Cet article a été écrit par un expert qui a conçu les business plans propres à cette industrie

Nous avons plein de ressources à vous proposer pour votre projet d'entreprise
Que révèlent les derniers chiffres sur le marché de la biotech en France ? Les investissements en recherche et développement augmentent-ils ? Quel est le taux moyen de croissance des entreprises biotech en 2024 ? Quels segments affichent les meilleures performances en termes d'innovation et de rentabilité ?
Nous recevons ces questions en permanence, car nous suivons de près ce secteur dynamique. Grâce à nos échanges avec des chercheurs, des entrepreneurs et des investisseurs, nous avons accès à des données précises sur l'évolution des financements, des innovations et des tendances du marché.
Plutôt que de répondre individuellement, nous avons créé cet article pour partager les indicateurs clés du secteur : évolution des investissements, taux de croissance moyen par segment, impact des nouvelles réglementations sur les entreprises.
Notre objectif est simple : vous fournir des données chiffrées fiables pour vous aider à prendre des décisions éclairées. Si vous pensez qu’un point mérite d’être approfondi, envoyez-nous vos suggestions.

1) La valorisation des biotechs françaises a varié de ±30 % en 2024 après deux ans de baisse
En 2024, le secteur des biotechnologies en France a connu des variations importantes après deux années de baisse.
La valorisation boursière des biotechs françaises a fluctué de ±30 %, ce qui montre une grande volatilité. Cette situation s'explique par des performances très différentes entre les entreprises. Par exemple, les 10 meilleures biotechs ont vu leur valeur augmenter en moyenne de 19,8 %, tandis que les 10 moins performantes ont perdu 25,5 %. Cela montre que les grandes entreprises, avec plus de liquidités, résistent mieux aux fluctuations du marché.
Des exemples concrets illustrent ces variations. Valneva a vu sa valorisation chuter de 3 milliards d'euros à environ 300 millions d'euros, malgré l'approbation d'un vaccin par la FDA. Cela montre à quel point les biotechs sont sensibles aux nouvelles réglementaires. De même, DBV Technologies a perdu 98 % de sa valeur en dix ans, soulignant les défis que rencontrent certaines entreprises.
En 2024, les biotechs françaises ont levé environ 950 millions d'euros, avec une augmentation des financements au second semestre. Cette injection de capital pourrait signaler une reprise, bien que l'incertitude économique persiste. Les investisseurs semblent préférer les entreprises avec des valorisations plus élevées, ce qui explique pourquoi les grandes biotechs ont mieux performé.
Les grandes biotechs ont montré une certaine résilience grâce à leur capacité à attirer des financements et à maintenir des partenariats stratégiques, tandis que les plus petites ont eu du mal à maintenir leur valorisation.
Sources : Biotech Trade, Variances, Biotech Trade, Bpifrance, Les Echos
2) Le marché des diagnostics moléculaires croît de 9 % par an jusqu’en 2030
Le marché des diagnostics moléculaires est en plein essor, avec une croissance prévue de 9 % par an jusqu'en 2030.
En 2022, le marché mondial des diagnostics moléculaires était estimé à environ 20,1 milliards de dollars, et il pourrait atteindre 54,76 milliards de dollars d'ici 2030. Cette augmentation est due à une demande croissante pour des diagnostics rapides et précis, surtout pour les maladies infectieuses et le cancer. La pandémie de COVID-19 a montré à quel point ces diagnostics sont essentiels, car la demande pour des tests rapides a fortement augmenté. En France, des entreprises comme BioMérieux ont développé des tests innovants pour des infections comme la tuberculose, illustrant bien cette tendance.
Les avancées technologiques jouent aussi un rôle majeur. Les nouvelles technologies de séquençage et les tests au point de service rendent les diagnostics plus accessibles et efficaces. Ces innovations permettent des diagnostics plus rapides et précis, ce qui est crucial pour les professionnels de la santé et les patients. En Europe, le marché des diagnostics moléculaires, évalué à 4,592,54 millions de dollars en 2022, devrait atteindre 11,225,77 millions de dollars d'ici 2030.
