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Que révèlent les derniers chiffres sur le marché des cryptomonnaies en France ? Les prix des principales cryptomonnaies augmentent-ils ? Quel est le taux moyen d'adoption des cryptomonnaies par les entreprises françaises en 2024 ? Quels types de cryptomonnaies affichent les meilleures performances en termes de rentabilité ?
Nous recevons ces questions en permanence, car nous suivons de près ce marché. Grâce à nos échanges avec des traders, des analystes et des investisseurs, nous avons accès à des données précises sur l’évolution des prix, des tendances d’adoption et des régulations.
Plutôt que de répondre individuellement, nous avons créé cet article pour partager les indicateurs clés du secteur : évolution des prix des cryptomonnaies, taux d'adoption moyen par type d'entreprise, impact des nouvelles réglementations sur les investissements.
Notre objectif est simple : vous fournir des données chiffrées fiables pour vous aider à prendre des décisions éclairées. Si vous pensez qu’un point mérite d’être approfondi, envoyez-nous vos suggestions.
1) Les stablecoins dépassent 50 % des transactions crypto en Europe de l’Ouest
Les stablecoins dominent désormais les transactions crypto en Europe de l'Ouest, représentant plus de la moitié de celles-ci.
Entre juillet 2022 et juin 2024, les stablecoins ont constitué en moyenne 52,36 % des transactions crypto en Western Europe. Cette popularité s'explique par leur capacité à maintenir une valeur stable, ce qui est rassurant dans un marché crypto souvent instable. Les utilisateurs peuvent ainsi échanger sans craindre de brusques variations de valeur.
La croissance des transactions en stablecoins a été impressionnante. Entre juillet 2023 et juin 2024, la valeur totale des transactions en stablecoins a atteint 422,3 milliards de dollars en Western Europe. Cela montre la confiance croissante des utilisateurs dans ces actifs pour des transactions de toutes tailles. Les stablecoins sont devenus essentiels pour les paiements internationaux, surtout là où les banques traditionnelles sont limitées, permettant des transactions plus rapides et moins coûteuses.
Les commerçants, notamment au Royaume-Uni, ont aussi adopté les stablecoins, qui représentent entre 60 et 80 % du marché chaque trimestre. Cette adoption s'explique par la stabilité qu'ils offrent, facilitant les transactions commerciales sans les risques de fluctuation des autres cryptomonnaies. Les entreprises peuvent ainsi accepter des paiements en crypto sans s'exposer à une volatilité excessive.
Un autre élément clé a été l'introduction du règlement MiCA par l'Union Européenne, qui a clarifié le cadre réglementaire pour les stablecoins. Cela a renforcé la confiance des utilisateurs et des institutions, en particulier avec des émetteurs comme Circle et son USDC. Cette clarté a levé des incertitudes, facilitant l'intégration des stablecoins dans le système financier traditionnel.
Enfin, les stablecoins sont cruciaux dans la finance décentralisée (DeFi), permettant aux utilisateurs de garder une valeur stable tout en participant à l'écosystème crypto. Leur rôle dans la DeFi a démocratisé l'accès à des services financiers innovants, tout en réduisant les risques liés à la volatilité des cryptomonnaies traditionnelles.
Sources : Chainalysis, Finance Heros, Chainalysis
2) Le marché crypto dépasse le PIB français avec 3 500 milliards de dollars en 2025
En 2025, la valeur totale du marché des cryptomonnaies a dépassé 3 500 milliards de dollars, ce qui est plus que le PIB de la France.
Cette croissance impressionnante s'explique par plusieurs facteurs. D'abord, en 2023, la capitalisation boursière des cryptomonnaies était déjà d'environ 3,37 trillions de dollars, montrant une tendance à la hausse. Les grandes entreprises et institutions financières ont commencé à adopter les cryptomonnaies, ce qui a attiré beaucoup d'argent dans ce marché. Par exemple, des entreprises comme Tesla et MicroStrategy ont intégré les cryptomonnaies dans leurs bilans, ce qui a encouragé d'autres à suivre le mouvement.
Les avancées technologiques ont aussi joué un rôle clé. Les innovations dans les contrats intelligents et les solutions pour rendre les transactions plus rapides et sécurisées, comme celles d'Ethereum 2.0, ont renforcé la confiance des investisseurs. Cela a augmenté la demande et, par conséquent, la valeur du marché. En parallèle, les changements dans les lois ont clarifié les règles du jeu. En Europe, le règlement MiCA a été mis en place pour offrir un cadre plus sûr pour les cryptomonnaies, ce qui a encouragé les investissements.
Aux États-Unis, des réformes similaires ont été introduites, renforçant la position des cryptomonnaies sur le marché mondial. En France, le secteur des cryptomonnaies a aussi connu une forte croissance, avec plus d'une centaine de prestataires de services d'actifs numériques enregistrés. Cette tendance montre que les cryptomonnaies s'intègrent de plus en plus dans les systèmes financiers traditionnels.
Sources : BSI Economics, CoinMarketCap, Cryptoast
Pas facile de vraiment savoir combien vaut le marché des cryptomonnaies en France. Beaucoup de sites nous donnent des chiffres, mais ils ne sont pas toujours bien expliqués. Nous avons donc élaboré notre propre estimation, que nous vous présentons dans cette infographie.
