Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l'industrie et a confectionné le pack complet pour une entreprise de construction

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Le marché français de la construction traverse une période de transition marquée par des défis structurels mais aussi des opportunités prometteuses pour les entrepreneurs du secteur.
Après une période difficile, le secteur entrevoit une reprise progressive soutenue par la rénovation énergétique et les innovations technologiques, tout en faisant face à des surcoûts réglementaires et une pénurie de compétences.
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Le marché de la construction français connaît une reprise progressive avec des perspectives de croissance modérée jusqu'en 2026, puis une accélération attendue à partir de 2027.
La rénovation énergétique représente le segment le plus dynamique, tandis que les nouvelles réglementations environnementales transforment profondément les pratiques du secteur.
Aspect | Situation actuelle (2025) | Perspectives 2026-2030 |
---|---|---|
Croissance globale | -1,5% en 2025 | +1,9% dès 2026, accélération à partir de 2027 |
Segment le plus dynamique | Rénovation énergétique | Maintien de la dynamique avec soutien public |
Construction neuve | Logements individuels +7,8% (T1 2025) | Reprise progressive conditionnée aux politiques |
Impact RE2020 | Surcoûts de 3% à 5% | Jusqu'à 10-15% d'ici 2030 |
Prix des matériaux | Niveau élevé, volatilité | Stabilisation attendue après 2027 |
Main-d'œuvre | Pénurie de compétences | Défis persistants, automatisation nécessaire |
Financement | PTZ élargi, MaPrimeRénov' | Dépendant de la conjoncture économique |

Quelles sont les perspectives de croissance du marché français de la construction sur les 3 à 5 prochaines années ?
Le marché de la construction français présente des perspectives de croissance modérée avec une reprise progressive attendue à partir de 2026.
Les prévisions indiquent une contraction de -2,8% en 2024, suivie d'une baisse de -1,5% en 2025, avant un redressement possible atteignant +1,9% en 2026. Cette amélioration reste conditionnée par la mise en place de politiques publiques favorables et l'amélioration du contexte économique général.
L'accélération véritable est attendue à partir de 2027, portée par la relance budgétaire et l'amélioration des conditions de financement. Le secteur bénéficiera alors d'un environnement plus stable avec des taux d'intérêt stabilisés et une demande soutenue par les besoins en logements et en rénovation énergétique.
Les facteurs de croissance incluent la démographie, l'obsolescence du parc immobilier existant, et les investissements publics dans les infrastructures. La transition énergétique constituera un moteur durable de croissance sur l'ensemble de la période.
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Quels segments connaissent actuellement la plus forte demande et pourquoi ?
La rénovation énergétique domine actuellement le marché en termes de dynamisme et de volume d'activité.
Ce segment bénéficie d'un triple soutien : les dispositifs fiscaux (MaPrimeRénov', éco-PTZ), la prise de conscience environnementale des particuliers, et l'urgence climatique imposée par les réglementations. Le vieillissement du parc immobilier français, avec 70% des logements construits avant 1990, alimente une demande structurelle importante.
En construction neuve, les logements individuels montrent des signes de reprise avec +7,8% de mises en chantier au T1 2025, contrastant avec les difficultés persistantes du non-résidentiel. Les constructions modulaires progressent de 35%, répondant aux besoins de flexibilité et de rapidité d'exécution.
Les infrastructures publiques attendent le redressement lié aux plans de relance européens et nationaux. Les investissements dans les transports, l'énergie et le numérique devraient soutenir ce segment à partir de 2026.
La construction durable et bas carbone représente un segment émergent prometteur, stimulé par les nouvelles exigences réglementaires et la demande croissante des maîtres d'ouvrage responsables.
Quel est l'impact des nouvelles réglementations environnementales sur les coûts et pratiques ?
La RE2020 et les normes BBC transforment profondément l'économie de la construction avec des surcoûts immédiats de 3% à 5%, pouvant atteindre 10% à 15% d'ici 2030.
Ces surcoûts résultent de l'obligation d'utiliser des matériaux bas carbone plus onéreux, de renforcer l'isolation, d'intégrer des systèmes énergétiques performants, et de réaliser des études thermiques plus poussées. Les bureaux d'études voient leurs honoraires augmenter de 15% à 25% pour intégrer ces nouvelles exigences.
