Comment ouvrir une pâtisserie au Maroc ? (les étapes)

Nos experts ont réalisé un un pack complet pour une pâtisserie, modifiable.

La pâtisserie marocaine est réputée pour sa richesse en saveurs et en textures, avec des recettes qui remontent à des siècles d'histoire culinaire.

Le marché pâtissier marocain est très compétitif, avec de nombreuses entreprises locales et internationales qui rivalisent pour offrir des produits de qualité à une clientèle exigeante.

Les consommateurs marocains sont friands de desserts sucrés, notamment lors des célébrations et des événements familiaux, et sont prêts à dépenser pour des produits de qualité et innovants.

Enfin, notez que notre équipe d’experts étudie régulièrement ce marché. Elle collecte des données, les analyse et les synthétise. Pour profiter du fruit de son travail, téléchargez le pack complet pour une pâtisserie (business plan, étude de marché, prévisionnel financier et executive summary).

Quelles sont les démarches à suivre pour ouvrir une entreprise au Maroc ?

Les étapes nécessaires pour ouvrir une entreprise au Maroc sont nombreuses et requièrent une certaine organisation administrative.

Voici les différentes démarches à suivre :

Le certificat négatif

Le certificat négatif est un document essentiel pour l'identification et l'enregistrement de l'entreprise. Il est délivré par l'Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale représenté au sein du Centre Régional d’Investissement. Pour obtenir ce document, il est nécessaire de remplir une demande sur un formulaire qui peut être retiré auprès du CRI.

La demande doit être accompagnée de la carte d'identité nationale ou du passeport de l'investisseur, ainsi que d'une photocopie de sa carte d'identité s'il est représenté par une tierce personne.

Des frais sont également à prévoir : 50 dirhams pour la recherche, 100 dirhams pour le certificat négatif et 20 dirhams pour le timbre de quittance. Il est important de noter que si le certificat négatif n'est pas retiré dans un délai d'un mois, il sera annulé.

L’établissement du statut

Les statuts de l'entreprise sont des documents notariés qui déterminent les détails techniques de l'entreprise. Ils doivent être établis avec l'aide d'un cabinet juridique et notarial. Les frais pour l'établissement des textes varient selon le cabinet concerné.

Les frais de timbres pour la légalisation sont fixés à 20 dirhams par feuille. Le droit d'enregistrement est de 1,5% du capital social, avec un minimum de 1000 dirhams.

Les bulletins de souscription (pour les sociétés commerciales)

Pour les sociétés commerciales (SA, SAS et SCA), il est nécessaire d'établir les bulletins de souscription ou les actes d'apport (si nécessaire). Ces documents sont à établir avec l'aide d'un cabinet juridique, fiduciaire, notarial, avocat, expert-comptable ou conseiller juridique.

Une seule pièce justificative est demandée : le bulletin de souscription signé par les souscripteurs.

Le blocage du capital

Le blocage du capital consiste à prouver que l'investisseur dispose des fonds nécessaires exigés par la loi. Cette démarche s'effectue auprès de la banque qui fournit une attestation bancaire prouvant que le capital social a été bloqué.

Pour les SARL, la formalité de blocage est supprimée pour les sociétés dont le capital ne dépasse pas 100 000 dirhams. Le montant diffère en fonction de la forme juridique de l'entreprise choisie.

L’enregistrement

La formalité de l'enregistrement permet d'assurer la conservation des actes et de donner une date certaine aux conventions sous seing privé.

Pour cela, il faut s'adresser au Secrétariat greffier du tribunal de première instance du ressort de l'entreprise, et payer un droit d'enregistrement de 1% du capital avec un minimum de 1000 dirhams.

Le dépôt des statuts

Le dépôt des statuts est assuré par le Secrétariat Greffier du Tribunal de première instance selon lequel dépend la société.

Toutes les sociétés sont concernées et le délai est de 30 jours à partir de la date de création de l'entreprise.

L'inscription à la patente et l'identifiant fiscal

L'inscription à la patente et à l'identifiant fiscal varie selon le type d'entreprise.

Les entreprises individuelles doivent s'inscrire à la patente, à l'IGR et à la TVA. En revanche, les sociétés commerciales s'inscrivent à la patente, à l'IS et à la TVA, à l'exception de la SNC sur option.

Cette inscription se fait à la Direction Régionale des Impôts représentée au sein du Centre Régional d'Investissement.

Pour obtenir la patente, il faut fournir certains documents tels qu'un agrément ou diplôme pour les activités réglementées, un accord de principe pour les établissements classés, le contrat de bail ou l'acte d'acquisition ou une attestation de domiciliation par une personne morale. L'inscription ne requiert aucun frais.

L'immatriculation au registre de commerce

L'immatriculation au registre de commerce est l'acte de naissance de l'entreprise. Elle doit être effectuée dans les trois mois suivant la création de la société.

Pour cela, il faut soumettre une demande sur deux imprimés avec signature légalisée accompagnée de la déclaration des patentes, du certificat négatif et des statuts au Tribunal de première instance du lieu du siège social de l'entreprise, ainsi qu'au Service de légalisation.

