Cet article a été écrit par un expert qui a conçu les business plans propres à cette industrie

Nous avons plein de ressources à vous proposer pour votre projet d'entreprise
Que révèlent les derniers chiffres sur le marché des lunettes en France ? Les coûts des matériaux et de la fabrication augmentent-ils ? Quel est le taux moyen de marge brute des opticiens en 2024 ? Quels types de magasins affichent les meilleures performances en termes de rentabilité ?
Nous recevons ces questions en permanence, car nous suivons de près ce marché. Grâce à nos échanges avec des opticiens, des consultants et des investisseurs, nous avons accès à des données précises sur l’évolution des prix, des marges et des tendances de consommation.
Plutôt que de répondre individuellement, nous avons créé cet article pour partager les indicateurs clés du secteur : évolution des prix des verres et montures, taux de fréquentation moyen par type de magasin, impact des nouvelles réglementations sur les marges.
Notre objectif est simple : vous fournir des données chiffrées fiables pour vous aider à prendre des décisions éclairées. Si vous pensez qu’un point mérite d’être approfondi, envoyez-nous vos suggestions.

1) La France a un opticien pour 1 500 habitants, trois fois plus qu’en Allemagne
En France, il y a environ un opticien pour 1 500 habitants, ce qui est trois fois plus qu'en Allemagne.
Cette différence s'explique par le fait que la France a une densité d'opticiens bien plus élevée, avec environ 65 opticiens pour 100 000 habitants, contre seulement 26 en Allemagne. Cela signifie que les Français ont un accès beaucoup plus facile aux services d'optique. En effet, le marché français de l'optique est très dynamique et compétitif, ce qui se traduit par une grande disponibilité de ces services.
En 2022, le marché français de l'optique a généré un chiffre d'affaires de 7,2 milliards d'euros, en hausse de 5,4 % par rapport à l'année précédente. Cette croissance est principalement due à la forte demande de verres correcteurs, qui représentent 62 % du marché. En comparaison, le marché allemand a généré 6,6 milliards d'euros en 2021, ce qui montre une différence notable dans la taille et le dynamisme des deux marchés.
Un exemple frappant de cette concentration est visible en Île-de-France, où l'on trouve 100 opticiens pour 100 000 habitants, bien au-dessus de la moyenne nationale. Cette région montre bien l'hyperconcurrence du secteur en France, où les opticiens s'installent dans des zones densément peuplées pour attirer plus de clients. En revanche, en Allemagne, le marché est dominé par de grandes chaînes d'optique, ce qui limite la présence de petits opticiens indépendants.
En résumé, même si le chiffre exact d'un opticien pour 1 500 habitants en France n'est pas directement vérifiable, les données montrent clairement que la densité d'opticiens y est bien plus élevée qu'en Allemagne. Cette situation reflète un marché dynamique, soutenu par une forte demande et une concurrence intense, rendant les services d'optique très accessibles pour les consommateurs français.
Sources : Opticien Lunetier, Acuite, Optical Center, Le Journal du Grand Paris
2) Les opticiens indépendants génèrent moins de 25 % des revenus avec 47 % des points de vente
En 2025, les opticiens indépendants en France occupent 47 % des points de vente mais ne génèrent que moins de 25 % des revenus du marché de l'optique.
Cette situation s'explique en partie par la domination des grandes chaînes comme Krys, Optic 2000, Alain Afflelou et Atol, qui captent environ 75 % du chiffre d'affaires. Ces enseignes ont une forte notoriété et peuvent négocier des prix compétitifs grâce à leur taille. Elles bénéficient d'économies d'échelle, ce qui leur permet de proposer des prix attractifs, un avantage que les indépendants n'ont pas.
En 2023, le marché de l'optique en France a atteint 7,8 milliards d'euros, avec une croissance de 4,5 % par rapport à 2022. Les grandes enseignes captent une grande partie de cette croissance, notamment grâce à leur large gamme de produits et leur capacité à innover. Le vieillissement de la population augmente la demande pour les verres correcteurs, un segment où les grandes chaînes sont bien positionnées.
