Et si vous vous lanciez sur le marché de la charcuterie?

Nous avons des ressources adaptées à ce marché.

14 chiffres pour le marché de la charcuterie en 2025

Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l’industrie et a confectionné le pack complet pour une boucherie

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Nous avons plein de ressources à vous proposer pour votre projet d'entreprise

Que révèlent les derniers chiffres sur le marché de la charcuterie en France ? Les coûts des matières premières et de la main-d’œuvre augmentent-ils ? Quel est le taux moyen de marge brute des charcutiers en 2024 ? Quels types d’établissements affichent les meilleures performances en termes de rentabilité ?

Nous recevons ces questions en permanence, car nous suivons de près ce marché. Grâce à nos échanges avec des charcutiers, des consultants et des investisseurs, nous avons accès à des données précises sur l’évolution des prix, des marges et des tendances de consommation.

Plutôt que de répondre individuellement, nous avons créé cet article pour partager les indicateurs clés du secteur : évolution des prix des viandes et épices, taux de fréquentation moyen par type de charcuterie, impact des nouvelles réglementations sur les marges.

Notre objectif est simple : vous fournir des données chiffrées fiables pour vous aider à prendre des décisions éclairées. Si vous pensez qu’un point mérite d’être approfondi, envoyez-nous vos suggestions.

Qui est l'auteur de ce contenu ?

L'équipe de Modeles de Business Plan

Une équipe de financiers, consultants et rédacteurs

Nous sommes une équipe d’experts en finance, de consultants, d’analystes de marché et de rédacteurs spécialisés, dédiés à accompagner les nouveaux entrepreneurs dans la création de leur entreprise. Nous vous aidons à éviter les erreurs en vous fournissant des business plans détaillés, des études de marché précises et des prévisions financières fiables, pour maximiser vos chances de succès dès le départ, et en particulier sur le marché de la charcuterie. Si vous voulez en savoir plus sur nous, vous pouvez consulter notre page de présentation.

Comment nous avons créé ce contenu 🔎📝

Chez Modeles de Business Plan, nous sommes assez familiers avec le marché de la charcuterie en France, nous analysons quotidiennement les tendances et dynamiques du marché. Nous ne nous contentons pas de rapports et d’analyses ; nous échangeons chaque jour avec des experts locaux – entrepreneurs, investisseurs et acteurs clés du secteur. Ces interactions directes nous permettent de mieux comprendre ce qu'il se passe sur le marché.

Pour créer ce contenu, on a d’abord puisé dans nos échanges et nos propres observations. Mais on ne s’est pas arrêtés là. Pour s’assurer que nos chiffres soient fiables, on a aussi creusé du côté de sources sérieuses et reconnues comme FranceAgriMer, IFIP, et les données économiques de la Banque de France (pour ne citer qu'elles).

On ne partage que des chiffres qu'on peut prouver avec des sources fiables, du contexte solide et des infos claires.

Si les données manquent de crédibilité ou de contexte, on les laisse de côté. Pas question de vous donner des chiffres au hasard sans fondement. Notre but ici est de vous offrir une analyse complète et fiable du marché de la restauration, pas juste une avalanche de statistiques.

Toutes nos sources sont indiquées en toute transparence, pour que vous puissiez les explorer par vous-même.

On utilise aussi un peu d’IA, mais uniquement pour la rédaction. Cela nous aide à rendre les explications plus claires et fluides. La lecture est alors plus agréable pour vous.

Vous verrez aussi des infographies sur mesure qui résument et mettent en image les tendances clés, rendant les infos complexes plus digestes et percutantes. On espère qu’elles vous plairont ! Toutes les autres illustrations ont été créées en interne et ajoutées à la main.

Si vous pensez que nous aurions pu creuser certains points, n’hésitez pas à nous le faire savoir, nous vous répondrons sous 24 heures.

