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Que révèlent les derniers chiffres sur le marché du textile en France ? Les coûts des matières premières et de la production augmentent-ils ? Quel est le taux moyen de marge brute des entreprises textiles en 2024 ? Quels types d’entreprises affichent les meilleures performances en termes de rentabilité ?
Nous recevons ces questions en permanence, car nous suivons de près ce marché. Grâce à nos échanges avec des fabricants, des consultants et des investisseurs, nous avons accès à des données précises sur l’évolution des prix, des marges et des tendances de consommation.
Plutôt que de répondre individuellement, nous avons créé cet article pour partager les indicateurs clés du secteur : évolution des prix des matières premières, taux de production moyen par type d’entreprise, impact des nouvelles réglementations sur les marges.
Notre objectif est simple : vous fournir des données chiffrées fiables pour vous aider à prendre des décisions éclairées. Si vous pensez qu’un point mérite d’être approfondi, envoyez-nous vos suggestions.
1) Les textiles techniques constituent 30 % de la production nationale, avec un marché de 7,8 milliards d’euros
Les textiles techniques représentent près de 30 % de la production nationale, avec un marché évalué à environ 7,8 milliards d’euros.
Pour bien comprendre, il faut savoir que le chiffre d'affaires total de l'industrie textile et de l'habillement en France est de 13,3 milliards d'euros. Les textiles techniques, avec leurs 7,8 milliards d'euros, en forment une grande partie. Cela montre leur importance non seulement en termes de revenus, mais aussi dans la production industrielle française.
Ces textiles sont très demandés car ils servent dans plein de domaines. Par exemple, dans l'aéronautique et le spatial, ils sont utilisés pour fabriquer des pièces essentielles pour les avions et les engins spatiaux. Dans le sport, ils améliorent l'équipement pour plus de performance et de confort. Et dans la construction, les géotextiles renforcent les sols et les structures.
La région Rhône-Alpes est un acteur majeur, réalisant 70 % du chiffre d'affaires national dans ce domaine. Cette région est devenue un centre important pour l'innovation et la fabrication de ces textiles en France, ce qui aide le pays à être le deuxième producteur européen, juste derrière l'Allemagne.
Les exportations sont aussi cruciales. Avec des ventes à l'étranger atteignant 9,4 milliards d'euros et une croissance de 5 %, les textiles techniques représentent 26,8 % de ces exportations. Cela prouve la compétitivité et la reconnaissance mondiale de la qualité des textiles techniques français.
Sources : Archives Nationales, Data Bridge Market Research, Cap Métiers
2) Les exportations textiles de 9,4 milliards d’euros sont inférieures aux importations de 16,9 milliards, creusant le déficit commercial
En 2025, le secteur textile en France fait face à un déficit commercial persistant.
Les exportations textiles ont atteint 9,4 milliards d'euros, mais elles ne suffisent pas à compenser les importations qui s'élèvent à 16,9 milliards d'euros. Ce déséquilibre n'est pas nouveau. En 2022, les exportations étaient de 5,37 milliards d'euros, alors que les importations atteignaient 8,3 milliards d'euros. L'année suivante, même si les exportations ont augmenté de 6%, les importations ont aussi grimpé, creusant encore le déficit.
Le déficit commercial de 15,26 milliards d'euros en 2022 montre bien l'ampleur du problème. Les importations, souvent moins chères car venant d'Asie, rendent la compétition difficile pour les entreprises françaises. Certaines tentent de se démarquer avec des textiles techniques ou bio-sourcés, mais cela ne suffit pas à renverser la tendance.
Les exportations restent vitales, surtout vers des pays comme l'Allemagne, l'Italie et la Chine. Cette dépendance aux marchés étrangers souligne l'importance de la compétitivité des produits français. Les rapports de l'Institut Français de la Mode et de l'Insee insistent sur l'innovation et la diversification pour réduire le déficit.
Sources : Fashion Network, Fashion Network, Statista, Insee
Comme vous pouvez le voir, nous avons collecté et analysé un grand nombre de données pour mieux comprendre les évolutions du marché du textile. Afin de rendre le contenu un peu plus digeste, nous avons préparé cette infographie qui présente les technologies qui, selon nous, auront le plus d’impact sur ce marché.
3) Les prix des textiles ont grimpé de 1,7 % en 2024, tandis que les ventes ont chuté de 2,4 %
En 2024, les prix moyens des textiles ont grimpé de 1,7 %, tandis que les ventes ont chuté de 2,4 %.