Cette opération coûte 350 Dh pour les personnes morales (Dépôt des statuts : 200 Dh ; immatriculation au RC : 150 Dh) et 150 Dh pour les personnes physiques.

L’affiliation à la CNSS

Toutes les sociétés commerciales doivent s'affilier à la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS). Cette opération sans frais se fait au niveau de la CNSS représentée au sein du Centre Régional d'Investissement.

Les publications officielles

Après l'immatriculation au registre de commerce, deux publications sont obligatoires dans le journal d'annonces légales et dans le bulletin officiel dans un délai d'un mois. Les entreprises doivent publier les statuts et le PV de l'assemblée constitutive pour les SA.

Les frais d'annonces varient en fonction du nombre d'espace acheté et du journal choisi. L'opération est assurée par le Journal d'Annonces Légales (AL) et l'imprimerie officielle pour le Bulletin Officiel.

Quelle forme juridique choisir pour sa pâtisserie ?

L'ouverture d'une pâtisserie implique de choisir la forme juridique appropriée.

Si vous prévoyez de rester le seul à fabriquer et à commercialiser vos pâtisseries, vous pouvez opter pour le statut d'auto-entrepreneur. Cependant, il est important de noter que ce statut comporte des limitations, notamment un plafond de chiffre d'affaires de 500 000 dirhams, ainsi que l'impossibilité d'embaucher des employés ou d'ajouter des associés à votre capital social.

Il est donc recommandé d'explorer des options juridiques plus avantageuses et plus simples à utiliser. Par exemple, vous pouvez choisir de vous installer sous forme de SARL, de SARLAU ou de SA. Avec ces formes juridiques, vous pouvez augmenter votre capital social et avoir des associés.

En fonction de la structure juridique que vous choisissez, vous serez soumis à l'impôt sur le revenu ou à l'impôt sur les sociétés.

Quelle réglementation est affectée au domaine de la pâtisserie ?

Au Maroc, il n'y a pas de règles spécifiques pour le secteur pâtissier. Cependant, les entrepreneurs doivent respecter toutes les normes d'hygiène et de sécurité lors de l'installation de leur équipement de boulangerie et de pâtisserie.

Les établissements qui ne respectent pas ces règles peuvent être fermés par les autorités de contrôle. De plus, il convient de souligner que la boulangerie fait partie des professions où il est exigé que le gérant possède une formation appropriée pour justifier l'exercice de ses fonctions.

Quel diplôme avoir pour ouvrir une pâtisserie au Maroc ?

L'ouverture d'une boulangerie nécessite que l'entrepreneur soit titulaire d'un diplôme en pâtisserie ou en boulangerie. Dans le cas où vous n’avez pas un tel diplôme,vous devrez justifier une solide expérience professionnelle dans le domaine (d'au moins trois ans).

Si cette expérience n'est pas suffisante, l'entrepreneur doit s'associer ou embaucher un employé qui possède un diplôme en pâtisserie ou une expérience professionnelle probante.

Quelles sont les spécificités du marché marocain pour les pâtisseries (goûts et préférences) ?

Le marché des pâtisseries au Maroc est très varié et propose une grande diversité de desserts, avec des ingrédients et des saveurs uniques qui reflètent les traditions culinaires du pays. Chaque région a ses propres spécialités de desserts, qui reflètent l'histoire et la culture de cette région.

Voici les spécificités qui caractérisent généralement le marché marocain des pâtisseries :

Des goûts très sucrés

Le sucre est l'un des ingrédients les plus utilisés dans les pâtisseries marocaines Le miel, le sucre et les amandes sont en effet abondamment utilisés.

On retrouve souvent des fruits secs tels que les dattes, les figues, les amandes et les noix dans les recettes marocaines. Ces ingrédients sont en général combinés avec du miel pour créer des desserts riches et savoureux.

Les desserts marocains sont également servis avec du thé à la menthe sucré, qui est un ingrédient clé de la culture culinaire marocaine.

De la pâtisserie épicée

Les pâtisseries marocaines sont également connues pour leurs épices, qui leur donnent un goût unique.

La cannelle, le cumin, le gingembre et le safran sont quelques-unes des épices les plus couramment utilisées dans les pâtisseries marocaines.

Des pâtisseries aux motifs complexes

Les pâtisseries marocaines ont particulièrement des formes et des motifs complexes, qui sont, pour la plupart, inspirés de l'architecture islamique.

Ces motifs sont souvent utilisés pour décorer les desserts et leur donner une apparence esthétique.

Un marché très varié

Le marché des pâtisseries marocaines est très varié, avec une grande variété de desserts proposés dans les pâtisseries locales.

Parmi les desserts les plus populaires au Maroc se trouvent la pastilla, le chebakia, le sellou, le briouat et le makrout.

Ces desserts ont des saveurs et des ingrédients uniques qui les distinguent les uns des autres.

De la pâtisserie multiculturelle

Enfin, les pâtisseries marocaines ont été influencées par plusieurs cultures, notamment l'arabe, l'andalouse, la berbère et la juive.