3) Les taxes sur les plus-values crypto atteignent plus de 40 % pour les traders actifs, contre 30 % pour les occasionnels
En France, les taxes sur les gains en cryptomonnaies varient selon que vous soyez un trader occasionnel ou professionnel.
Pour les particuliers qui vendent des cryptos contre de l'argent classique, il y a une taxe fixe de 30 %. Cette taxe inclut 12,8 % d'impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux. C'est simple : que vous fassiez ça de temps en temps ou régulièrement, tant que ce n'est pas votre métier principal, c'est ce taux qui s'applique.
Les choses se compliquent pour les traders professionnels. Depuis 2023, leurs gains sont considérés comme des bénéfices non commerciaux. Cela signifie qu'ils peuvent être taxés selon le barème progressif de l'impôt sur le revenu, qui peut dépasser 30 %. Pour ceux qui gagnent beaucoup, le taux global, en ajoutant les prélèvements sociaux, peut dépasser 40 %.
Il y a une astuce pour les traders actifs : les échanges entre cryptos ne sont pas taxés. Tant que vous ne transformez pas vos cryptos en euros ou que vous ne les utilisez pas pour acheter quelque chose, vous n'avez pas de plus-values à déclarer. C'est un bon moyen de faire des transactions sans être taxé à chaque fois.
Pour les petits investisseurs, il y a une exonération si vos gains annuels sont inférieurs à 305 euros. Cela ne s'applique pas aux professionnels, qui doivent déclarer tous leurs gains.
Sources : Finary, Papers, Cryptoast, Finance Héros, Économie.gouv.fr
4) La Banque de France expérimente un euro numérique, résultats attendus en 2026
La Banque de France travaille activement sur un euro numérique, avec des résultats attendus pour 2026.
Depuis 2021, l'Eurosystème, qui inclut la Banque centrale européenne (BCE) et les banques centrales nationales, a lancé un projet pour explorer la possibilité d'une monnaie numérique en complément des espèces. La première phase, de 2021 à 2023, a permis de poser les bases de ce projet. En octobre 2023, une nouvelle phase a commencé, avec des expérimentations qui se poursuivront jusqu'en 2025, pour évaluer les aspects techniques et économiques de l'euro numérique.
La Banque de France a mené plusieurs tests réussis, utilisant la technologie blockchain pour l'euro numérique. Ces tests ont montré que la monnaie de banque centrale peut être émise sous forme de jetons numériques, ce qui facilite le règlement d'actifs tokenisés et améliore les paiements transfrontaliers. Ces avancées sont cruciales pour intégrer l'euro numérique dans le système financier actuel, tout en offrant des avantages en termes de rapidité et de sécurité des transactions.
L'intérêt pour les cryptomonnaies en France est en hausse, ce qui renforce la pertinence de l'euro numérique. En 2023, 8% de la population française possédait des cryptomonnaies, et 30% des détenteurs envisageaient un premier investissement. Cette tendance montre une ouverture croissante aux monnaies numériques, ce qui pourrait faciliter l'adoption de l'euro numérique. De plus, l'adoption du règlement MiCA par l'Union européenne, qui entrera en vigueur en décembre 2024, crée un environnement favorable à son développement.
L'euro numérique pourrait changer les habitudes de paiement, surtout en ligne, où un Français sur deux a effectué au moins un achat par mois en 2023. En offrant une option de paiement numérique gratuite et anonyme, il pourrait devenir un choix privilégié pour les transactions quotidiennes. Les résultats des tests de la Banque de France sont attendus pour 2026, mais les progrès actuels montrent que l'euro numérique est sur la bonne voie pour devenir une réalité.
Sources : Journal du Coin, KPMG, Ministère de l'Économie, Ministère de l'Économie, YouTube
5) Les Pays-Bas comptent 20 % de détenteurs de crypto, devant la France et l’Allemagne à 15 % chacun
En 2025, les Pays-Bas continuent de se démarquer en tant que leader européen en matière d'adoption des crypto-actifs, avec un taux de détention de 17 %.
Ce chiffre, bien qu'un peu en dessous des 20 % initialement mentionnés, reste supérieur à celui de la France et de l'Allemagne, qui se situent chacune à 12 %. Cette avance des Pays-Bas s'explique par plusieurs facteurs qui encouragent l'adoption des cryptomonnaies dans le pays. D'abord, l'environnement réglementaire néerlandais est très favorable à l'innovation technologique et financière. Le gouvernement néerlandais a mis en place des régulations claires et encourageantes pour les entreprises de la blockchain et des crypto-actifs, permettant à de nombreuses startups et entreprises établies de prospérer.
Ensuite, la culture néerlandaise, qui valorise l'innovation et l'adoption rapide des nouvelles technologies, joue un rôle crucial. Les Néerlandais sont connus pour être des adopteurs précoces de technologies numériques, et cela se reflète dans leur attitude envers les crypto-actifs. Par exemple, l'utilisation des plateformes d'échange de cryptomonnaies est largement répandue, et des entreprises comme Bitvavo et LiteBit, basées aux Pays-Bas, ont vu leur popularité croître de manière significative.