Les opticiens indépendants, malgré leur service personnalisé, font face à des marges serrées. Les grandes enseignes, avec leurs promotions et services additionnels, attirent une clientèle plus large. Par exemple, leurs campagnes publicitaires massives et programmes de fidélité renforcent leur position, compliquant la tâche des indépendants.
La crise sanitaire de 2020 a aussi joué un rôle. Les grandes enseignes ont su s'adapter en diversifiant leurs offres et en renforçant leur présence en ligne. Les indépendants, souvent moins préparés pour une transition numérique rapide, ont perdu du terrain pendant cette période.
Sources : Businesscoot, Opticiens par Conviction, Propulse by CA, Choisir ses Lunettes

Comme vous le voyez, nous avons exploré une multitude de sources et collecté de nombreux chiffres sur le marché des lunettes. Pour plus de clarté, nous avons conçu cette infographie présentant les innovations majeures qui pourraient transformer ce marché.
3) Le marché français des lunettes atteint 8 milliards d’euros en 2024, soit +4 % par rapport à 2023
En 2024, le marché français des lunettes a généré près de 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit une hausse d’au moins 4 % par rapport à 2023.
Cette progression s'inscrit dans une tendance de croissance continue. En 2023, le marché avait déjà progressé de 4,5 % par rapport à 2022, atteignant alors 7,8 milliards d'euros. Plusieurs facteurs expliquent cette dynamique positive. Le vieillissement de la population française est un élément clé, car environ 76 % des Français portent des lunettes, surtout les personnes âgées. Cela a entraîné une forte demande pour les verres correcteurs, qui représentent une grande partie des ventes.
Les entreprises comme EssilorLuxottica et Krys ont su tirer parti de cette demande croissante. Elles ont diversifié leurs produits pour répondre aux besoins spécifiques des consommateurs, ce qui a renforcé leur position sur le marché. En parallèle, le segment des lunettes de luxe a aussi joué un rôle important. Malgré les défis économiques, la demande pour ces produits haut de gamme est restée forte, attirant une clientèle internationale en quête de qualité.
La structure du marché a également contribué à cette croissance. Bien que les opticiens indépendants soient nombreux, ce sont les groupes coopératifs et les franchises qui dominent avec une grande part du chiffre d'affaires. Cette concentration permet une meilleure gestion des coûts et favorise l'innovation, offrant ainsi une gamme de produits plus compétitive.
Enfin, même avec la montée du e-commerce, les magasins physiques ont su garder leur attrait. Les clients apprécient l'expérience personnalisée et les conseils d'experts qu'ils y trouvent, ce qui reste un avantage pour les opticiens traditionnels.
Sources : Propulse by CA, Opticiens par Conviction, Businesscoot, Additi Media, Luxury Tribune
4) Les lunettes se conservent en moyenne plus de trois ans, contre 2,5 ans en 2015
La durée de vie moyenne d'une paire de lunettes est maintenant de plus de trois ans, alors qu'elle était de 2,5 ans en 2015.
Plusieurs raisons expliquent cette augmentation. D'abord, le vieillissement de la population joue un rôle important. Avec l'âge, les problèmes de vue augmentent, surtout après 45 ans, ce qui pousse les gens à acheter des lunettes de meilleure qualité qui durent plus longtemps. En 2023, le marché des lunettes a connu une croissance de 4,5 %, atteignant un chiffre d'affaires de 7,8 milliards d'euros, ce qui montre une préférence pour des produits plus durables.
Les habitudes des consommateurs ont aussi changé. Même si le prix reste crucial pour 93 % des acheteurs, les lunettes sont vues de plus en plus comme un accessoire de mode. Cela a conduit à des collaborations entre opticiens et designers pour créer des collections tendance, encourageant les gens à garder leurs lunettes plus longtemps. Les nouvelles technologies, comme les verres intelligents, ont aussi amélioré le confort et la performance, incitant à une utilisation prolongée.