Cette hausse des prix est en grande partie due à l'inflation. Les coûts de production et d'importation ont augmenté, forçant les entreprises à ajuster leurs tarifs pour ne pas perdre en rentabilité. Par exemple, l'Institut Français de la Mode (IFM) a noté une augmentation de 1,7 % des prix des vêtements au premier trimestre 2024 par rapport à l'année précédente. Cela s'explique par la montée des prix des matières premières et des frais de transport, exacerbée par des tensions géopolitiques et des problèmes dans les chaînes d'approvisionnement.
En même temps, les consommateurs se tournent de plus en plus vers des achats responsables. Le marché de la seconde main a pris de l'ampleur, représentant environ 12 % du marché de l'habillement, chaussures et maroquinerie en France, avec une augmentation de 10 points par rapport à 2023. Cette tendance vers des achats plus durables a contribué à la baisse des ventes de textiles neufs, car les gens préfèrent des options d'occasion, jugées plus écologiques et économiques.
Les habitudes d'achat ont aussi changé. Alors que les ventes en ligne ont baissé de 4,9 % en mars 2024 par rapport à l'année précédente, les magasins physiques ont vu leurs ventes augmenter de 4,1 %. Cela montre un retour des consommateurs vers les magasins, peut-être pour retrouver une expérience d'achat plus concrète après les confinements. Cependant, ce retour en magasin n'a pas suffi à compenser la baisse globale des ventes, car le boom des achats en ligne pendant la pandémie a ralenti.
Bien que les exportations de textiles français aient augmenté de 9 % par an entre 2020 et 2024, cela n'a pas compensé la baisse des ventes en France. L'Allemagne, principal client des textiles français, a aidé à cette croissance, mais les bénéfices de ces exportations n'ont pas vraiment influencé les prix ou les volumes de vente sur le marché français.
Sources : LSA Conso, Statista, Fashion United - Business, Fashion United - Statistics
4) Les ventes en ligne de textile ont baissé de 4,9 % début 2024, tandis que les enseignes physiques spécialisées ont progressé de 7,8 %
En début 2024, les ventes en ligne de textile ont chuté de 4,9 %, tandis que celles des magasins physiques spécialisés ont augmenté de 7,8 %.
Cette baisse des ventes en ligne s'explique en partie par la forte concurrence de grandes plateformes comme Shein, qui a mis la pression sur les prix et fragmenté le marché. Les consommateurs ont été attirés par les prix bas de l'ultra-fast-fashion, mais cette tendance n'a pas suffi à compenser la baisse globale. En parallèle, la demande pour une mode plus durable a commencé à influencer les choix d'achat, mais n'a pas encore inversé la tendance pour les ventes en ligne.
Les magasins physiques, eux, ont profité d'un regain d'intérêt des consommateurs pour l'expérience d'achat en magasin. Le fait de pouvoir toucher et essayer les vêtements reste un atout majeur pour ces enseignes. En décembre 2024, les grands magasins ont même vu leurs ventes augmenter de 5,8 %, ce qui montre une reprise pour ce type de commerce. Des stratégies de marketing efficaces et des événements en magasin ont également aidé à attirer plus de clients.
L'inflation a aussi joué un rôle important. Avec la hausse des prix, les consommateurs sont devenus plus prudents et sélectifs dans leurs achats. Ils ont préféré investir dans des produits de qualité et vivre une expérience d'achat en magasin, plutôt que de se contenter de la commodité des achats en ligne. Les enseignes physiques ont su répondre à cette demande en mettant l'accent sur la qualité et la durabilité de leurs produits.
Sources : Fashion United, Fashion United Statistics, Republik Retail, Statista
5) La demande de textiles durables booste de 5 % par an le recyclage textile, avec 44 000 points de collecte en France
La demande de textiles durables en France pousse le recyclage textile à croître de 5 % chaque année.
Avec 44 000 points de collecte en France, il est plus facile de récupérer et traiter les vieux vêtements. Ce réseau dense est crucial pour gérer les énormes volumes de textiles usagés, qui dépassent les 700 000 tonnes par an. Depuis 2014, la collecte de ces textiles a bondi de 40 %, montrant que les gens et les entreprises s'engagent de plus en plus pour des pratiques durables.