1) Les importations couvrent 20 % de la consommation nationale, surtout d’Espagne et d’Allemagne

En 2025, les importations de charcuterie couvrent 20 % de la consommation en France, principalement grâce à l'Espagne et l'Allemagne.

Cette situation est due à plusieurs raisons. D'abord, la consommation de charcuterie en France a baissé de 17 % sur dix ans. Les gens s'inquiètent de plus en plus pour leur santé et l'environnement, ce qui les pousse à consommer moins. Face à cette baisse, les distributeurs français se sont tournés vers des fournisseurs étrangers, notamment en Espagne et en Allemagne, pour trouver des produits plus compétitifs.

L'Espagne est devenue un fournisseur majeur de viande porcine pour la France. En 2023, même si les importations globales de viandes porcines ont chuté à 605 000 tonnes, celles venant d'Espagne ont augmenté de 6,8 % pour les viandes fraîches et congelées. Cela s'explique par les prix attractifs que l'Espagne peut offrir, grâce à des coûts de production plus bas et une logistique bien rodée. De son côté, l'Allemagne a aussi renforcé sa position, profitant de sa réputation pour la qualité et les normes élevées de production.

En 2023, la balance commerciale française a montré que les importations représentaient 18 % des ventes, ce qui met en lumière la pression de la concurrence européenne. Les producteurs français ont dû faire face à des coûts croissants, notamment pour l'alimentation animale, ce qui a affecté leur compétitivité. Pour se démarquer, certains charcutiers se sont tournés vers des produits labellisés et biologiques, mais cela n'a pas suffi face aux produits importés moins chers.

Les grandes surfaces alimentaires, qui dominent le marché avec plus de 90 % des ventes, ont joué un rôle clé. Elles ont mis en avant les marques de distributeurs et de fabricants, qui représentent respectivement 32,4 % et 53,7 % des ventes, en intégrant plus de produits importés. Cette stratégie répond à la demande des consommateurs pour des produits abordables et variés, tout en maintenant des marges bénéficiaires satisfaisantes.

Sources : Axia Consultants, Propulse by CA, 3trois3, FranceAgriMer, IFIP

2) Les prix moyens ont grimpé de 8 % entre 2022 et 2024, poussant les consommateurs à réduire les achats haut de gamme

Entre 2022 et 2024, les prix ont grimpé de plus de 8 %, poussant les gens à acheter moins de produits haut de gamme.

En France, le marché de la charcuterie a vu ses prix augmenter de 15 %, ce qui a obligé les consommateurs à revoir leurs habitudes. Cette hausse est due à l'augmentation des coûts de production, comme le prix du porc, de l'énergie et des emballages. Avec une inflation de 22,4 % pour les produits alimentaires et de 20,3 % pour les viandes, les consommateurs ont dû s'adapter.

Pour faire face à cette pression sur leur budget, les gens ont commencé à acheter des produits plus abordables. Les produits haut de gamme ont perdu en popularité, tandis que des options moins chères, comme les saucisses à pâtes fines et les lardons, ont mieux résisté. Les marques de distributeurs entrée de gamme ont aussi gagné en popularité, car les ménages cherchaient à maintenir leur consommation sans exploser leur budget.

Les entreprises de charcuterie ont également souffert. Entre 2021 et 2023, leurs marges nettes ont chuté de 65 %, et en 2024, environ 30 % des entreprises étaient en difficulté financière. Pour s'en sortir, certaines ont innové en lançant des produits "sans", comme le jambon cuit, mais cela n'a pas suffi à compenser la baisse des ventes de produits haut de gamme.

Malgré ces difficultés, le marché de la salaison a réussi à enregistrer une légère croissance. En 2023, le chiffre d'affaires a augmenté de 2,2 %, montrant que le secteur a su s'adapter en diversifiant son offre. Cependant, cette croissance ne cache pas les défis persistants dans un contexte économique incertain.