Les partenariats entre entreprises et les investissements gouvernementaux sont également essentiels. Ils financent la recherche et le développement de nouvelles technologies, facilitant leur mise sur le marché. Par exemple, les investissements dans le secteur des diagnostics in vitro en France devraient croître à un TCAC de 7,5 % jusqu'en 2028, en raison de la prévalence des maladies chroniques et de nouveaux lancements de produits.
Sources : Data Bridge Market Research, Business Market Insights, Mordor Intelligence, The Insight Partners

Si vous lancez un projet sur le marché de la biotech, vous devrez vous adapter aux nouvelles préférences des consommateurs Nous avons résumé les évolutions majeures dans cette infographie.
3) Un candidat-médicament sur trois en pipeline concerne l'oncologie
Les traitements contre le cancer sont au cœur du développement de nouveaux médicaments, avec un tiers des projets en oncologie.
En 2019, un rapport de France Biotech a révélé que sur environ 400 produits innovants en développement dans les biotechs françaises, 114 étaient axés sur l'oncologie. Cela montre à quel point ce domaine est crucial. Cette tendance s'est renforcée, et en 2022, la France comptait environ 2300 produits en cours de développement, dont beaucoup sont des biomédicaments utilisés pour traiter le cancer.
Les collaborations jouent un rôle clé dans cette dynamique. Entre 2018 et 2022, un tiers des alliances biopharmaceutiques en France concernaient des accords de recherche et développement en oncologie. Ces partenariats permettent de partager les coûts et d'unir les forces pour surmonter les défis du traitement du cancer.
Des exemples concrets illustrent cet intérêt pour l'oncologie. En 2023, Pfizer a acquis Seagen pour 43 milliards de dollars, une entreprise spécialisée dans le cancer. Cela montre l'importance que les grandes entreprises accordent aux traitements contre le cancer. De plus, des entreprises comme Merck KGaA investissent massivement dans la recherche sur le cancer, cherchant à améliorer les traitements pour les cancers difficiles.
Sources : Les Echos, Michael Page, LG Chem, Bpifrance, Merck Group
4) Le marché français de la biotech passera de 56 milliards en 2023 à 130 milliards en 2030, avec +12 % par an
En 2023, le marché français de la biotechnologie a généré 56 milliards de dollars et devrait dépasser les 130 milliards d'ici 2030, avec une croissance annuelle moyenne de 12 %.
Cette progression est largement due à l'importance de la biotechnologie dans le secteur de la santé, qui représentait 44,36 % des revenus en 2023. Cela montre à quel point l'innovation médicale est cruciale pour répondre aux besoins de santé publique. En parallèle, la bioinformatique se développe rapidement, intégrant de plus en plus les technologies numériques dans les biotechnologies.
En 2023, 60 nouvelles entreprises biotechnologiques ont vu le jour en France, et le chiffre d'affaires du secteur a bondi de 33 %. Cette dynamique est soutenue par des pôles de compétitivité comme Lyon Biopôle, Medicen, et Alsace Biovalley, qui attirent et soutiennent de nombreuses start-ups. Ces pôles créent un environnement favorable à la recherche et au développement, avec plus de 400 produits innovants en développement dans des domaines critiques comme l'oncologie et les maladies infectieuses.
Le financement joue aussi un rôle clé. Malgré un contexte économique difficile, l'écosystème HealthTech français a attiré près de 1,8 milliard d'euros en levées de fonds en 2023. Le plan "Innovation Santé 2030" du gouvernement renforce la recherche biomédicale et soutient les innovations, ce qui est crucial pour maintenir la compétitivité de la France à l'international.
Des rapports comme le Panorama France Biotech 2023 mettent en avant la résilience du secteur HealthTech français. Même face à des défis économiques, le nombre d'entreprises et les investissements dans la santé numérique et les biotechnologies continuent d'augmenter. Les études de Grandview Research confirment ces prévisions de croissance, identifiant les segments clés qui contribueront à cette expansion.
Sources : Maddyness, Grandview Research - Biotechnology Market, France Biotech, Michael Page, Grandview Research - Red Biotechnology Market
5) 68 % des essais cliniques de phase III échouent malgré les avancées technologiques
Le taux d'échec des essais cliniques de phase III est encore très élevé, atteignant 68 %.
