Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l'industrie et a confectionné le pack complet pour une secrétaire indépendante

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Le choix du statut juridique constitue une décision fondamentale pour toute secrétaire souhaitant exercer en indépendant.
Cette décision impacte directement votre protection sociale, votre fiscalité, vos obligations comptables et votre développement professionnel. Chaque statut présente des avantages et des contraintes spécifiques qu'il convient de maîtriser avant de se lancer.
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Les secrétaires indépendantes disposent de plusieurs statuts juridiques adaptés à leur activité. Le choix dépend principalement du chiffre d'affaires prévu, des besoins de protection du patrimoine et des objectifs fiscaux.
Voici un tableau comparatif des principales options disponibles en 2025 :
Statut | Plafond CA | Cotisations sociales | Comptabilité | Protection patrimoine | Formalités création | Idéal pour |
---|---|---|---|---|---|---|
Micro-entreprise | 77 700 € | 22% du CA | Livre de recettes | Limitée | Ultra-simplifiées | Débutant, CA modeste |
Entreprise Individuelle | Illimité | 45% des bénéfices | Simplifiée | Résidence principale protégée | Simples | CA moyen, charges déductibles |
EURL | Illimité | 45% de la rémunération | Complète | Totale | Complexes | Protection patrimoine |
SASU | Illimité | 65% de la rémunération | Complète | Totale | Complexes | CA élevé, optimisation fiscale |
Portage salarial | Variable selon société | Régime salarié | Gérée par société | Totale | Aucune | Sécurité sans gestion |
Profession libérale | Illimité | CIPAV ou URSSAF | Simplifiée | Limitée | Modérées | Activité conseil spécialisé |
Coopérative d'activité | Variable | Régime salarié | Mutualisée | Totale | Adhésion | Test d'activité |

Quels sont les statuts juridiques disponibles pour exercer comme secrétaire indépendante ?
Les secrétaires indépendantes peuvent choisir parmi cinq statuts juridiques principaux, chacun adapté à des situations spécifiques.
La micro-entreprise reste le statut le plus populaire pour débuter, avec un plafond de chiffre d'affaires fixé à 77 700 € pour les services. Ce régime offre une comptabilité simplifiée (simple livre de recettes) et des cotisations sociales proportionnelles au chiffre d'affaires réalisé, soit environ 22% pour les prestations de services.
L'entreprise individuelle (EI) convient aux secrétaires prévoyant un chiffre d'affaires plus important ou souhaitant déduire leurs charges réelles. Depuis 2022, le statut unique d'entrepreneur individuel protège automatiquement la résidence principale et permet d'opter pour différents régimes fiscaux selon les besoins.
Les sociétés unipersonnelles (EURL et SASU) offrent une protection complète du patrimoine personnel. L'EURL suit le régime des travailleurs non-salariés tandis que la SASU place le dirigeant sous le régime général de la Sécurité sociale, avec des cotisations plus élevées mais une meilleure protection sociale.
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Quelle différence concrète entre micro-entreprise, entreprise individuelle et société pour cette activité ?
Les différences entre ces statuts impactent directement votre gestion quotidienne et vos charges financières.
Critère | Micro-entreprise | Entreprise Individuelle | EURL/SASU |
---|---|---|---|
Formalités de création | Déclaration en ligne gratuite | Déclaration CFE (environ 45€) | Rédaction statuts, immatriculation RCS (environ 200€) |
Comptabilité obligatoire | Livre de recettes et registre des achats | Comptabilité simplifiée avec déductions | Comptabilité complète, bilan annuel |
Déduction des charges | Abattement forfaitaire 34% | Charges réelles déductibles | Toutes charges déductibles |
TVA | Franchise jusqu'à 36 800€ | Selon régime choisi | Obligatoire si CA > 85 800€ |
Protection sociale | Régime microsocial | Travailleur non-salarié | TNS (EURL) ou assimilé salarié (SASU) |
Responsabilité | Illimitée (résidence protégée) | Illimitée (résidence protégée) | Limitée aux apports |
Évolution possible | Passage EI ou société | Transformation en société | Modifications statutaires |
Comment choisir le statut le plus adapté selon vos critères ?
Le choix du statut dépend de quatre critères essentiels : le chiffre d'affaires prévu, le niveau de charges déductibles, les objectifs de protection sociale et la volonté de séparer patrimoine personnel et professionnel.
