Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l'industrie et a confectionné le pack complet pour une épicerie

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Créer une épicerie rentable nécessite une compréhension précise des marges et de la structure financière de ce secteur d'activité.
En France, le marché de l'épicerie de quartier représente un secteur dynamique avec des opportunités réelles pour les entrepreneurs, à condition de maîtriser les mécanismes de rentabilité. Les marges varient considérablement selon les familles de produits, allant de 13% pour certaines boissons à 40% pour les produits d'hygiène, tandis que la rentabilité nette oscille entre 5% et 10% du chiffre d'affaires.
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Une épicerie de quartier en France génère en moyenne 350 000 € de chiffre d'affaires annuel, avec des marges brutes variant de 13% à 40% selon les produits.
La rentabilité nette se situe entre 5% et 10% du chiffre d'affaires après déduction des coûts fixes et variables, nécessitant un seuil de rentabilité d'environ 16 000 € de chiffre d'affaires mensuel.
Indicateur clé | Valeur moyenne | Variations |
---|---|---|
Chiffre d'affaires annuel | 350 000 € | 250 000 € à 500 000 € |
Marge brute produits frais | 20-22% | Fruits/légumes dominants |
Marge brute épicerie sèche | 25-30% | Pâtes, conserves, café |
Marge brute boissons | 13-29% | Selon type de boisson |
Marge brute produits d'hygiène | 30-40% | Meilleure rentabilité |
Coûts fixes mensuels | 3 000-10 000 € | Loyer, salaires, énergie |
Rentabilité nette | 5-10% | 17 500-35 000 € par an |
Seuil de rentabilité mensuel | 15 000-20 000 € | Selon structure des coûts |

Quel est le chiffre d'affaires moyen d'une épicerie de quartier en France ?
Une épicerie de quartier génère en moyenne 350 000 € de chiffre d'affaires annuel en France, soit environ 29 167 € par mois.
Ce montant se décompose en 960 € de chiffre d'affaires quotidien et 6 730 € hebdomadaire. Ces chiffres restent stables sur l'ensemble du territoire français, avec toutefois des variations significatives selon l'implantation géographique.
Les épiceries situées dans les zones urbaines denses comme Paris, Lyon ou Bordeaux enregistrent des performances supérieures de 40% à la moyenne nationale grâce à une clientèle plus nombreuse et un pouvoir d'achat élevé. À l'inverse, les épiceries en zones rurales ou touristiques affichent généralement un chiffre d'affaires mensuel autour de 20 000 €.
La surface de vente influence directement les performances : les épiceries de moins de 100 m² plafonnent souvent à 250 000 € annuels, tandis que celles dépassant 150 m² peuvent atteindre 500 000 € de chiffre d'affaires dans les emplacements privilégiés.
Quels sont les volumes de vente par type de produit dans une épicerie ?
Les produits frais représentent la catégorie la plus vendue avec 8 000 à 12 000 € de chiffre d'affaires mensuel, soit 30 à 35% du total des ventes.
Catégorie de produits | Volume mensuel (€) | Part du CA | Produits phares |
---|---|---|---|
Produits frais | 8 000-12 000 € | 30-35% | Fruits, légumes, produits laitiers |
Épicerie sèche | 7 000-10 000 € | 25-30% | Pâtes, conserves, café, sucre |
Boissons | 4 000-6 000 € | 15-20% | Eaux, vins, sodas, bières |
Surgelés | 2 500-4 000 € | 8-12% | Plats préparés, glaces, légumes |
Produits d'hygiène | 1 500-3 000 € | 5-10% | Entretien, cosmétiques, droguerie |
Tabac/presse | 1 000-2 000 € | 3-7% | Cigarettes, journaux, magazines |
Autres | 500-1 500 € | 2-5% | Divers, saisonniers |
Quels sont les prix d'achat et de vente moyens par catégorie ?
Les prix d'achat hors taxes varient considérablement selon les familles de produits, avec des écarts de marge importants entre les catégories.
L'épicerie sèche présente des prix d'achat moyens de 1,20 € HT par unité pour une revente à 1,60 € HT, générant une marge brute de 25 à 30%. Les produits frais, plus périssables, s'achètent en moyenne 0,80 € le kilogramme et se revendent 1,20 €, offrant une marge plus serrée de 20 à 22%.
Les boissons constituent une catégorie hétérogène : l'eau minérale affiche les marges les plus faibles (13-15%) tandis que les vins et spiritueux peuvent atteindre 29% de marge brute. Le prix d'achat moyen s'établit à 1,00 € le litre pour une revente à 1,30 €.
Les produits d'hygiène offrent la meilleure rentabilité avec un prix d'achat moyen de 2,50 € l'unité revendue 3,50 €, permettant des marges de 30 à 40%. Cette catégorie compense les marges réduites sur les produits de grande consommation.
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Quelle est la marge brute moyenne par famille de produits ?
Les marges brutes varient significativement selon les familles de produits, allant de 13% pour certaines boissons à 40% pour les produits d'hygiène.