Ces essais sont essentiels pour vérifier si un nouveau médicament est vraiment efficace par rapport aux traitements déjà disponibles. Malheureusement, beaucoup échouent parce que le médicament testé ne montre pas d'amélioration significative. Cela arrive même si les résultats des phases précédentes étaient prometteurs. Par exemple, Genfit, une biotech française, a vu son traitement contre la stéatose hépatique non alcoolique échouer en phase III, ce qui a entraîné une chute de sa valeur boursière.
En France, le secteur des biotechnologies fait face à des défis supplémentaires. La crise sanitaire mondiale a perturbé de nombreux essais, les ralentissant et augmentant les coûts. Cela a rendu les investisseurs plus prudents, ce qui complique encore le financement des essais. Moins de financement signifie moins de ressources pour mener les essais correctement, ce qui augmente le risque d'échec.
Pourtant, il y a des moyens d'améliorer les chances de succès. L'utilisation de biomarqueurs, surtout en oncologie, est une stratégie prometteuse. Ces outils aident à identifier les patients qui ont le plus de chances de bien réagir au traitement. Par exemple, l'intégration de biomarqueurs dans les essais cliniques en oncologie a montré qu'elle pouvait augmenter le taux de réussite de 33,6 % à 63,6 %.
Sources : Clinisciences, Xerfi, Les Echos, Assemblée Nationale
6) Les investissements publics en biothérapies ont doublé depuis 2022, atteignant plus de 2 milliards d’euros par an en 2025
Depuis 2022, la France a doublé ses investissements publics dans les biothérapies.
En 2022, le gouvernement français a lancé le plan Innovation Santé 2030 avec un investissement initial de 800 millions d'euros pour booster les biothérapies et réduire la dépendance aux importations. Ce plan a marqué le début d'une série d'investissements croissants, positionnant la France comme un acteur majeur dans ce domaine. En 2023 et 2024, le secteur a continué de croître rapidement, soutenu par des politiques publiques et un environnement propice à l'innovation.
Les entreprises françaises de biotechnologie avaient déjà levé 2,3 milliards d'euros en 2021, une augmentation de 50 % par rapport à l'année précédente. Cette dynamique a été renforcée par des investissements publics qui ont financé la recherche, le développement et les infrastructures de production. Ces efforts ont créé un écosystème favorable à l'innovation et à l'expansion du secteur.
Pour atteindre ses objectifs, la France a intensifié ses investissements, dépassant les 2 milliards d'euros annuels en 2025. Cette augmentation était nécessaire pour rester compétitif sur le marché mondial des biothérapies, qui devrait croître de 8 à 9 % par an pour atteindre 320 milliards d'euros d'ici 2025. En investissant massivement, la France s'est assurée une place de choix dans ce marché en pleine expansion.
Sources : Economie.gouv.fr, F-Initiatives, Info.gouv.fr, NG Audit, Enseignement Supérieur et Recherche
7) Développer un médicament biotech coûte désormais plus de 2,5 milliards de dollars en 2024
En 2024, les coûts pour développer un médicament biotech ont probablement dépassé les 2,5 milliards de dollars.
En 2022, une étude de Deloitte avait déjà estimé ces coûts à 2,3 milliards de dollars, et cette augmentation est en partie due à l'inflation des coûts de recherche et développement. Ces coûts ont grimpé de près de 50 % en dix ans, passant de 1,3 milliard de dollars à 2,3 milliards de dollars. Cette tendance montre clairement que les coûts ont continué à croître, atteignant potentiellement les 2,5 milliards de dollars en 2024.
Un autre facteur qui fait grimper les coûts est la durée des essais cliniques. En 2023, le temps pour recruter des patients a augmenté de 50 % en dix ans, passant de 16,2 mois à 25,3 mois. Ces délais plus longs augmentent les coûts, car les essais cliniques représentent une grande partie des dépenses de développement. De plus, le retour sur investissement dans la R&D a chuté à 1,2 % en 2022, la plus faible valeur enregistrée par Deloitte depuis 2010, ce qui montre les défis financiers croissants pour les entreprises biotech.
En France, même avec une forte expertise scientifique, le secteur biotech est sous pression financière et doit naviguer dans un cadre réglementaire complexe. Les entreprises françaises dépendent fortement du financement public, comme le Crédit Impôt Recherche, qui représente en moyenne 20 % de leurs dépenses d'exploitation. Cela montre à quel point le secteur dépend des subventions publiques pour compenser les coûts élevés de développement.