Les consommateurs veulent des produits plus écologiques, ce qui pousse l'industrie à être plus responsable. Cette tendance est soutenue par des lois et initiatives qui encouragent l'économie circulaire. Par exemple, à partir de 2025, la collecte de tous les déchets textiles sera obligatoire en France, ce qui devrait encore booster le recyclage. L'objectif est de collecter 60 % des textiles usagés d'ici 2028 et de recycler 80 % des textiles non réutilisables d'ici 2027.
Des acteurs comme Refashion sont au cœur de cette transition. Cet éco-organisme a aidé à augmenter la collecte et le tri des textiles usagés et a lancé des initiatives pour réutiliser ou recycler ces matières. En parallèle, de nouvelles technologies de recyclage développées par des entreprises et des instituts de recherche améliorent les méthodes de décomposition et de recyclage des fibres.
Sources : Gurdebeke, Data Bridge Market Research, ADEME, Datatex, Ministère de la Transition Écologique
6) Près de 50 % des entreprises textiles françaises emploient moins de 10 salariés, reflétant un secteur majoritairement artisanal
En France, presque la moitié des entreprises du textile ont moins de 10 employés, ce qui montre un secteur surtout artisanal.
Selon l'Insee, environ 90 % des entreprises textiles ont moins de 10 salariés. Cela signifie que le secteur est composé de nombreuses petites structures, souvent familiales, qui se concentrent sur des productions artisanales. Ces entreprises sont particulièrement présentes dans des régions comme l'Auvergne-Rhône-Alpes, les Hauts-de-France et le Grand Est, connues pour leur tradition textile.
Malgré leur nombre, ces petites entreprises n'emploient qu'une petite partie des travailleurs du secteur, environ 10 %. En revanche, les entreprises de taille intermédiaire, avec 10 à 250 salariés, emploient près de 60 % des effectifs. Cela montre que même si les petites entreprises sont nombreuses, leur impact sur l'emploi total est limité.
Le secteur textile a beaucoup changé ces dernières années. Entre 1996 et 2015, il a perdu les deux tiers de ses salariés. Pour survivre, les entreprises se sont tournées vers des produits de haute qualité, comme les textiles techniques et de luxe. Cela a permis aux petites entreprises de se spécialiser et de répondre à des demandes spécifiques grâce à leur savoir-faire artisanal.
Les grandes entreprises, souvent des multinationales, produisent à la fois en France et à l'étranger, surtout dans des pays où les coûts sont plus bas. Cela laisse de la place aux petites entreprises locales pour se concentrer sur des marchés de niche ou de proximité. Ainsi, même si le secteur est dominé par de petites structures, les grandes entreprises concentrent la majorité des emplois.
Sources : Observatoire AKTO, Insee, OPCO 2i
7) L'Allemagne reçoit plus de 25 % des exportations françaises de textiles techniques, confirmant son rôle de partenaire principal
L'Allemagne absorbe plus de 25 % des exportations françaises de textiles techniques, ce qui en fait le principal partenaire commercial de la France dans ce secteur.
En 2023, les exportations françaises de textiles ont atteint environ 9,4 milliards d'euros, avec une croissance notable de 5 % par rapport aux années précédentes. Les textiles techniques, qui représentent une part importante de ces exportations, ont généré un chiffre d'affaires significatif. Cette croissance montre à quel point ce secteur est crucial pour l'économie française et son potentiel à l'exportation.
L'Allemagne est le plus grand producteur européen de textiles techniques, juste devant la France. Cette proximité géographique et industrielle facilite les échanges commerciaux entre les deux pays. Les infrastructures logistiques efficaces et les accords commerciaux favorables encouragent également ces échanges transfrontaliers.
Les textiles techniques français sont utilisés dans divers secteurs comme le sport, l'automobile et l'aérospatiale, où l'Allemagne excelle aussi. Par exemple, l'industrie automobile allemande, reconnue mondialement pour sa qualité et son innovation, utilise largement ces textiles pour améliorer la performance de ses véhicules. Cette demande soutenue contribue à la part importante des exportations françaises vers l'Allemagne.
En France, l'industrie textile emploie environ 62 500 personnes et comprend 2 150 entreprises. Elle a connu une légère augmentation de son chiffre d'affaires ces dernières années, malgré les défis économiques mondiaux. L'Allemagne, en tant que partenaire commercial majeur, joue un rôle essentiel dans cette dynamique positive en absorbant une part importante des exportations françaises de textiles techniques.
