en conformité de cette dernière, que ce soit pour la sécurité, l'aménagement de l'espace de vie ou des chambres.
D'après Gîtes de France, le coût de la transformation d'une habitation classique en gîte est généralement plus important que celui de la création d'un gîte.
La gestion d’un gîte
Quel statut juridique pour un gîte ?
Le propriétaire n'est pas tenu de choisir un statut juridique si son gîte est considéré comme une activité exercée occasionnellement.
Il est notamment qualifié de loueur non professionnel (LMNP) tant que le revenu annuel est inférieur à 23 000 euros. Dans ce cas, l'exploitant ne paie pas de cotisations sociales sur les revenus du gîte. Par conséquent, il n'a pas droit à la retraite ni à l'assurance maladie.
En revanche, si le gîte représente l'activité principale du gérant, celui-ci est obligé de choisir un statut juridique. Le statut d'auto-entrepreneur est le plus approprié pour des revenus annuels inférieurs à 70 000 euros. Ainsi, une exonération de TVA peut être accordée au gérant. Il est toutefois important de savoir que le patrimoine personnel d'un auto-entrepreneur n'est pas protégé.
Lorsque le gîte est créé par plusieurs associés et que le chiffre d'affaires annuel est assez important, il est conseillé d'opter pour une SARL ou une SAS.
Peut-on ouvrir un gîte e auto-entrepreneur ?
L'ouverture d'un gîte sous le statut d'auto-entrepreneur est une option souvent privilégiée par ceux qui souhaitent lancer leur activité. Il s'agit en effet d'un statut très avantageux dès lors que vos revenus annuels restent inférieurs à 70 000€ par an.
Le statut d'auto-entrepreneur vous permet, par exemple, de ne pas être soumis à la TVA et donc de ne pas avoir à la facturer à votre clientèle. Sachez toutefois que ce statut ne garantit pas la protection de votre patrimoine personnel.
Quelles sont les normes à respecter pour avoir un gîte ?
Il est important de penser au bien-être et à la sécurité de vos hôtes.
Pour cela, il existe certaines normes importantes à respecter pour ouvrir un gîte :
- afficher clairement le tarif des nuitées
- disposer d’un détecteur de fumée et posséder au moins un extincteur
- posséder un kit de premiers secours complet
- s’assurer de la propreté des lieux
- former le personnel (si vous en avez) aux dispositifs de prévention
Quels sont les avantages de rejoindre un label pour un gîte ?
En qualité de propriétaire de gîte, rien ne vous oblige à adhérer à un label.
Il est toutefois recommandé de le faire. En effet, en rejoignant un label national lors de l'ouverture de votre gîte, vous bénéficiez notamment d'une subvention du Conseil Général. Cette aide représente en moyenne 18 100 € pour un gîte et peut atteindre jusqu'à 30 % de l'investissement hors taxes.
Un label permet également à votre projet de bénéficier d'une plus grande visibilité, de le faire évoluer, ou encore de faciliter la gestion de la location par le biais de son système de réservation.
Comment obtenir le label gîtes de France ?
La Fédération nationale des Gîtes de France représente le plus important label en France.
Pour bénéficier du label Gîtes de France, vous devez déposer une demande d'adhésion au niveau de l'un des relais départementaux.
Le coût de l'adhésion à Gîtes de France est d'environ 130 €. À cela s'ajoute une commission basée sur le prix de la location et/ou une commission sur les réservations effectuées par le système de réservation des Gîtes de France.
Comment obtenir le label clévacances ?
Clévacances est un autre grand label Français.
Afin de rejoindre ce label, vous devez déposer un dossier de candidature au siège de votre département. Après cette demande, vous recevrez la visite d'un représentant du label.
Tout comme le label précédent, l'adhésion annuelle coûte environ 130 €. Ce montant est dégressif selon le nombre de gîtes proposés. Clévacances ne propose pas de centrale de réservation mais plutôt une plateforme qui vous met en relation avec vos futurs clients.
La rentabilité d’un gîte
Comment fixer le prix d’une nuit dans un gîte ?
Avant de proposer votre gîte en location, il est indispensable de fixer vos tarifs.
Vous pouvez le faire en fonction de plusieurs paramètres :
- le prix plancher, qui est le prix minimum pour une nuitée dans votre gîte. Vous l'obtenez en additionnant tous vos frais annuels et en divisant le résultat par le nombre de jours de l'année
- la saison de la location (vous louerez plus cher en haute saison)
- les tarifs proposés par la concurrence
- l'emplacement de votre gîte, par exemple
- les caractéristiques du bien (surface, décoration, architecture...)