Sources : Axia Consultants, IFIP, La France Agricole, Axia Consultants

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Oui, vous le voyez ici : nous avons analysé un grand nombre de données sur le marché de la charcuterie. Face à l’abondance d’informations sur ce marché, nous avons sélectionné les technologies qui, selon nous, auront le plus d’impact sur ce marché.

3) 5 % des entreprises, celles de plus de 50 salariés, génèrent 80 % du chiffre d’affaires sectoriel

Les grandes entreprises de plus de 50 salariés dominent le marché de la charcuterie en France, réalisant 80 % du chiffre d'affaires tout en ne représentant que 5 % des acteurs.

En 2023, le marché de la charcuterie en France a atteint environ 15 milliards d'euros, avec une production de 1,26 million de tonnes. Cette domination est en grande partie due à des entreprises comme Herta, Fleury Michon, et Savencia, ainsi que des distributeurs tels qu'E. Leclerc et Les Mousquetaires. Ces acteurs ont les moyens de produire en masse et de distribuer leurs produits à travers tout le pays.

Ces grandes entreprises ont la capacité de négocier des contrats avantageux avec les grandes et moyennes surfaces, où plus de 70 % des ventes de charcuterie sont réalisées. Cela leur permet de capter une part significative du marché, expliquant pourquoi elles génèrent une grande partie du chiffre d'affaires total. En plus de cela, elles investissent dans des tendances émergentes comme les alternatives végétales et les produits sans nitrites, ce qui leur permet de répondre aux nouvelles attentes des consommateurs.

La structure de l'emploi dans le secteur, avec environ 27 603 salariés, montre aussi cette concentration. Bien que de nombreuses PME existent, ce sont les grandes entreprises qui dominent en termes de chiffre d'affaires. Elles peuvent embaucher beaucoup de salariés, investir dans des technologies avancées, et profiter d'économies d'échelle pour réduire les coûts de production.

En exploitant leur réseau de distribution étendu et leur capacité de production, ces grandes entreprises peuvent aussi répondre à la demande croissante pour des spécialités étrangères comme le fuet et le chorizo. Cela renforce leur position dominante sur le marché.

Sources : Businesscoot, Made in FR, Axia Consultants, DatoCMS, FranceAgriMer

4) Les grandes surfaces réalisent plus de 60 % des ventes, contre moins de 40 % pour les artisans et circuits spécialisés

En 2025, les grandes surfaces en France dominent le marché de la charcuterie avec environ 66,6 % des ventes.

Cette domination s'explique par la commodité et les prix attractifs qu'elles offrent. Les consommateurs apprécient de pouvoir tout acheter au même endroit, souvent à des prix réduits grâce aux économies d'échelle. Les grandes surfaces proposent une large gamme de produits, avec des marques de fabricants qui représentent plus de la moitié des ventes et des marques distributeurs qui captent une part importante du marché. Cette diversité attire de nombreux clients, renforçant leur position dominante.

En revanche, les circuits spécialisés, comme les charcuteries artisanales, ne représentent qu'une petite partie du marché, environ 10 %. Bien que ces artisans soient connus pour la qualité et l'authenticité de leurs produits, ils ont du mal à concurrencer la visibilité et la puissance des grandes surfaces. En 2020, la France comptait 3 150 charcuteries artisanales, et en 2021, elles ont généré un chiffre d'affaires de 1,43 milliard d'euros. Malgré leur image positive, leur part de marché reste limitée à cause de leur moindre accessibilité et de prix souvent plus élevés.

Les habitudes d'achat des consommateurs renforcent aussi la position des grandes surfaces. Les gens visitent les boucheries-charcuteries artisanales entre 1 à 4 fois par mois, mais préfèrent faire la majorité de leurs achats en grandes surfaces. La recherche de praticité et de prix compétitifs motive cette tendance, des critères où les grandes surfaces excellent. Même si les artisans ont une clientèle fidèle, leur impact sur le marché global reste restreint.

