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Que révèlent les derniers chiffres sur le marché du chauffage en France ? Les coûts des énergies et des équipements augmentent-ils ? Quel est le taux moyen de rendement des systèmes de chauffage en 2024 ? Quels types de solutions affichent les meilleures performances en termes d'efficacité énergétique ?
Nous recevons ces questions en permanence, car nous suivons de près ce marché. Grâce à nos échanges avec des installateurs, des consultants et des fabricants, nous avons accès à des données précises sur l’évolution des prix, des rendements et des tendances de consommation.
Plutôt que de répondre individuellement, nous avons créé cet article pour partager les indicateurs clés du secteur : évolution des prix des combustibles, taux d'adoption moyen par type de système, impact des nouvelles réglementations sur les performances énergétiques.
Notre objectif est simple : vous fournir des données chiffrées fiables pour vous aider à prendre des décisions éclairées. Si vous pensez qu’un point mérite d’être approfondi, envoyez-nous vos suggestions.
1) Les ventes de chaudières à gaz ont chuté de 20 %, passant sous 500 000 unités par an depuis 2022
Les ventes de chaudières à gaz en France ont chuté de plus de 20 % depuis 2022, tombant sous les 500 000 unités par an.
En 2022, les ventes ont diminué de 30 %, passant de 715 000 unités en 2021 à seulement 500 000 unités. Cette baisse s'explique par plusieurs raisons, notamment les politiques de transition énergétique et les nouvelles réglementations environnementales. La France a décidé de réduire les émissions de gaz à effet de serre, et cela a un impact direct sur le marché des chaudières à gaz.
Depuis janvier 2022, il est interdit d'installer des chaudières à gaz dans les nouvelles maisons individuelles, et cette interdiction s'étendra aux nouveaux logements collectifs à partir de 2024. Ces mesures visent à encourager l'utilisation d'énergies renouvelables, comme les pompes à chaleur, qui deviennent de plus en plus populaires. En conséquence, la demande pour les chaudières à gaz a naturellement diminué.
Les prix de l'énergie ont aussi joué un rôle. En 2024, une baisse du prix du gaz a temporairement rendu les chaudières à gaz plus attractives, entraînant une augmentation de 15 % des installations. Mais cette hausse n'a pas suffi à inverser la tendance générale à la baisse, car les pompes à chaleur restent préférées grâce aux incitations écologiques.
Les politiques fiscales ont également influencé les choix des consommateurs. À partir de 2025, une hausse de la TVA sur les chaudières à gaz est prévue, passant à 20 %. Cela pourrait dissuader encore plus de gens d'acheter ces équipements, les poussant vers des options plus écologiques.
Sources : Selectra, Mon Immeuble, Effy, Expertise Rénovation, Nevyo
2) Les ménages ruraux installent trois fois plus de chauffage au bois que les urbains
Les ménages ruraux installent trois fois plus de chauffage au bois que ceux des villes.
Dans les campagnes, le bois est facile à trouver et souvent moins cher, ce qui explique pourquoi tant de gens l'utilisent pour se chauffer. En France, près de la moitié des personnes vivant en zones péri-urbaines et rurales se chauffent au bois, alors que dans les villes, c'est seulement un sur dix. Cette différence s'explique par la proximité des forêts et des exploitations forestières dans les zones rurales, rendant le bois une option économique et pratique.
Regardons la Bretagne : environ la moitié des maisons individuelles se chauffent au bois, avec un taux de 56,8 % en milieu rural contre 41,1 % en milieu urbain. Cela montre bien que l'accès facile au bois influence les choix de chauffage. Les habitants des campagnes peuvent souvent se procurer du bois à moindre coût, voire gratuitement, ce qui n'est pas le cas en ville.
En Île-de-France, une région très urbanisée, seulement 16 % des ménages utilisent le bois pour le chauffage, souvent en appoint. Cela s'explique par la difficulté d'accès au bois et la préférence pour des systèmes de chauffage modernes, adaptés aux contraintes des grandes villes.
Ces exemples montrent que le choix du chauffage au bois dépend beaucoup de l'endroit où l'on vit. Les ruraux, avec un accès plus facile et économique au bois, choisissent naturellement cette énergie renouvelable. En ville, les contraintes d'espace et de disponibilité poussent les gens vers d'autres solutions.
Sources : Solagro, Fibois Bretagne, ORS Île-de-France, ObservaBois Hauts-de-France
Si l'envie vous prend de commencer un projet sur le marché du chauffage, mieux vaut connaître les nouvelles habitudes des consommateurs. Cette infographie vous offre un résumé.
3) Les ventes de poêles à granulés ont bondi de 36 % début 2024 après la stabilisation des prix des combustibles
Les ventes de poêles à granulés ont bondi de 36 % début 2024, grâce à la stabilisation des prix des combustibles.