L'impact sur la rentabilité est significatif : les promoteurs doivent réviser leurs modèles économiques, ce qui ralentit les mises en chantier et augmente les prix de vente des logements neufs. Cette hausse des coûts favorise paradoxalement le marché de la rénovation, moins contraint par ces nouvelles normes.
Les pratiques évoluent vers une approche globale du cycle de vie des bâtiments, avec l'émergence de nouvelles compétences en ingénierie carbone et en analyse du cycle de vie. Les entreprises investissent massivement dans la formation de leurs équipes et l'acquisition de nouvelles certifications.
L'obligation de traçabilité carbone impose également de nouveaux outils de gestion et de nouvelles relations avec les fournisseurs, privilégiant les circuits courts et les matériaux biosourcés.
Comment évoluent les prix des matériaux et quelles sont les prévisions d'approvisionnement ?
Les prix des matériaux de construction restent à un niveau élevé avec une volatilité persistante liée aux tensions géopolitiques et aux fluctuations énergétiques.
Matériau | Evolution 2024-2025 | Prévisions 2026-2030 |
---|---|---|
Acier | Hausse de 15% puis stabilisation | Baisse progressive, approvisionnement européen renforcé |
Béton | Augmentation de 8% (ciment +12%) | Stabilisation autour de +3% annuel |
Bois | Volatilité importante (+/-20%) | Stabilisation après diversification des sources |
Verre | Hausse de 6% (coûts énergétiques) | Modération avec amélioration efficacité énergétique |
Matériaux biosourcés | Développement rapide (+25%) | Montée en puissance, prix en baisse |
Isolants | Demande soutenue (+10%) | Offre européenne renforcée, prix stables |
Matériaux recyclés | Croissance de 30% | Développement exponentiel, compétitivité prix |
La stabilisation générale est attendue après 2027 avec la normalisation des chaînes d'approvisionnement et le développement de filières locales. L'Europe investit massivement dans l'autonomie stratégique, particulièrement pour l'acier et les matériaux critiques.
La demande croissante pour les matériaux durables et bas carbone crée de nouveaux équilibres prix-qualité, avec une montée en gamme généralisée du secteur.
Quelles technologies transforment déjà le secteur en France ?
La digitalisation du BTP s'accélère avec l'adoption massive du BIM (Building Information Modeling) qui devient incontournable pour les grands projets.
- BIM et maquette numérique : Obligatoire pour les marchés publics de plus de 10M€, le BIM améliore la coordination entre corps de métiers et réduit les erreurs de 25% en moyenne
- Construction modulaire : Croissance de 35% en 2025, permettant des gains de temps de 30% à 50% et une meilleure maîtrise des coûts
- Impression 3D : Déploiement dans la préfabrication d'éléments complexes, particulièrement pour la rénovation patrimoniale et les projets architecturaux spécifiques
- Robots de chantier : Automatisation de la maçonnerie, de la peinture et de la démolition, compensant partiellement la pénurie de main-d'œuvre
- Intelligence artificielle : Optimisation de la planification, prédiction des risques, et maintenance prédictive des équipements
Ces technologies permettent d'améliorer la productivité de 15% à 25% selon les applications, tout en réduisant l'impact environnemental des chantiers. L'investissement initial important est compensé par les gains opérationnels et la différenciation concurrentielle.
La formation des équipes constitue l'enjeu majeur de cette transformation, avec des besoins en compétences numériques croissants à tous les niveaux de l'entreprise.
Quelle est la situation du financement pour les projets de construction ?
Le financement des projets dépend fortement des politiques publiques et de l'évolution des taux d'intérêt, avec des dispositifs de soutien ciblés sur certains segments.
Le PTZ neuf élargi soutient l'accession à la propriété avec 45 000 bénéficiaires attendus en 2025, tandis que MaPrimeRénov' finance massivement la rénovation énergétique avec un budget de 2,6 milliards d'euros. Ces dispositifs représentent 15% à 20% du financement total du secteur résidentiel.