L'épicerie sèche génère des marges brutes de 25 à 30%, représentant 2 000 à 3 000 € de marge mensuelle pour une épicerie standard. Cette catégorie bénéficie d'une rotation rapide et de coûts de stockage réduits, optimisant la rentabilité.
Les produits frais affichent des marges plus contraintes de 20 à 22%, soit 1 600 à 2 200 € mensuels, en raison de leur périssabilité et des pertes liées à la rotation. Malgré ces contraintes, ils restent essentiels pour attirer la clientèle quotidienne.
Les boissons présentent une fourchette large de 13 à 29% selon le type : les eaux minérales génèrent les marges les plus faibles tandis que les vins et alcools offrent les meilleures performances. La marge mensuelle moyenne s'établit entre 800 et 1 500 €.
Les produits d'hygiène constituent le segment le plus rentable avec 30 à 40% de marge, générant 600 à 1 000 € mensuels. Leur faible rotation est compensée par une excellente rentabilité unitaire.
Que signifie exactement une marge de 30% et comment se traduit-elle en bénéfice net ?
Une marge de 30% correspond à une marge brute calculée sur le prix d'achat hors taxes, signifiant qu'un produit acheté 100 € se revend 130 €.
Cette marge brute de 30 € couvre l'ensemble des coûts opérationnels de l'épicerie : loyer, salaires, énergie, assurances, et autres frais de fonctionnement. Le calcul s'effectue selon la formule : (Prix de vente HT - Prix d'achat HT) / Prix d'achat HT × 100.
Après déduction de tous les coûts fixes et variables, cette marge brute de 30% se transforme en bénéfice net de 5 à 10% du chiffre d'affaires. Concrètement, sur 30 € de marge brute, seuls 5 à 10 € constituent le bénéfice réel de l'épicier.
Cette transformation s'explique par le poids des charges : un loyer de 3 000 €, des salaires de 2 000 €, et diverses charges de 1 000 € mensuels consomment rapidement la marge brute. L'optimisation de ces coûts détermine directement la rentabilité finale de l'épicerie.
Quels sont les coûts fixes mensuels typiques d'une épicerie ?
Les coûts fixes représentent 3 000 à 10 000 € mensuels selon la taille et l'emplacement de l'épicerie.
- Loyer commercial : 1 500 à 5 000 € selon l'emplacement, représentant souvent le poste le plus important
- Salaires et charges sociales : 1 500 à 4 000 € pour 2 à 3 employés à temps partiel
- Énergie (électricité, gaz) : 500 à 1 500 € incluant l'éclairage, la réfrigération et le chauffage
- Assurances professionnelles : 200 à 500 € couvrant local, stock et responsabilité civile
- Licences et taxes : 100 à 300 € incluant licence débit de boissons et taxes communales
Quels sont les coûts variables à prendre en compte ?
Les coûts variables représentent 65 à 90% du chiffre d'affaires et fluctuent directement avec le volume des ventes.
L'approvisionnement constitue le principal poste avec 60 à 80% du chiffre d'affaires, correspondant au coût d'achat des marchandises revendues. Ce pourcentage varie selon le mix-produits : les épiceries spécialisées en produits frais subissent des coûts d'approvisionnement plus élevés.
Le gaspillage impacte 1 à 2% du chiffre d'affaires, principalement sur les produits périssables. Une gestion rigoureuse des dates de péremption et de la rotation des stocks limite ces pertes à moins de 1% pour les épiceries performantes.
Les frais de transport et livraison représentent 2 à 5% du chiffre d'affaires, incluant les livraisons fournisseurs et les déplacements pour l'approvisionnement. Les frais bancaires, emballages et autres coûts variables totalisent 2 à 5% additionnels du chiffre d'affaires.
Quel est le seuil de rentabilité moyen pour une épicerie ?
Le seuil de rentabilité se situe entre 15 000 et 20 000 € de chiffre d'affaires mensuel pour une épicerie de quartier standard.
Ce seuil se calcule en divisant les coûts fixes mensuels par le taux de marge brute moyen. Avec des coûts fixes de 5 000 € et une marge brute de 30%, le seuil s'établit à 16 667 € de chiffre d'affaires mensuel (5 000 ÷ 0,30).
Une épicerie bien positionnée atteint généralement ce seuil dès le 6ème mois d'exploitation, tandis qu'un emplacement moins favorable peut nécessiter 12 à 18 mois. L'emplacement constitue le facteur déterminant pour atteindre rapidement ce niveau de rentabilité.
Au-delà de ce seuil, chaque euro de chiffre d'affaires supplémentaire génère directement du bénéfice net, expliquant l'importance de dépasser rapidement ce niveau critique pour assurer la viabilité de l'épicerie.
Quels sont les leviers concrets pour améliorer la marge ?
L'optimisation des marges repose sur cinq leviers principaux permettant d'augmenter la rentabilité de 20 à 40%.
