Cet article a été écrit par un expert qui a étudié l'industrie et a confectionné le business plan pour un snack

Nos experts ont réalisé business plan pour un snack, modifiable.
Le marché du snacking français traverse une période de forte croissance avec 22,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2024.
Cette expansion s'appuie sur l'évolution des habitudes alimentaires des Français qui privilégient désormais la praticité et la diversité. Le secteur bénéficie également de l'émergence de nouvelles tendances comme le bio, le végétal et les produits protéinés qui redynamisent l'offre.
Si vous voulez aller plus loin, vous pouvez télécharger notre business plan complet pour l'ouverture d'un snack.
Le marché français du snacking représente 22,3 milliards d'euros en 2024, porté par une croissance annuelle moyenne de 9,5% depuis 2019.
Les pizzas dominent les préférences (46%), suivies des burgers (31%) et sandwichs (28%), avec un panier moyen de 12,67€ par repas sur place.
Indicateur clé | Valeur 2024 | Évolution |
---|---|---|
Chiffre d'affaires total | 22,3 milliards € | -4,7% vs 2023 |
Croissance annuelle moyenne (2019-2024) | 9,5% | Forte progression |
Panier moyen sur place | 12,67 € | +12% vs 2019 |
Dépense mensuelle par consommateur | 160 € | Stable |
Part des MDD en GMS | 34,4% | +2 points |
Nombre de points de vente | 53 000 | +5% annuel |
Consommation au déjeuner | 57% | Moment privilégié |

Quel est le chiffre d'affaires du marché du snacking français ces trois dernières années ?
Le marché français du snacking a généré 22,3 milliards d'euros en 2024, marquant une stabilisation après une période de forte croissance.
En 2023, le secteur avait atteint un pic de 23,4 milliards d'euros, soit une progression spectaculaire de 19% par rapport à 2019. Cette croissance exceptionnelle s'explique par la reprise post-Covid et l'évolution des habitudes de consommation des Français.
L'année 2022 avait déjà montré des signaux positifs avec un chiffre d'affaires oscillant entre 17,4 et 18,5 milliards d'euros selon les sources. Cette variation s'explique par les différentes méthodologies de calcul utilisées par les organismes d'études.
La légère baisse de 2024 (-4,7% par rapport à 2023) reflète une normalisation du marché après l'euphorie de la reprise. Les professionnels anticipent une croissance plus mesurée mais durable pour les années à venir.
Quelles catégories de produits se vendent le mieux dans le snacking ?
La pizza domine largement les préférences françaises avec 46% des parts de marché, devançant significativement les autres produits de snacking salé.
Le burger occupe la deuxième position avec 31% des préférences, confirmant l'attrait des Français pour ce format américanisé. Le sandwich traditionnel résiste bien avec 28% de parts de marché, prouvant que les formats classiques conservent leur attractivité.
Dans le snacking salé, on retrouve également le kebab, les paninis, wraps, salades et poké bowls qui gagnent du terrain, notamment auprès de la génération Z. Ces formats répondent à une demande croissante de diversité et d'exotisme.
Le snacking sucré se structure autour des viennoiseries traditionnelles (pain au chocolat, croissant) et des nouveautés anglo-saxonnes comme les cookies, donuts et muffins. Les boissons chaudes connaissent une croissance particulièrement forte, tandis que les jus de fruits frais séduisent par leur image naturelle.
Quelle est la croissance annuelle moyenne du secteur sur cinq ans ?
Le marché du snacking affiche une croissance annuelle moyenne de 9,5% sur la période 2019-2024, principalement portée par la restauration rapide qui structure le secteur.
Cette performance remarquable place le snacking parmi les segments les plus dynamiques de l'industrie alimentaire française. La boulangerie snacking, segment plus traditionnel, présente une croissance plus modérée mais stable de 4,5% par an.
Ces chiffres intègrent l'impact exceptionnel de la reprise post-Covid qui a boosté la consommation hors domicile. Sans cet effet, la croissance structurelle du marché se situerait autour de 6-7% annuels.
Les prévisions pour 2025-2026 tablent sur une croissance continue mais ralentie, autour de 5% par an, reflétant une maturation progressive du marché et une normalisation des comportements de consommation.
Quelle part occupent les marques distributeurs face aux marques nationales ?
Les marques de distributeurs (MDD) représentent 34,4% du marché en grande distribution en 2023, avec des pointes à 50% sur certaines catégories comme le frais non laitier et les surgelés.