Sources : DatoCMS, Xerfi, Propulse by CA, Cour de cassation, Made in FR

5) Depuis 2022, les investissements des entreprises du secteur ont chuté de 30 %, réduisant leur compétitivité

Depuis 2022, les entreprises de charcuterie en France ont réduit leurs investissements de 30 %, ce qui a affaibli leur compétitivité.

Cette baisse des investissements est particulièrement marquée dans les entreprises de charcuterie traiteur, où une étude a montré une chute de 33 % en deux ans. Les raisons de cette diminution sont principalement économiques et financières, rendant le secteur plus fragile. La production et la consommation de charcuterie ont été touchées par des conditions économiques difficiles. Après un pic pendant la crise sanitaire, la production a baissé, suivie par la consommation en 2022 et 2023. Cette tendance est due à l'inflation et à la pression sur le pouvoir d'achat, qui ont poussé les consommateurs à réduire leurs achats de charcuterie.

En conséquence, les marges des entreprises ont chuté, passant de 2,6 % à seulement 0,9 % du chiffre d'affaires entre 2021 et 2023. Cette baisse des marges a rendu difficile la répercussion des hausses de coûts sur les prix de vente, limitant ainsi la capacité d'investir dans le développement et l'innovation. La situation financière des entreprises s'est détériorée, avec environ un tiers des entreprises terminant l'année 2023 avec des pertes, contre un quart en 2022. La trésorerie est devenue critique, ne représentant que 15 jours de chiffre d'affaires.

Les entreprises de charcuterie traiteur sont particulièrement touchées par ces difficultés. Elles font face à une concurrence accrue des marques de distributeur et à une pression sur les coûts de production, notamment liés aux prix du porc et de l'énergie. Cette pression, combinée à la baisse des investissements, complique le maintien de leur position sur le marché face à des concurrents internationaux bénéficiant de coûts de production plus bas et de meilleures marges.

Les études de la Banque de France et de la Fédération des entreprises françaises de charcuterie traiteur (FICT) soulignent la fragilité croissante du secteur. Ces rapports insistent sur la nécessité d'augmenter les investissements pour retrouver la compétitivité. Sans cela, il sera difficile pour le secteur de se redresser et de faire face à la concurrence internationale.

Sources : FranceAgriMer, Businesscoot, Journal de l'Économie, Axia Consultants, LSA Conso

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6) Le prix du porc a chuté de 4 % en 2024, mais reste 30 % au-dessus du niveau pré-pandémie

En 2024, le prix du porc en France a baissé de 4 %.

Entre juillet et octobre 2024, le prix moyen du porc a chuté de 43,8 centimes, passant de 2,132 € à 1,694 € par kilogramme. Cette baisse est due à une stabilisation de la demande et à une offre qui s'est bien ajustée, notamment grâce à des initiatives comme celle de la Cooperl, qui a mis en place un système de prix spécifique pour ses approvisionnements. Cependant, même avec cette baisse, le prix reste encore bien au-dessus des niveaux d'avant la pandémie.

Pour comprendre pourquoi les prix sont encore élevés, il faut se rappeler qu'en 2023, le prix du porc avait atteint 1,725 € par kilogramme, soit une augmentation de 29,5 % par rapport à l'année précédente. Cette hausse était due à une réduction des abattages en Europe et à une augmentation des coûts alimentaires. Les perturbations dans la chaîne d'approvisionnement et une demande accrue ont également joué un rôle important.

En 2023, le prix de détail de la viande de porc fraîche avait augmenté de 11,9 %, ce qui a poussé les consommateurs à chercher des alternatives moins chères, comme les marques de distributeur entrée de gamme. Cette tendance a contribué à la pression à la baisse sur les prix en 2024, car les producteurs ont dû s'adapter à une demande plus sensible aux prix.

