Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l'industrie et a confectionné le business plan pour un magasin de fruits et légumes

Nos experts ont réalisé business plan pour un magasin de fruits et légumes, modifiable.
Le marché français des fruits et légumes connaît une transformation profonde avec des volumes de consommation qui se stabilisent autour de 160 kg par ménage et par an, malgré les pressions inflationnistes.
Les consommateurs français privilégient désormais massivement l'origine locale (79% optent pour des produits français), tandis que les circuits courts gagnent du terrain face à la grande distribution traditionnelle.
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Le secteur des fruits et légumes français traverse une période de recomposition avec une stabilisation des volumes de consommation et une forte demande pour les produits locaux.
Les innovations technologiques et les nouveaux circuits de distribution redessinent progressivement la chaîne de valeur du secteur.
Indicateur | Chiffres 2025 | Évolution |
---|---|---|
Consommation moyenne par ménage | 160,1 kg/an | -1% vs 2023 |
Part des produits français | 79% | +5% vs 2020 |
Inflation fruits 2013-2023 | +43% | Stabilisation en 2024 |
Part du bio | 7-8% | Recul sur certaines références |
Importations (fruits) | +25% en 20 ans | Croissance continue |
Déficit commercial | 5 milliards € | Aggravation |
Production française | -2% (2010-2023) | Baisse liée au climat |

Quelles sont les principales tendances de consommation actuelles en France ?
Les Français consomment en moyenne 160,1 kg de fruits et légumes frais par ménage et par an en 2025, soit une légère baisse de 1% par rapport à 2023.
Cette consommation représente désormais 14% des dépenses alimentaires des ménages français. Les critères de choix évoluent nettement : 79% des consommateurs privilégient l'origine française, un pourcentage qui grimpe à plus de 85% chez les personnes sensibles aux enjeux environnementaux.
La praticité devient un facteur déterminant avec l'essor des produits prêts à consommer et des "superaliments" comme le kale, les baies de goji et l'avocat. Les fruits tropicaux confirment leur dynamisme : la banane reste le fruit le plus consommé avec 730 000 tonnes par an, tandis que l'avocat connaît une croissance remarquable avec 150 000 tonnes consommées en 2025.
Les ménages urbains âgés de 35 à 49 ans dépensent en moyenne 436 euros par an pour les fruits et légumes frais, contre une moyenne nationale de 401 euros, témoignant d'une segmentation marquée selon l'âge et la zone géographique.
Quel impact de l'inflation sur les habitudes d'achat ?
L'inflation a profondément marqué le secteur avec des hausses spectaculaires entre 2013 et 2023 : +43% pour les fruits et +73% pour les légumes.
Cependant, les prix se sont stabilisés en 2024 avec même une légère baisse pour les légumes (-3%) tandis que certains fruits subissent encore des hausses (citron +26%, pêche +9%). Cette volatilité pousse les consommateurs à arbitrer davantage entre les différents segments de prix.
Le surcoût du bio (+30 à +50% par rapport au conventionnel) limite son accessibilité malgré le maintien d'une part de marché de 7-8%. Les nouveaux labels "zéro résidu de pesticides" et "HVE" (Haute Valeur Environnementale) émergent comme alternatives plus abordables pour répondre aux attentes environnementales des consommateurs.
L'inflation a également accéléré le développement des circuits courts, souvent perçus comme plus économiques grâce à la suppression d'intermédiaires dans la chaîne de distribution.
Comment évoluent les prix selon les segments de marché ?
Segment | Évolution prix 2024-2025 | Facteurs explicatifs |
---|---|---|
Bio | +5 à +7% | Offre réduite, concurrence du "zéro résidu" |
Conventionnel (fruits) | Stable à +2% | Concurrence des importations |
Conventionnel (légumes) | -3% | Conditions météorologiques favorables |
Produits locaux | Compétitifs en circuit court | Suppression des intermédiaires |
Importations (Espagne) | Stable à +1% | Coûts de transport maîtrisés |
Importations (Maroc) | +43% (tomates) | Coût main d'œuvre, normes |
Fruits tropicaux | Banane -6%, autres stables | Optimisation logistique |
Quelle position de la grande distribution face aux circuits courts ?