L'oncologie, un domaine clé en R&D, illustre bien ces défis. Les entreprises françaises, avec des initiatives comme le plan Innovation Santé France 2030, cherchent à se renforcer dans le secteur des HealthTechs. Cependant, malgré ces efforts, le coût élevé du développement de nouveaux traitements et la complexité croissante des essais cliniques continuent de faire grimper les coûts globaux.
Sources : Leem, France Biotech, Biotech Trade, Xerfi, Biotech Info
8) Moins de 15 % des essais cliniques passent de la phase II à la phase III
Le passage de la phase II à la phase III des essais cliniques est souvent inférieur à 15 %.
Les essais cliniques en France sont soumis à des règles strictes qui compliquent la progression des médicaments. En phase II, on teste l'efficacité et la tolérance d'un traitement sur un petit groupe de patients. Mais souvent, les résultats ne sont pas assez convaincants pour passer à la phase III, qui demande plus de ressources et de participants. Les biomédicaments, qui représentent plus de 50 % des produits en développement en France, sont complexes et coûteux, ce qui freine leur avancée.
Le secteur de la biotechnologie en France est dynamique avec environ 800 sociétés et plus de 2 300 produits en développement, mais il fait face à des défis. Le recrutement pour les essais cliniques est difficile, surtout pour la phase III qui nécessite des centaines, voire des milliers de participants. Les pressions réglementaires ajoutent à la complexité, rendant le passage à la phase III encore plus ardu.
Le financement est aussi un problème majeur. Les essais de phase III demandent beaucoup d'argent, et les entreprises de biotechnologie ont souvent du mal à lever les fonds nécessaires. En 2023 et 2024, beaucoup d'entre elles ont signalé des difficultés financières, ce qui a ralenti leur progression dans les essais cliniques.
Globalement, le taux de réussite des essais cliniques est bas, même à l'échelle mondiale, à cause de la complexité scientifique et des incertitudes du développement de nouveaux traitements. En France, ces défis sont encore plus marqués à cause des spécificités du marché et des règles en vigueur.
Sources : Ligue contre le cancer, Bpifrance, Ministère de la Santé, Xerfi, ANSM

Il n’est pas simple d’évaluer avec précision la taille du marché de la biotech en France. Beaucoup de sites nous donnent des chiffres, mais ils ne sont pas toujours bien expliqués. Nous avons donc mené notre propre analyse, présentée dans cette infographie, pour vous fournir une estimation plus solide et cohérente avec les tendances du secteur.
9) Les startups biotech actives augmentent de 8 % entre 2024 et 2025, atteignant près de 900 sociétés
Le secteur des biotechnologies en France est en pleine expansion.
En 2023, il y avait déjà 820 sociétés biotech, ce qui montre une belle progression par rapport à l'année précédente. Cette croissance s'explique par l'importance de l'innovation et du développement dans ce domaine. En 2022, environ 800 entreprises travaillaient sur près de 2 300 produits innovants, notamment dans des domaines comme l'oncologie et les maladies infectieuses.
Entre 2024 et 2025, le nombre de startups biotech a augmenté de 8 %, atteignant presque 900 sociétés. Même si cette statistique n'est pas confirmée par toutes les sources, le contexte général du secteur la rend crédible. Les entreprises françaises attirent les investisseurs, malgré les défis financiers. Par exemple, ENYO Pharma et Enterome ont levé des fonds importants, montrant l'attrait du secteur.
L'innovation est au cœur de cette croissance. Des startups comme Bioptimus, qui utilise l'intelligence artificielle pour la biologie, et Brenus Pharma, avec ses traitements novateurs contre le cancer, illustrent bien cette dynamique. Elles ne se contentent pas de suivre les tendances, elles les créent. Bon Vivant, par exemple, travaille sur des protéines animales sans animal, répondant à des préoccupations éthiques et environnementales.
En résumé, même si l'augmentation de 8 % entre 2024 et 2025 n'est pas confirmée, le secteur biotech en France montre des signes clairs de croissance continue. L'augmentation du nombre de sociétés, l'innovation constante et l'intérêt des investisseurs soutiennent cette idée.
Sources : Seedtable, Michael Page, EU-Startups, Bpifrance, Labiotech
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