Pour un chiffre d'affaires inférieur à 40 000 €, la micro-entreprise reste généralement la solution la plus avantageuse. Les cotisations sociales représentent 22% du chiffre d'affaires réalisé, sans charges fixes en cas d'absence de revenus. L'abattement forfaitaire de 34% couvre les frais professionnels standards d'une secrétaire (matériel informatique, téléphone, internet).
Entre 40 000 € et 77 700 €, une comparaison s'impose entre micro-entreprise et entreprise individuelle au régime réel. Si vos charges professionnelles déductibles dépassent 34% du chiffre d'affaires, l'entreprise individuelle devient plus rentable malgré des formalités comptables plus lourdes.
Au-delà de 77 700 €, la sortie obligatoire du régime micro oriente vers l'entreprise individuelle ou les sociétés. La SASU devient intéressante pour des revenus importants grâce à l'optimisation possible entre rémunération et dividendes, malgré des cotisations sociales plus élevées sur la partie salaire.
La protection du patrimoine justifie le choix d'une société dès lors que l'activité présente des risques (gestion de données sensibles, conseils stratégiques) ou génère des revenus significatifs nécessitant une séparation claire entre sphères personnelle et professionnelle.
Quelles démarches administratives pour chaque statut ?
Les formalités de création varient considérablement selon le statut choisi, impactant le délai de mise en activité.
- Micro-entreprise : Déclaration en ligne sur autoentrepreneur.urssaf.fr, obtention immédiate du numéro SIRET, début d'activité possible sous 24-48h
- Entreprise individuelle : Déclaration auprès du Centre de Formalités des Entreprises, justificatifs d'adresse et d'identité, délai de traitement 8-15 jours
- EURL : Rédaction des statuts, dépôt du capital (1€ minimum), publication d'annonce légale (environ 150€), immatriculation au RCS, délai total 2-4 semaines
- SASU : Procédure identique à l'EURL avec nomination du président, possibilité de capital variable, formalités similaires
- Portage salarial : Signature du contrat avec la société de portage, mise à disposition immédiate, facturation dès le premier client
Quel régime fiscal choisir selon votre chiffre d'affaires ?
L'optimisation fiscale dépend du niveau de revenus et de la capacité à justifier des charges professionnelles importantes.
Pour un chiffre d'affaires inférieur à 25 000 €, la micro-entreprise avec versement fiscal libératoire reste la solution la plus simple. Le taux global (impôt + cotisations) atteint 24,2% du chiffre d'affaires, permettant une visibilité totale sur les prélèvements.
Entre 25 000 € et 50 000 €, l'entreprise individuelle au régime réel devient avantageuse si vos charges déductibles dépassent 17 000 € annuels (matériel, formation, déplacements, bureau). L'impôt sur le revenu s'applique alors sur le bénéfice réel après déduction de toutes les charges professionnelles.
Au-delà de 50 000 €, la SASU à l'impôt sur les sociétés offre des possibilités d'optimisation. Le taux d'IS de 15% sur les premiers 42 500 € de bénéfices, puis 25% au-delà, permet de lisser la fiscalité en gardant une partie des bénéfices en réserve.
Les secrétaires spécialisées (juridique, médical) avec des revenus élevés peuvent bénéficier du statut de profession libérale, offrant des possibilités de déduction spécifiques (formation continue, documentation professionnelle, assurance responsabilité civile).
Quelles charges sociales et fiscales prévoir ?
La planification financière nécessite une connaissance précise des prélèvements obligatoires pour chaque statut.
Statut | Cotisations sociales | Taux global indicatif | Base de calcul |
---|---|---|---|
Micro-entreprise services | 22% + CFP 0,1% | 22,1% du CA | Chiffre d'affaires encaissé |
EI régime réel | 45% environ | 28-45% selon revenus | Bénéfice après charges |
EURL (gérant associé) | 45% environ | 30-48% selon revenus | Rémunération + dividendes |
SASU (président) | 65% de la rémunération | 25-45% selon optimisation | Salaire + charges patronales |
Portage salarial | Comme salarié classique | 25% + commission portage | Chiffre d'affaires facturé |
Profession libérale | Variable selon caisse | 25-40% selon revenus | Revenus professionnels |
Coopérative | Comme salarié | 23% + contribution coop | Chiffre d'affaires réalisé |
Quels sont les plafonds et leurs conséquences ?
Les seuils de chiffre d'affaires déclenchent des changements automatiques de régime avec des implications comptables et fiscales importantes.
Le plafond micro-entreprise de 77 700 € pour les services constitue le seuil critique principal. Un dépassement pendant deux années consécutives entraîne la sortie définitive du régime avec passage obligatoire au régime réel d'imposition l'année suivante. Cette transition impose une comptabilité complète, la récupération de TVA et le recalcul des cotisations sociales sur les bénéfices réels.