Malgré la baisse de 4 % en 2024, les prix actuels du porc restent encore 30 % plus élevés qu'avant la pandémie. Les augmentations significatives depuis 2022, influencées par des facteurs économiques et sanitaires, ont durablement perturbé le marché.

Sources : La France Agricole, Axia Consultants, Normandie Maine Cerfrance, IFIP, Genesus

7) Les jambons cuits constituent un tiers des ventes, dominés par le porc et la volaille

Les jambons cuits représentent une part importante des ventes de charcuterie en France.

En 2023, le marché français de la charcuterie était estimé à environ 15 milliards d'euros, et les jambons cuits, notamment ceux de porc, sont très prisés pour leur praticité. Les ventes annuelles de jambon cuit de porc en grande surface ont atteint environ 1,69 milliard d'euros, même si le volume a un peu baissé. Cette baisse en volume est compensée par une hausse de 8,9 % en valeur, surtout à cause de l'inflation. Cela montre que les consommateurs continuent d'acheter du jambon cuit de porc, même si les prix augmentent.

En parallèle, le jambon cuit de volaille gagne aussi en popularité. En 2023, les ventes ont augmenté de 7,5 % en volume et de 16,5 % en valeur, atteignant 437,74 millions d'euros. Les gens se tournent vers la volaille, souvent vue comme une option plus saine et économique. Cette tendance vers des produits perçus comme plus sains explique pourquoi les versions porc et volaille dominent les ventes de jambon cuit.

Les consommateurs français s'intéressent de plus en plus à l'origine et aux effets sur la santé des aliments qu'ils achètent. Par exemple, les jambons cuits sans nitrites ont vu leurs ventes augmenter, car ils répondent à une demande pour des produits plus sains. Dans les supermarchés, on trouve donc beaucoup de jambons cuits, qu'ils soient de porc ou de volaille, souvent avec des étiquettes indiquant l'absence de nitrites.

Sources : LSA Conso, Businesscoot, LSA Conso, Made in France

8) En 2023, 30 % des entreprises du secteur avaient des marges nettes sous 1 % et des résultats négatifs

En 2023, le secteur de la charcuterie en France a connu une période difficile avec des résultats financiers préoccupants.

Près de 30 % des entreprises ont affiché des résultats négatifs, avec des marges nettes inférieures à 1 %. Cette situation s'explique par plusieurs facteurs économiques et structurels. Les entreprises n'ont pas réussi à répercuter les hausses de coûts de production sur les prix de vente. Les prix du porc, de l'énergie et des salaires ont augmenté, mais les entreprises ont eu du mal à ajuster leurs prix, ce qui a impacté leurs marges bénéficiaires.

En regardant les chiffres, on voit que le taux de marge nette a chuté, passant de 2,6 % en 2021 à seulement 0,9 % en 2023. Cette baisse de 65 % en deux ans montre la pression sur la rentabilité. Les entreprises ont dû faire face à une économie défavorable, où la hausse des coûts n'a pas été compensée par une augmentation des prix de vente. De plus, une légère baisse de la consommation de charcuterie en 2023 a compliqué la situation, les consommateurs étant contraints de faire des choix plus économiques.

La trésorerie des entreprises a aussi souffert, réduite de moitié par rapport à l'année précédente, ne représentant plus que 15 jours de chiffre d'affaires. Cela a limité leur capacité à investir et innover, avec une baisse des investissements de 33 % sur deux ans. Cette réduction a fragilisé la compétitivité du secteur, rendant les entreprises moins capables de s'adapter aux évolutions du marché.

Malgré une croissance du marché entre 2018 et 2022, atteignant un chiffre d'affaires de 7,13 milliards d'euros, les défis actuels restent préoccupants. Les entreprises de charcuterie traiteur, cruciales pour la production porcine française, ont été particulièrement touchées. La Fédération des entreprises françaises de charcuterie traiteur (FICT) a demandé des mesures de soutien, notamment l'exclusion des produits agricoles stratégiques des négociations avec les centrales d'achat européennes.

