Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l'industrie et a confectionné le pack complet pour un commerce de gros

Nos experts ont réalisé business plan pour un commerce de gros, modifiable.
Le commerce de gros traverse une période complexe où les marges sont sous pression constante.
En septembre 2025, comprendre la structure des marges actuelles devient crucial pour tout entrepreneur souhaitant se lancer dans cette activité. Les fluctuations énergétiques, l'évolution de la réglementation et la concurrence accrue redessinent le paysage de la rentabilité.
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Les marges brutes dans le commerce de gros oscillent entre 21-23% en moyenne générale, avec des variations importantes selon les secteurs.
Les marges nettes restent faibles, généralement comprises entre 1 et 4%, reflétant la pression concurrentielle intense du secteur.
Secteur | Marge Brute Moyenne | Marge Nette Typique | Principaux Défis |
---|---|---|---|
Commerce de gros général | 21-23% | 1-4% | Concurrence, coûts logistiques |
Produits agricoles | 12% | 1-2% | Périssabilité, saisonnalité |
Biens domestiques | Jusqu'à 32% | 3-5% | Stocks, rotation lente |
Alimentaire frais | 15-20% | 1-3% | Chaîne du froid, main-d'œuvre |
Non-alimentaire | 20-25% | 2-4% | Transport, stockage |
Export international | 25-35% | 3-6% | Change, réglementation |
Distribution régionale | 18-22% | 2-4% | Volumes, concurrence locale |

Quels sont les pourcentages moyens de marge brute dans le commerce de gros selon les secteurs ?
Les marges brutes moyennes dans le commerce de gros varient considérablement selon les secteurs d'activité en 2025.
Le commerce de gros général affiche une marge brute moyenne comprise entre 21 et 23%. Cette fourchette représente la norme pour la plupart des activités de distribution intermédiaire. Les secteurs spécialisés présentent des écarts significatifs par rapport à cette moyenne.
Dans le secteur agricole et des matières premières, les marges brutes sont particulièrement serrées, débutant à seulement 12%. Cette faiblesse s'explique par la nature commoditisée des produits et l'intensité concurrentielle. À l'opposé, le commerce de gros de biens domestiques peut atteindre des marges brutes de 32%, bénéficiant d'une différenciation produit plus marquée.
Les secteurs alimentaires traditionnels se situent dans une fourchette intermédiaire de 15 à 20%, tandis que les produits non-alimentaires oscillent entre 20 et 25%. Ces différences reflètent les contraintes spécifiques de chaque filière : périssabilité, complexité logistique, intensité capitalistique.
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Quelles sont les marges nettes après déduction de toutes les charges ?
Les marges nettes dans le commerce de gros sont significativement plus faibles que les marges brutes, oscillant majoritairement entre 1 et 4%.
Cette compression s'explique par le poids des charges fixes et variables qui grèvent considérablement la rentabilité. Dans le secteur alimentaire, particulièrement sur les produits frais, les marges nettes peuvent descendre encore plus bas, parfois sous les 2%. Cette situation résulte de l'intensité en main-d'œuvre et des contraintes de la chaîne du froid.
Le secteur non-alimentaire présente généralement des marges nettes légèrement supérieures, dans la fourchette haute de 2 à 4%. Cette différence provient de coûts de manutention et de conservation moindres. Les grossistes spécialisés dans l'export peuvent atteindre des marges nettes de 3 à 6%, compensant les coûts logistiques par des volumes et des prix de vente plus élevés.
Les charges principales qui impactent ces marges incluent les coûts logistiques, énergétiques, de personnel, fiscaux et financiers. Dans certains segments très concurrentiels, notamment la distribution alimentaire de masse, les marges nettes peuvent même devenir négatives sur certaines références.
Comment ces marges évoluent-elles par rapport aux cinq dernières années ?
Les marges dans le commerce de gros font preuve d'une stabilité relative depuis 2020, malgré les turbulences économiques récentes.
Les marges brutes n'ont varié que de ±1 point selon les secteurs, témoignant d'une certaine résilience du modèle économique. Cette stabilité masque toutefois des tensions importantes : l'inflation des coûts a été en partie compensée par des négociations tarifaires et des ajustements de prix de vente.
La période 2022-2025 a été marquée par des pressions particulières liées aux coûts énergétiques et de transport. Malgré ces défis, la contraction des marges est restée limitée, généralement comprise entre 1 et 2 points selon les branches. Cette performance s'explique par la capacité d'adaptation des grossistes et leur pouvoir de négociation.
Certains rayons du frais (boucherie, fruits et légumes) ont néanmoins subi une érosion plus marquée de leurs marges nettes, contraints par la pression concurrentielle de la grande distribution. À l'inverse, les secteurs moins commoditisés ont mieux résisté, voire amélioré leurs positions.
Quels sont les postes de coûts qui pèsent le plus sur la marge ?
Les charges qui impactent le plus la rentabilité des grossistes sont l'énergie, la logistique, la main-d'œuvre, les taxes et les frais financiers.
