Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l'industrie et a confectionné le pack complet pour un marchand de biens

Nos experts ont réalisé un pack complet pour un marchand de biens, modifiable.
Calculer la marge d'un marchand de biens nécessite une compréhension précise des coûts cachés et des leviers de rentabilité spécifiques à cette activité.
Les marges brutes oscillent entre 20% et 35% du chiffre d'affaires, mais après fiscalité et frais de structure, la marge nette se situe généralement entre 5% et 10%.
Si vous voulez aller plus loin, vous pouvez télécharger notre pack complet pour l'activité de marchand de biens.
Le calcul de marge pour un marchand de biens intègre plusieurs composantes : prix d'achat, coûts de rénovation, frais annexes, fiscalité et durée de portage.
La rentabilité varie significativement selon la typologie de projet, la zone géographique et l'effet d'échelle des opérations menées.
Élément de calcul | Montant/Pourcentage | Impact sur la marge |
---|---|---|
Prix d'achat moyen (frais notaire inclus) | 100 000 € à 500 000 € | Base de calcul principale |
Coûts de rénovation (par m²) | 250 € à 3 000 € selon standing | 20% à 40% du budget total |
Frais annexes (études, diagnostics) | 15% à 25% du projet global | Réduction marge brute de 3 à 8 points |
Frais de portage financier | 5% à 8% annuel du capital | Selon durée de détention (6-36 mois) |
Fiscalité (BIC ou plus-value) | 25% à 45% des bénéfices | Division par 2 de la marge nette |
Marge brute cible | 20% à 35% du CA | Avant fiscalité et frais fixes |
Marge nette réelle | 5% à 10% du CA | Après tous frais et impôts |

Quel chiffre d'affaires peut générer la revente d'un bien immobilier selon sa typologie et sa zone géographique ?
Le chiffre d'affaires varie drastiquement selon la localisation géographique et le type de bien traité par le marchand de biens.
En Île-de-France, malgré une baisse des prix de 5,3% entre 2023 et 2024, les transactions supérieures à 500 000 € ont progressé de 21,4%. Un appartement de 60 m² acheté 300 000 € et revendu après rénovation peut générer un chiffre d'affaires de 420 000 € à 450 000 €.
En province, la stabilité des prix (+0,5%) permet une meilleure prévisibilité. Une maison de 120 m² achetée 180 000 € peut être revendue entre 280 000 € et 320 000 € après travaux selon la région. Les zones périurbaines offrent les meilleures opportunités avec des potentiels de valorisation de 40% à 60%.
Les biens atypiques (lofts, anciennes bâtisses industrielles) génèrent des chiffres d'affaires supérieurs mais nécessitent une expertise technique plus poussée. Un ancien entrepôt de 300 m² transformé en lofts peut passer de 150 000 € d'achat à 600 000 € de revente.
Quel budget prévoir pour l'acquisition d'un bien destiné à la revente, frais de notaire inclus ?
Le budget d'acquisition doit intégrer systématiquement les frais de notaire qui représentent 7% à 8% du prix d'achat pour l'ancien et 2% à 3% pour le neuf.
Pour un bien ancien de 200 000 €, les frais de notaire s'élèvent à 15 600 € environ, portant l'investissement total à 215 600 €. Cette charge incompressible doit être intégrée dès le calcul de rentabilité prévisionnelle.
La fourchette d'investissement la plus courante pour débuter se situe entre 100 000 € et 300 000 € acquisition comprise. Au-delà de 500 000 €, les projets nécessitent des fonds propres conséquents et une expertise confirmée pour maîtriser les risques.
C'est un point que vous retrouverez dans notre pack complet pour un marchand de biens.
Les frais annexes à l'acquisition (diagnostics obligatoires, expertise géomètre) ajoutent 3 000 € à 8 000 € selon la complexité du bien. Ces coûts sont souvent sous-estimés par les débutants mais impactent directement la marge finale.
Quels coûts de rénovation prévoir au m² selon le niveau de standing visé ?