Le seuil de franchise de TVA (36 800 € en 2025) s'applique indépendamment du statut choisi. Son dépassement oblige à facturer la TVA dès le premier euro l'année suivante, nécessitant une refonte complète du système de tarification et de facturation.
Pour les sociétés, aucun plafond légal ne s'applique, mais certains seuils déclenchent des obligations supplémentaires : commissaire aux comptes obligatoire au-delà de 153 000 € de chiffre d'affaires, comptabilité d'engagement obligatoire, déclarations sociales mensuelles au lieu de trimestrielles.
La planification des revenus doit intégrer ces seuils pour éviter les transitions subies. Une secrétaire approchant les 70 000 € de chiffre d'affaires a intérêt à anticiper sa sortie du régime micro-entreprise pour maîtriser sa transition vers un statut plus adapté.
Quels statuts donnent accès aux aides à la création ?
L'accès aux dispositifs d'accompagnement financier varie significativement selon le statut juridique choisi.
L'ACRE (Aide aux Créateurs et Repreneurs d'Entreprise) reste accessible aux créateurs d'entreprise individuelle et de sociétés sous conditions de revenus. Cette aide procure une exonération partielle des cotisations sociales pendant 12 mois, représentant une économie de 2 000 à 4 000 € la première année selon les revenus générés.
Les micro-entrepreneurs ne bénéficient plus de l'ACRE depuis 2020, sauf cas particuliers (demandeurs d'emploi, bénéficiaires de minima sociaux). Cette exclusion constitue un désavantage concurrentiel face aux autres statuts pour les créateurs éligibles.
Les dispositifs NACRE (Nouvel Accompagnement pour la Création et la Reprise d'Entreprise) et les aides régionales restent accessibles à tous les statuts. Ces accompagnements incluent formations, prêts d'honneur, et suivi personnalisé pendant les trois premières années d'activité.
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Quelles erreurs courantes éviter dans le choix du statut ?
Les secrétaires indépendantes commettent fréquemment des erreurs stratégiques qui compromettent leur développement professionnel.
La première erreur consiste à choisir systématiquement la micro-entreprise sans analyser la rentabilité réelle. Une secrétaire avec 40 000 € de chiffre d'affaires et 15 000 € de charges déductibles paiera 8 800 € de cotisations en micro-entreprise contre 6 750 € en entreprise individuelle au régime réel, soit 2 050 € d'économie annuelle.
La sous-estimation des besoins de trésorerie représente une erreur fréquente. Les sociétés nécessitent des réserves pour faire face aux charges fixes (expert-comptable, assurances, frais bancaires) même en cas de baisse d'activité temporaire. Il faut prévoir 3 à 6 mois de charges courantes en trésorerie de sécurité.
Le mauvais choix du code APE pénalise certaines secrétaires. Le code 8211Z (services administratifs combinés de bureau) convient aux activités généralistes tandis que le code 8299Z (autres activités de soutien aux entreprises) s'applique aux prestations spécialisées (juridique, comptable, médical).
L'absence de protection du patrimoine personnel constitue une négligence majeure pour les secrétaires gérant des données sensibles ou conseillant des entreprises. Une erreur professionnelle peut engager la responsabilité personnelle et mettre en péril les biens familiaux en statut individuel.
Quelle option pour facturer des prestations ponctuelles ?
La nature ponctuelle de certaines missions de secrétariat nécessite une approche spécifique du choix statutaire.
La micro-entreprise excelle pour les prestations ponctuelles grâce à l'absence de charges fixes et à la proportionnalité des cotisations au chiffre d'affaires réalisé. Une secrétaire facturant 500 € par mois de manière irrégulière ne paiera que 110 € de cotisations les mois d'activité, contre des charges minimales incompressibles en société.
Le portage salarial convient parfaitement aux missions courtes avec des clients récurrents. La société de portage gère la facturation, le recouvrement et les déclarations administratives contre une commission de 5 à 10% du chiffre d'affaires. Ce statut offre la sécurité du salariat (assurance chômage, retraite complémentaire) sans les contraintes de gestion.
Les plateformes numériques spécialisées (Malt, Freelance.com, Upwork) facilitent la mise en relation avec des clients ponctuels. Elles proposent des outils de facturation intégrés et gèrent parfois les aspects administratifs moyennant commission.