Les études de la Banque de France et d'autres organismes soulignent la nécessité d'une action collective pour redresser la situation. Ces rapports mettent en lumière les défis économiques et financiers, notamment la pression sur les marges et la trésorerie. En 2025, il est crucial que des mesures soient mises en place pour soutenir ces entreprises.

Sources : LSA Conso, Process Alimentaire, Axia Consultants

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Il faut l'admettre, il est plutôt difficile de connaître la valeur exacte du marché de la charcuterie en France. Les études disponibles donnent des chiffres, mais ils ne sont pas toujours bien expliqués. Nous avons donc réalisé notre propre étude, que vous retrouverez dans cette infographie, pour vous proposer une estimation qui nous semble plus fiable et en accord avec les chiffres généralement observés.

9) Les investissements en R&D stagnent à 1 % du chiffre d’affaires, freinant l'innovation face à l'Europe

Les investissements en recherche et développement (R&D) dans l'industrie agroalimentaire française stagnent à 1 % du chiffre d'affaires, ce qui freine l'innovation face à la concurrence européenne.

Historiquement, les dépenses en R&D ont toujours été faibles en France. Par exemple, en 1996, elles représentaient moins de 0,6 % du chiffre d'affaires des entreprises innovantes. Cette tendance de sous-investissement persiste, même si certaines entreprises comme Herta ont annoncé un plan d'investissement de 85 millions d'euros pour améliorer leurs produits. Cependant, ces initiatives restent rares.

En comparaison, d'autres pays européens investissent davantage dans la R&D. Les entreprises allemandes et néerlandaises, par exemple, consacrent souvent plus de 2 % de leur chiffre d'affaires à la R&D. Cela leur permet de développer des produits plus innovants et de s'adapter rapidement aux changements du marché, leur donnant un avantage compétitif.

Le marché français de la charcuterie, estimé à plus de 10 milliards d'euros en 2023, montre bien ce problème. La demande pour des produits de meilleure qualité et sans conservateurs augmente, mais les entreprises françaises ont du mal à suivre à cause de leurs faibles investissements en R&D. Certaines, comme la Charcuterie des Flandres, essaient de rattraper leur retard en investissant dans de nouvelles technologies, mais cela ne suffit pas.

En fin de compte, même si quelques entreprises françaises font des efforts pour innover, le manque global d'investissement en R&D limite leur compétitivité par rapport à leurs concurrents européens.

Sources : LSA Conso, Archimer Ifremer, Dunkerque l'énergie créative, Xerfi, Info.gouv.fr

10) De 2021 à 2024, les prix à la production ont doublé par rapport aux prix de vente

Entre 2021 et 2024, les prix à la production dans l'industrie de la charcuterie en France ont augmenté deux fois plus vite que les prix de vente.

Cette situation s'explique d'abord par la hausse des coûts des matières premières. Depuis 2022, les prix de l'alimentation animale ont grimpé en flèche en Europe, ce qui a fait monter le coût de production du porc, un ingrédient clé pour la charcuterie. Les producteurs ont donc dû augmenter leurs prix, mais ils n'ont pas pu tout répercuter sur les consommateurs à cause de la concurrence et de la sensibilité des clients aux prix.

En même temps, la consommation de charcuterie a légèrement baissé en 2022 et 2023. Même si les prix des produits charcutiers ont augmenté, les consommateurs ont montré une certaine résistance à payer plus cher. Cela a obligé les fabricants à limiter l'augmentation des prix de vente, malgré la hausse continue des coûts de production.

La concurrence européenne a aussi joué un rôle important. La balance commerciale des industries charcutières en France s'est dégradée, ce qui a empêché les entreprises d'ajuster leurs prix de vente aussi rapidement que les coûts de production augmentaient. Dans un marché compétitif, il est difficile de faire passer toutes les hausses de coûts aux consommateurs.