La grande distribution (GMS) conserve la majorité des volumes vendus mais perd progressivement des parts de marché au profit des circuits alternatifs.
Les circuits courts (marchés, vente directe, magasins spécialisés) gagnent en compétitivité, notamment pour les légumes frais où ils sont parfois moins chers que la grande distribution grâce à l'absence d'intermédiaires. Cette tendance s'accélère particulièrement pour les produits bio et locaux.
Les plateformes de vente en ligne se développent rapidement dans les grandes métropoles, offrant des services de livraison rapide qui séduisent une clientèle urbaine pressée. Ces nouveaux acteurs digitaux transforment les codes de la distribution traditionnelle.
C'est un point que vous retrouverez dans notre business plan pour un magasin de fruits et légumes.
Quels fruits et légumes portent la croissance du marché ?
- En forte progression : Banane (730 000 tonnes/an), avocat (150 000 tonnes en 2025), petits fruits et baies (marché en croissance de 8% annuel)
- Superaliments : Kale, baies de goji, graines diverses qui séduisent les consommateurs urbains soucieux de leur santé
- Produits de commodité : Légumes découpés et prêts à consommer, salades en sachet qui répondent aux besoins de praticité
- En recul notable : Pomme de terre bio (-21% en volume au T1 2025), courgette conventionnelle (-18%)
- Fruits tempérés : Pomme et poire perdent des parts de marché à l'export face à la concurrence européenne
Quel rôle des échanges internationaux dans l'équilibre du marché ?
Les importations françaises ont explosé avec +25% pour les fruits et +30% pour les légumes sur les 20 dernières années, créant un déficit commercial de plus de 5 milliards d'euros.
L'Espagne et le Maroc dominent les approvisionnements : l'Espagne fournit principalement les pêches, melons et certains légumes de contre-saison, tandis que le Maroc s'impose sur les tomates (+43% de hausse de prix en 2025) et les framboises.
Les exportations françaises restent stables autour de 1,5 million de tonnes par an, principalement dirigées vers l'Europe du Nord, mais ne compensent pas l'accroissement des importations. Cette dépendance croissante fragilise la souveraineté alimentaire française et expose le marché aux fluctuations des coûts de transport et des devises.
La production française recule globalement de 2% sur la période 2010-2023, aggravée par les sécheresses, les épisodes de gel et les coûts énergétiques élevés qui pénalisent la compétitivité des producteurs nationaux.
Comment la production française s'adapte-t-elle aux défis climatiques ?
La production française fait face à une baisse globale de 2% entre 2010 et 2023, principalement due aux aléas climatiques répétés et à l'augmentation des coûts énergétiques.
Les producteurs investissent massivement dans la robotisation et la sélection variétale pour développer des espèces plus résistantes au changement climatique. Cependant, ces innovations restent freinées par une rentabilité insuffisante et une pression réglementaire croissante.
Les initiatives se multiplient autour des capteurs intelligents, de l'agriculture de précision et de l'optimisation des ressources hydriques, mais leur déploiement reste encore limité aux exploitations les plus importantes. Les coûts énergétiques élevés impactent particulièrement les cultures sous serre, essentielles pour la production de contre-saison.
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Quelle place réelle pour le bio et le "made in France" ?
Le bio maintient une part de marché de 7-8% malgré un recul sur certaines références emblématiques comme la pomme de terre bio (-20% au T1 2025) en raison de son surcoût persistant.
85% des consommateurs réguliers achètent des fruits et légumes bio, mais les contraintes budgétaires poussent vers des alternatives comme les labels "zéro résidu de pesticides" et "HVE" qui offrent des garanties environnementales à prix plus accessibles.
Le "made in France" bénéficie d'une excellente image, particulièrement prisé en circuits courts et chez les jeunes urbains sensibles à l'empreinte carbone. Cependant, cette preference se heurte à la réalité des prix face à la concurrence des importations bon marché.
Les magasins bio et la vente directe tirent encore le marché bio tandis que la grande distribution réduit progressivement son offre bio au profit d'autres labels plus accessibles financièrement.
Comment les innovations transforment-elles la filière ?