- Optimisation des achats : Négociation des tarifs fournisseurs, regroupement des commandes et sélection de grossistes compétitifs réduisent les coûts d'approvisionnement de 5 à 10%
- Réduction des pertes : Gestion informatisée des stocks, rotation optimale des produits frais et suivi des dates de péremption diminuent le gaspillage sous 1% du chiffre d'affaires
- Politique tarifaire dynamique : Ajustement des prix selon la demande, promotion des produits à forte marge et tarification différenciée selon les créneaux horaires
- Diversification de l'offre : Introduction de produits locaux, bio ou en vrac générant des marges de 35 à 40%, soit 10 points supérieures aux produits standards
- Services complémentaires : Point relais, traiteur, livraison à domicile apportent un chiffre d'affaires additionnel de 10 à 15% avec des marges attractives
Comment évoluent les marges avec l'augmentation du volume de ventes ?
L'augmentation du volume de ventes génère des effets d'échelle positifs, améliorant la rentabilité nette de 5% à 10% du chiffre d'affaires.
Le pouvoir de négociation s'accroît avec les volumes : un doublement des achats permet de négocier des remises de 5 à 10% auprès des fournisseurs. Ces économies d'échelle se répercutent directement sur la marge brute, améliorant la compétitivité tarifaire.
Les coûts fixes se diluent proportionnellement à l'augmentation du chiffre d'affaires : un loyer de 3 000 € représente 10% d'un chiffre d'affaires de 30 000 € mais seulement 5% à 60 000 €. Cette dilution améliore mécaniquement la rentabilité nette.
Un commerce générant 100 000 € mensuels contre 50 000 € peut atteindre 8% de rentabilité nette au lieu de 5%, générant un bénéfice de 8 000 € contre 2 500 €. L'effet de levier est particulièrement marqué au-delà du seuil de rentabilité.
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Quelle rentabilité nette annuelle peut-on espérer ?
La rentabilité nette moyenne s'établit entre 5% et 10% du chiffre d'affaires annuel, soit 17 500 à 35 000 € pour une épicerie générant 350 000 € de chiffre d'affaires.
Cette fourchette dépend étroitement de la gestion opérationnelle : une épicerie bien gérée avec optimisation des coûts et des marges atteint facilement 10% de rentabilité nette. À l'inverse, une gestion approximative peut limiter la rentabilité à 3-5%, voire générer des pertes.
Les épiceries performantes dépassent 35 000 € de bénéfice annuel grâce à un mix-produits optimisé, une gestion rigoureuse des stocks et une clientèle fidélisée. Ces commerces appliquent systématiquement les leviers d'amélioration des marges et contrôlent leurs coûts.
La première année d'exploitation présente généralement une rentabilité réduite due aux investissements initiaux et à la montée en puissance. La rentabilité cible s'atteint généralement à partir de la deuxième année d'exploitation.
Quels sont les écarts de marges selon les modèles d'épicerie ?
Les différents modèles d'épicerie présentent des profils de rentabilité distincts, avec des écarts significatifs selon le positionnement commercial.
Modèle d'épicerie | Marge brute moyenne | Rentabilité nette | Spécificités |
---|---|---|---|
Épicerie bio | 30-35% | 6-8% | Clientèle ciblée, CA plus faible |
Épicerie vrac | 35-40% | 7-9% | Économies d'emballage, marges élevées |
Supérette franchisée | 23,8% | 4-6% | Frais de franchise 5-10% du CA |
Commerce indépendant | 33,9% | 8-10% | Flexibilité maximale dans l'offre |
Épicerie de nuit | 25-30% | 5-7% | Surcoûts salariaux, CA complémentaire |
Épicerie fine | 40-50% | 10-15% | Produits haut de gamme, clientèle aisée |
Épicerie drive | 20-25% | 5-8% | Volumes élevés, marges compressées |
Conclusion
Une épicerie de quartier bien gérée peut générer une rentabilité nette de 5 à 10% du chiffre d'affaires, soit 17 500 à 35 000 € de bénéfice annuel sur un chiffre d'affaires de 350 000 €.
La réussite repose sur la maîtrise des marges par famille de produits, l'optimisation des coûts fixes et variables, et l'atteinte rapide du seuil de rentabilité fixé entre 15 000 et 20 000 € mensuels. Les épiceries indépendantes et spécialisées (bio, vrac, fine) offrent généralement les meilleures perspectives de rentabilité grâce à leur flexibilité et leurs marges supérieures.
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Cet article est fourni à titre informatif uniquement et ne doit pas être considéré comme un conseil financier. Il est recommandé aux lecteurs de consulter un professionnel qualifié avant de prendre toute décision d'investissement. Nous déclinons toute responsabilité quant aux actions entreprises sur la base des informations fournies.
Pour approfondir vos connaissances sur la création d'épicerie, consultez nos autres ressources spécialisées.
Ces guides complémentaires vous aideront à structurer votre projet et éviter les erreurs courantes lors du lancement de votre épicerie.
Sources
- Marché du commerce d'alimentation générale - Propulse by CA
- Marché de l'épicerie fine - Modèles de Business Plan
- Rentabilité d'une épicerie - Socomab
- Chiffre d'affaires épicerie - Modèles de Business Plan
- Statistiques commerce de détail - INSEE
- Taux de marge épicerie - MAPA Assurances
- Calcul taux de marge - LegalStart
- Marges et profits épiceries - OneTrip
- Optimiser les marges - Orisha
- Ventes détail produits alimentaires - MAPAQ