Poste de Coût | Impact sur Marge | Secteurs les Plus Touchés | Évolution 2022-2025 |
---|---|---|---|
Énergie (électricité, carburant) | 2-5 points | Chaîne du froid, transport | +40% à +60% |
Logistique et transport | 3-7 points | Tous secteurs | +25% à +35% |
Main-d'œuvre | 4-8 points | Alimentaire frais, manutention | +15% à +20% |
Taxes et charges sociales | 2-4 points | Tous secteurs | Stable à +5% |
Frais financiers | 1-3 points | Import/Export, stocks | +30% à +50% |
Assurances et risques | 1-2 points | Produits sensibles | +10% à +15% |
Immobilier (entrepôts) | 2-4 points | Stockage intensif | +8% à +12% |
Quel est l'impact actuel des fluctuations énergétiques et de transport ?
Les hausses des coûts énergétiques et de transport depuis 2022 ont significativement impacté la rentabilité des grossistes.
L'augmentation des prix de l'énergie (électricité, carburants) a particulièrement affecté les activités nécessitant une chaîne du froid ou des transports fréquents. Pour les grossistes en produits surgelés ou frais, cette hausse représente une érosion de 2 à 4 points de marge nette. Les coûts de transport routier ont également augmenté de 25 à 35%, forçant une renégociation des conditions tarifaires.
Cette pression a contraint les grossistes à répercuter partiellement ces surcoûts sur leurs clients, avec un succès variable selon leur pouvoir de négociation. Les entreprises les mieux positionnées ont pu maintenir leurs marges en optimisant leurs circuits logistiques et en renégociant leurs contrats énergétiques.
Les activités d'import-export sont particulièrement exposées, cumulant les fluctuations de change, les coûts de transport internationaux et les surcoûts douaniers. Certains grossistes ont dû revoir leurs sources d'approvisionnement pour privilégier des circuits plus courts.
Quelles négociations mener avec les fournisseurs pour préserver ses marges ?
Plusieurs leviers de négociation permettent aux grossistes d'améliorer leurs conditions d'achat et de préserver leur rentabilité.
- Remises quantitatives : Négocier des paliers de remises en fonction des volumes d'achat annuels ou trimestriels
- Allongement des délais de paiement : Obtenir des échéances plus favorables pour améliorer la trésorerie
- Mutualisation logistique : Optimiser les coûts de transport par des livraisons groupées ou des tournées partagées
- Contractualisation pluriannuelle : Sécuriser les prix sur plusieurs années pour se prémunir contre la volatilité
- Référencement multi-fournisseurs : Diversifier les sources pour maintenir une pression concurrentielle
- Digitalisation des achats : Utiliser des plateformes de sourcing pour comparer les prix en temps réel
- Négociation de services annexes : Obtenir des prestations gratuites (formation, support commercial, marketing)
Quels écarts de marge observe-t-on entre produits à forte et faible rotation ?
Les écarts de marge entre produits à forte et faible rotation reflètent des stratégies commerciales distinctes et des contraintes opérationnelles différentes.
Les produits à forte rotation (high movers) génèrent des marges brutes plus faibles, généralement 2 à 5 points inférieures aux produits à rotation lente. Cette différence s'explique par l'intensité concurrentielle sur ces références et la priorité donnée au volume. Cependant, ces produits compensent par leur contribution à la marge nette grâce à la rapidité de rotation des stocks et à la réduction des coûts de portage.
À l'inverse, les produits à faible rotation nécessitent des marges brutes plus élevées pour compenser les risques d'invendus, de dépréciation et les coûts de stockage prolongé. Ces références peuvent afficher des marges brutes supérieures de 5 à 10 points, mais leur contribution globale reste limitée par les volumes.
La gestion optimale consiste à équilibrer le portefeuille produits entre références tirantes (forte rotation, marge réduite) et références contributives (rotation modérée, marge élevée). Cette stratégie permet de sécuriser les volumes tout en préservant la rentabilité globale.
Quel rôle jouent les volumes d'achat dans l'optimisation des marges ?
Le volume d'achat et la concentration des commandes constituent des leviers majeurs d'optimisation des marges dans le commerce de gros.
Les achats groupés génèrent des effets d'économie d'échelle significatifs, permettant d'obtenir des prix fournisseurs plus avantageux et d'optimiser les coûts de transport. Les grossistes qui centralisent leurs achats peuvent négocier des remises progressives : 2-3% supplémentaires pour des volumes doublés, jusqu'à 8-10% pour des commandes concentrées sur quelques références.
La concentration des commandes réduit également les coûts administratifs et logistiques par unité vendue. Les entreprises appartenant à des groupes d'achats ou des centrales affichent des marges globales mieux maîtrisées, bénéficiant d'un pouvoir de négociation accru face à la volatilité des coûts d'approvisionnement.
Cette approche nécessite toutefois un arbitrage entre économies d'échelle et flexibilité opérationnelle. Les commandes importantes impliquent des besoins de financement et de stockage plus conséquents, ainsi qu'une prise de risque sur l'écoulement des volumes.
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Comment se différencient les marges selon les marchés (local, export) ?
Les marges varient significativement selon la zone géographique servie, reflétant des contraintes opérationnelles et des opportunités de prix distinctes.