Le prix du granulé a baissé, passant de 390 €/tonne à environ 350 €/tonne au deuxième trimestre, rendant ce mode de chauffage plus attractif. Cette baisse a permis au chauffage au granulé de bois de devenir plus compétitif par rapport à d'autres sources d'énergie. En parallèle, la production de granulés en France a atteint un niveau record, avec 2,25 millions de tonnes produites en 2023, grâce à de nouvelles usines qui ont ajouté 200 000 tonnes supplémentaires sur le marché.
Cette augmentation de l'offre a contribué à la baisse des prix, rendant le granulé de bois plus accessible. Le chauffage au granulé est aussi perçu comme une alternative écologique, ce qui séduit les consommateurs soucieux de l'environnement. En plus de cela, les poêles à granulés sont plus efficaces et rentables que les poêles traditionnels à bûches, offrant un confort d'utilisation supérieur et des émissions réduites.
Le chauffage au granulé de bois est trois fois moins cher que l'électricité, deux fois moins cher que le gaz en citerne, et 60 % moins cher que le fioul et le gaz de ville. Cette efficacité énergétique et ces coûts d'exploitation inférieurs ont convaincu de nombreux foyers français. De plus, des organisations comme Propellet promeuvent activement le chauffage au granulé de bois en France, avec des objectifs ambitieux pour 2030, visant un parc de 3,2 millions de poêles et 400 000 chaudières installées.
Sources : Le Moniteur, Fortune Business Insights, Batiweb, Effy, Neozone
4) Les installations de chaudières fioul ont chuté de 80 % depuis leur interdiction en 2022
Depuis l'interdiction des nouvelles chaudières fioul en 2022, leur installation a chuté drastiquement.
Avant cette interdiction, plus de 3 millions de logements en France utilisaient des chaudières au fioul. Mais depuis, les ventes ont plongé. En parallèle, les alternatives écologiques comme les pompes à chaleur et le chauffage à granulés ont vu leurs ventes exploser. Cette transition est facilitée par des aides de l'État et des réglementations qui poussent vers des solutions plus vertes.
Le marché du chauffage en France, évalué à environ 7 milliards d'euros en 2022, est en pleine transformation. Les consommateurs, de plus en plus soucieux de l'environnement, optent pour des systèmes qui réduisent leur empreinte carbone. Par exemple, la biomasse, avec ses poêles et chaudières à granulés, gagne en popularité, avec environ 1,8 million de foyers utilisant cette énergie.
Cette évolution montre une prise de conscience collective et un engagement vers des pratiques plus durables, soutenus par des politiques publiques et des incitations financières. Les chaudières fioul, autrefois courantes, sont désormais en nette diminution, remplacées par des solutions plus respectueuses de l'environnement.
Sources : Hellio, Mon Immeuble, Hello Watt, Sowee, ALEC Lyon
5) Les chaudières biomasse n'atteignent pas 40 000 installations par an malgré leur intérêt écologique
Les chaudières biomasse, malgré leur intérêt écologique, n'arrivent pas à dépasser les 40 000 installations annuelles en France.
En 2022, le marché a atteint un pic avec environ 40 000 chaudières biomasse installées, mais en 2023, la hausse des prix des granulés de bois a freiné cette dynamique. Cette augmentation des coûts a rendu l'investissement initial plus lourd pour les consommateurs, ce qui a limité l'adoption de ces systèmes de chauffage. Pourtant, environ 1,8 million de foyers français utilisent déjà la biomasse pour se chauffer, montrant un intérêt croissant pour cette solution durable.
Un autre obstacle est l'espace nécessaire pour stocker le bois ou les granulés, ce qui est particulièrement problématique pour les ménages urbains. Par exemple, en Île-de-France, bien que la région compte 134 chaufferies biomasse produisant 1,34 TWh de chaleur renouvelable, la majorité de cette production provient de grandes installations. Cela montre que l'adoption à l'échelle domestique reste limitée, surtout dans des zones comme la Seine-Saint-Denis où la concentration de la puissance biomasse est élevée.
Les prévisions pour 2030 indiquent que le nombre de chaudières à granulés pourrait atteindre 400 000, suggérant une croissance potentielle. Pour atteindre ces objectifs, il sera crucial de stabiliser les prix des granulés et de faciliter l'accès à des solutions de financement pour les ménages. Les initiatives pour promouvoir les avantages écologiques et économiques de la biomasse devront être renforcées.
Sources : AREC Île-de-France, Sowee, AREC Île-de-France, Ouest-France
6) Les aides gouvernementales financent 40 % du coût des systèmes de chauffage écologiques
Les aides du gouvernement français peuvent couvrir jusqu'à 40 % du coût d'installation des systèmes de chauffage écologiques.