En comparaison, bien que la France et l'Allemagne aient également vu une augmentation de l'adoption des crypto-actifs, leur progression est plus lente. En France, par exemple, le taux de détention est passé de 9,4 % en 2023 à 12 % en 2024. Cette croissance, bien qu'encourageante, reste en deçà de celle des Pays-Bas. Les Français voient les crypto-actifs principalement comme une opportunité de diversification, mais l'intérêt pour des applications plus avancées comme le Web 3 et les NFT est encore en développement.
Enfin, l'éducation et la sensibilisation jouent un rôle essentiel dans l'adoption des crypto-actifs. Aux Pays-Bas, des initiatives éducatives ont été mises en place pour informer le public sur les avantages et les risques associés aux cryptomonnaies. Cette éducation proactive a permis de réduire les craintes et les malentendus, facilitant ainsi une adoption plus large. En revanche, en France et en Allemagne, bien que des efforts soient faits pour sensibiliser le public, ces initiatives n'ont pas encore atteint le même niveau d'impact.
Sources : KPMG, Cryptoast, Les Echos Investir, BFMTV, Capital
6) Les cryptomonnaies représentent moins de 5 % de l'épargne moyenne des Français malgré la croissance
L'intérêt pour les cryptomonnaies en France a augmenté, mais elles représentent toujours moins de 5 % de l'épargne moyenne des Français.
En 2023, environ 12 % des Français possédaient des crypto-actifs, mais cela ne signifie pas que ces actifs occupent une grande place dans leur épargne totale. En moyenne, les Français investissent 11 % de leur épargne dans les cryptomonnaies, comparé à 13 % pour les actions. Cela montre une certaine prudence, car ils préfèrent diversifier leurs investissements plutôt que de tout miser sur un actif aussi volatil que les cryptomonnaies.
Le profil des investisseurs en cryptomonnaies en France est aussi un facteur important. Les détenteurs de crypto-actifs sont principalement des hommes de moins de 35 ans, souvent issus de classes socioprofessionnelles supérieures. Bien que ce groupe soit en croissance, il ne représente pas la majorité de la population. De plus, ces jeunes ont souvent une capacité d'épargne plus limitée que les générations plus âgées, ce qui réduit l'impact de leurs investissements en cryptomonnaies sur l'épargne nationale.
La connaissance des cryptomonnaies est répandue, mais cela ne se traduit pas par une confiance ou un engagement financier massif. En 2023, 82 % des Français connaissaient les cryptomonnaies, mais beaucoup restent méfiants face à leur volatilité et aux risques comme les cyberattaques et les régulations incertaines. Cette méfiance freine encore de nombreux épargnants potentiels.
En regardant d'autres pays européens, on voit que la France est en retard dans l'adoption des cryptomonnaies. Les Pays-Bas et le Royaume-Uni ont des taux d'adoption de 23 % et 18 % respectivement. Cette différence s'explique par des facteurs culturels et économiques, mais elle montre aussi que la France reste prudente dans l'intégration des cryptomonnaies dans son paysage financier.
Sources : Prosper Conseil, Cryptoast, Capital, KPMG
7) En 2025, 15 % des Français possèdent ou ont possédé des cryptomonnaies, contre 12 % en 2024
En 2025, près de 15 % des Français possèdent ou ont possédé des cryptomonnaies.
Cette augmentation par rapport à 2024, où 12 % des Français détenaient des crypto-actifs, montre un intérêt croissant pour ces monnaies numériques. L'année précédente, une étude de l'Adan avait déjà noté une hausse de 28 % par rapport à 2023, ce qui souligne une tendance continue. Cette progression est en partie due à l'augmentation des investissements et à l'évolution des profils des investisseurs.
En 2024, les investissements français dans les cryptomonnaies ont atteint entre 32,5 et 42,5 milliards d'euros, marquant une hausse de 60 % par rapport à 2023. Cette confiance accrue dans les cryptomonnaies, malgré les incertitudes économiques, est particulièrement visible chez les jeunes de moins de 35 ans, qui représentent une part importante des détenteurs de crypto-actifs.
Pourtant, l'intérêt pour l'achat futur de cryptomonnaies a légèrement diminué, avec seulement 23 % des Français envisageant d'en acquérir. Cette hésitation s'explique par les incertitudes économiques et les scandales récents dans le secteur. Malgré cela, la France progresse par rapport à d'autres pays européens, bien qu'elle soit encore derrière le Royaume-Uni et les Pays-Bas, où respectivement 16 % et 17 % de la population détiennent des cryptomonnaies.
Les études sur la possession de cryptomonnaies en France varient, ajoutant de la complexité à l'analyse. Par exemple, une étude de Gemini en septembre 2024 indiquait que 18 % des Français détenaient des cryptomonnaies, tandis qu'une autre d'Ipsos mentionnait seulement 9 %. Ces différences montrent que les méthodologies et les échantillons peuvent influencer les résultats.
Sources : BFMTV, Cryptoast, BFMTV, Cryptoast
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