Les investisseurs institutionnels restent prudents face à la hausse des taux et privilégient les actifs de qualité avec des garanties locatives solides. Le taux moyen des crédits immobiliers s'établit autour de 3,8% en 2025, impactant la demande de construction neuve.
Le financement participatif et les fonds d'investissement spécialisés dans la transition énergétique émergent comme alternatives pour les projets innovants. Les banques développent des produits verts avec des conditions préférentielles pour les constructions durables.
L'accès au crédit pour les entreprises du BTP reste tendu, particulièrement pour les PME, malgré les garanties publiques maintenues à 80% pour les prêts de trésorerie.
Comment évoluent les prix de la main-d'œuvre et la disponibilité des compétences ?
Les prix de la main-d'œuvre augmentent de 4% à 6% annuellement, reflétant la rareté des compétences et le vieillissement de la population active du BTP.
La pénurie touche particulièrement les métiers spécialisés dans l'efficacité énergétique : installateurs de pompes à chaleur, poseurs d'isolation, étancheurs, avec des délais d'intervention pouvant dépasser 6 mois. Cette situation génère une inflation salariale de 8% à 12% pour ces profils recherchés.
Le déficit de formation initiale aggrave la situation avec seulement 140 000 jeunes formés annuellement pour 180 000 départs en retraite prévus d'ici 2030. Les entreprises investissent massivement dans la formation continue et l'apprentissage, avec des coûts formation représentant 3% à 5% de la masse salariale.
L'automatisation partielle compense cette pénurie sur certaines tâches, mais nécessite de nouvelles compétences en conduite d'équipements numériques et en maintenance prédictive. Les salaires des techniciens qualifiés progressent de 10% à 15% sur la période.
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Quelles politiques publiques influencent le marché français de la construction ?
Les politiques publiques structurent fortement le marché avec des investissements massifs dans la transition énergétique et l'accès au logement.
Au niveau national, MaPrimeRénov' (2,6 Mds€), le PTZ élargi, et les investissements HLM (1,2 Md€) soutiennent directement la demande. Les exonérations fiscales pour la construction neuve (Pinel+, LMNP) représentent 800 M€ de soutien annuel au secteur privé.
Les plans européens (Green Deal, fonds de relance) injectent 15 Mds€ sur 2025-2030 dans la rénovation énergétique et les infrastructures durables. Ces fonds conditionnent souvent leur attribution au respect de critères environnementaux stricts.
Les collectivités locales investissent 25 Mds€ annuellement dans les équipements publics, les transports et l'aménagement urbain. Les métropoles concentrent 60% de ces investissements, créant des disparités territoriales importantes.
La réglementation (RE2020, loi Climat) transforme structurellement le marché en imposant de nouveaux standards qui deviennent progressivement des avantages concurrentiels pour les entreprises adaptées.
Quelles régions concentrent le plus grand volume de projets de construction ?
L'Île-de-France maintient sa position dominante avec 25% du marché national, suivie des grandes métropoles régionales qui captent 40% de l'activité totale.
Région | Part du marché national | Spécialités dominantes |
---|---|---|
Île-de-France | 25% | Tertiaire, logements, infrastructures |
Auvergne-Rhône-Alpes | 12% | Industrie, logements, équipements sportifs |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 9% | Résidentiel, tourisme, rénovation |
Nouvelle-Aquitaine | 8% | Logements individuels, rénovation énergétique |
Occitanie | 7% | Résidentiel, énergies renouvelables |
Hauts-de-France | 6% | Logements sociaux, rénovation urbaine |
Grand Est | 6% | Industrie, logistique, rénovation |
Les zones périurbaines gagnent en dynamisme avec +15% de projets en 2025, portées par la construction modulaire et l'étalement urbain maîtrisé. Lyon, Marseille, et Bordeaux concentrent respectivement 3%, 2,8%, et 2,5% du marché national.
Les régions frontalières bénéficient de projets transfrontaliers européens, particulièrement dans le Grand Est et les Hauts-de-France pour les infrastructures de transport.
Comment la rénovation énergétique pèse-t-elle face à la construction neuve ?
La rénovation énergétique représente désormais 45% du marché total de la construction en valeur, contre 35% en 2020, confirmant son rôle moteur.