Les coûts de rénovation varient considérablement selon l'ambition qualitative du projet et l'état initial du bien.
Type de rénovation | Coût au m² (€) | Prestations incluses |
---|---|---|
Rafraîchissement léger | 250 à 750 | Peinture, sols, petite plomberie |
Rénovation complète standard | 700 à 1 200 | Cuisine, salle de bain, électricité |
Rénovation haut de gamme | 1 200 à 2 000 | Matériaux premium, domotique |
Rénovation lourde/restructuration | 1 500 à 3 000 | Gros œuvre, redistribution espaces |
Réhabilitation complète (ruine) | 2 000 à 4 000 | Tout corps d'état, mise aux normes |
Création surface (combles, extension) | 1 800 à 3 500 | Charpente, isolation, aménagement |
Division d'appartement | 400 à 800 | Cloisons, installations séparées |
Combien représentent les frais annexes en euros et en pourcentage du projet global ?
Les frais annexes constituent un poste souvent sous-estimé représentant 15% à 25% du budget global selon la complexité du projet.
- Diagnostics techniques obligatoires : 1 500 € à 3 000 € (amiante, plomb, termites, performance énergétique)
- Étude géotechnique ou sondage : 2 000 € à 5 000 € pour les projets avec fondations
- Honoraires d'architecte : 8% à 12% du coût des travaux pour les projets nécessitant un permis
- Bureau d'études techniques (BET) : 3% à 5% du coût travaux pour les projets structurels
- Assurance dommage-ouvrage : 1% à 3% du coût des travaux selon la nature des interventions
- Taxes d'aménagement et raccordements : 1% à 5% de la valeur foncière selon les communes
- Frais de coordination sécurité : 0,5% à 1,5% du budget travaux sur les gros chantiers
Sur un projet de 300 000 € (achat + travaux), ces frais annexes représentent entre 45 000 € et 75 000 €. Leur maîtrise conditionne directement la rentabilité finale de l'opération.
Quels frais de portage financier intégrer dans le calcul de rentabilité ?
Le portage financier représente le coût du capital immobilisé pendant la durée de détention du bien, élément crucial souvent négligé dans les calculs de marge.
La durée moyenne de détention varie de 6 mois pour un rafraîchissement simple à 36 mois pour une réhabilitation lourde avec permis de construire. Les intérêts intercalaires se calculent mensuellement sur le capital débloqué selon l'avancement des travaux.
Pour un financement à 4,5% annuel sur 18 mois avec déblocage progressif, le coût représente environ 3% à 4% du capital total engagé. Sur un projet de 250 000 €, cela équivaut à 7 500 € à 10 000 € de frais financiers purs.
Le coût d'opportunité du capital propre immobilisé (5% à 8% annuel) doit également être pris en compte. Il représente le manque à gagner par rapport à un placement sans risque ou une autre opération immobilière.
L'assurance emprunteur ajoute 0,1% à 0,4% du capital emprunté annuellement selon l'âge et le profil de risque de l'emprunteur.
Quelle fiscalité et quelles taxes anticiper sur les plus-values réalisées ?
La fiscalité du marchand de biens diffère radicalement selon le statut juridique choisi et impacte directement la marge nette finale.
Statut juridique | Type d'imposition | Taux applicable |
---|---|---|
Particulier (plus-value exceptionnelle) | Plus-value immobilière | 19% IR + 17,2% prélèvements sociaux |
Marchand de biens individuel | BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux) | Barème progressif IR jusqu'à 45% |
Société (SARL, SAS) | Impôt sur les sociétés | 25% sur les bénéfices |
TVA sur revente (neuf) | Taxe sur la valeur ajoutée | 20% (récupérable sur achats) |
TVA rénovation | Taux réduit travaux | 10% ou 5,5% selon nature |
Charges sociales dirigeant | Cotisations obligatoires | 15% à 45% selon statut |
CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) | Taxe locale professionnelle | 500€ à 7000€ selon commune |
Quel niveau de marge brute viser pour une opération de marchand de biens ?