Sources : Pôle Franco-Allemand, Fashion United, Archives Nationales du Travail, Première Vision
8) Le marché du linge de maison croît de 2,3 % par an, stimulé par l'hôtellerie et les particuliers
Le marché du linge de maison en France est en pleine expansion, avec une croissance annuelle prévue de 2,3 %.
Cette augmentation est principalement due à la demande des hôtels et des particuliers. Les hôtels, par exemple, doivent souvent renouveler leur linge de lit et de bain pour offrir une expérience impeccable à leurs clients. Cela crée une demande constante et fiable pour les fabricants de linge de maison.
En parallèle, le commerce en ligne a facilité l'accès à une large gamme de produits textiles pour la maison. Les consommateurs peuvent désormais facilement acheter des produits variés et de qualité, ce qui stimule encore plus le marché. De plus, les gens s'intéressent de plus en plus aux produits écologiques et de haute qualité, ce qui pousse la demande vers des textiles durables. Des marques comme Yves Delorme et Garnier Thiebaut se sont bien positionnées en offrant des produits qui répondent à ces nouvelles attentes.
La France, bien qu'elle importe beaucoup de linge de maison, améliore son taux de couverture des importations par les exportations. Cela montre que les produits français deviennent plus compétitifs à l'international, ce qui pourrait aussi booster la production locale. Le marché mondial du textile devrait passer de 1 122 millions USD en 2022 à 2 961,72 millions USD d'ici 2030, ce qui est une bonne nouvelle pour les entreprises françaises qui misent sur la qualité et la durabilité.
En résumé, la croissance du marché du linge de maison en France est soutenue par plusieurs facteurs : la demande des professionnels, les nouvelles préférences des consommateurs et l'essor du commerce en ligne. Ces éléments, combinés à une meilleure performance à l'exportation, créent un environnement favorable à une croissance continue.
Sources : Businesscoot, Data Bridge Market Research, Mordor Intelligence, LouiseC, Team France Export
Il n’est pas simple d’évaluer avec précision la taille du marché du textile en France. Les chiffres disponibles dans les études ne sont pas toujours fiables. Nous avons donc élaboré notre propre estimation, que nous vous présentons dans cette infographie.
9) En 2026, l'affichage du « coût environnemental » des textiles via QR code et passeport numérique sera obligatoire en France
En 2026, l'affichage du « coût environnemental » des produits textiles via QR code et passeport numérique deviendra obligatoire en France.
La Loi Climat et Résilience de 2021 a déjà préparé le terrain en exigeant que l'impact environnemental des biens, y compris les textiles, soit affiché. Cette loi montre clairement que la France veut plus de transparence sur l'impact écologique des produits. Actuellement, des projets de décret et d'arrêté sont en discussion pour préciser comment ce coût environnemental sera calculé et communiqué, ce qui laisse penser que la mise en œuvre est proche.
Pour calculer cet impact, on utilise une analyse du cycle de vie des produits avec 16 critères d'impact et 8 critères complémentaires. Cette méthode ressemble à celle du Product Environmental Footprint (PEF), qui utilise des points et des couleurs pour montrer l'impact environnemental. Même si le passeport numérique n'est pas encore confirmé pour 2026 en France, il est mentionné dans des discussions européennes, ce qui pourrait influencer la France à suivre cette voie pour améliorer la traçabilité des textiles.
En 2022, les Français ont dépensé plus de 35 milliards d'euros pour leurs vêtements, ce qui montre l'importance économique du secteur textile. L'Union des Industries Textiles (UIT) a aussi souligné l'importance d'inclure des critères de durabilité dans la méthode de calcul, ce qui montre que l'industrie est consciente de la nécessité d'une meilleure transparence sur l'impact environnemental.
Des projets comme ODITH cherchent à améliorer la transparence et la fiabilité des données environnementales dans l'industrie textile. Bien que ces initiatives ne soient pas encore généralisées, elles montrent une tendance vers l'adoption de technologies numériques pour une meilleure transparence environnementale.
Sources : Gossement Avocats, Union des Industries Textiles, Consultations Publiques Développement Durable, Statista
10) 28,75 % des textiles techniques utilisent la 3D, les nanotechnologies et les fibres biosourcées
Les textiles techniques en France intègrent à 28,75 % des procédés comme la 3D, les nanotechnologies et les fibres biosourcées.