La digitalisation révolutionne la filière avec la croissance des plateformes en ligne, l'amélioration de la traçabilité et le développement d'outils de gestion intelligente des cultures comme les solutions proposées par Elzeard.
En logistique, l'intégration de drones, de capteurs intelligents et l'automatisation avancée permettent de limiter les pertes (actuellement 20-30% du volume produit) et de maîtriser les coûts de distribution. Ces technologies deviennent cruciales pour maintenir la compétitivité face aux importations.
De nouveaux acteurs émergent : magasins spécialisés, coopératives urbaines, plateformes technologiques qui favorisent la transparence et la personnalisation de l'offre. Ces modèles disruptifs redessinent progressivement la chaîne de valeur traditionnelle.
L'innovation se concentre également sur l'emballage avec des solutions éco-responsables et des formats adaptés aux nouveaux modes de consommation (portions individuelles, produits prêts à consommer).
Quels nouveaux acteurs redessinent le marché ?
- Plateformes digitales spécialisées qui court-circuitent la distribution traditionnelle en connectant directement producteurs et consommateurs
- Magasins spécialisés bio et locaux qui proposent une expertise et une sélection premium face à l'offre standardisée de la grande distribution
- Coopératives urbaines qui mutualisant les achats pour proposer des prix compétitifs sur des produits de qualité
- Services de livraison express qui révolutionnent l'expérience client avec des délais de 1-2h en zone urbaine
- Startups agtech qui développent des solutions technologiques pour optimiser la production, la logistique et réduire le gaspillage
Quel impact des politiques publiques sur le secteur ?
Les réglementations se multiplient avec des normes renforcées sur l'emballage, les pesticides et la traçabilité, tandis que les plans gouvernementaux comme "Souveraineté Fruits et Légumes" tentent de soutenir la production nationale.
Les lois françaises restent instables (retours réguliers sur les interdictions plastique, évolutions des charges sociales) tandis que les politiques européennes manquent de coordination, créant des distorsions de concurrence entre pays membres.
Les aides publiques se concentrent sur la transition écologique et la modernisation des outils de production, mais leur accès reste complexe pour les petites exploitations qui représentent pourtant la majorité du secteur.
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Quelles projections pour les cinq prochaines années ?
Indicateur | 2025 | Projection 2030 | Évolution |
---|---|---|---|
Volumes production FR | Stabilité | Légère baisse | -2 à -5% |
Importations | Croissance continue | +15% supplémentaires | Dépendance accrue |
Part bio "accessible" | 7-8% | 10-12% | Via labels alternatifs |
Circuits courts | 15% | 25-30% | Forte progression |
Vente en ligne | 3% | 8-10% | Digitalisation accélérée |
Marge producteurs | 20-25% | 20-25% | Stabilité difficile |
Prêt-à-consommer | 12% | 20% | Tendance lourde |
Conclusion
Cet article est fourni à titre informatif uniquement et ne doit pas être considéré comme un conseil financier. Il est recommandé aux lecteurs de consulter un professionnel qualifié avant de prendre toute décision d'investissement. Nous déclinons toute responsabilité quant aux actions entreprises sur la base des informations fournies.
Le marché français des fruits et légumes entre dans une phase de transformation structurelle où l'arbitrage entre prix, qualité et origine devient déterminant pour les consommateurs.
Les entrepreneurs qui sauront tirer parti des nouvelles tendances (circuits courts, innovation technologique, produits de convenience) et s'adapter aux contraintes réglementaires disposeront d'opportunités significatives dans ce secteur en recomposition.
Sources
- Elzeard - Tendances food 2025 filière fruits légumes
- TF1 Info - Prix des fruits 2024
- Modèles de Business Plan - Marché fruits légumes France
- Go Sidely - Marché fruits et légumes
- Consentio - Tendances industrie 2025
- Que Choisir - Circuits courts alimentation locale
- Modèles de Business Plan - Tendances marché fruits légumes
- Le Pèlerin - Flambée prix fruits légumes
- Agence Bio - Conjoncture bio juin 2025
- Agence Bio - Baromètre produits biologiques 2025
- Budget pour ouvrir un primeur
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