Type de Marché | Marge Brute Typique | Marge Nette | Contraintes Principales |
---|---|---|---|
Marché local (< 50 km) | 18-22% | 2-4% | Concurrence directe, transparence prix |
Export régional (Europe) | 22-28% | 3-5% | Réglementation, coûts transport |
Export international | 28-35% | 4-7% | Change, droits douane, logistique |
E-commerce national | 20-25% | 2-4% | Coûts plateforme, livraison |
Circuits courts B2B | 15-20% | 3-5% | Volumes limités, saisonnalité |
Marchés émergents | 30-40% | 5-8% | Risques pays, paiements |
Distribution spécialisée | 25-30% | 4-6% | Expertise technique, SAV |
Quel impact de l'évolution réglementaire récente sur les marges ?
Les évolutions réglementaires récentes ont complexifié la gestion sans bouleverser fondamentalement les niveaux de marge.
Les modifications de TVA, nouvelles normes douanières et taxes à l'importation ont accru les coûts administratifs et de mise en conformité. Cette complexité représente un surcoût estimé entre 0,5 et 1,5 point de marge selon les secteurs. Les grossistes spécialisés dans l'import-export sont les plus impactés par ces évolutions réglementaires.
Les écocontributions et nouvelles taxes environnementales pèsent particulièrement sur certains secteurs (emballages, produits chimiques). Cependant, ces surcoûts sont généralement répercutés dans les prix de vente, limitant l'impact net sur les marges. Les entreprises les mieux organisées ont même pu transformer ces contraintes en avantages concurrentiels.
Dans l'alimentaire, les standards SRP+10 protègent partiellement les marges brutes en encadrant les négociations, mais réduisent la compétitivité sur certains produits face aux enseignes low-cost. L'impact global reste modéré, les grossistes ayant adapté leurs gammes et leurs circuits de distribution.
Quels outils pour suivre et piloter les marges en temps réel ?
Le pilotage moderne des marges s'appuie sur des outils digitaux permettant un suivi en temps réel des indicateurs clés de rentabilité.
Les ERP intégrés constituent la colonne vertébrale du suivi des marges, centralisant les données d'achat, de vente et de coûts. Ces systèmes calculent automatiquement les taux de marge brute et nette par référence, client et secteur. Les tableaux de bord de pilotage affichent en permanence les indicateurs critiques : évolution des coûts d'achat, rotation des stocks, rentabilité par segment.
Les indicateurs principaux suivis incluent le coût d'achat unitaire, les coûts logistiques, les frais de non-conformité, les charges financières et les délais d'écoulement des stocks. Ces métriques permettent d'identifier rapidement les dérives et d'ajuster les stratégies commerciales.
Les outils de business intelligence modernes offrent des analyses prédictives, anticipant l'évolution des marges selon les tendances observées. Cette approche proactive permet d'optimiser les achats, les prix de vente et la gestion des stocks pour maximiser la rentabilité globale.
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Quelles stratégies pour augmenter les marges sans perdre en compétitivité ?
Plusieurs stratégies éprouvées permettent d'améliorer la rentabilité sans compromettre la position concurrentielle sur le marché.
- Diversification de l'offre : Développer des marques de distributeur (MDD) et des exclusivités commerciales
- Digitalisation des processus : Automatiser les approvisionnements et optimiser la gestion des stocks
- Mutualisation logistique : Partager les coûts de transport et d'entreposage avec d'autres acteurs
- Contractualisation énergétique : Sécuriser les prix de l'énergie sur le long terme
- Renforcement fournisseurs : Développer des partenariats stratégiques avec les producteurs
- Segmentation clientèle : Adapter les prix selon les canaux et les volumes d'achat
- Services à valeur ajoutée : Proposer formation, conseil et support technique
- Optimisation fiscale : Structurer les flux pour minimiser les charges
Conclusion
Le commerce de gros en 2025 évolue dans un environnement où les marges restent sous pression malgré leur relative stabilité. Les marges brutes moyennes de 21-23% et les marges nettes de 1-4% reflètent un secteur mature où la performance dépend de l'optimisation opérationnelle et de la capacité d'adaptation aux évolutions du marché.
Cet article est fourni à titre informatif uniquement et ne doit pas être considéré comme un conseil financier. Il est recommandé aux lecteurs de consulter un professionnel qualifié avant de prendre toute décision d'investissement. Nous déclinons toute responsabilité quant aux actions entreprises sur la base des informations fournies.
La réussite dans le commerce de gros nécessite une compréhension fine des mécanismes de marge et une approche stratégique de l'optimisation des coûts.
Les entrepreneurs qui maîtrisent ces enjeux peuvent développer des activités rentables même dans un environnement concurrentiel intense.
Sources
- Modeles de Business Plan - Marché grande distribution
- Je Bosse en Grande Distribution - Marges et bénéfices
- INSEE - Statistiques commerce de gros
- INSEE - Données sectorielles
- Exporteers - Marges distributeur
- FCD - Conjoncture commerce mars 2025
- France Agrimer - Observatoire prix marges
- INSEE - Taux de marges mars 2025