Ce segment bénéficie d'une croissance de +8% annuelle, soutenue par les 2,6 Mds€ de MaPrimeRénov', l'éco-PTZ renforcé, et les certificats d'économies d'énergie. Le marché représente 18 millions de logements à rénover d'ici 2030 pour atteindre les objectifs climatiques.
La construction neuve, freinée par les surcoûts RE2020 et les contraintes de financement, stagne autour de 300 000 logements annuels, loin de l'objectif de 500 000. Cette situation crée un rééquilibrage favorable à la rénovation, moins contrainte réglementairement.
L'effet d'aubaine est particulièrement visible sur les rénovations globales performantes qui bénéficient d'aides pouvant atteindre 25 000€ par logement. Les entreprises spécialisées voient leur carnet de commandes augmenter de 6 mois en moyenne.
La rentabilité est souvent supérieure en rénovation avec des marges de 15% à 20% contre 8% à 12% en construction neuve, expliquant la réorientation stratégique de nombreuses entreprises.
Quels sont les principaux défis pour les promoteurs et constructeurs en 2025 ?
L'inflation des coûts constitue le défi majeur avec une hausse globale de 15% à 25% des coûts de production sur les deux dernières années.
- Inflation matériaux : Impact de 8% à 15% selon les matériaux, avec une volatilité persistante compliquant les devis
- Pénurie de main-d'œuvre : Allongement des délais de 20% à 30% et inflation salariale de 6% annuelle
- Complexité administrative : Délais d'instruction rallongés de 4 à 8 mois selon les régions
- Financement tendu : Taux d'intérêt élevés réduisant la demande solvable de 15%
- Contraintes environnementales : Surcoûts RE2020 impactant la rentabilité des opérations
La gestion du risque opérationnel s'intensifie avec des assurances construction en hausse de 25% et des garanties bancaires plus exigeantes. Les promoteurs doivent intégrer des marges d'aléas de 8% à 12% contre 3% à 5% auparavant.
C'est un point que vous retrouverez dans notre pack complet pour une entreprise de construction.
Quelles opportunités d'investissement et d'alliances stratégiques émergent ?
Les opportunités se concentrent sur la rénovation énergétique, les technologies innovantes, et les nouveaux modèles économiques du secteur.
La rénovation énergétique offre un marché de 35 Mds€ avec des marges attractives et des subventions publiques garantissant la demande. Les entreprises spécialisées dans les pompes à chaleur, l'isolation, et les systèmes intelligents voient leur valorisation doubler en 2 ans.
La construction modulaire représente un marché émergent de 2 Mds€ avec des perspectives de doublement d'ici 2030. Les investisseurs recherchent des partenaires industriels pour développer des usines de préfabrication et automatiser la production.
Les partenariats technologiques (BIM, IA, robotique) permettent de capter les gains de productivité tout en partageant les coûts de R&D. Les alliances avec les fintechs développent de nouveaux modèles de financement participatif pour les projets durables.
Les opérations dans les régions dynamiques ou en sous-offre (couronne parisienne, métropoles régionales) bénéficient de prix de sortie élevés et de commercialisation accélérée. Les fonciers périurbains bien desservis représentent des opportunités d'investissement à 3-5 ans.
Conclusion
Cet article est fourni à titre informatif uniquement et ne doit pas être considéré comme un conseil financier. Il est recommandé aux lecteurs de consulter un professionnel qualifié avant de prendre toute décision d'investissement. Nous déclinons toute responsabilité quant aux actions entreprises sur la base des informations fournies.
Le marché français de la construction traverse une période de transformation profonde, marquée par la transition énergétique et l'innovation technologique.
Les entreprises qui sauront s'adapter aux nouvelles réglementations, investir dans les technologies émergentes, et se positionner sur les segments porteurs comme la rénovation énergétique, disposeront d'avantages concurrentiels durables dans un marché en mutation.
Sources
- Crédit Agricole - Études économiques
- Techniques Ingénieur - Secteur du bâtiment
- Bâtisseurs Outre-mer
- Construction Briefing
- Team France Export
- Banque de France - Projections macroéconomiques
- Modèles de Business Plan - Marché construction
- FFB - Fédération Française du Bâtiment
- Sénat - Rapport sur la RE2020
- Batiweb - Coût matériaux construction