La marge brute cible se situe généralement entre 20% et 35% du chiffre d'affaires selon la complexité et les risques du projet entrepris.
Pour un projet de rénovation légère (rafraîchissement), une marge brute de 20% à 25% est réaliste. Exemple concret : achat 120 000 €, travaux 30 000 €, frais 15 000 € = coût total 165 000 €. Revente cible : 220 000 € soit 25% de marge brute.
Les projets de restructuration lourde ou de division peuvent justifier des marges brutes de 30% à 35% en raison des risques techniques et administratifs accrus. La création de surface (surélévation, aménagement combles) peut générer des marges supérieures à 40%.
Ces marges brutes doivent absolument intégrer une provision pour imprévus de 8% à 12% du budget travaux. L'expérience montre que 80% des projets dépassent leur budget initial de 10% à 20%.
Comment calculer précisément la marge nette après toutes charges ?
Le calcul de marge nette intègre l'ensemble des coûts directs et indirects de l'activité de marchand de biens sur la période.
La marge nette se calcule selon la formule : (Chiffre d'affaires - Coût d'achat - Travaux - Frais annexes - Frais financiers - Fiscalité - Frais de structure) / Chiffre d'affaires × 100.
Les frais de structure incluent : comptabilité (2 000 € à 5 000 € annuels), assurances professionnelles (1 500 € à 3 000 €), communication et prospection (3% à 5% du CA), formation et veille réglementaire (1 000 € à 2 000 €).
C'est un point que vous retrouverez dans notre pack complet pour un marchand de biens.
Sur un projet générant 300 000 € de chiffre d'affaires avec 250 000 € de coûts directs, 15 000 € de fiscalité et 8 000 € de frais de structure, la marge nette s'élève à 9% soit 27 000 €. Cette performance est considérée comme satisfaisante dans le secteur.
Comment les marges évoluent-elles selon la taille des projets et l'effet d'échelle ?
L'effet d'échelle joue un rôle déterminant dans l'optimisation des marges, tant au niveau du projet individuel que du volume annuel d'opérations.
Taille du projet | Investissement moyen | Marge brute | Durée portage | Rentabilité annuelle |
---|---|---|---|---|
Studio/T2 (30-50m²) | 100 000 à 150 000 € | 15% à 25% | 6 à 12 mois | 8% à 12% |
Appartement familial (70-100m²) | 200 000 à 350 000 € | 20% à 30% | 12 à 18 mois | 10% à 15% |
Maison individuelle | 250 000 à 450 000 € | 22% à 32% | 15 à 24 mois | 11% à 16% |
Petit immeuble (3-6 logements) | 500 000 à 1 000 000 € | 25% à 35% | 18 à 36 mois | 12% à 20% |
Opération d'ensemble | 1 000 000 € et plus | 28% à 40% | 24 à 48 mois | 15% à 25% |
Division parcellaire | 300 000 à 800 000 € | 30% à 50% | 12 à 30 mois | 18% à 35% |
Promotion diffuse | 800 000 € et plus | 25% à 45% | 30 à 60 mois | 12% à 28% |
Quelles stratégies adopter pour améliorer sa marge nette ?
L'optimisation de la marge nette repose sur quatre leviers principaux : l'achat malin, la maîtrise des coûts, la valorisation optimale et l'efficacité opérationnelle.
- Négociation à l'achat : Cibler les biens décotés (successions, ventes rapides, lots notariaux) permet d'obtenir 10% à 20% de décote sur les prix de marché
- Optimisation des travaux : Prioriser les rénovations à forte valeur ajoutée (cuisine, salle de bain) qui génèrent 150% à 200% de retour sur investissement
- Stratégie de sortie : La vente en lots multiples (division d'appartement, maison familiale en duplex) augmente la valorisation de 15% à 25%
- Maîtrise des délais : Réduire la durée de portage de 6 mois économise 2% à 3% de frais financiers sur le projet total
- Réseau professionnel : Négocier des tarifs préférentiels avec artisans et fournisseurs (économie de 8% à 15% sur les coûts travaux)
La création de surface constitue le levier de valorisation le plus puissant : surélévation (+30% à 50% de valeur), aménagement de combles (+25% à 40%), extension (+20% à 35%). Ces opérations nécessitent toutefois une expertise technique confirmée.