En 2024, le marché des textiles techniques en France a généré un chiffre d'affaires de 7,8 milliards d'euros, ce qui montre leur importance croissante. L'impression 3D, par exemple, est devenue essentielle pour créer des textiles complexes et légers, utilisés dans des secteurs comme l'aéronautique et l'automobile. Des entreprises comme Hexcel et Safran adoptent ces technologies pour améliorer leurs produits.
Les nanotechnologies apportent aussi des innovations majeures. Elles donnent aux textiles des propriétés comme la résistance aux taches et l'anti-bactérien, très recherchées dans la médecine et la protection. Thuasne, spécialisée dans les orthèses médicales, utilise ces avancées pour offrir des produits plus performants.
Les fibres biosourcées, issues de sources renouvelables, deviennent populaires pour répondre à la demande de solutions durables. Elles remplacent les matériaux synthétiques traditionnels, soutenues par des politiques environnementales strictes et une sensibilisation accrue des consommateurs.
Sources : Grand View Research, Xerfi, Grand View Research, INSEE
11) L'industrie textile française, leader européen en textiles techniques, est fragilisée par les tensions géopolitiques et réglementaires
L'industrie textile française, bien qu'elle soit leader en Europe pour les textiles techniques, est affaiblie par des tensions géopolitiques et réglementaires.
La production textile en France a beaucoup diminué, passant de 38,3 milliards d'euros en 1990 à seulement 16,4 milliards en 2015, et cette tendance continue. En 2023, le secteur a perdu 4 000 emplois et le chiffre d'affaires a baissé de 9 % sur quatre ans, atteignant moins de 85 milliards d'euros. Cette chute est en partie due à la délocalisation vers des pays asiatiques où produire coûte moins cher.
La fast-fashion, avec des plateformes comme Shein et Temu, aggrave la situation. Ces sites proposent de nouveaux modèles chaque jour, captant une grande part du marché. Pour contrer cela, la France a mis en place une loi pour réguler la publicité de ces plateformes, mais cela n'a pas suffi à redresser la situation.
Malgré tout, la France reste forte dans les textiles techniques, utilisés dans des secteurs comme l'aéronautique et l'automobile. Cependant, même ce domaine est touché par les tensions géopolitiques, qui perturbent les chaînes d'approvisionnement et l'accès aux matières premières.
Les fermetures de marques comme Camaïeu, Pimkie, San Marina, et Kookaï entre 2021 et 2023 montrent bien les difficultés du secteur face à ces défis. Même si les ventes en ligne ont augmenté, elles n'ont pas compensé la baisse des ventes en magasin, entraînant une restructuration du marché de la mode en France.
Sources : Le Dauphiné, INSEE, Les Amis de la Terre, Republik Retail
12) L'industrie textile française atteint 9 milliards d'euros en 2025, avec une croissance annuelle de 3 % depuis cinq ans
L'industrie textile en France devrait générer plus de 9 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2025, avec une croissance annuelle moyenne de 3 % depuis cinq ans.
Cette progression est en grande partie due à l'exportation. Avec des importations atteignant 16,9 milliards d'euros, la France se positionne comme un acteur clé dans le commerce international de textiles. Les entreprises françaises, souvent petites mais spécialisées, se concentrent sur des niches à forte valeur ajoutée, comme les textiles techniques, qui sont très demandés à l'échelle mondiale.
Malgré cette dynamique, le secteur a connu des défis. En 2024, il y a eu un recul de 2,1 %, causé par un environnement économique difficile et des conditions météorologiques défavorables. Ces obstacles ont ralenti la croissance, mais l'industrie a su rebondir grâce à des innovations et à une adaptation rapide aux nouvelles tendances, comme la durabilité et la mode éthique.
En termes d'emploi, l'industrie textile en France emploie environ 61 910 personnes, réparties dans plus de 2 100 entreprises. Cette main-d'œuvre est cruciale pour maintenir un savoir-faire unique et répondre aux exigences de qualité des marchés internationaux. Les entreprises françaises, bien que petites, produisent des textiles de haute qualité qui se distinguent mondialement.
Les exportations, l'emploi et l'innovation sont des facteurs clés qui soutiennent cette industrie essentielle à l'économie française. Les entreprises françaises continuent de s'adapter et d'innover pour rester compétitives sur le marché mondial.
Sources : INSEE, Independant.io, Data Bridge Market Research, Fashion Network
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