En 2024, les perspectives pour l'industrie restent incertaines. La demande de charcuterie pourrait encore baisser, limitant les possibilités d'augmenter les prix de vente. Cependant, certains segments comme les produits traiteurs continuent de croître, offrant une opportunité pour les producteurs de diversifier leurs offres et de compenser les pressions sur les marges.

Sources : Axia Consultants, Axia Consultants, Axia Consultants, Xerfi, Businesscoot

11) Les plats préparés à base de charcuterie voient leurs parts de marché augmenter de 15 % depuis 2020

Depuis 2020, les plats préparés à base de charcuterie ont vraiment la cote, avec une augmentation de 15 % des parts de marché.

En 2023, la production française de charcuterie a atteint 1,26 million de tonnes, ce qui montre bien que la demande est forte. La plupart de ces ventes se font dans les grandes et moyennes surfaces, et le chiffre d'affaires du secteur varie entre 9 et 15 milliards d'euros. Cette croissance est en partie due à une hausse des prix et à une demande pour des produits de meilleure qualité.

En France, presque tout le monde consomme de la charcuterie, avec 99,3 % des ménages qui en achètent. En moyenne, chaque personne consomme 30 kilos par an. Les jambons cuits, les saucisses à gros hachage et les saucissons secs sont les plus populaires. Pour répondre à cette demande, les entreprises innovent, comme Fleury Michon qui propose des tranches de légumineuses imitant le jambon cuit.

Les entreprises s'adaptent aussi aux nouvelles attentes des consommateurs, notamment en matière de santé. Par exemple, la marque Aost a lancé des alternatives végétales à 100 %, et l'offre de charcuterie Halal s'élargit. Ces innovations montrent bien que les entreprises cherchent à attirer de nouveaux clients en diversifiant leur offre.

Sources : Axia Consultants, SIAL Paris, Businesscoot, Made in France

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12) Le marché français de la charcuterie a généré 7 milliards d’euros en 2024 malgré une baisse de 1,5 % des volumes vendus

En 2024, le marché français de la charcuterie a généré environ 7 milliards d'euros, même si les ventes en volume ont baissé de 1,5 %.

Cette situation s'explique par une hausse des prix. Les consommateurs, malgré des tensions sur leur pouvoir d'achat, ont préféré acheter des produits de meilleure qualité, souvent plus chers. Cela a permis de compenser la baisse des volumes vendus. En 2024, on a vu que les gens choisissaient des produits premium, même s'ils en achetaient moins.

Les entreprises de charcuterie ont aussi innové pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs. Par exemple, Fleury Michon a lancé une gamme d'alternatives végétales en 2024, ce qui a attiré une nouvelle clientèle soucieuse de santé et d'environnement. Ces innovations ont aidé à maintenir des marges bénéficiaires élevées, contribuant à la valeur du marché.

Le marché est également influencé par les échanges internationaux. En 2023, les exportations représentaient environ 8 % du chiffre d'affaires, mais ont légèrement baissé. En revanche, les importations ont atteint 18 % de la consommation totale, créant une pression qui a poussé les acteurs locaux à innover pour se démarquer.

Enfin, de grands groupes comme Casa Tarradellas et Cooperl Arc Atlantique dominent le marché. Ils ont les moyens d'investir dans la recherche et le marketing, ce qui leur permet de stabiliser le marché en 2024 en offrant une gamme diversifiée et en s'adaptant rapidement aux changements de comportement des consommateurs.

Sources : Axia Consultants, Made in France, Businesscoot, SIAL Paris

13) Les contrôles sanitaires ont augmenté de 25 % depuis 2022, augmentant les coûts de conformité réglementaire

Depuis 2022, les contrôles sanitaires en France ont augmenté de 25 %, ce qui a fait grimper les coûts pour se conformer aux règles.