Cette diversité culturelle a permis aux desserts marocains de bénéficier d'une grande richesse et diversité, avec des ingrédients et des saveurs uniques qui reflètent les traditions culinaires du pays.

Quel budget prévoir pour l'ouverture d'une pâtisserie ?

Il est crucial d'avoir suffisamment de fonds pour lancer votre activité. Les fonds de démarrage vous permettront d'acheter l'équipement nécessaire, comme le matériel et les accessoires de vente (caisses, présentoirs, etc.).

Pour équiper un local de 200 mètres carrés, pensez à prévoir environ 600 000 dirhams. Ces fonds vous permettront également d'acheter les matières premières, de couvrir les salaires et le loyer pour les premiers mois d'ouverture.

Pour financer votre projet, vous pouvez solliciter des business angels, des partenaires financiers ou des banques.

L'aménagement du local représente également une dépense considérable pour l’ouverture de votre pâtisserie. Votre établissement doit mesurer environ 200 m² pour permettre l'aménagement de la cuisine, de l'espace de stockage et de l'espace d'exposition et de vente. Vous devriez décorer l'espace en fonction de la clientèle visée (classe sociale, jeunes, enfants, etc.).

Vous avez aussi besoin de choisir un emplacement facile d'accès pour les clients, idéalement situé dans un quartier animé avec une façade visible depuis une rue passante.

En ce qui concerne le budget pour la consommation d'électricité et de gaz, il faudra prévoir en moyenne 240 000 dirhams pour l'électricité et environ 60 000 dirhams pour le gaz.

L'ouverture d'une boulangerie-pâtisserie nécessite bien effectivement différents types de salariés, comme des pâtissiers, des boulangers, des caissiers, des femmes de ménage, des administrateurs et des comptables. Le nombre d'employés dépendra de l'emplacement du local et du volume de ventes que vous souhaitez réaliser chaque jour.

Est-il nécessaire de réaliser un business plan pour l'ouverture d'une pâtisserie ?

Établir un business plan pour votre entreprise de pâtisserie offre divers avantages évidents.

En premier lieu, l'élaboration d'un business plan vous permet de construire votre projet avec rigueur. Ce document comprendra les prévisions financières de votre pâtisserie, y compris les projections du seuil de rentabilité, ainsi que la stratégie de développement de votre entreprise.

En deuxième lieu, le business plan de votre pâtisserie rassurera et convaincra vos partenaires. Grâce à ce document, vous pourrez démontrer facilement le potentiel de votre projet à vos investisseurs, partenaires ou associés.

Enfin, le business plan vous sera indispensable pour définir la stratégie de communication de votre entreprise. Il est crucial de savoir comment présenter efficacement votre établissement à votre public cible.

A-t-on besoin de réaliser une étude de marché avant d'ouvrir une pâtisserie ?

Tout comme la création d'un business plan, l'élaboration d'une étude de marché présente de nombreux avantages.

En effet, une étude de marché bien menée permet de répondre à diverses questions, telles que les attentes des clients, les produits et services déjà disponibles sur le marché ainsi que l'identification des concurrents et de leurs forces et faiblesses. Les réponses à ces questions vous permettront de définir clairement votre stratégie commerciale.

De plus, l'étude de marché de votre pâtisserie vous aidera à analyser les tendances du marché, ainsi qu'à vérifier la faisabilité de votre projet. De cette manière, vous serez en mesure de réduire les risques stratégiques, opérationnels et financiers liés à votre activité.

Quelle stratégie marketing pour une pâtisserie ?

Une stratégie marketing efficace pour votre pâtisserie permet de comprendre les habitudes des consommateurs ainsi que les évolutions de la communication marketing.

La communication digitale offre de nombreux avantages et possibilités que vous pouvez exploiter pour votre pâtisserie. D'ailleurs, de nombreux chefs pâtissiers ont su utiliser efficacement les réseaux sociaux pour se faire connaître. N'hésitez donc pas à vous inscrire sur les plateformes comme Facebook ou Instagram. Pour animer votre communauté, vous pouvez publier des vidéos et des photos de vos recettes.

Vous pouvez aussi organiser des jeux-concours pour booster la visibilité de votre pâtisserie. En outre, les retours positifs de vos clients vous aideront à retenir l'attention des prospects. Les coulisses de votre pâtisserie ainsi que des astuces pratiques sont des bons contenus que vous pouvez aussi publier sur les réseaux sociaux.

Vous pouvez même envisager de créer une pâtisserie en ligne. Vous pourrez ensuite animer un blog autour des thématiques connexes à la pâtisserie. Ainsi, vous seriez bien positionné sur les moteurs de recherche. C'est une source de trafic qui peut vous rapporter beaucoup de clients.

Par ailleurs, il est important de ne pas concentrer tous vos efforts sur le marketing digital. Vous pouvez mettre en place des partenariats avec des commerces et artisans locaux. Envisagez aussi de mettre en place une enseigne visible en face de votre établissement. Ainsi, vous allez réussir à attirer l'attention des éventuels clients qui fréquentent votre zone d'implantation.