Cette progression s'explique par un avantage prix significatif de 30 à 35% par rapport aux marques nationales, particulièrement attractif en période d'inflation. Les consommateurs français acceptent de plus en plus facilement les MDD pour leurs achats de snacking.
Les marques nationales conservent néanmoins leur leadership sur les segments premium comme les chips de marque, biscuits haut de gamme et confiserie. Leur force réside dans l'innovation et le marketing qui créent une préférence de marque forte.
C'est un point que vous retrouverez dans notre business plan pour un snack.
La bataille entre MDD et marques nationales s'intensifie, les distributeurs investissant massivement dans la qualité et l'innovation de leurs gammes propres pour grignoter des parts de marché supplémentaires.
Quels consommateurs sont les plus actifs dans le snacking ?
Les 18-34 ans constituent le cœur de cible du snacking avec 80% d'entre eux qui consomment régulièrement des produits de snacking le midi, contre 68% pour les 35-49 ans.
La génération Z (18-25 ans) se distingue par ses choix audacieux : pizzas, tacos, wraps, poké bowls et snacks sucrés américains type donuts et muffins. Cette génération recherche l'originalité et l'expérience culinaire.
Les urbains actifs, télétravailleurs et étudiants forment également un segment très dynamique, privilégiant la praticité et la rapidité. Ils consomment majoritairement entre 12h et 14h, mais aussi lors de pauses informelles.
Les femmes représentent la majorité des "big snackers" (gros consommateurs), tandis que les hommes dominent le segment de la pause-café au travail. Cette différenciation genrée influence les stratégies produits et marketing des marques.
Quels sont les principaux canaux de distribution pour le snacking ?
Canal de distribution | Part de marché / Usage | Caractéristiques principales |
---|---|---|
Boulangeries | 52% des consommateurs | Proximité, fraîcheur, tradition française |
Fast-food/Restauration rapide | 41% des consommateurs | Rapidité, standardisation, prix attractifs |
GMS (hypermarchés/supermarchés) | Principal canal en volume | Large choix, prix compétitifs, commodité |
Magasins de proximité | 17,8% des ventes | Très fort en Île-de-France, accessibilité |
E-commerce | Forte croissance post-Covid | Livraison, nouvelles habitudes digitales |
Convenience stores | En développement | Achat d'impulsion, horaires étendus |
Stations-service | Niche spécialisée | Consommation nomade, 24h/24 |
Quel est le panier moyen des consommateurs de snacking ?
Le panier moyen s'élève à 12,67€ pour un repas consommé sur place en 2024, marquant une progression de 12% par rapport à 2019.
La livraison affiche un ticket plus élevé à 14,15€ par commande, reflétant l'ajout des frais de livraison et une tendance à commander davantage pour amortir ces coûts. Cette différence encourage les consommateurs à optimiser leurs commandes.
À l'échelle hebdomadaire, les Français dépensent en moyenne 36,90€ en snacking, avec des variations géographiques notables : jusqu'à 46€ en Île-de-France et 40,40€ pour la génération Z qui privilégie ce mode de consommation.
La dépense mensuelle estimée avoisine 160€ par consommateur régulier, soit environ 4% du budget alimentaire moyen d'un ménage français. Cette proportion tend à augmenter chez les jeunes actifs urbains.
À quels moments les Français consomment-ils le plus de snacks ?
Le déjeuner représente 57% des occasions de consommation de snacking, confirmant son statut de moment privilégié pour ce type d'alimentation rapide.
Le dîner occupe 20% des occasions, avec 7% des dîners français qui se transforment en moments de snacking. Cette tendance reflète l'évolution des rythmes de vie et la recherche de simplicité en soirée.
Le petit déjeuner (19%) et le goûter (15%) complètent le tableau, montrant une diversification des moments de consommation. La pause-café, très répandue en entreprise, constitue un rituel social important du snacking français.
Les collations du soir gagnent du terrain, particulièrement chez les jeunes actifs et les télétravailleurs qui décalent leurs horaires de repas. Cette évolution crée de nouvelles opportunités commerciales pour les enseignes.
Quelles sont les grandes tendances actuelles du snacking ?
- Bio et naturel : Forte démocratisation des produits biologiques avec une croissance à deux chiffres, recherche de transparence et d'authenticité dans les ingrédients
- Snacking végétal : Développement des alternatives protéinées à base de légumineuses, algues et végétaux, répondant aux préoccupations environnementales
- Clean label : Élimination progressive des additifs, conservateurs et arômes artificiels, privilégiant des listes d'ingrédients courtes et compréhensibles
- Snacking protéiné : Explosion des barres enrichies, graines, noix et snacks hyperprotéinés ciblant les sportifs et actifs
- Premiumisation : Montée en gamme avec burgers artisanaux, pizzas gastronomiques et nouvelles saveurs exotiques
Quel est le niveau de concurrence sur ce marché ?