Cette hausse des contrôles a surtout touché le secteur alimentaire, avec une réorganisation des instances de sécurité sanitaire pour mieux protéger les consommateurs. Par exemple, les inspections dans les charcuteries ont bondi de 80 %, ce qui a obligé les entreprises à investir davantage pour respecter les nouvelles normes. Ces investissements incluent des systèmes de traçabilité et de gestion de la qualité, essentiels pour garantir la salubrité des produits.

Les charcutiers artisanaux ont dû s'adapter en diversifiant leur offre, en se tournant vers des produits labellisés ou biologiques. Cela a nécessité plus de ressources financières et humaines, augmentant ainsi les coûts opérationnels. En parallèle, le marché de la charcuterie en France a vu une baisse de la consommation de 17 % sur dix ans, ce qui a compliqué la situation financière des producteurs.

Pour rester compétitifs, les producteurs ont dû revoir leurs stratégies commerciales, comme adopter le click-and-collect pour garder leurs clients. L'impact de ces contrôles ne se limite pas aux coûts de mise en conformité; il a aussi affecté la rentabilité des entreprises. Certaines ont dû réduire leurs marges bénéficiaires ou augmenter leurs prix, risquant de perdre des parts de marché face à la concurrence internationale.

Sources : Propulse by CA - Étude de marché charcuterie, Propulse by CA - Réglementation boucherie, Kooklin - Augmentation des contrôles sanitaires, Axia Consultants - Situation économique de l'industrie de la charcuterie, Wessling Group - Augmentation des contrôles vétérinaires

14) 60 % des ventes artisanales vont aux enseignes régionales, grâce à l'attachement aux produits du terroir

En 2025, le marché de la charcuterie en France montre un fort attachement des consommateurs aux produits du terroir.

Les grandes surfaces dominent largement le marché, mais les enseignes régionales et artisanales captent 60 % des ventes artisanales. Cela s'explique par l'importance que les Français accordent à la provenance des produits. Environ 95 % des Français voient la charcuterie comme un élément essentiel de leur gastronomie locale, ce qui les pousse à privilégier les produits du terroir. Les charcuteries artisanales, bien que moins présentes en termes de volume, attirent une clientèle fidèle qui valorise la qualité et l'origine des produits.

Les consommateurs français consomment en moyenne 27,9 kg de charcuterie par foyer et par an, ce qui montre leur volonté d'investir dans des produits qu'ils jugent authentiques et de qualité. Les charcutiers artisanaux répondent à cette demande en proposant des produits qui se distinguent par leur authenticité et leur traçabilité. Les marchés locaux, où les consommateurs peuvent rencontrer directement les producteurs, renforcent cette connexion entre le producteur et le consommateur.

Les études de marché révèlent aussi que les consommateurs sont de plus en plus préoccupés par la santé et l'environnement. Les charcuteries artisanales se démarquent en mettant en avant des produits "faits maison" et l'utilisation de viandes d'origine française. Cela répond aux attentes d'une clientèle soucieuse de la qualité et de l'impact environnemental de sa consommation.

Sources : Propulse by CA, DatoCMS Assets, Axia Consultants

Bien que cet article propose des analyses et réflexions approfondies basées sur des sources crédibles et soigneusement sélectionnées, il ne constitue pas et ne doit jamais être considéré comme un conseil financier. Nous investissons des efforts importants dans la recherche, l’agrégation et l’analyse de données pour vous présenter un point de vue éclairé. Cependant, toute analyse reflète des choix subjectifs, comme la sélection des sources et des méthodologies, et aucun document ne peut saisir pleinement la complexité d’un marché. Menez toujours vos propres recherches, consultez des professionnels et prenez vos décisions selon votre propre jugement. Tout risque ou perte financière demeure de votre responsabilité. Enfin, veuillez noter que nous ne sommes affiliés à aucune des sources citées. Notre analyse reste donc 100 % impartiale.

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