Pour le télétravail international, attention aux implications fiscales et sociales. Les prestations vers l'étranger peuvent modifier les obligations de TVA et nécessiter des déclarations spécifiques selon les conventions fiscales bilatérales.
Faut-il souscrire une assurance professionnelle ?
L'assurance responsabilité civile professionnelle n'est pas légalement obligatoire pour les secrétaires indépendantes, mais elle devient indispensable dans certaines situations.
La responsabilité civile professionnelle couvre les dommages causés aux tiers dans l'exercice de l'activité : erreur de saisie entraînant un préjudice client, divulgation accidentelle d'informations confidentielles, retard de livraison causant un manque à gagner. Les tarifs oscillent entre 150 € et 400 € annuels selon le chiffre d'affaires et les garanties souscrites.
L'assurance devient obligatoire pour les secrétaires travaillant avec des professions réglementées (cabinets d'avocats, experts-comptables, professionnels de santé) qui exigent cette couverture de leurs prestataires. Certains clients importants incluent cette exigence dans leurs conditions générales d'achat.
La protection juridique professionnelle couvre les frais de défense en cas de litige avec un client ou un fournisseur. Cette garantie facultative devient précieuse pour les secrétaires gérant des contrats complexes ou travaillant dans des secteurs sensibles (finance, santé, juridique).
Les garanties perte d'exploitation et cyber-risques complètent la protection pour les secrétaires dépendantes de l'outil informatique. Une cyberattaque ou une panne matérielle peut interrompre l'activité pendant plusieurs semaines avec des conséquences financières importantes.
Quels outils recommandés pour bien démarrer ?
Le succès d'une activité de secrétariat indépendant repose sur des outils adaptés et un accompagnement personnalisé.
- Gestion administrative : Logiciels de facturation (Henrri, Zervant, Invoice Home), comptabilité simplifiée (Indy, Tiime, MyAE), suivi de trésorerie intégré
- Outils collaboratifs : Suites bureautiques (Microsoft 365, Google Workspace), plateformes de visioconférence (Zoom, Teams), outils de partage sécurisé (Dropbox Business, WeTransfer Pro)
- Planification et productivité : Calendriers partagés (Calendly, Doodle), gestion de projets (Trello, Asana), suivi du temps (Toggl, RescueTime)
- Communication : Ligne téléphonique dédiée, messagerie professionnelle, signature électronique (DocuSign, Adobe Sign)
- Formation continue : Plateformes e-learning (LinkedIn Learning, Udemy), certifications bureautiques (TOSA, PCIE), formations sectorielles spécialisées
L'accompagnement professionnel inclut l'adhésion à des réseaux de secrétaires indépendantes, la participation à des forums spécialisés et le suivi par un expert-comptable pour les aspects fiscaux complexes. Ces investissements initiaux conditionnent la professionnalisation et la crédibilité auprès des clients.
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Conclusion
Le choix du statut juridique pour une secrétaire indépendante détermine largement les conditions de réussite de l'activité. Chaque option présente des avantages spécifiques selon le profil de l'entrepreneur et ses objectifs professionnels.
La micro-entreprise convient aux débutants et aux activités à faible chiffre d'affaires, tandis que l'entreprise individuelle s'adapte aux secrétaires souhaitant déduire des charges importantes. Les sociétés offrent protection du patrimoine et optimisation fiscale pour les revenus élevés, au prix de contraintes administratives plus lourdes.
Cet article est fourni à titre informatif uniquement et ne doit pas être considéré comme un conseil financier. Il est recommandé aux lecteurs de consulter un professionnel qualifié avant de prendre toute décision d'investissement. Nous déclinons toute responsabilité quant aux actions entreprises sur la base des informations fournies.
L'analyse approfondie du marché du secrétariat indépendant révèle des opportunités croissantes liées à la digitalisation des entreprises et au développement du télétravail.
Les secrétaires indépendantes qui maîtrisent les aspects juridiques, fiscaux et organisationnels de leur statut disposent d'avantages concurrentiels significatifs pour développer une clientèle fidèle et rentable.
Sources
- Propulse by CA - Secrétariat et travail à façon
- Modèles de Business Plan - Télésecrétariat statut juridique
- Legalstart - Devenir secrétaire
- AAD Prox - Secrétaire indépendante définition métier
- Service Auto-entrepreneur - Auto-entrepreneur ou SASU
- MAIF - Guide assurance secrétaire indépendante
- Indy - Comptabilité secrétaire
- Service Public - Micro-entreprise
- URSSAF - Exonération ACRE créateur
- Plateya - Statut secrétaire indépendante