La concurrence est particulièrement intense avec plus de 53 000 points de vente dédiés au snacking en 2023, créant une densité commerciale très élevée sur le territoire français.
Les grandes chaînes internationales (McDonald's, Burger King, Domino's) s'affrontent avec les artisans boulangers traditionnels et les nouvelles enseignes de fast casual. Cette diversité d'acteurs enrichit l'offre mais intensifie la pression concurrentielle.
Les industriels du snacking (Sodebo, Daunat, Ferrero, Barilla, PepsiCo, Intersnack, Mondelez, Mars, Nestlé) se livrent une bataille féroce pour conquérir les linéaires et fidéliser les consommateurs. L'innovation produit devient un facteur clé de différenciation.
C'est un point que vous retrouverez dans notre business plan pour un snack.
La guerre des prix entre marques nationales et MDD s'intensifie, particulièrement en période d'inflation où les consommateurs arbitrent plus fortement sur les coûts. Cette concurrence bénéficie aux consommateurs mais réduit les marges des opérateurs.
Quel est le coût de production moyen d'un produit de snacking ?
Le coût de production représente généralement entre 20% et 40% du prix de vente final pour les produits industriels de snacking, hors coûts de distribution et marketing.
Cette fourchette varie significativement selon le type de produit : un sandwich industriel aura des coûts de production plus faibles qu'une pizza artisanale ou qu'une barre protéinée premium. La complexité des ingrédients et le niveau de transformation impactent directement ces coûts.
Les marques de distributeurs optimisent ces ratios grâce à l'absence de dépenses marketing importantes et à un sourcing direct auprès des producteurs. Elles peuvent ainsi proposer des prix inférieurs de 30 à 35% tout en maintenant des marges satisfaisantes.
Les coûts de matières premières, représentant 60 à 70% du coût de production, subissent fortement l'impact de l'inflation. Cette volatilité oblige les industriels à adapter régulièrement leurs formulations et stratégies d'approvisionnement.
Quelles réglementations encadrent les produits de snacking ?
L'étiquetage nutritionnel constitue l'obligation principale avec le Nutri-Score désormais affiché sur 99% des MDD contre seulement 41% des marques nationales en 2023.
La composition des produits doit respecter la réglementation européenne INCO qui impose l'indication précise des ingrédients, allergènes, valeurs nutritionnelles et origine de certains composants. Ces informations doivent être lisibles et facilement accessibles aux consommateurs.
La publicité fait l'objet de restrictions strictes, notamment pour les produits trop gras, sucrés ou salés destinés aux enfants. Les allégations nutritionnelles ("sans gluten", "bio", "sans sucre ajouté", "riche en protéines") sont strictement contrôlées et doivent être justifiées scientifiquement.
C'est un point que vous retrouverez dans notre business plan pour un snack.
Le respect du règlement européen sur les additifs alimentaires encadre l'utilisation des conservateurs, colorants et exhausteurs de goût. Cette réglementation pousse les industriels vers des formulations plus naturelles et transparentes.
Conclusion
Cet article est fourni à titre informatif uniquement et ne doit pas être considéré comme un conseil financier. Il est recommandé aux lecteurs de consulter un professionnel qualifié avant de prendre toute décision d'investissement. Nous déclinons toute responsabilité quant aux actions entreprises sur la base des informations fournies.
Le marché du snacking français présente des opportunités exceptionnelles pour les entrepreneurs avec ses 22,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires et sa croissance soutenue.
Les évolutions des habitudes de consommation, l'émergence de nouvelles tendances santé et l'intensification de la concurrence redessinent continuellement ce secteur dynamique et porteur.
Sources
- Vitagora - Marché du snacking : opportunités et innovations
- Snacking.fr - Speak Snacking actualités
- Snack Show - Étude Speak Snacking 2025
- Observatoire de la Franchise - Produits de snacking préférés
- FCD - Les marques de distributeur
- Artisans Gourmands - L'ascension du marché du snacking
- Epsimas - Marché restauration rapide
- Food in Action - Profils des snackeurs en France
- Ministère de l'Économie - Règles d'étiquetage alimentaire
- Santé Publique France - Règlement Nutri-Score