Comment analyser la rentabilité selon la typologie de produits immobiliers ?
Chaque typologie de produit immobilier présente des caractéristiques de rentabilité et de risque spécifiques qu'il convient d'analyser avant engagement.
Les terrains à bâtir offrent une rentabilité potentielle élevée (25% à 40% de marge) mais nécessitent une parfaite maîtrise réglementaire et des délais de commercialisation longs. Le risque de non-constructibilité ou de recours tiers peut anéantir l'opération.
La division d'appartements génère des marges intéressantes (20% à 30%) avec des investissements modérés. Un T4 de 90m² divisé en deux T2 peut voir sa valeur augmenter de 25% à 35%. La contrainte principale réside dans le respect des normes d'habitabilité et de copropriété.
C'est un point que vous retrouverez dans notre pack complet pour un marchand de biens.
Les immeubles anciens à rénover présentent le meilleur potentiel de création de valeur (30% à 50% de marge) mais exigent des fonds propres conséquents et une expertise technique approfondie. Les risques de dépassement budgétaire et de retards sont significatifs.
La surélévation d'immeubles constitue une niche très rentable (40% à 60% de marge) réservée aux professionnels expérimentés. Les contraintes techniques, urbanistiques et de copropriété limitent les opportunités mais garantissent des marges exceptionnelles en cas de succès.
Comment interpréter et comparer les pourcentages de marge entre différentes opérations ?
La comparaison des marges entre opérations doit intégrer la notion de risque, de durée de portage et d'intensité capitalistique pour être pertinente.
Une marge nette de 8% sur 12 mois (rentabilité annuelle) est préférable à une marge de 15% sur 30 mois (rentabilité annuelle de 6%). Le calcul de la rentabilité annualisée : (Marge nette / Durée en mois) × 12 permet une comparaison objective.
Le ratio marge/risque doit également être considéré. Un projet de division simple à 20% de marge présente moins de risques qu'une réhabilitation lourde à 35% de marge. L'écart de 15 points peut être justifié par la complexité technique et réglementaire accrue.
L'intensité capitalistique influence la rentabilité des fonds propres. Un projet nécessitant 50 000 € de fonds propres pour générer 15 000 € de bénéfice (30% de rentabilité) est plus attractif qu'un projet nécessitant 200 000 € pour 40 000 € de bénéfice (20% de rentabilité).
Conclusion
Cet article est fourni à titre informatif uniquement et ne doit pas être considéré comme un conseil financier. Il est recommandé aux lecteurs de consulter un professionnel qualifié avant de prendre toute décision d'investissement. Nous déclinons toute responsabilité quant aux actions entreprises sur la base des informations fournies.
Le calcul de marge pour un marchand de biens nécessite une approche méthodique intégrant tous les coûts directs et indirects de l'opération.
La réussite dans cette activité repose sur la maîtrise des coûts cachés, l'optimisation fiscale et la capacité à créer de la valeur par la transformation des biens acquis.
Sources
- Extencia - Marché immobilier chiffres clés 2024
- Welmo - Guide calcul frais de notaire
- La Maison Saint-Gobain - Prix rénovation maison
- Ekiho - Les frais annexes à la construction
- La Centrale de Financement - Frais intercalaires
- Service Public - Plus-values immobilières
- GT Expertise - Fiscalité marchand de biens
- Modèles de Business Plan - Chiffre d'affaires marchand de biens
- Bricks - Salaire marchand de biens
- Fintae - Rentabilité marchand de biens
- Comment réaliser un business plan pour marchand de biens
- Solutions de financement pour marchand de biens en France
- Comment devenir marchand de biens : guide complet
- Calcul de rentabilité pour marchand de biens
- Salaire moyen d'un marchand de biens