Des programmes comme "Coup de pouce Chauffage" et "MaPrimeRénov" montrent bien cet engagement. Par exemple, "Coup de pouce Chauffage" offre des primes pour remplacer les vieilles chaudières par des systèmes plus économes, comme les pompes à chaleur ou les chaudières biomasse. Pour les foyers modestes, cette prime peut aller jusqu'à 5 000 € pour une pompe à chaleur eau/eau ou un système solaire combiné, ce qui réduit fortement le coût initial.
"MaPrimeRénov" vient compléter cette aide en soutenant la rénovation énergétique des logements, y compris le changement de système de chauffage. En cumulant cette aide avec "Coup de pouce Chauffage", l'impact financier est encore plus positif pour les ménages. Même si le pourcentage exact de couverture des coûts n'est pas précisé, ces aides cumulées peuvent représenter une part importante du coût total, surtout pour les foyers à revenus modestes.
Le marché du chauffage en France, avec un chiffre d'affaires de plus de 20 milliards d'euros, est en pleine mutation. Historiquement dominé par le chauffage électrique et au gaz, il se tourne de plus en plus vers les énergies renouvelables. Par exemple, l'augmentation des primes pour les pompes à chaleur géothermiques à partir de mars 2023 montre bien l'engagement du gouvernement à promouvoir ces technologies.
Cette dynamique est soutenue par des politiques publiques visant à réduire l'empreinte carbone du pays et à atteindre les objectifs climatiques fixés par l'Union européenne.
Sources : Ecologie.gouv.fr, Businesscoot, Service-public.fr, Monimmeuble.com, Expertise-renovation.com
7) Le marché du chauffage pourrait voir sa valeur doubler d’ici 2030 selon les projections actuelles
Le marché du chauffage est en pleine évolution et pourrait bien doubler de valeur d'ici 2030.
Un des principaux moteurs de cette croissance est la transition énergétique, surtout en France, où le gouvernement veut réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. Pour y arriver, il faut rendre les bâtiments plus écologiques, car ils représentent actuellement 18 % des émissions du pays. Cela passe par l'adoption de systèmes de chauffage plus durables, ce qui pourrait booster la demande et la valeur du marché.
Les énergies renouvelables sont au cœur de cette transition. La biomasse, le solaire thermique et la géothermie gagnent en popularité. Selon l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena), la part des énergies renouvelables dans le chauffage des bâtiments pourrait doubler d'ici 2030. En France, des lois exigent que les nouveaux systèmes de chauffage utilisent au moins 50 % de biométhane d'ici 2030, montrant l'effort pour rendre le secteur plus vert.
Les pompes à chaleur sont aussi une technologie clé. On prévoit 40 millions d'unités installées dans le monde d'ici 2030. En France, elles sont encouragées pour réduire l'usage des énergies fossiles. Leur popularité croissante pourrait fortement contribuer à la croissance du marché du chauffage, en offrant une alternative plus écologique et efficace.
Le marché mondial du chauffage urbain, même s'il ne concerne pas directement la France, montre une tendance globale vers des systèmes de chauffage plus efficaces. Ce marché devrait passer de 175,27 milliards de dollars en 2022 à 223,77 milliards de dollars d'ici 2030, avec une croissance annuelle de 3,10 %. Cela montre une prise de conscience de l'importance de l'efficacité énergétique et de la durabilité.
Sources : L'énergie tout compris, Vantage Market Research, Ministère de la Transition écologique
8) Les systèmes de chauffage électrique équipent 35 % des foyers, soit +8 points depuis 2020
Depuis 2020, 35 % des foyers français utilisent désormais le chauffage électrique, ce qui représente une augmentation de 8 points.
Cette hausse s'explique par plusieurs raisons. D'abord, le chauffage électrique est facile à installer et son coût initial est relativement bas, ce qui attire de nombreux ménages. En plus, même si les prix de l'électricité ont augmenté, l'amélioration de l'efficacité énergétique des appareils et les rénovations thermiques aident à compenser ces coûts. Beaucoup de foyers ont investi dans l'isolation de leur maison, ce qui réduit leur consommation d'énergie.
Un autre élément qui booste le chauffage électrique, c'est l'essor des pompes à chaleur, surtout les modèles hybrides. Ces systèmes combinent le chauffage électrique avec d'autres sources d'énergie, ce qui améliore l'efficacité et réduit les coûts. Dans les foyers tout électriques, les pompes à chaleur peuvent représenter une grande partie de la consommation énergétique, jusqu'à 66 % dans certains cas.
Les rapports de l'ADEME et du RTE mettent en avant les avantages du chauffage électrique, notamment en termes de réduction des émissions de carbone, surtout quand l'électricité vient de sources renouvelables. Cette dimension écologique, avec les incitations du gouvernement pour la transition énergétique, pousse de nombreux foyers à choisir le chauffage électrique.
Sources : Voltalis, Voltalis, Hello Watt, Statistiques Développement Durable, Optima Energie
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