La fréquence de changement de lunettes varie selon l'âge. Les jeunes de moins de 25 ans changent souvent de lunettes tous les deux ans, probablement à cause de l'évolution rapide de leur style et de leurs besoins visuels. En revanche, les personnes âgées, qui sont de plus en plus nombreuses, gardent leurs lunettes plus longtemps. Cela contribue à augmenter la durée moyenne de conservation.
Cette tendance est renforcée par une meilleure prise de conscience de l'importance de la santé visuelle et par des campagnes de sensibilisation qui encouragent un entretien régulier des lunettes, prolongeant ainsi leur durée de vie.
Sources : Optical Center, Propulse by CA, Acuite, Team France Export, Scoop Vision
5) La Sécurité sociale ne rembourse plus que 15 % du coût des lunettes
En 2025, le remboursement des lunettes par la Sécurité sociale en France est un sujet brûlant.
Actuellement, la Sécurité sociale rembourse seulement 60 % d'une base forfaitaire de 0,15 € pour une paire de lunettes, ce qui équivaut à un remboursement total de 0,09 €. Ce montant est ridicule comparé au coût moyen des lunettes, qui est de 290 € pour des verres unifocaux et de 597 € pour des verres progressifs. Par exemple, pour une paire de lunettes coûtant 600 €, le remboursement de la Sécurité sociale ne représente que 0,015 % du coût total. Cela montre à quel point la contribution de la Sécurité sociale est faible.
Il existe deux catégories de lunettes : le panier A (100 % santé) et le panier B. Les lunettes du panier A sont entièrement remboursées par la Sécurité sociale et la mutuelle, mais le choix est souvent limité. En revanche, les lunettes du panier B, qui sont très populaires, ont un remboursement limité. Cela signifie que la plupart des gens, qui choisissent des lunettes hors panier A, doivent payer une grande partie de la facture. Par exemple, après remboursement, il reste en moyenne 123 € à payer pour des lunettes unifocaux et 274 € pour des lunettes progressives.
Le marché de l'optique en France a connu une croissance de 4,5 % en 2023 par rapport à 2022, atteignant un chiffre d'affaires total de 7,8 milliards d'euros. Cette augmentation montre que les gens veulent des produits optiques de meilleure qualité, souvent plus chers, ce qui augmente les dépenses des ménages. Les mutuelles aident un peu, mais ne couvrent pas tout, laissant une grande partie des coûts aux consommateurs.
Sources : GoodAssur, Propulse by CA, JeChange, Ouest-France, Guide Vue
6) Le prix moyen des lunettes correctrices dépasse 450 euros, avec des écarts de 300 % entre modèles basiques et de luxe
Le prix moyen d'une paire de lunettes correctrices en France dépasse maintenant 450 euros.
En 2018, le prix moyen était de 316 euros, mais il a augmenté avec le temps. Les lunettes à verres progressifs, qui corrigent plusieurs types de vision, coûtent en moyenne 568 euros, bien au-dessus de 450 euros. Cette hausse est due à l'innovation technologique et à la demande pour des produits de meilleure qualité.
Le marché de l'optique a connu une croissance notable. En 2023, il a augmenté de 4,5 % par rapport à 2022, atteignant 7,8 milliards d'euros. Les consommateurs investissent davantage dans des montures et verres de haute qualité. Par exemple, les montures haut de gamme peuvent coûter jusqu'à 330 euros, et les verres progressifs de qualité supérieure plus de 480 euros, illustrant des écarts de prix allant jusqu'à 300 % entre les modèles basiques et de luxe.
Un autre facteur est le remboursement limité par la Sécurité sociale et les mutuelles santé. Bien qu'ils aident au financement, les remboursements ne couvrent souvent pas le coût total, surtout pour les produits haut de gamme. Cela laisse un reste à charge important pour les consommateurs, qui doivent souvent payer de leur poche pour des montures et des verres de qualité supérieure.
Sources : Mutuelle Conseil, Propulse by CA, France Assos Santé, NielsenIQ, Direct Optic
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