- la capacité d’accueil du gîte
- les équipements fournis
Pour tester différentes hypothèses de tarifs et étudier leur impact sur les revenus et la rentabilité de votre établissement, utilisez le prévisionnel financier pour un gîte.
Quel chiffre d’affaires pour un gîte ?
En synthétisant les cas sur lesquels nous avons travaillé, on peut établir que votre chiffre d'affaires correspond à ce que vous gagnerez grâce à votre activité et ce, avant la déduction de vos charges, impôts, etc.
Selon nos observations en matière de business plan pour un gîte, la durée moyenne d'occupation d'un gîte est de 25 semaines (soit 176 nuitées) par an pour un prix moyen par nuitée de 50 euros, ce qui permet d'obtenir un revenu moyen de 8 800 euros par an.
Pour une estimation précise, complète et personnalisée de vos futurs revenus, utilisez le prévisionnel financier pour un gîte.
Quelles sont les dépenses de démarrage d’un gîte ?
La création d'un gîte entraîne souvent des dépenses de mise en conformité par rapport aux normes d'hygiène, de sécurité, de confort et de décoration.
On estime que le coût moyen de la création d'un gîte se situe entre 75 000 et 120 000 euros.
Ces dépenses peuvent être regroupées en plusieurs catégories, comme l'achat d'un bien, du mobilier et de la décoration, le linge de maison, la visite d'agrément, l'adhésion à l'office de tourisme et à un label, les assurances, la création d'un site internet, de cartes de visite etc.
Retrouvez le budget de démarrage complet (et modifiable) dans le prévisionnel financier pour un gîte.
Quelles sont les dépenses récurrentes d’un gîte ?
Les principales charges fixes d’un gîte sont (souvent) les suivantes :
- les frais de nettoyage et d’entretien
- l’eau et électricité
- l’assurance responsabilité civile professionnelle
- les taxes de séjour
- la cotisation foncière des entreprises (CFE)
- l’abonnement aux labels et aux offices de tourisme
- les commissions versées aux plateformes de réservation
- les cotisations sociales, en fonction du statut juridique choisi
Pour retrouver le compte de résultat complet, consultez le modèle financier adapté à un gîte.
Comment déclarer les revenus de mon gîte aux impôts ?
Lorsque vous êtes un particulier ou un entrepreneur et que vous avez opté pour l'imposition sur le revenu, les gains réalisés par votre location de gîte sont déclarés dans la catégorie d'imposition des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC).
Si vous gagnez moins de 81 500 € HT, vous serez soumis au régime fiscal de la micro-entreprise. Dans le cas où vous avez choisi la création d'une entreprise ou que vous êtes un entrepreneur et que vous avez opté pour cette solution, vous serez soumis à l'impôt sur les sociétés. Le taux de cet impôt est de 33,33 %.
Selon le régime fiscal que vous aurez choisi, les revenus de votre gîte seront imposés sur vos revenus ou sur votre société.
Quelle rentabilité pour un gîte ? Peut-on vivre de la location d'un gîte ?
On peut vivre uniquement de gîtes, mais, généralement, il faut en posséder plusieurs.
Vous pouvez également vivre avec seulement un gîte, si vous arrivez à maintenir un taux d'occupation assez élevé ou bien si vous encaissez des montants importants pour chaque nuitée vendue.
En effet, dans le cas où le gîte est situé sur un bon emplacement ou dans une zone touristique, il est possible d'espérer un revenu de 8 à 12 000 euros par gîte et par saison.
Pour une étude précise du seuil de rentabilité et des futurs profits, utilisez le prévisionnel financier pour un gîte.
Comment financer son gîte ?
Il est essentiel de souligner que les options de financement dont vous disposez varient en fonction du statut juridique que vous avez choisi.
Dans le cas où vous avez choisi l'option micro-entrepreneur, vous pourrez obtenir un crédit à la consommation, un crédit personnel pour la rénovation, ou un crédit immobilier personnel.
Si en revanche vous avez décidé de créer une entreprise, le crédit immobilier professionnel est une option envisageable.
Dans tous les cas, vous devrez convaincre ces entreprises et institutions de la viabilité de votre projet. Présentez-leur un solide business plan pour votre gîte.
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